On rencontre rarement la femme de sa vie à l’enterrement de son grand-père. La femme ? pour Daikichi, trente ans, célibataire, il s'agirait plutôt de la « toute petite fille de sa vie ». En effet, lors des obsèques de Sochi Kaga, mort à soixante-dix neuf ans, sa famille éberluée apprend qu’il vivait avec Rin, sa fille, âgée de cinq ans. Que vont penser les voisins ? c’est le premier réflexe de la mère de Daikichi lorsqu’elle découvre l’existence de sa demi-sœur. Alors que la famille se déchire et que personne ne souhaite prendre en charge Rin, Daikichi – portrait craché de son grand-père – à la surprise générale, décide de repartir avec la fillette. Dans ses bagages, le carnet de santé de Rin qui comporte le nom de sa maman, et quelques vêtements. Et c’est le début d’une grande aventure pour Daikichi et Rin, qui doivent apprendre à se connaître, à cohabiter. La vie du trentenaire, célibataire, préoccupé principalement par son travail va basculer lorsqu’il doit apprendre à gérer la vie d’une petite fille : choisir la garderie la plus pratique, acheter toute une garde-robe pour Rin, aménager son appartement mais surtout aménager son emploi du temps ! Alors que la tâche ne s’annonce pas des plus faciles - Daikichi va devoir changer de travail et faire des choix, le jeune homme découvre qu'il pourra compter sur l’aide de collègues de travail, sur les conseils d'autres parents isolés, et surtout sur l’appui de sa mère, qui, un peu déroutée par l’arrivée de sa « demi-sœur », va être rapidement conquise par la petite fille.
J’ai pris beaucoup de plaisir à lire Un drôle de père, de Yumi Unita. J’ai trouvé que les thèmes principaux de ce manga joseil, l’amour familial, l’éducation avaient été particulièrement bien traités, avec beaucoup d'humanité et énormément d'humour. Les personnages principaux, les enfants, sont particulièrement bien dessinés - les rapports Daikichi/Rin bien mis en valeur.
J’ai beaucoup aimé découvrir la vie quotidienne d’un petit enfant et de ses parents au Japon à travers ce manga.
A noter, des « clés de compréhension », à la fin de l’ouvrage, permettent à tous ceux qui aiment le Japon et sa culture d’aller plus loin : elles expliquent certains mots de la vie courante, tels ayatori (jeu avec de petites ficelles), onigiri (boulettes de riz) ou mochi (préparation à base de riz) . Les façons de se comporter au Japon (comment on s’adresse à une personne, comment on vit en période de deuil, font l’objet d’explications détaillées.
J’ai hâte de retrouver très vite Daikichi et Rin… et de savoir comment va se passer la rentrée...
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Un excellent manga qui se lit vite et bien, et met en scène des sujets qui ne sont pas si simples.
La petite Rin, enfant innocente de 6 ans devenue orpheline, se retrouve près d'être placée en institution alors qu'elle fait partie d'une grande famille. Oui mais voilà, elle est une enfant cachée et personne ne veut s'occuper d'elle. Personne sauf Daikichi, surprenant célibataire de 30 ans, qui ne supporte pas l'attitude de sa famille à l'égard de cette petite et décide de la prendre avec lui. Mais cette décision est impulsive, et ce n'est pas simple de se retrouver d'un coup père lorsque l'on a aucune affinité avec les enfants.
Cette situation est dessinée avec tendresse et simplicité. Le quotidien y est bien esquissé. Cela fait du bien de lire un manga posé, ou la violence et la sexualité sont absents (ou quasi, il est juste mentionné que Daikichi n'est pas à l'aise avec les femmes).
J'ai été touchée par cette histoire et lirai très certainement la suite.
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Je suis vraiment déçue par cette fin. La série m'avait paru intelligente, avec de vraies réflexions sur la monoparentalité, la difficulté d'élever un enfant seul tout en ayant une vie personnelle dans un Japon encore profondément empreint de traditions. Et la cela se termine avec une relation malsaine à mon sens, très malsaine. C'est surprenant et très décevant.
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Ce n'est peut-être pas très judicieux de commencer la série par le tome 5 (il y en a 9), mais on me l'avait conseillé et je n'ai pas su attendre que les 4 premiers reviennent en rayon.
Daikichi, la quarantaine célibataire et un physique ingrat - il fait même franchement peur, non? - s'occupe de Rin, orpheline aujourd'hui adolescente, et qui n'est autre, en soi, que sa tante.
Sans avoir lu les tomes précédents, donc, on devine assez vite que cette paternité lui a donné une certaine stabilité et responsabilité qu'il n'aurait pas eu sinon, et il semble vraiment très bien veiller sur Rin, qu'il protège, conseille et console le cas échéant, tout en la soutenant, lui qui semble assez paumé dans sa propre vie.
Quant à Rin, elle se présente comme une jeune fille sérieuse, très sérieuse, douée en tout, jolie, admirée, et pourtant un peu fragile. C'est qu'apparemment elle a longtemps aimé et souffert d'aimer Koki, son ami d'enfance beaucoup moins discipliné qu'elle et qui est passé par une crise d'adolescence assez forte. Fils unique d'une mère divorcée, il a fait les quatre cents coups et s'assagit maintenant (du coup, j'ai vraiment envie de lire les tomes précédents pour en savoir plus).
Tous ces personnages sont franchement attachants et présentent une forme de mélancolie ou de solitude qui donne une profondeur à ce manga qui aurait pu beaucoup plus jouer sur l'humour de situation et la caricature. ce n'est pas le cas.
Ce n'est pas le coup de coeur -trop vieille pour ça peut-être? - mais j'aime suffisamment pour continuer avec les tomes suivants. Bien sûr, quand les précédents seront dispos, je m'y mettrai!
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(Attention, spoilers)
Un non-sens total que ce dernier tome ! Rin vit ici une reviviscence de son complexe d'Oedipe (désolée, c'est la psy ici qui parle), ce qui est parfaitement normal et sain à l'adolescence. Ce qui est complètement irréaliste, en revanche, c'est que Daikichi, qui l'a toujours élevée et vue comme sa fille, puisse si facilement mettre tout leur vécu de côté pour accepter de rentrer dans le fantasme de Rin.
Mais à quoi songeait l'auteur quand elle a écrit ce tome, sérieusement ? Tout ici tenait tellement bien la route, était si bien pensé et si bien observé... Et là, subitement, par ce revirement de situation de la part de Daikichi (qui était pourtant jusque-là un personnage équilibré et sain, qui savait intelligemment se remettre en question), on vire dans le n'importe quoi. Et quelle maladresse supplémentaire que d'apprendre que, ô miracle, en fait, ils n'ont pas de liens de sang (comme c'est pratique !).
Ce tome suffit à lui seul à faire perdre toute crédibilité à l'auteur (il m'a, même si pour des raisons différentes, fait pensé au tome 6 de "Lou" : on se demande ce qui est passé par la tête des auteurs, tant on croit lire un récit parallèle).
Je suis profondément déçue de terminer cette superbe série sur ça.
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Belle découverte que ce manga sur une sorte de parentalité ou en tout cas une responsabilité familiale qui y ressemble.
Daikichi, commercial trentenaire célibataire, en se rendant aux funérailles de son grand-père, découvre, comme le reste de la famille que ce dernier avait une fille de 6 ans, Rin, dont personne ne connaît la mère… et qui s'avère techniquement être la tante du héros !
Sensible à la solitude et la tristesse de la fillette abandonnée à son sort du jour au lendemain, Daikichi décide de prendre en charge la fillette le temps que la situation s'éclaircisse.
C'est touchant et intéressant de voir comment un adulte qui ne connaît rien à la paternité, et n'a de souvenirs familiaux que ceux de son enfance, se débrouille pour s'occuper d'un enfant et est confronté aux difficultés liées au monde du travail en entreprise et ses contraintes horaires.
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Une drôle de famille nous offre le portrait d'un couple de jeunes japonais et de leurs deux enfants en bas-âge.
Ce premier volume est plutôt centré sur le ressenti et le quotidien de Chiharu, la maman de cette fratrie débordante d'énergie, entre épuisement et tendresse.
Un joli manga tout en simplicité et plein de douceur.
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Ce tome particulièrement est plutôt pour ado et tourne autour des difficultés de l'amour face à une rivale manipulatrice.
Ce que j'en retiens quand même, c'est finalement le peu de liberté qu'a Rin pour se promener le soir après l'école si elle n'est pas accompagnée d'un chaperon et tout dans cette série montre à quel point le Japon est encore une société très patriarcale et traditionnelle, malgré ce qu'on peut en voir dans les médias.
Du coup, je me demande quel accueil cette série peut avoir dans d'autres pays qui le sont moins...
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Ce tome est le dernier de la série puisque le tome 10 revient sur des souvenirs et des chapitres inédits. J'avoue qu'au début les sentiments éprouvés par Rin m'ont gênée, je me demandais comment c'était possible, pourquoi elle ressentait cet amour. Mais en réfléchissant bien je me suis souvenue que Daikichi n'a jamais voulu être son père, ni de substitution, ni d'adoption. Le côté un peu malsain de leur nouvelle relation s'est alors estompé. En même temps, le couple Rin - Koki ne m'aurait pas plu non plus car ils ont une relation trop fraternelle.
Dans tous les cas, j'ai vraiment beaucoup aimé cette série, les secrets de famille et les retrouvailles entre Rin et sa mère, la manière dont Daikichi et Rin s'apprivoisent lentement, l'idée de suivre cette famille un peu spéciale sur une dizaine d'années... C'est beaucoup d'émotions.
Dernier petit bémol s'il en faut vraiment un: Rin est une jeune fille intelligente et je m'attendais à ce qu'elle ait davantage "d'ambitions" et de rêves à réaliser, pas seulement vouloir mijoter des petits plats et prendre soin de son "vieil" amoureux!
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Avec ce tome vient la question, enfin, des origines de Rin (je n'ai pas lu les quatre premiers tomes, désolée!). On y entrevoit son père, un vieil homme gâteux qui s'occupait d'elle alors que sa mère, domestique, passait l'aspirateur dans la pièce à côté... sans que Rin ne connaisse son identité.
Cette mère d'ailleurs semble bien puérile et finalement, il n'y a que Rin et la mère de Koki qui s'en sortent avec maturité, dans cette série.
Ce tome est plus grave que les précédents et posent des questions sur la filiation et l'amour. Je l'ai trouvé bien plus intéressant que les trois précédents.
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Daikichi Kawachi a 30 ans, célibataire et il fait des heures supplémentaires à son boulot. A l’enterrement de son grand-père, il fait la connaissance de Rin Kaga, 6 ans, la fille illégitime de son grand-père. Comme personne ne veut s’occuper d’elle, il décide de devenir le tuteur de la petite fille.
Devenir directement père à 30 ans d’une petite fille de 6 ans, ce n’est pas facile. Daikichi découvre la difficulté de s’occuper d’un enfant, les sacrifices qu’il faut faire. Il comprend alors les femmes qui sacrifient leur travail pour s’occuper de leurs enfants.
La relation entre un père/tuteur et son enfant est abordée quand Daikichi essaye de comprendre Rin pour pouvoir combler les besoins de Rin ou de trouver des solutions pour s’occuper d’elle.
Des dessins curieux parce qu’ils m’ont paru au premier abord froids mais Yumi Unita possède assez d’humour pour rendre ses dessins plus vivants et chaleureux. Un scénario très original mais en même temps tellement ordinaire parce que c’est le quotidien de beaucoup de parents.
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Toujours aussi juste et touchant. Dans ce volume, on s'interroge un peu plus sur la condition des femmes qui, mère au foyer, n'ont pas d'autres perspectives d'avenir que de rester avec leur mari, faute de pouvoir financièrement envisager le divorce.
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Comme beaucoup, j'ai été un peu déstabilisée et déçue au début de ce volume. Un saut dans le temps de 10 ans, pourquoi pas, mais pas aussi brusque. Un volume supplémentaire avec la petite Rin de 6 ans n'aurait pas été de trop, tellement cette histoire est touchante.
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Pas facile d'être un père quand on est encore un fils. Être la pierre angulaire de tout un complexe édifice...
J'ai repensé nostalgiquement aux paroles de la chanson de Bruno Maman en lisant ce joli manga à la fois tendre et mignon sur sa forme mais pourtant complexe sur le sujet de la paternité. Rin est le fruit d'une union cachée entre un septuagénaire qui vient de décéder et de sa jeune maitresse qui l'a abandonnée sans lui dire pourquoi. Elle se retrouve seule, avec des gens qu'elle ne connait pas et qui ne la désire pas au milieu des tabous et des non-dits qu'une telle situation impose. Cela m'a tout de suite rappelé le manga Ayako qui abordait le poids du secret concernant les enfants illégitimes dans les familles nippones .
Dans ce premier tome, un jeune trentenaire un peu paumé devient le drôle de papa improvisé de la petite Rin, il va être confronté pour la première fois aux devoirs de père dans une société aux codes devenus très complexes.
Entre l'achat des vêtements, les problèmes de garderie, les heures de travail qui n'en finissent plus, et tout un monde entier à faire comprendre à une jeune fillette de 6 ans, la tâche s'annonce loin d'être facile pour Daikichi qui devra inculquer des valeurs qu'il à peine à comprendre lui même.
Un très joli premier tome émouvant, qui s'annonce plein de promesse pour la suite.
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Un manga josei qui traite de la vie quotidienne d'un parent isolé au Japon. Daikichi assiste à une scène de famille après la mort de son grand-père: une dispute entre tous les membres pour savoir qui ne prendra pas l'enfant-surprise du pépé. Écœuré, il décide d'embarquer la petite et de s'en occuper; il est aussi blessé par l'éclat de sa mère qui estime qu'elle a assez sacrifié sa vie pour s'occuper de se propres enfants. Un parent sacrifie-t-il tant de choses pour élever un enfant? est-ce pour ça que la mère de Rin est aux abonnés absents?
Daikichi va passer sa vie à tenter d'y répondre: il demande un déclassement dans son entreprise pour être plus disponible et tente de retrouver la maman de Rin en ayant une peur au ventre: qu'elle la lui reprenne...
Un joli dessin et une finesse d'analyse de la société japonaise rendent très agréable la lecture de ce manga.
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On retrouve dans ce tome bonus des scénettes rappelant les meilleurs moments de ce manga, ce qui est plutôt agréable.
Dommage que l'auteur se soit fourvoyée sur la fin dans une direction si aberrante, car elle aurait réalisé sans cela une histoire vraiment magnifique.
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Mais, mais ? Qu'est-ce qui se passe dans la tête de Rin ? Ce tome est...spécial...
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Une autre petite déception avec ce volume. Cela tourne un peu trop en shojo pour moi. Les amours de Rin et Koki adolescents, avec la fille plus âgée manipulatrice....mouais...Beaucoup moins d'originalité sur ce coup là.
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Les quatre premiers tomes de la série montrent le passage à l'âge adulte de Daikichi. Il a dû faire des choix professionnels pour assurer son rôle de père, agir correctement vis-à-vis de la mère de Rin, et rencontrer d'autres parents, parfois isolés, et se serrer les coudes avec une maman célibataire. J'ai beaucoup aimé ce duo : pas de love story mais une sorte de coparentalité se met en place où Daikichi devient une figure paternel pour le petit garçon de Mme Nitani et où celle-ci devient une constante féminine dans l'éducation de Rin.
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