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Critiques de Yves Gibeau (26)
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La ligne droite

Je sors à l’instant du stade de Berlin où a été couru un magnifique 800 m qui a tenu le public en haleine !

Jamais ne n’aurai cru être ainsi prise par une histoire d’athlétisme, mais j’ai ressenti les émotions qu’on a quand on regarde de grandes courses, ce qui dit le talent d’écrivain d’Yves Gibeau, dans « La ligne droite », roman qui a reçu en 1957 le Grand Prix de l’Association des écrivains sportifs.

Le prologue m’a d’abord décontenancée, plongeant le lecteur dans la fin de la seconde guerre mondiale, dans un combat perdu entre Allemands et Russes. On comprendra que Stefan Volker y sera gravement blessé puisqu’il en sortira amputé d’un bras et défiguré. Il a dit adieu à sa carrière d’athlète promise avant la guerre.

La souffrance -physique et psychologique- de cet homme ne peut que toucher le lecteur. Les efforts de son ancien entraîneur Julius Henekel pour le retrouver et lui redonner goût à la vie, font à la fois notre admiration et nous interrogent : pour qui lutte-t-il, lui ou Stefan ? Comment aborder le handicap ? Comment redonner du sens à la vie ? Ces deux hommes se font grandir mutuellement, apprennent à s’adoucir, à transformer leur orgueil en force. Helga, l’épouse de Julius, n’est pas pour rien dans ces changements. Elle est un personnage attachant, discret mais efficace dans son discours.

J’ai pris vraiment beaucoup de plaisir à lire cette oeuvre, découverte grâce à masse critique, à me laisser porter par un style efficace, sachant rendre compte des tempéraments dans les dialogues, tenir en haleine dans les descriptions, faire vivre le suspens des courses. Une oeuvre qui montre l’importance des rencontres, du poids de la confiance que l’on peut mettre dans l’autre, de la vertu de l’effort. Une oeuvre qui fait du bien.
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La ligne droite

Deuxième guerre mondiale, lignes allemandes. le lieutenant Michael sait que les troupes russes sont proches et que son bataillon va bientôt être encerclé. Il n'a plus qu'une idée en tête, exfiltrer le soldat Volker pour lui sauver la vie, car il n'est pas possible que cet athlète d'exception soit victime des tirs ennemis.

1947. Julius Henckel, ancien entraineur des athlètes du demi-fond allemand vient rendre visite à son ami Voldemar. Celui-ci annonce à Julius qu'il a rencontré Stefan Volker en train de vendre des journaux devant la gare de Munich. Julius ne veut pas en entendre parler, il a renoncé à son ancien métier et aux rêves de médailles à la portée de son ex-poulain, si la guerre n'avait pas coupé cours à tous les exploits.

Puis, la curiosité est la plus forte, la compassion aussi, la certitude que tout n'est pas perdu. Julius se rend à Munich, y retrouve effectivement Stefan Volker, blessé de guerre, amputé d'un avant-bras et surtout atteint dans son moral et sa jeunesse. Mais la force de conviction de Julius est intacte, il réussit à ramener Volker chez lui et entreprend de lui redonner goût à la vie, de lui faire rechausser les crampons et de reprendre l'entrainement.



Ce livre a été publié une première fois en 1957 et a été récompensé par le Grand Prix de la Littérature Sportive. Je le connaissais surtout parce que j'ai toujours entendu ma mère dire qu'il s'agissait de son livre préféré et elle ne manquait jamais de le recommander. Est-ce qu'elle s'en souvient encore ?

Lorsque j'ai découvert ce titre dans la liste de Babelio pour l'opération Masse Critique, je n'ai pas hésité à le choisir.



Je comprends qu'il ait été récompensé car il met en avant toutes les qualités que l'on attend du sport : la persévérance, le goût de l'effort, l'esprit d'équipe, le fait de se surpasser, l'humilité. Comment ce livre sera-t 'il perçu aujourd'hui ? L'écriture, belle et académique, est datée et peut rebuter. Et pourtant, ce serait dommage de ne pas découvrir cette belle histoire humaine et positive. Je vais donc imiter ma mère et conseiller la lecture de la ligne droite d'Yves Gibeau !
Lien : https://ruedesiam.blogspot.c..
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La ligne droite

À l’heure des sessions de courses athlétiques au bénéfice des Restaurants du Cœur et de l’avènement des jeux olympiques 2024, lire LA LIGNE DROITE de Yves GIBEAU tombe à pic !



Écrit, semble-t-il, dans un emploi parfait de la langue française (« écriture belle, académique et datée » pour citer les termes d’un lecteur), le témoignage de cette touchante démonstration de la volonté, du dévouement, de l’effort physique et mental, de l’endurance de l’athlète et de la force de conviction de son entraîneur est un véritable chef-d'œuvre. La victoire remportée au terme de ce long parcours est une récompense également ressentie par le lecteur.

Le profil psychologique de chaque acteur est analysé avec maîtrise. Les jeux ou épreuves paralympiques n’existaient peut-être pas encore, le texte a maintenant (délicieusement bien) vieilli, mais cette œuvre laisse malgré tout une marque indélébile avec une savoureuse brochette de personnages bien réels et très attachants.



Un livre à conseiller (que l’on soit sportif ou non) qui m’emporte en fait dans un passé éloigné

de 45 à 50 ans, à l’époque de son étude au cours d’un trimestre scolaire et resté depuis gravé dans ma mémoire.
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Les gros sous

Un livre qui n'a pas veilli tant sa fraicheur le conserve intact apres toutes ces années.Le style est du parle ecrit qui nous donne le ton et l'ambiance de la france rurale de l'epoque et le portrait est tres realiste.Le livre est amusant,sans pretention et se lit tres bien.Un de ces ouvrages un peu oublié qui meritent de retrouver la lumière.
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Mourir idiot

Voilà le livre de souvenirs d'un tendre anarchiste, d'un révolté, d'un homme qui a toujours refusé de marcher au pas. Sa vie ne fut pas un paradis, à commencer par son enfance .

Mais il y a de la gaîté dans ce malheur et dans cette tristesse.

Voilà le livre d'un auteur populaire, à la langue directe, crue et fruitée, si loin de bien des afféteries contemporaines.

Lisez, relisez Yves Gibeau, auteur aujourd'hui trop peu connu.

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Mourir idiot

Mourir idiot - Yves Gibeau



Yves Gibeau est né d’un père inconnu et il a été adopté par l’adjudant Gibeau. Il passe son enfance à Reims, puis une partie de sa jeunesse sous l’uniforme de 1929 à 1939. Il est mobilisé en 1939 et en 1940, prisonnier de guerre.



Il est rapatrié d’Allemagne en décembre 1941 et gagne ensuite sa vie à l’aide d’emplois temporaires : chansonnier, journaliste, rédacteur en chef, verbicruciste, écrivain.



Avec une vie difficile, il n’a jamais pensé à l’avenir. Il se contentait de vivre le jour le jour avec les accrocs divers et du bricolage d’existence.



Il conserve de son expérience sous les drapeaux des convictions résolument pacifistes et une haine tenace de la chose militaire.



Il était important de mettre en avant ces quelques lignes pour comprendre ce livre qui est autobiographique et chaotique à sa façon de faire parler un garçon, lui, en l’occurrence, à l’âge de 11 ans jusqu’à sa vie adulte avec son langage propre en mal de repaire, rebelle parfois, battu et morigéné comme on savait le faire au début du XXe siècle, mais profondément humain.



Ce livre est poignant puisqu’il relate une grande partie de l’enfance, sa découverte de la femme jusqu’aux heures plus valorisantes pour lui.



Un coup de cœur !

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