Derrière chaque homme qui trompe sa femme, il y a une femme qui couche avec un mec marié. Et la plupart d’entre elles n’attendent qu’une chose : que L’amant quitte femme et enfants pour elle, alors ta solidarité féminine de mes deux, tu sais où tu peux te la foutre
L'homme sursauta lorsque sa tête bascula sur sa poitrine. Il gémit, sans pour autant sortie de sa léthargie. Un individu observait la scène par la vitre entrouverte, tout en continuant "sa mise en place". Il serait bientôt prêt et, à ce moment-là, il faudrait bien qu'il le réanime afin qu'il puisse assister au spectacle.
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Et toi t’es toujours célibataire ?
Ouais. Ma vie sentimentale est aussi lisse qu’une piste de bowling
Décidément, il ne comprenait plus rien à cette affaire. Pourquoi le tueur se donnait-il tant de mal pour empêcher le rapprochement entre les victimes, changeant de modus operandi à chaque meurtre, si c'était pour finalement leur offrir des indices sur un plateau d'argent? Il était évident, aux yeux de Corduno, que, si le tueur avait sectionné et emporté un doigt de la première victime ainsi qu'un verre comportant les traces de la deuxième, c'était dans le but de les mettre sur sa piste. Le tueur était donc en train de jouer et de mettre la police au défi de le retrouver.
A ce moment, un petit coup frappé à la porte lui apprit que le visiteur se trouvait déjà sur le palier. Il raccrocha le parlophone et commit l'erreur d'ouvrir la porte sans regarder par le judas.
La rapidité du mouvement fut telle qu'il ne vit pas venir le premier coup de poing qui lui fracassa le nez. Le deuxième qui atteignit le plexus, le plia en deux, l'empêchant de crier. Le dernier coup, porté à la nuque du tranchant de la main, fut si violent qu'il s'écroula sur le sol, inconscient.
On put lire toute l’impuissance et le désarroi dans les yeux de chacun des membres de l’équipe. Le tueur les baladait à sa guise, sans jamais faire la moindre erreur. On commet toujours des erreurs, on connaît tous un moment d’égarement, de faiblesse, un jour ou l’autre. Mais là, rien ! Le tueur avait toujours une longueur d’avance, voire deux, sur eux. C’était statistiquement impossible
- Comment avance l'enquête ? demanda-t-elle légèrement soucieuse.
- Tu vois ce que c'est "stagner"? Eh bien, pareil. Zéro sur toute la ligne, lâcha-t-il, complètement dépité. La seule chose qui avance dans cette affaire, c'est le nombre de victimes. Ils nous en a promis deux de plus d'ci demain soir au plus tard.
En effet, selon lui, ne pas avoir de casier ne voulait pas forcément dire que l'on était innocent, mais plutôt que l'on ne s'était jamais fait pincer, ce qui correspondait tout à fait au profil de leur tueur. Sept victimes et pas une seule erreur, pas le moindre indice, pour le confondre.
- A-t-elle été violée? s'enquit Corduno.
- Oui et non.
- Pardon? C'est quoi pour une réponse, ça?
- Mon Dieu, tu ne vas pas m'infliger ça quand même ? se plaignit-il.
- Écoute, ça me gêne que tu m'appelles comme ça. J'aime autant que tu utilises mon prénom, comme tout le monde.
- Idiot, va !
- Mais oui, moi aussi je t'aime. Viens, allons-y, l'encouragea Corduno.