AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Yannick Haenel (365)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Tiens ferme ta couronne

Nullissime et verbeuse daube, par l'un des plus mauvais écrivains français vivants, le très sollersien (donc inepte) Yannic Haenel.



Extrait de ma longue et minutieuse critique (voir lien) :



Yannick Haenel est un imposteur, comme je vais, une fois encore, le prouver et celles et ceux qui saluent cet imposteur sont, au mieux, des crétins qui ne savent pas lire et, au pire, des complices de cette imposture. Une imposture n'est rien, sinon le rêve d'un illuminé, sans l'aide de celles et ceux qui donnent à cette imposture les moyens de se propager, d'agir, de la seule action que connaisse l'imposture : en gonflant. Nous attendons le moment où cette baudruche va éclater, non pas en réalité, car elle est à nos yeux dégonflée depuis belle lurette, mais auprès de la noria de bouches sales (journalistes, éditeurs et attachées de presse, et même, donc, lecteurs), sales et indigentes, incultes, qui le disent écrivain de talent, écrivain tout court. Si Yannick Haenel est un écrivain, alors la terre n'est pas ronde mais plate. Si Yannick Haenel est un écrivain, alors Philippe Sollers est le plus grand écrivain de ces cinquante dernières années. Je me demande laquelle de ces deux propositions est la plus capable de déboiter l'axe de l'univers.
Lien : http://www.juanasensio.com/a..
Commenter  J’apprécie          50
Tiens ferme ta couronne

Résumé de ce livre : le narrateur croupit des mois durant dans son appartement, à ressasser les trois ou quatre mêmes références cinématographiques et littéraire ; il est censé cerner, ou attendre, une « vérité » (?) qui est le prétexte à des phrases creuses, l’auteur étant bien incapable de préciser la chose un tant soit peu. De façon assez invraisemblable, il fait quelques rencontres - qui permettent à l’auteur d’ajouter des chapitres. A la fin, tout à coup, il se range de son insignifiance et trouve le nirvana au bord d’un lac italien, sans qu’on ait rien compris à ce qui l’a transformé ainsi ; la « vérité » lui est apparemment tombée dans le bec, venue on ne sait d’où.



Le tout bourré d’incohérences ; par exemple, le narrateur n’a plus aucun argent mais quelques pages plus loin ça ne l’empêche pas d’aller au restaurant ou de mettre de l’essence dans la voiture qu’il a impunément volée.



Pour moi, ce livre est juste un modèle de ce que peut être une « langue de bois » en littérature d’aujourd’hui. Un livre négligent, dénué d’inspiration – mais pas de prétention.



Franchement… ne perdez pas votre temps avec ce livre, il y en a tellement d’autres, aujourd’hui, qui valent le coup !
Commenter  J’apprécie          51
Tiens ferme ta couronne

En refermant ce roman, bien avant la fin (j'ai craqué, malgré toute ma bonne volonté !), j'ai senti mon cerveau de grand lecteur, traumatisé, émettre un dernier message avant de sombrer dans l'inconscience (comme le "héros" de l'histoire, chaque fois qu'il a atteint sa dose formidable d'alcool quotidienne) : "méfiez-vous des quatrième de couverture trop belle pour être vraie !" Puis j'ai sombré dans le noir.



Voilà comment tout a commencé : en lisant le pitch du roman de Yannick Haenel. On y parle d'un scénario sur Herman Melville, l'auteur de Moby Dick (un de mes livres de chevet), de Michael Cimino, le réalisateur de La porte du paradis (un de mes films de chevet), de New York (une de mes villes de chevet), etc...



Des listes de noms et de références excitantes qui s'entrechoquaient joyeusement devant mes yeux fascinés.



J'ai donc ouvert la première page et j'y suis allé, vaillant petit soldat. Ah, oui : Haenel adore les soldats, il décrit pendant des pages et des pages avec fascination des scènes entières - les plus fameuses - d'Apocalypse now, de Coppola, que tout le monde connait, ce qui ne présente donc pas le moindre intérêt.



J'ai tenu deux cents pages.



Yannick Haenel a des obsessions, puisque le thème de presque tous ses romans tourne toujours autour de la rupture de l'homme avec la civilisation qui l'entoure; l'alcool aussi. Fort bien.



Mais suivre le récit d'un semblable cheminement, par de telles voies, cela n'est pas forcement passionnant pour d'autres que l'auteur (les lecteurs, par exemple !), ou alors, il faut un romancier particulièrement brillant, comme Houellebecq, tiens, au hasard, ou alors, plus récemment Virginie Despentes.



Une bonne partie de la vie de l'auteur tourne aussi autour de Moby Dick, puisqu'il évoquait déjà cette obsession lors de la sortie de Cercle, son roman paru en 2007. Fort bien. Mais je préfère mille fois relire le chef d'oeuvre de Melville, plutôt que de découvrir les considérations pompeuses et absconses d'un auteur à son propos.



L'auteur ne se donne aucune peine pour ancrer son roman dans le réel (cf. le passage totalement désincarné à la Frick collection et son errance avec Cimino dans un New York où l'on se demande s'il s'y est déjà rendu) ou pour donner matière à la réflexion et l'imagination du lecteur.



Même si - quel dommage ! - le style de Yannick Haenel ne manque pas de qualité, je me suis demandé comment il parvenait, roman après roman, à se faire publier par L'infini, la collection de Gallimard. Et puis j'ai vu qu'il était très proche de Philippe Sollers. Alors j'ai mieux compris.



Et, pour couronner le tout (puisque le titre parle de couronne, allez chercher la référence, cela vous fera du bien !), voilà t'y pas que Michael Cimino casse sa pipe tandis que Yannick Haenel achève la rédaction de son roman. Ma pov' dame, y'a vraiment plus de saison ! Passez votre chemin.
Lien : http://www.letournepage.com/..
Commenter  J’apprécie          130
Tout est accompli

Yannick Haenel est sans doute l'un des rares auteurs dont j'hésite très peu à acheter les ouvrages. Peut-être aurais-je dû y réfléchir à deux fois pour Tout est accompli, et me rabattre sur La Solitude Caravage... Après tout, son nom était accompagné de deux autres, qui m'étaient inconnus. Mais il faut dire que, la peinture italienne et moi, ça fait trois, et que mon feuilletage (trop) rapide de l'autre ouvrage m'avait fait miroiter un essai autour de la philosophie et de la pensée haenelienne... Ce à quoi je ne saurai dire non.



Ce livre, proche de l'essai, est loin d'être nul, ou mauvais ; mais il faut s'accrocher. Outre le côté un peu illuminé de certaines théories abordées - cf le passage sur la Révolution française, où sont mis en relations des auteurs, oeuvres et personnages historiques qui n'ont rien à faire ensemble, le tout pour servir de justification à une thèse... Audacieuse, dirons-nous -, il faut composer avec un nombre de périphrases très important - entre "vide", "temps-sortilège", "Dispositif" et autre-, mais également le rejet en bloc de la science, littéralement diabolisée alors que, en ce qui me concerne, je la considère, elle et la technologie, comme des entités neutres. C'est ce qu'en fait, ou peut en faire l'Homme qui tombe parfois dans l'insoutenable, pas la discipline en elle-même qui, il faut bien l'avouer, nous est quand même vachement utile. Là, c'est tout juste s'ils ne passent pas pour de vieux aigris rabachant un érudit "nieu nieu nieu c'était mieux avant".



Le style, lui aussi, m'a un peu déçue. Dieu que c'était lourd par moment - entre redite à peine masquée, insistance inutile et brusques changements de sujets. Il y a franchement de quoi se perdre, et refermer le livre ; ce n'est pas pour rien qu'il m'a fallu plus d'un mois pour le lire. Et une fois passé cet enfer-ci, qui couvre au moins les deux premières parties du livre, me voilà à tenter d'en découdre avec un autre tueur de lecture : la religion.



Je n'ai rien contre ce sujet. D'ailleurs, Yannick l'évoque relativement fréquemment ; en tout cas il introduit régulièrement le sacré dans son oeuvre. Mais franchement, là ? C'est à peine si les athées n'étaient pas jugés comme de stupides brebis égarées. Peut-être, pour en arriver à ce constat, me suis-je montrée trop susceptible et ai-je surinterprété certaines phrases du bouquin. Mais c'est ce que j'ai ressenti ; et tout comme leur avis hostile quant à la technologie et à la science, j'ai trouvé ça extrême.



Dans les ouvrages de Yannick Haenel, je n'ai habituellement aucune difficulté avec les points négatifs dont je viens de faire état. Parce que, clairement, on pourrait reprocher la même chose à un roman comme Cercle ; les sujets sont sur-developpés, il y a des périphrases qui désignent des notions complexes et propres à l'auteur comme le Vide, ou le Feu, les positions défendues par le narrateur sont extrêmes, et il traite aussi d'un sacré pouvant être ramené à la religion. Mais c'est fait poétiquement, sous couvert d'un personnage extrême un peu barjot, preuve d'une certaine humilité, et jamais avec un jugement direct et agressif envers le lecteur ; au contraire, l'intelligence est de ne pas lui imposer une façon de penser, mais plutôt de l'amener à questionner sa façon de vivre. Bref ; la vision et l'écriture sont à la fois moins manichéennes et moins agressives, et davantage centrées sur la vie intérieure de chacun. De plus, même dans des récits autobiographiques, comme le Sens du Calme ou Je Cherche l'Italie, les références culturelles abordées sont certes très détaillées, image d'une grande érudition, mais aussi relativement fluides. Ce qui n'est clairement pas le cas de Tout est accompli, où on a parfois l'impression d'un étalage encyclopédique sans grand intérêt, et dont on ne sait même plus très bien quel propos il est censé servir... Bref, il y a un côté indigeste sur arrière-fond de jugement qui est assez déplaisant.



Mais... Parce qu'il y a un mais. On apprend un tas de choses intéressantes, même s'il faut faire un effort pour les emmagasiner. Les thèses des trois auteurs ont beau être parfois complètement barrées, elles peuvent amener de véritables réflexions. Et ils n'ont pas tord sur toute la ligne concernant l'utilisation et l'instrumentalisation de la science et de la technologie - ils vont un peu loin, ils diabolisent un peu trop la chose, mais ils dénoncent aussi des faits que chacun devrait avoir à l'esprit, et qui menacent effectivement de détruire notre moi intérieur. Parce qu'effectivement, on n'est pas si loin que ça du Meilleur des Mondes ou de 1984. Mais bon sang, ça manque de poésie ; elle qui est la grande solution et la grande muse des livres de Yannick, elle passe clairement (trop) au second plan ici, malgré deux ou trois courts passages - de toute beauté- où elle émerge enfin.



C'est dommage, parce qu il y avait un grand potentiel ... Il y avait des éléments capables de retourner l'âme du lecteur, de le pousser dans ses retranchements pour le faire cogiter. L'histoire de l'homme à la pancarte et les réflexions sur le langage, notamment. Mais 100 pages sur 350, c'est trop peu !

Commenter  J’apprécie          50
Tout est accompli

je condamne ce bouquin au feu et son promoteur à la géhenne mais pour ne pas me fâcher définitivement je me suis obligé à réfléchir pour dire pourquoi et je me suis obligé à le faire par écrit. (L’écrit oblige à être précis et à argumenter sérieusement). J’ai donc élaborer mon jugement sur ce livre avec mes attendus que je vais lire : (Comme au tribunal des flagrants délires de Desproges). Si c’est trop chiant arrêtez moi...



On émerge du chaos et eux racontent qu’on y est ou que ça s’aggrave...

L’homme est un être fondamentalement nuisible qui a dévasté la planète et qui va disparaître grâce à la technologie ( cybernétique, algorithmes, nucléaire etc...)

C’est même pas la peine d’essayer puisque « tout est accompli »

Pas la peine de critiquer la consommation, la production, les interactions dans le monde social ou socio-économique concret dans lequel nous vivons...

Les êtres humains sont des prédateurs imbéciles asservi au capitalisme spéculatif et inconscient de l’être..

Donc soit on devient des poulets d’élevage avec des puces de la Silicon Valley connectées à la matrice, soit on fait en sorte que la technologie ne nous asservisse pas »



Mon hypothèse :

Il y a des gens qui développent des fonds de placement éthiques ou socialement responsables, des traders qui doutent de leur utilité et qui changent de vie, des salariés solidaires dans le travail,, des médecins qui contournent pour soigner correctement, des consommateurs qui regardent leur ordinateur et leur téléphone comme des outils quelconques sans phobie ni fascination..

Emmanuel ...qui fait des chiffres chez Amazon à Munich.. Kiné



Donc ce bouquin pour moi c’est de l’anthropologie de bistrot ou de fin de repas ...



Pour la partie « dispositif » entendu comme la nouvelle idéologie calquée sur l’absolutisme judéo-chrétien:

On a mis deux siècles à passer d’une exégèse allegorico/mystique à une exégèse historico/critique

À trouver un équilibre fragile entre religion et République, entre liberté individuelle et destin collectif.

À se débarrasser des croyances dans la croyance, de dogme religieux, de la dictature de traditions mal pensées, dévoyées, mal assimilées, inadaptées à la réalité d’aujourd’hui et de demain.

Et surtout à ne plus être figés, hypnotisés par un texte fantasmé, idéalisé, divinisé – et trahi par une institution qui ne poursuivait qu’un but: d’abord le pouvoir politique, économique et moral puis à force de le perdre aujourd’hui l’asservissement de l’intelligence...

Et on s’en est trouvé bien car ça a été et c’est un progrès considérable sur la barbarie...

On a intégré l’hellénisme et Rome dans le christianisme, puis le christianisme dans les Lumières, les Lumières dans la laïcité et nous sommes en train d’intégrer notre identité dans la mondialisation.( On a pas l’exclusivité mondiale de la spiritualité)



Donc la conclusion :

Comment aider les utilisateurs à reprendre la main ? Comment développer des outils qui aident les utilisateurs à atteindre leurs propres objectifs plutôt que ceux de leurs concepteurs ? Comment encourager des modèles d’affaires qui ne reposent pas sur la captation de l’attention des utilisateurs ? Comment promouvoir le respect de l’attention comme l’on promeut le respect de la vie privée des utilisateurs ? Comment sortir des flux d’incitations et de récompenses qui favorisent les comportements compulsifs et addictifs ? Comment favoriser une conception plus éthique de l’expérience utilisateur elle-même ? Peut-on promouvoir un design responsable, durable, qui ne cherche pas à exploiter nos vulnérabilités, mais nous redonne de la liberté ? » Vaste programme. 

Commenter  J’apprécie          60




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Yannick Haenel (2011)Voir plus


{* *}