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Citations de Yves Cochet (13)


Yves Cochet
La théorie économique néoclassique contemporaine masque sous une élégance mathématique son indifférence aux lois fondamentales de la biologie, de la chimie et de la physique, notamment celles de la thermodynamique.
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Yves Cochet
Un enfant européen a un coût écologique comparable à 620 trajets Paris-New York... Il conviendrait de faire voter une directive « Grève du troisième ventre » pour inverser l’échelle des prestations familiales.
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Soyons clairs : par effondrement, j’entends un phénomène qui, en matière
démographique, verrait environ la moitié de la population mondiale
disparaître en moins de dix ans. Vers 2035, celle-ci tournerait autour de trois
milliards, au lieu des huit milliards postulés par l’INED et l’ONU. Et, dans
tous les autres domaines de la vie individuelle et collective, l’ampleur du
bouleversement serait du même ordre. En d’autres termes, un effondrement
comme jamais l’espèce humaine n’en a connu, jusqu’à être confrontée à la
possibilité de son extinction.
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à quoi pouvait bien penser le bûcheron pascuan qui abattit le dernier arbre de l’île de Pâques, au XVII e siècle, afin de transporter les immenses statues moaïs, achevant ainsi une déforestation qui décima la population ? Nous sommes tous des bûcherons terrestres, certains plus que d’autres.
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D'abord, l'angle évolutionniste. L'argument est une resucée de sentences du philosophe Günther Anders lorsqu'il écrivait sur la bombe atomique et le "temps de la fin" :l'effondrement global ne peut être saisi dans toute son ampleur ni affronté proportionnellement, parce que son immensité dépasse les capacités cognitives de l'esprit humain. Il s'agit d'un phénomène supraliminaire, supérieure à tout ce que le processus d'hominisation a connu depuis un million d'années. Il est impensable, impossible à prendre en compte politiquement pour prétendre l'éviter ou même en réduire les conséquences sinistres.
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Si l’on s’en tient à l’idéal de la pensée progressiste courante, l’Europe
vieillissante et en déclin démographique devra accueillir des millions de
jeunes immigrés du Sud pour tenter de résoudre les problèmes d’une société de croissance : déséquilibre entre le nombre de retraités et le nombre d’actifs, mutation de la demande de biens et services traditionnels et des types d’emplois afférents dans le sens du care, évolution des jeux de pouvoir nationaux au profit des nouveaux citoyens immigrés… C’est là une
conception de l’accroissement démographique qui ne profite qu’aux tenants
de la croissance, du dynamisme des marchés et de la compétitivité à tout prix.
La solution à un vieillissement de la population ne peut pas être
l’augmentation de la proportion de jeunes, car ces derniers deviendraient un jour vieux à leur tour et réclameraient encore plus de jeunes : ce serait une fuite en avant, la situation ne ferait que s’aggraver.
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elle concerne toute l’humanité solidairement (nul n’y échappera), tous les
domaines des activités humaines, individuelles et collectives, locales et
globales, et tous les milieux naturels, tout le système Terre. Face à cette
perspective incroyable, certains estiment que, une fois encore, les riches s’en tireront, tandis que les pauvres trinqueront, ainsi que cela se passe
aujourd’hui, il est vrai, avec les nuisances environnementales usuelles : les
habitants du Bangladesh endurent le dérèglement climatique et la
déforestation plus que ceux de la Belgique ; les Franciliens proches de la
porte de la Chapelle vivent dans de moins bonnes conditions que ceux de la
porte Dauphine. Beaucoup pensent aussi que ces mêmes privilégiés
parviendront à se construire des isolats protégés au sein desquels ils
échapperont à l’effondrement, tandis que la plèbe souffrira et mourra dans le chaos environnemental et social.
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Je voulais comprendre comment une matière aussi importante que l’éventuelle extinction prochaine de l’espèce humaine pouvait être à ce point négligée par cette même espèce humaine. Était-ce une question de connaissances, de communication, d’insuffisance de preuves ? Ou plutôt un déni collectif banal – mais funeste – dû à des invariants anthropologiques de l’espèce humaine ?
Lesquels ?
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Après l’effondrement,
la société deviendra plus égalitaire, plus homogène. Un deuxième trait
pourrait être nommé la désegmentation de la société, au sens où les
différences horizontales entre sexes, entre ethnies, entre religions,
etc., s’estompent au profit d’un ordre moins qualitatif et d’une
différenciation plutôt géographique : d’un côté les proches avec
lesquels il faudra vivre en permanence, quelles que soient leurs
caractéristiques (homme ou femme, catholique ou musulman…), de
l’autre les lointains qui nous concerneront rarement. On peut baptiser
« démobilité » le trait suivant, qui indique la très forte réduction du
nombre et de la longueur des déplacements des biens et des
personnes du fait de la disparition des modes de transport motorisés.
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Les extrémistes qui s’ignorent se trouvent plutôt du côté de la pensée dominante - de la religion dominante, devrais-je dire -, fondée sur la croyance selon laquelle l’innovation technologique et le retour de la croissance résoudront les problèmes actuels.
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Rappelons cette belle phrase de Miguel Torga : « l’universel, c’est le local sans les murs » (p.10)
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Au fil du temps, nos sociétés industrielles ont résolu, au moins
formellement, certaines questions intrinsèquement sociales, c’est-à-dire dont la réponse ne dépend que des volontés humaines. Ainsi, en France, la
question multidimensionnelle de l’égalité femmes-hommes a été
formellement résolue en 1944 à travers le droit de vote et en 1999 à travers
l’égal accès aux fonctions politiques. Il en va de même de l’abolition de la
peine de mort, du mariage homosexuel ou de l’euthanasie : ce sont des
questions d’ordre culturel, sans relation avec les lois de la physique ni les
grands cycles de la biosphère. On peut regretter qu’il ait fallu tant de temps et tant de souffrances pour faire reculer de telles discriminations, mais en tout cas ce délai n’a jamais remis en cause l’existence de la société française ni la possibilité d’une vie humaine civilisée.
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Une deuxième motivation provint de la déception que je ressentais
souvent à la lecture de livres et documents sur la mal nommée « crise
écologique ». Si la plupart de ces textes en détaillaient assez bien les
multiples aspects (dérèglement climatique, érosion de la biodiversité,
raréfaction des ressources, perturbation des flux d’azote et de phosphore,
acidification des océans…), ils peinaient à expliquer le pourquoi de cette
crise, hormis les condamnations légitimes, mais insuffisantes, des entreprises
industrielles polluantes ou du système capitaliste.
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