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Critiques de Yasuhisa Hara (357)
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Kingdom, tome 23

• Kingdom, Tome 23

• Yasuhisa Hara (Scénario & Dessin)

• Meian



Après ses exploits, Shin est officiellement promu commandant de 1000 hommes. Son ascension est en marche !

Enfin c'est ce qu'on pourrait se dire. Seulement, avec le départ de Kyoukai, l'unité Hi Shin a perdu son stratège, et l'unité enchaine les défaites...

Pour ne pas se voir retirer ses galons, Shin va devoir accueillir un stratège dans sa troupe.



Une fois de plus, un tome extrêmement sympathique à lire, mais est-ce qu'on a vraiment besoin de le préciser quand on lit du Kingdom ?!

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Kingdom, tome 22

• Kingdom, Tome 22

• Yasuhisa Hara (Scénario & Dessin)

• Meian



Dans ce volume, nous arrivons à la fin de la guerre Qin / Wei. Et donc par conséquent, la fin de l'affrontement entre Shin et Rinko.

Mais ce n'est pas tout, nous aurons également le tant attendu affrontement entre Renpa et Mougou.

Enfin, vous l'aurez compris à la couverture, un évènement dramatique pourrait bien survenir dans ce tome.



Un tome extrêmement riche avec du combat en veux tu en voila, de l'émotion, de la stratégie... que demande le peuple ? Il demande du Kingdom !
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Kingdom, tome 11

• Kingdom, Tome 11

• Manga

• Yasuhisa Hara



Dans ce tome, nous sommes dans la préparation de la bataille opposant Qin à Zhao. Choix du Général qui prendra la tête des troupes, décisions stratégiques... Nous ne sommes pas encore dans l'action mais elle se prépare à arriver.



Si je ne suis encore que dans les débuts de Kingdom, la série me plait déjà énormément et s'impose d'ores et déjà comme l'un de mes mangas préférés.
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Kingdom, tome 66

Plonger en pleine mêlée ! Comme le suggérait la couverture voici le programme de cette lecture et ce fut aussi stressant qu’étouffant. J’ai rarement autant transpiré à leurs côtés.



Le piège de Riboku est lancé. Il se referme enfin sur nos héros et la bataille est lancée. Voici un moment comme on en a rarement lu dans la saga. On est habitué à des moments stressants, surtout avec Riboku mais son plan cette fois est une vraie maestria, rappelant en plus vaste et plus long encore ce qu’il avait fait contre Ouki. Et on le refermant sur nos héros, c’est une pagaille sans nom que se dévoile sous nos yeux.



Même en sachant qu’il avait préparé quelque chose, on reste soufflé devant l’ampleur du plan du général de Zhao. C’est ainsi la proposition parfaite pour que nos héros brillent à nouveau dans une situation qui se veut désespérée et c’est le cas. Mais contrairement à d’habitude cela prend plus de temps, ce qui est assez jouissif. On suit une bataille où Zhao a le double de force de Qin en plus du terrain qui leur est favorable. C’est inattendu. Kanki ne répond pas et c’est à nos généraux de prendre le relais et de faire quelque chose. Un souffle brûlant et étouffant brûle alors.



On a déjà été au coeur des batailles mais rarement en pleine mêlée désordonnée et désespérée comme ici. C’était bluffant de sentir à ce point leur dénuement, leur recherche de solution sans en trouver et la violence du choc qu’ils subissaient. C’est pourquoi quand un trait de génie vient, de Shin bien sûr, c’est ébouriffant ! J’ai adoré me coller à ses basques, traverser l’armée adverse à ses côtés, le sentir porter de l’aide aux troupes de son ami Mouten. Shin apporte vraiment de l’humanité ici. Certes il fait la guerre, il suit une stratégie, il cherche à contrecarrer Riboku, mais il n’oublie pas pour autant ses hommes et ses amis. Tout se rejoint.



Ce fut donc encore plus prenant que d’habitude d’être au coeur de la mêlée avec eux, perdu, désespéré parfois, mais sentant revenir l’espoir dès que quelques figures comme Shin ou Kyoukai agissait. Les pertes furent lourdes, les blessures aussi, mais le feu et le courage de ces hommes et femmes magnifiques. J’ai aimé voir ces seconds couteaux prendre par au feu de la bataille et se hisser au sommet, préparant de futures nominations s’ils survivent. J’ai aimé l’esprit des combats : percer l’armée adverse pour sortir de ce piège mais pas tout seul, ensemble. Alors oui, c’est un duel de stratège des plus complexes avec deux modèles très différents : plein de réflexion et de prudence chez Riboku, plus spontané et imprévisible chez Kanki, mais que de promesses !



Lecture étouffante et effrayante où on croit que tout est perdu dans les premières pages, ce fut bluffant de voir peu à peu les héros renverser la vapeur dans cette mêlée et ce marasme. La lutte contre l’adversité et pour l’amitié est un beau moteur qui fait des étincelles ici. Généraux aussi bien qu’officier nous font une bien belle démonstration de courage et d’abnégation !
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Kingdom, tome 65

Comme prévu après cette phase bien douloureuse, l’auteur nous renvoie sur un autre front, faisant à nouveau tourner sa carte. Et c’est une lecture intense qui nous attend avec cette guerre de stratège contre stratège qui s’annonce. Du haut vol !



L’épisode Kanki est terminé, il est temps de se reconcentrer sur la guerre contre Zhao là où on l’avait laissé. Les conséquences sont là avec la terreur qu’ils ont semé, mais en face ils aiguisent leurs armes et le retour de Riboku aux manettes est un grand symbole en plus d’être un risque de taille. Hara nous prépare ici une nouvelle bataille d’ampleur sur un plan des plus terribles.



La force de ce tome est de suivre en parallèle ce qu’a prévu Riboku et ce qu’il a mis en place, avec les mouvements des troupes de Qin qui les font tomber inéluctablement dans le piège. Certains sont éclairés sur la question et semble se préparer à cette surprise. D’autres sont totalement ignorants et foncent tête baissée. Cela n’empêche pas la lecture d’être passionnante, voire même fascinante, car c’est une course contre la montre sans avoir tous les éléments. On sait qu’un piège est tendu mais exactement la forme qu’il va prendre. On devine qu’en face certains se doutent mais jusqu’à quel point et comment comptent-ils répondre ?



Nous avons donc un tome de stratège contre stratège où on suit les avancée de Qin sur le territoire de Zhao. Les batailles sont lourdes et douloureuses, pesantes même cette fois à cause de l’esprit de vengeance et revanche qui animent ceux à Zhao dont la famille a été massacrée par Kanki, ce qui est compréhensible. Nous sommes donc à nouveau dans un nouveau type de de guerre. Et on sent une usure un peu dans chaque camp avec en prime cette menace qui plane pour Qin. C’est cependant prenant des voir prendre des villes par sièges, avancer à travers le pays tandis que les mois défilent, rejoindre de nouvelles troupes et retrouver des camarades, échanger sur les plans à venir, rebondir lors des déconfiture. Bref faire la guerre à grande échelle et sur un temps plus important que d’habitude où on a le nez dans le bataille qui se joue et c’est tout. Là, notre regard s’élargit, notre vue se dégage, on prend de la hauteur et j’aime assez.



Ce n’est pas pourtant un tome facile. C’est un tome pesant même. Il y a d’abord la façon dont les autres armées de Qin absorbent et font avec les conséquences des agissements de Kanki. Shin met bien les points sur les i concernant la question. Il y a aussi une forme d’usure qu’on sent même à la lecture. La guerre est longue, elle est coûteuse, elle fait changer les plans et elle est dangereuse. Cependant le mystère de ce qui attend nos héros dans le Nord de Zhao où ils ont déplacé le coeur de leurs affrontements est vivifiant. Ça donne envie de vite vite se retrouver confronté au plan de Riboku pour voir de quoi il en retourne car pour l’instant on ronge bien notre frein.



Nouvelle phase très stratégique dans la guerre de Qin face à Zhao, ce tome fut une lecture dense et pesante après l’horreur des précédents. Relançant la guerre mais selon les plans d’un Riboku très secret, il fait peser une grande tension sur cette lecture, multipliée en plus par les conséquences des horreurs de Kanki. Quelle guerre longue et douloureuse mais prenante et pleine de surprises et rebondissements !
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Kingdom, tome 64

Sale guerre ! Passant du feu de l’action au froid du jugement, Hara nous indique la couleur en couverture. Ce nouveau tome fait mal mais est nécessaire pour arrêter d’idéaliser la guerre.



On savait qu’avec Kanki, ce ne serait pas une guerre pleine d’idéaux et de belles valeurs, mais une guerre sale, violente, réelle en quelque sorte. Mais le savoir et le voir sont deux choses différentes. Depuis deux tomes, j’ai rarement lu quelque chose d’aussi insoutenable dans Kingdom et pourtant cela fait 17 ans que l’auteur compose cette saga en s’appuyant sur les chroniques de l’époque.



Avec Kanki place donc à une guerre de stratégie des plus meurtrières, une guerre qui va mêler plan brillant, guerre de l’information et la désinformation surtout et violence innommable sortant du cadre des accords la régissant et surtout des volontés de leur souverain El Sei. Kanki ne fait pas dans la dentelle et il est bien dur de voir ce que cache son regard impénétrable, regrette-t-il, s’y sent-il obligé ou est-il juste une psychopathe ? Personne ne le sait.



Le lecteur se prend donc de plein fouet cette violence. Il est d’abord esbaudi par la hardiesse du plan du Grand Général qui s’appuie sur ses connaissances historiques pour un tour de force inattendu. Ça, ça a de la gueule même si ça a dû nécessiter de gros sacrifices ! Puis il est estomaqué et révolté par les crimes de guerre sciemment exécuté par les bras de l’armée de Kanki sous le commandement de ce dernier. On comprend que ces tueries de masse de prisonniers sont en partie dues au déséquilibre des forces et au risque de poudrière qu’il y a encore, mais une telle violence laisse des traces et l’auteur nous le fait bien comprendre. J’ai beaucoup aimé la façon à la fois émotionnelle et rationnelle dont il traite le sujet. Il entend les voix de chaque côté. Il voit également les traumatismes des deux camps. Ah, l’horreur de ce qui est arrive à Raido ! Mais il voit plus loin et imagine les conséquences de ce drame qui rappelle bien notre histoire actuelle malheureusement. Ce fut donc particulièrement douloureux à lire.



Et j’imagine que ce fut aussi douloureux à écrire car l’auteur suit scrupuleusement les chroniques de l’époque quant au plan d’unification d’El Sei et ce n’est pas facile. Heureusement, il y a aussi quelques instants de bravoure au milieu de cette horreur. L’affrontement final en mode kamikaze contre le général adverse, l’arrivée d’El Sei sur place, ses retrouvailles avec Shin au milieu de ce charnier, ça claque. Ce sont des moments marquants parfaitement mis en scène pour poser le cadre et préparer la suite. Une suite qui s’annonce d’une rare violence entre les déviances du pouvoir adverse, le peuple de Zhao chauffé à blanc par ce qui vient de se passer et le retour d’un grand général chez eux pour affronter Qin. Les dernières pages sont pleines de promesses d’une froide vengeance et d’une terrible résistances.



Avec l’impression que ce n’est pas possible, que ça se joue ailleurs qu’à Zhao, avec une autre armée que celle de Qin, on ressort assez assommé de la lecture de cette nouvelle phase terriblement violente de la guerre. On savait que ce serait douloureux. On savait que Kanki était impitoyable et imprévisible. Mais le voir en image, c’est autre chose. Bravo à Hara d’avoir osé aller jusque là sans faire de sensationnalisme et en condamnant ce qui devait l’être pour nous faire comprendre les mécanismes des guerres de conquête. C’est rude mais nécessaire.
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Kingdom, tome 62

Comme on pouvait le pressentir cette narration en pas de côté de Hara était un joli feu de paille, loin d’être inutile, avant d’orienter son récit vers une nouvelle évolution faite pour nous souffler.



Revenir sur les moeurs du peuple de Kyoukai était intéressant. J’ai aimé découvrir Kyourei et l’horrible épreuve qu’elle a traversé pour devenir Shiyû. C’était poignant d’y assister et encore plus avec cette belle mise en relief de sa relation fusionnelle avec son âme soeur qu’elle a dû éliminer. Avec elles, Hara fait quelque chose de classique mais de follement efficace : il dénonce un système abject avec une émotion pure et sincère. Et voilà comment, il ajoute une nouvelle figure à l’unité Hi Shin qui en avait besoin.



Mais ce n’est pas fini, d’autres petites séquences nous attendent dans ce tome de transition pour continuer à faire évoluer le récit. On revient ainsi enfin frontalement sur les sentiments de Kyoukai pour Shin. C’est totalement saugrenu et en même temps évident et pas inutile, car on arrête de tourner autour du pot et qu’on clarifie les choses. Bon après la façon dont c’est fait est aussi bateau pour ne pas dire trop humoristique pour l’émotion que cela aurait dû susciter. Je regrette qu’on évacue cela aussi facilement, mais l’auteur semble gêné avec ce type de sentiment et préfère toujours faire un trait d’humour à la place. C’est aussi le cas quand il évoque le mariage et la paternité d’Ouhon dans ce tome.



Heureusement, il est plus sérieux quand il s’agit du destin de son royaume et il détaille ici avec force la dernière décision cruciale prise par Sei : réinstaurer les Six grands généraux. Pas qu’on soit surpris, c’était un peu écrit dans l’ADN de la série. Les figures choisies sont aussi assez évidentes tout comme la surprise qu’il nous réserve qui permet de conserver un suspens et une porte pour l’évolution de notre héros. Mais ça reste jouissif de voir une telle stratégie adoptée et de savoir qu’on va suivre des hommes et femme (vive Yotanwa !) qui pourront attaquer quand et où ils le souhaitent, ce qui va encore accélérer et tendre cette guerre. C’était nécessaire à l’heure où les fronts se multipliaient et perdaient ainsi un peu en intensité, donnant le sentiment de s’embourber. Décidément cette resucée est bienvenue.



Après un épisode intense et long face à Zhao, la transition se poursuit avec un roi qui consolide toutes ses bases et prolonge même ses sphères d’influence malgré de sacrés risques. Il reprend les rênes de la guerre tout en disposant ses pièces, montrant bien l’évolution de chacun et le rôle qu’il pourra être amené à jouer. Il nous prépare vraiment un conflit de grande ampleur. On trépigne.
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Kingdom, tome 61

Avec le talent qu’on lui connaît Hara se plaît encore une fois à faire tourner son récit sur la roue des destinées dans un tome à la fois énergique et déchirant.



La lecture démarre assez classiquement ici, en mettant le lecteur face à un nouvel affrontement de Qin pour étendre son territoire et réaliser le grand rêve de son monarque. Merci aux éditeurs de nous fournir cartes et résumés pour nous aider à suivre et à nous repérer dans tout cela, car au bout de 61 tomes, dur dur de suivre. Mais grâce à cela, on plonge ensuite dans la mêlée avec toutes les cartes en main et on se régale de l’affrontement brutal de Moubu d’un côté et plus fin de Tou de de l’autre. Deux hommes qu’on a aimé voir grandir et atteindre de tel sommet.



Une nouvelle ville est ainsi prise, l’occasion de rencontrer de nouvelles figures et de découvrir leur destinée tragique comme aime en présenter l’auteur afin de leur donner l’envergure qu’on attend d’eux. C’est une trahison, de leur monarque et de leur peuple, qui a transformé ces hommes plein d’idéaux et c’est déchirant. Mais pour Qin, pas de sentimentalisme dans le plan mis en branle, et on prend plaisir à voir leur nouvelle alliance avec Wei aussi efficace. Le duo Tou-Gou Houmei étant des plus surprenants. Hara nous montre encore une autre façon de faire la guerre et une autre facette de celle-ci avec les alliances contre nature entre deux anciens ennemis et le besoin de faire des concessions pour avancer.



Cette implacabilité, nous la retrouvons ensuite dans la seconde partie assez inattendue de ce tome. Toujours dans les mouvements de troupes de Qin dans leur guerre colonisatrice, Shin est à la traine par rapport à ces deux amis promus généraux en même temps que lui. Pourquoi ? Parce que contrairement à eux, il n’a pas comblé les lourdes pertes vécus dernièrement face à Zhao et il n’a pas recruté de figure de proue. A la place, il se traîne des soldats au mental fort mais qui manque de chef pour les diriger, situation notamment portée par une Kyoukai qui ne se remet pas encore du sacrifice accompli pour sauver Shin. C’est alors qu’une ancienne protégée de celle-ci surgit.



J’ai beaucoup aimé ce focus sur Shin et ce retour sur la mythologie entourant le peuple de Kyoukai et leurs « pouvoirs ». L’auteur fait comprendre à merveille qu’on n’obtient rien sans rien, mais que parfois l’être humain va trop loin et qu’il est très dur de revenir. Ainsi, on a d’un côté une Kyoukai qui a peut-être trop donnée pour Shin et risque de le payer, et de l’autre une Kyourei qui a perdu l’esprit après l’épreuve qui l’a transformée en Shiyû. C’est déchirant de suivre le destin de chacune, mais autant celui de Kyoukai dégage une forme de romantisme touchant, autant celui de Kyourei révolte par son absurdité. Et de là peut-pn découvrir une proposition de réflexion sur les enfants-soldats d’un côté et le lavage de cerveau sous prétexte religieux de l’autre. Cela demande maturation.



Tome à nouveau prenant et brûlant, Hara y fait refaire un tour à ses troupes et surtout ses lecteurs, entraînant ceux-ci dans une nouvelle guerre, de nouveaux enjeux, de nouvelles figures, mais n’oubliant pas non plus les fondements de son récit comme l’illustre ce focus sur Kyoukai et sa tribu. C’est puissant, déchirant et plein de réflexion sur notre humanité, nos croyances, nos idéaux…
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Kingdom, tome 56

Que cette bataille n’en finit pas ! A chaque fois qu’on a l’impression de se rapprocher un peu de la fin, un nouveau bataillon, une nouvelle aile, un nouveau plan est découvert et alors qu’on pourrait ressentir de la lassitude, notre enthousiasme repart en fait de plus belle !



Tel un chef d’orchestre, l’auteur, dont le pendant littéraire est Ousen dans cette guerre, tire admirablement les ficelles, plaçant finement ses pions, déplaçant également sa caméra d’un champ à l’autre, en délaissant certains pour mieux y revenir, et bâtissant sans cesse une symphonie guerrière de plus en plus puissante et stressante à l’ampleur inégalée.



On adhère ou pas à ce schéma qui se fait quand même un peu répétitif, faisant perdre parfois l’intensité qu’on devrait ressentir face à certaines pertes. C’est le cas ici avec la mort d’un certain antagoniste dont c’est plus la posture et la vue en hauteur de ce qui se passe qui frappe, que le côté épique de sa mort mise en scène par Hara, qui tombe un peu à plat, je trouve. De la même façon, on s’attend tellement à ce que Shin et Ouhon se transcendent qu’il n’y a plus de surprise quand ça a lieu. C’est bon, on sait, on connaît. Et je ne parle pas de l’arrivée providentielle, enfin pas pour Qin, d’Houken qui fait quand même très cheveu sur la soupe, en mode : « c’est magique, tais-toi ! ». L’auteur manque un peu de finesse sur ce tome.



En attendant, nous voici face à un tome où chaque camp passe à l’action sous l’impulsion de leurs généraux qui se dévoilent enfin et se font face. Alors ça fait très prophétique tout ça, très posé aussi, très rencontre entre deux génies qui se toisent et croient tout connaître mais ça en impose et nous aussi on a envie de voir ce qu’ils ont en tête, ce qu’ils mijotent, jusqu’où ils ont vu / prévu, et bien sûr qui va l’emporter. La tension est à son comble lors de la préparation de leur rencontre savamment orchestrée puis lors de ces brefs instants, et ça repart ensuite aussi sec, grâce à l’excellente maîtrise du tempo de Hara, qui balaye les champs de bataille à tour de rôle pour embraser tout ça. Chacun ainsi fait sa part, que ce soit Ousen et Riboku, ou ceux sous leurs ordres. On notera de nouvelles figures avec Gyou et Shiryô qui sont un mélange saisissant de Tou et Karin avec un grain de folie en plus !



Enfin, on sent qu’on commence à se sortir de cette longue bataille avec ce nouveau tome très tense qui continue de nous plonger en plein coeur des affrontements. Le plaisir pris à voir les généraux se rencontrer embrase l’histoire et relance les combats tout azimut. Enfin des morts significatives ont lieu, enfin des avancées crutiales aussi. Hara nous enflamme vraiment et ne nous donne qu’une hâte, voir enfin le dénouement de ce moment charnière pour Qin et Zhao dont les hommes ont des visions si différentes sur la destinée de la Chine.
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Kingdom, tome 51

Quelle reprise ! Je reviens quelques semaines après avoir laissé Shin, Ouhon, Heiki et Yotanwa aux prises avec les multiples assaults de la guerre totale contre Zhao et je suis à nouveau soufflé par l'échiquier mis en place par Yasuhisa Hara.



Quelle densité dans ce tome ! L'auteur fait le tour des différents champs de bataille et nous plonge en plein coeur de leurs dilemnes, des dilemnes souvent bien terre à terre mais crutiaux ! On enchaîne ainsi batailles et coups de stratégie géniaux dans le feu de l'action et préoccupations majeures concernant l'organisation et le ravitaillement nous faisant réaliser les contigences réelles de ce type d'action qui ne se limite pas aux coups d'éclat qu'on est habitués à voir. Ça remet les pieds sur terre.



J'ai autant adoré la première et la dernière parties très guerrières que celle plus réflexives au début. A chaque fois, j'étais prise au coeur de l'action et pleine d'incertitude même si dans un coin de ma tête je me dis que forcément ça ne peut que bien tourner au final pour nos héros. Mais en attendant les turpitudes sont là et parfaitement décrite pour l'auteur. On suit avec une passion fébrile les affrontements de Shin and Co où les trouvailles géniales de dernières minutes sur le terrain sont de plus en plus nombreuses. Ses fulgurances frappent et marquent, et la mise en scène d'Hara accentue cela avec des coups de génie chez lui aussi comme ce panorama sur un champ de bataille rempli de sang avec juste Kyoukai qui surnage. Magique !



Les individualités aussi bien que le collectif brillent ici. Notre nouvelle génération se fait remarquer mais les anciens sont toujours là. Après Mouten et Ouhon, ce sont donc au tour de Shin et Kyoukai. Mais sur un autre terrain Heki, avec l'aide de Yotanwa et ses troupes, ravivent le feu en nous. Shin est face à une force brute. Heki face à l'horreur de la faim. Chacun est au pied du mur et c'est parfaitement décri. On ressent leur soif d'en découdre. On ressent aussi la faim qui les ronge et la peur face à l'encerclement qu'ils subissent face à des hommes terrifiants en face. Mais ce qu'il y a de chouette, pour nous lecteurs, c'est que dans cette adversité des hommes et des femmes se lèvent toujours pour redresser la situation. Ici, ce sont Heki et Yotanwa d'un côté, Shin et Ouhon de l'autre, mais en face ça ne se laisse pas faire et les mêlés sont rudes de bout en bout. Dur dur d'imaginer une victoire au milieu de tout ça !



La guerre, la guerre comme si on y était. Kingdom a souvent mis en avant des individualités, des coups d'éclat. Cette fois, c'est le pouvoir de résister dans l'adversité alors que le surnombre et la faim tenaille que l'auteur célèbre. Alliant héros de premier plan et seconds couteaux face à des adversaires inédits, il continue de nous passionner et nous tenir en haleine, parvenant même à glisser de mignonnes séquences émotions entre Shin et Kyoukai, alors que le sang et le marasme coule à flot. Kingdom c'est vraiment LA série pour mettre en scène la guerre, la grande !
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Kingdom, tome 2

Beaucoup d'évènements ont eu lieu rapidement dans le premier tome.

Shin a perdu son meilleur ami, le prince à subit un coup d'état et est en fuite...

Il fallait que je lise rapidement la suite.

Ainsi, nous retrouvons nos personnages devant le temple caché où nous les avions laissé, l'occasion de se reposer un peu après leur fuite éreintante. Cependant, si les fidèle du prince vont bientôt le rejoindre, il est également poursuivit par Muta, l'assassin étrange à la sarbacane. Qui arrivera en premier ?



Un deuxième tome qui fonctionne très bien. Si j'avais déjà été convaincu par le premier tome, j'ai trouvé ce deuxième volume encore meilleur et j'ai hâte de lire la suite.

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Kingdom, tome 47

C'était annoncé, cela se confirme : nous sommes en proie à une guerre des esprits et bon sang que c'est jouissif de suivre ainsi deux grands stratèges tels que Riboku et Ousen.



Nous avions déjà assisté à des guerres où la stratégie était au premier plan mais ici au vu des enjeux engagés cela prend une toute autre ampleur et surtout cela ne touche pas juste une bataille mais un vaste plan de conquête tellement dantesque.



Je suis fan de la mise en avant d'Ousen qui avait été bien trop discret lors de l'arc de la porte de Kanyou. Ici, il donne libre court à son talent et c'est une excellente surprise. Avec son regard fou, il est d'une intelligence rare et nous pond de nouveaux plans à tout bout de champ, ce qui est jouissif à suivre. Ainsi dans ce tome avons-nous déjà l'attaque d'une ville par des troupes qu'on n'attendait pas, un renversement total de stratégie, une course en avant, une nouvelle prise de ville inattendue et un exode imprévisible. C'est excellent !



La surprise est donc partout mais en même temps nous avons un auteur qui prend soin de ses troupes et de ses guerriers. Il prend ainsi le temps de réellement bâtir la troupe de Shin avec ses nouvelles recrues, ainsi que de renforcer des liens déjà préétablis avec les gens de la montagne ou encore des tensions avec Kanki et sa façon tellement contraire à la sienne de faire la guerre. Tout est en pousse.



Il n'oublie pas non plus de nous offrir les moments épiques qu'on attend d'un tel titre. Ainsi quand Shin et Yotanwa partent à l'assaut d'une ville, ils ne font pas les choses à moitié et j'ai apprécié de voir nos nouveaux archers mis subtilement en avant. Puis quand Ousen part établir un nouveau plan, l'auteur nous l'offre sur un plateau avec son air mystique de stratège de génie. Enfin, quand les troupes repartent en avant, on sent le souffle de l'urgence et l'envie d'en découdre. Tout va vite mais le souffle est là.



Reste qu'on n'a pas eu de duel frontal avec Riboku. Nous nous contentons d'un affrontement de loin entre leurs deux intelligences : celle de Riboku et celle d'Ousen, mais sous le regard de leurs rivaux des autres royaumes, c'est fort savoureux, car ces derniers observent avant d'entrer en scène à leur tour. La guerre totale est proche.



Une guerre de stratégie qui enfle, qui engle. Des surprises qui montent, qui montent. Des personnages toujours aussi charismatiques rejoints par de nouveaux. Des bleusailles face à leur baptème guerrier. Un tome qui ne se lit pas mais se dévore, sauf qu'il vaut mieux avoir la suite sous la main pour ne pas mourir d'impatience et suivre les folles stratégies d'Ousen, ce général aussi fou que fascinant.
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Kingdom, tome 44

Je viens de passer quelques semaines difficiles sans pouvoir lire, une pause nécessaire et méritée alors pour me remotiver gentiment, rien de mieux qu'un tome de Kingdom. C'est toujours aussi fou, génial mais ce tome nous fait basculer dans un monde horrible et cruel commandé par Kanki. C'est terriblement abject et autant vous dire qu'à 1h du mat' voir ces dessins apparaître sous mon nez c'était pas de la tarte !! Shin fait ainsi face à un commandant dont les valeurs sont totalement contradictoires avec les siennes, ça le/nous révolte et nous dégoûte.
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Kingdom, tome 38

Quand tout se complexifie ! Après des guerres contre les pays voisins, retour à une bonne guerre intestine avec les rivalités entre Sei et sa mère ainsi que Ryo Fui. La tension est à son comble.



Après la surprise du retour de la mère de Sei sur le devant de la scène et son annonce de la création d'un état indépendant au sein même de Qin, forcément ça ne pouvait que déménager dans ce tome. Pourtant, je dois dire que bien qu'aimant les intrigues politiques, les complots et trahisons, ce fut loin d'être mon tome préféré. Il est intéressant, il bouge, il relance l'intrigue sur une nouvelle piste inattendue, mais en même temps la narration est un peu plus lourde que d'habitude, trop fournie et freine donc le plaisir qu'on peut prendre à lire. En tout cas, je l'ai ressenti comme ça.



J'ai quand même apprécié de suivre les plans fourbes de la mère de Sei mais assez franc dans leurs intentions surtout quand on connaît son parcours, ce que l'auteur prend plaisir à nous montrer. Ça ne me la rend pas plus sympathique mais j'ai aimé voir par quoi elle était passée, même s'il manque encore selon moins des étapes pour tout expliquer et comprendre. J'ai surtout apprécié ces vastes mouvements géopolitiques que cela impliquait dans et hors des frontières de Qin, avec au milieu un Sei dont c'est l'heure d'être couronné (cf la couverture), mais ça fait beaucoup de politique et finalement, je crois que je préfère les batailles dans cette série ^^!



J'ai suivi avec curiosité la façon dont chacun avançait ses pions, faisait trébucher ceux des autres, les manipulait pour avancer les siens, etc. Les plans, contre-plans, plans dans les plans que l'auteur imagine sont prenants et dynamiques à suivre. Ils nous réservent aussi quelques belles surprises, notamment dans les dernières pages comme toujours. Ils nous offrent aussi un Qin en danger depuis l'intérieur et affaibli pour les voisins, donc potentiellement une cible, ce qui pourrait procurer de nouveaux affrontements comme j'aime avec un peu de chance. Et surtout, on retrouve un Sei assez magistral au-dessus de tout ça qui se révèle totalement. La couverture n'a pas menti. C'est beau de voir comme il a grandi.



Cerise sur le gâteau, ce n'est pas le seul dont on suit l'ascension et bien qu'on ne les voit que brièvement dans ce tome, on apprécie de voir ce que deviennent Shin, Ouhon, Kyoukai et les autres à la frontière, avec les honneurs et promotions qu'ils ont mérité suite à leurs derniers exploits, mais également les nouveaux mouvements qu'ils font et les nouveaux costumes qu'ils revêtent. C'est prometteur tout ça.



Avec des mouvements d'hommes et de femmes assez classiques, l'auteur tisse une toile politique de plus en plus complexe à l'intérieur de Qin qui vient apporter une nouvelle dimension à cette histoire déjà riche. Petite pause dans les guerres de conquêtes et d'unification de la Chine, le temps d'une guerre intestine pleine de surprises et de trahison qui va passionner les amateurs du genre. Avec une narration, plus légère comme c'est le cas habituellement, cela passionnera encore plus l'ensemble des lecteurs car malgré le plaisir de ces turpitudes, c'est un peu lourd à lire cette fois.
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Kingdom, tome 37

Jamais, jamais de pause ! Alors que le tome s'ouvre en pleine guerre contre Wei et qu'on assiste à un flamboyant changement de générations, la suite relance l'intrigue dans une autre direction suprenante et pourtant terriblement logique qui nous rappelle des souvenirs.



L'auteur se fait et nous fait plaisir dans un premier temps avec ce qui a définitivement fait la réputation de la série : une suite de combats acharnés où nos héros désormais bien connus affrontent en face des généraux terrifiant qui vont les pousser dans leurs retranchements. Comme il avait déjà su le faire, le mangaka met ainsi en scène la montée en puissance de la nouvelle génération, à savoir Shin, Ouhon et Kyoukai pour cette fois. Chacun aura son moment de bravoure, son duel ou son affrontement dont il sortira vainqueur mais parfois avec un lourd tribu à payer. Ce sera cependant à chaque fois bruyant, violent et sanglant mais avec des moments qui font sens pour chacun. Ainsi Ouhon se retrouve face à un lancier de légende qu'il vainc à la suite d'un duel épique où elle doit démontrer toute sa science de cette arme. Kyoukai, elle, est face à un stratège qui se joue d'elle à merveille, mais elle perce de manière magistrale leur résistance jusqu'à leur QG et c'est un moment épique ! Quant à Shin, électron libre définitivement, il en vient à tuer le mauvais homme mais quand même l'un des généraux clés du camp en face. Ça lui va bien aussi.



Voilà donc une nouvelle guerre rondement menée avec de nouveau moment épique dont pour ma part je retiendrai surtout la transformation d'Ouhon que je trouvais bien antipathique jusqu'à présent et à qui il manquait son moment par rapport aux autres de cette nouvelle génération. C'est chose faite désormais. Je regrette en revanche d'avoir si peu vu Tou au final et d'avoir eu le sentiment d'une guerre contre un état subalterne donc d'une sorte de marche-pied pour la suite.



Cette suite, l'auteur l'enchaîne direct sans faire de pause. Tandis que les mois et années passent et que suite à cette victoire, Qin fonde une cité pour contrôler le secteur, à la cour cela continue de s'agiter. Il faut dire que le couronnement d'El Sei est proche. Mais la surprise ne vient pas de là où on l'attend et c'est là toute la science de l'auteur. Il nous offre ainsi un démarrage tonitruant vers un nouvel arc plus politique où une guerre civile sera au coeur de celui-ci. Je confesse avoir été totalement prise de court comme Sei face à l'annonce de la menace qui s'est dévoilée dans les ultimes pages. Je ne m'attendais absolument pas au retour de ce personnage, ni au choix qu'elle fait en le défiant et en cherchant à fonder son propre état et sa propre dynastie dans un bout éloigné de Qin. Effet réussi !



Sans vouloir trop en dévoiler, ce nouveau tome de Kingdom a su me surprendre avec efficacité. Si je regrette les arcs un peu court comme celui de la guerre contre Wei, j'aime l'esprit qu'on y trouve, à savoir préparer le terrain pour bâtir les moments épiques de la futures générations. Celle-ci aura fort à faire avec les états voisins mais également avec celui qui se forme en son sein telle une vipère qui attaque dès les dernières pages ici. L'auteur n'en a pas fini de nous surprendre et nous faire nous enflammer.
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Kingdom, tome 34

Enchaîner après un aussi long et grand moment que la guerre de coalition n'a rien de simple et pourtant l'auteur s'en tire à merveille redonnant leur voix à des personnages un peu laissé de côté au cours de ces événements pour se concentrer sur l'aspect guerrier. Alors entre vengeance et nouvelle donne, ce tome fut encore parcouru de rebondissements passionnants !



Découpé en deux parties, le volume s'ouvre tout d'abord sur la suite de cette quête de vengeance menée par Kyoukai. Vécue un peu comme un épisode annexe à l'histoire, puisqu'elle nous plonge dans un autre monde, une autre dynamique, une autre ambiance, il revêt au final une grande importance car elle apportera un nouveau souffle à un personnage qui, j'en suis sûre, deviendra crutial à l'avenir de Qin au vu de sa nouvelle ambition.



L'épisode de sa veangence aura donc été un moment mystique, fascinant et effrayant à la fois, où on a vraiment redécouvert Kyoukai. Assister à sa métamorphose en direct fut un moment très intense et bouleversant, car comme elle dit, elle va tordre le coup à un ordre établi qui caractérise son peuple mais aussi tous ceux portés par ce même mysticisme comme Houken. C'est excellent ! La mise en scène de Yasuhisa Hara est une fois de plus à couper le souffle avec une superbe dramaturgie reposant sur le souffle, la danse, les arts guerriers et surtout la nouvelle âme pleine d'espoir de notre héroïne qui se lâche totalement ici et se redécouvre un coeur et donc un but à la vie. C'est beau de la voir se réaliser et se défaire de ce carcan qui lui était imposé depuis toujours pour devenir une femme libre avec de nouvelles convinctions ! Que le monde se tienne prêt, la nouvelle Kyoukai est là !



Puis après ce moment intense, entrecoupé ensuite avec de jolies retrouvailles plus légères pour décanter tout cela, on repart à l'aventure mais des aventures politiques auxquelles on n'avait pas eu droit depuis un moment et qui m'ont surprises. Cassant le rythme préalablement établi depuis si longtemps, elles me semblaient un peu mollassonnes après la fougue brûlante des champs de batailles, c'était bien me tromper et finalement j'ai tout autant adorer suivre cette montée en tension à la cour de Sei où l'auteur nous montre qu'il est également doué pour manier le verbe et la trahison.



Après les affrontements armés, place donc aux affrontements mouchetés et à ce jeu Ryo Fui est excellent. J'ai adoré suivre ses plans pour manipuler tout le monde et reprendre la main sur Sei qui a gagné en influence depuis sa sortie face à la coalition. C'était passionnant d'assister à ces magouilles dans et hors le palais pour revenir sur le devant de la scène. Mais surtout, ce fut l'occasion de revoir et réapprendre à découvrir le demi-frère de Sei : Sei Kyou, détesté dans le début de la série, il est l'image même de la rédemption positive et réussie, motivée par de nouvelles convictions et une métamorphose. J'adore ce que l'auteur a fait de ce personnage que je trouve terriblement attachant.



Vengeance réussie, nouvelles promesses d'avenir, troubles dans les cours impériales, trahisons et magouilles, ça ne chaume pas dans ce tome qui sous prétexte d'un faux rythme plus sembler plus faible après la fureur des tomes de la coalition. Pourtant, l'intelligence de son écriture impressionne tout autant et s'il est moins remarquable dans sa mise en scène graphique que d'autres, il tranche par l'habileté qu'il met à redistribuer les cartes et à nous tromper. L'avenir s'annonce encore plein de surprises !
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Kingdom, tome 22

Avec une couverture qui faisait de ce tome l'un de ceux que j'attendais le plus, j'ai été très surprise encore une fois par la tournure de cette guerre et des aventures de Shin.



A l'image de cette pluie battante en couverture, les coups et surprises pleuvent dans ce tome. Avec d'un côté un nouveau duel au sommet pour Shin qui lui permettra de grandir, schéma habituel désormais pour lui et pour nous, et de l'autre deux vieux généraux qui prennent conscience de la nature de leur engagement et de leur statut, Yasuhisa Hara n'a pas chômé.



La lecture se fait à nouveau à un rythme effréné malgré une narration qui temporise pas mal entre les 2-3 grands duels du tome. On sent à nouveau la force de l'engagement de chacun mais aussi un peu l'absurdité de ce qui se joue et le drame sous-jacent de ces affrontements entre des gens qui n'en ont peut-être pas tant envie que cela au final. Cela donne un sentiment étrange, une plénitude dans les relations crées au sein des groupes et un certain apaisement que chacun va connaître envers lui-même sous le roulis du sang qui coule.



J'ai beaucoup aimé le dernier duel de Shin et sa chorégraphie incertaine jusqu'au bout avec une vraie mise en danger su héros par un adversaire inspiré et jusqu'au-boutiste dans son don de lui-même pour son chef, celui qui lui a offert une destinée. Cela faisait un bel écho avec le don que Kyoukai fait à Shin et son unité dans ce tome. Tout comme Rinko, celle-ci a été sauvée par Shin en quelque sorte et renaît avec cette bataille sanglante.



C'est parfaitement mis en scène grâce à cette belle présence graphique de la pluie où l'auteur s'amuse à jouer des volutes et autres arabesques entre elle et le sang qui coule de partout. Cela ajoute superbement à la mélancolie du moment et à l'atmosphère mi-éthérée mi-terre à terre du moment. Une très belle inspiration inattendue ici et presque poétique.



Cela nous accompagne ainsi à merveille vers la rencontre entre les deux dieux de cette guerre, les deux anciens qui sont confrontés ainsi à leur légende et à ceux qu'ils souhaitent en faire désormais. Si l'aspect stratégique du plan fourbe de Mougou m'a plu ; si j'ai été emportée par le souffle guerrier brûlant de chez brûlant de son adversaire Renpa, c'est la dimension psychologique de cette rencontre qui m'a le plus marqué. J'ai beaucoup aimé ce discours sur les générations qui changent, sur la perte de repère pour les anciens, sur le drame d'être le dernier survivant, mais aussi sur la beauté de découvrir de nouveaux talents. C'était puissant.



Tome guerrier et psychologique à la fois, celui-ci offre un nouveau tournant dans la destinée de Shin, à la fois avec cette victoire, presque à la Pyrrhus, qu'il remporte mais également avec cette nouvelle rencontre décisive à laquelle il assiste. Entre lui et Kyoukai, nous avons été servis chez les jeunes et la préparation de cette nouvelle génération sous le regard bienveillant et envieux de leurs prédécesseurs est superbe.
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Kingdom, tome 20

De retour sur les champs de bataille aux côtés de Shin, nous allons à la découverte d'une nouvelle génération fort prometteuse se frottant encore à des stratèges méconnus. Cela fait des étincelles !



Je suis assez ébahie par la capacité de Yasuhisa Hara à se renouveler ainsi de manière incessante. Il ajoute encore et encore de nouveaux personnages terriblement forts et pourtant chacun se distingue de l'autre avec un caractère, des manières et des capacités différentes. C'est assez incroyable à voir. Cette identité propre qu'il confère à chaque adversaire se mettant sur le chemin ed Qin et de Shin, en l'occurrence, est également ce qui crée l'envie de toujours lire le chapitre suivant car on sait qu'on sera bien servi.



Ce tome nous invite une nouvelle fois à nous pencher sur la stratégie sur les champs de bataille. Si cela met assez bien en lumière les failles de notre héros, ce qui participe pour moi à mon manque d'engouement à son égard comparé à ceux qui l'entourent ou qu'ils croisent, cela permet aussi de nous éclairer sur de nouveaux visages fascinants de deux côtés de la frontière. J'ai beaucoup aimé ce petit général stratège de Wei du haut de sa tour d'ivoire qui symbolise tellement une vision très limité et à la fois fascinante de faire la guerre. Mais je lui ai encore préféré les deux compagnons de Shin : Mouten et Ouhon, qui eux, ont ce qu'il manque à Shin : l'intelligence et la finesse de la guerre. Notre héros, lui, n'a que sa fougue et son grand coeur suscitant l'adhésion de ses troupes, mais il lui manque vraiment la science de la guerre et cela m'embête de plus en plus car cela le limite. Je préfère de loin les figures plus fines de ses concurrents. Mais l'auteur parvient tout de même à nous emporter grâce aux qualités que je décrivais plus haut.



Le mélange se fait donc assez bien entre celui qui fonce tête baissée et ceux qui réfléchissent avant. Cela donne des batailles à la fois stratégiques et flamboyantes qui emportent le lecteur dans leurs grands mouvements grâce au souffle que cela confère et il faut dire que le mangaka sait très bien dessiner et orchestrer cela. Avec ce regard à la fois omniscient et au coeur de la bataille qu'il nous offre, on est partout. C'est fascinant d'entendre les commentaires de ceux derrière et de se mêler également à ceux qui plongent dans la mêlée. Les deux sont passionnants ! Cette guerre contre Wei, même si elle n'égale pas celle menée par Ouki dans l'arc précédent, reste incroyable à suivre car elle permet l'émergence de nouveaux grands personnages de partout et nul doute que cela va continuer puisqu'on était censé nous parler Kanki, cet ancien brigand devenu général, et qu'on le voit peu. On y reviendra donc certainement et ça promet.



Je me régale donc avec ces tomes nous plongeant dans une nouvelle guerre d'où émergent de nouvelles têtes, de nouvelles stratégies, de nouvelles armes et de nouveaux questionnements. Je me passionne à voir Shin gravir les échelons de l'échelle des généraux mais j'aime encore plus suivre ses interactions avec de grands noms des deux côtés de la frontière. C'est vif, violent et percutant mais pas sans finesse. Une excellente série guerrière !
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Kingdom, tome 17

Que la nouvelle ère commence ! Voilà ce que nous dit cette couverture si pleine d'espoir où l'on retrouve notre trio du début de l'histoire bien gaillards et prêts pour de nouveaux défis. Ceux-ci débutent vaillamment dans ce tome d'introduction / transition qui souffre forcément de passer après le sommet du dernier.





Petit temps calme avant de repartir en guerre, Yasuhisa Hara nous fait le plaisir de venir placer ces nouvelles pièces sur l'échiquier dans ce tome, après la perte de sacrées pièces dans les tomes précédents. Il renouvelle donc son histoire et ses personnages non sans surprise, le temps de préparer le virage qui s'annonce entre la perte d'Ouki et les années qui séparent Sei de sa majorité.



Tome très diplomatique et politique, il fut fort réussi en cela dans un premier temps, avant de faire un peu retomber le souffle ensuite quand il se met à suivre à nouveau Shin, non dans les champs de bataille tout feu tout flamme de ces derniers temps, mais dans des champs bien plus routiniers où on découvre un autre aspect de la guerre bien plus sale et plan plan.



J'ai beaucoup aimé la bataille d'esprit que se livre, avec surprise, Riboku et Ryo Fui, le chancelier de Qin. C'était un très joli moment où l'auteur a su nous montrer qu'on pouvait avoir une scène à couper au couteau en dehors du front. Les deux sont de vraies stratèges aussi à la cour et cet échange pour préfigurer de l'état du monde (pardon de la Chine) dans les années à venir était lumineux. L'auteur avance ainsi précautionneusement ses nouveaux pions et place vraiment Riboku au centre du jeu, ce qui est assez fascinant bien que classique. 



De la même façon, ce retour vers de la politique pure après une bataille intense est un peu le propre de la série, de même que de montrer les difficultés rencontrées par Sei pour régner. C'est un passage obligé mais il s'en sort très bien et j'aime assez voir la réalité du pouvoir ainsi, avec un jeune monarque sur la sellette et des puissants qui tentent d'en profiter de tous les côtés. D'ailleurs le virage pris nous emmenant dans les coulisses de ce pouvoir, en passant par le harem, s'annonce fort prometteur. C'était un pan qu'on n'avait pas encore exploité ici et qui est pourtant, potentiellement, riche en intrigues en tout genre.



Reste notre cher Shin qu'on ne perd jamais de vu et qu'on va suivre toujours à la poursuite de son rêve mais de manière peut-être encore plus concrète. Si ça fait plaisir de le faire ressembler de plus en plus à un vrai chef et de ne pas le voir renier ses origines, j'avoue que ces petites échauffourées pour le faire monter en grade à la sueur de son front, ne me passionne pas dans l'absolu. C'est utile mais pas passionnant à lire. J'hésite d'ailleurs à trouver ça intéressant ou facile d'utiliser la nouvelle génération des anciens généraux pour montrer la génération montante à ses côtés qui serait de potentiels rivaux.



Intrigue solide mais bien classique et moins flamboyante, on se plaît à retrouver des intrigues purement politique et à affronter d'autres géants. La rencontre Ryo Fui - Riboku a su tenir toutes ses promesses. L'arrivée du harem et sa chef dans l'équation en prête de nouvelles. Quant à Shin, c'est plaisant de suivre son parcours et de le voir évoluer, grandir. Mais l'ensemble souffre de passer après le summum du précédent et on s'ennuie aussi un peu parfois en comparaison.
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Kingdom, tome 12

Comme le dicte un peu Shin sur cette couverture où on le voit l'arme à la main et le sourire aux lèvres, c'est avec entrain et bravoure que nous allons le suivre dans sa première bataille comme chef de bataillon et quelle vivacité !



Je le disais précédemment Yasuhisa Hara est aussi à l'aise dans les complots, les batailles, les préparatifs que les arrières-gardes et ici c'est ce premier volet qu'il met en avant. On en prend plein des yeux. La fougue de Shin étincelle de partout et on se sent happé par son énergie. J'avais déjà aimé les récits de batailles du mangaka précédemment mais là on passe à un tout autre niveau !



En nous plaçant aux côtés du héros, il nous fait vraiment vivre cette bataille contre Zhao de l'intérieur. Sauf que Shin est désormais monté en grade et a sous ses ordres non plus un go de 5 individus mais un bataillon de 100 personnes, et surtout qu'il est désormais directement sous le commandement d'Ouki, ce génie de la guerre ! Cela change tout. Là où précédemment, le récit avait trop centré sur une micro partie, ici les événements qui se jouent ont un rôle essentiel pour la suite de la bataille.



J'ai beaucoup aimé la construction du récit dans ce tome qui est extrêmement maligne. L'auteur fait tout progressivement monter la tension en se servant des différentes strates des armées qui s'affrontent et de la bataille qui se joue. On sent un vrai stratège en lui, ou du moins quelqu'un qui a bien étudié comment se faisait la guerre autrefois, ce qui rend le récit très vif, percutant et immersif. Suivre le bataillon de Shin : Hi Shin (=la flèche), dans la mission de haute importance qu'Ouki lui a confié est ultra prenant. J'ai adoré me coller à leur basque et suivre leur progression vers un final attendu et pourtant qu'on ne croit pas possible.



L'auteur a vraiment su rythmer leur progression avec panache, greffant des éléments humains forts intéressant dans la progression de son héros, qu'on voit se transformer en chef de guerre qui doit traiter à la fois avec l'urgence du moment et la qualité humaine de ses soldats. C'est excellent. Seul petit point négatif peut-être : il brille tellement avec son bataillon d'anonyme, que les autres personnages sont trop en retrait, que ce soit Kyoukai qui en est réduit à sa fonction d'exécutrice, Ouki se motivateur d'homme ou Heiki de soutien indéfectible. L'auteur peine à équilibrer et faire briller tout le monde, mais qu'importe. Même si ce n'est pas réaliste que ce petit jeune emporte la vedette, son énergie est communicative !



Vivre une bataille comme si on y était. Chercher à éliminer le chef ennemi en s'infiltrant. Voilà les ingrédient pour un tome palpitant à lire où on prend plaisir à participer nous aussi en collant aux basques des anonymes attaquant en secret avec Shin. Une nouvelle étape dans l'histoire !
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