Citations de Yves Paccalet (130)
On reproche aux écologistes leur catastrophisme. Ils ne sont qu'objectifs. Les lois de la physique, de la chimie et de la biologie s'exercent dans un autre champ que celui de la foi, de la morale ou de la politique. La nature n'est ni gaie, ni triste ; ni remplie d'espérance, ni désespérée. Elle anéantira notre espèce en toute innocence.
Un raciste est un crétin qui se prend pour la race supérieure...
Nous éliminerons de la planète un nombre élevé d'espèces, à commencer par la nôtre - la plus étonnante et la plus désastreuse ; la seule qui ait beaucoup de matière grise, mais qui agisse avec le discernement du concombre de mer ou de l'étourneau.
Je continue le combat pour la planète et pour l'homme sans la moindre perspective de succès. Par habitude. Par devoir. Mais sans autre espérance que d'en rire ou d'en pleurer - tel le musicien du Titanic en train de jouer "Plus près de toi, mon Dieu", de l'eau jusqu'aux genoux.
Quand les manieurs de tronçonneuse posent le pied sous les tropiques, le malheur des arbres est écrit. Mektoub… Les employés des compagnies ouvrent des pistes au bulldozer. Ils choisissent les bois les plus précieux, ceux qui plaisent aux nantis et que j’ai retrouvés, sous forme de lambris, jusque dans des salles de réunions où des écologistes de pays riches déploraient la déforestation des pays pauvres…
Je suis épuisé de me mentir à moi-même et de mentir aux autres – y compris à mes proches. Il est temps que je couche, noir sur blanc, ma véritable opinion sur mon espèce, et mon pronostic sur son futur. Je ne suis pas certain de prendre plaisir à le faire, mais je suis convaincu qu’il s’agit d’un devoir.
Un éclair vermillon vif, le charbon d'un oeil qui me regarde ------- toute l'ironie de la biosphère.
Le rouge -gorge a sauté dans le soleil, sur le citronnier du jardin, divinité instantanée de la terre et de l'air.
L'humanité disparaîtra d'autant plus vite qu'elle cumule les conduites ineptes. Elle s'imagine au-dessus de la nature : elle est dedans. Elle y barbote et elle y gigote, au gré des pulsions essentielles qui l'animent...
Quelques beaux gestes ne remplaceront pas le grand partage. Quelques moments de générosité ne sauveront pas le système.
Nous ne sommes ni le fleuron, ni l’orgueil, ni l’âme pensante de la planète : nous en incarnons la tumeur maligne.
L’homme est le cancer de la Terre.
Cette formule choquera les âmes sensibles ; mais peu me chaut d’offusquer les « humanistes » qui ont des yeux pour ne pas voir et un cerveau pour imaginer que Dieu les a conçus afin qu’ils passent leur éternité à chanter des cantiques au paradis ou à cuire en enfer.
Le moustique nous suce le sang : nous l’écrabouillons d’une gifle. Nous aspirons le sang de la Terre : elle nous assénera une grande claque.
Il n’existe guère de solutions au problème de notre surnombre. Stériliser l’espèce n’est pas simple. Nous y travaillons, certes, en répandant dans la nature des produits chimiques (dioxines, PCB, pesticides, métaux lourds…) qui provoquent un effondrement du nombre et de l’ardeur de nos spermatozoïdes : ceux-ci deviennent si rares et si mous de la queue que l’ovule leur demeure une impossible étoile. Nous déversons dans l’environnement des œstrogènes qui provoquent des anomalies génitales chez les garçons et les filles. Mais tout cela est trop lent.
les enfants grandissent, hélas ! Ces petites choses délicates se métamorphosent en adolescents boutonneux, en dadais niaiseux, en bécasses qui rêvent de passer à la télé, en coquelets des beaux quartiers ou en délinquants cagoulés des cités. À la fin, ce sous-ensemble diffus atteint l’âge adulte, et se retrouve aussi méchant, menteur, voleur, égoïste, aigri, vindicatif et raciste que les générations précédentes.
On appelle cela l’« éducation ».
Encore ai-je teinté ma description d’un excès d’optimisme.
La Terre n’est qu’un minuscule tourbillon d’énergie, un fantasme de l’espace-temps. Nous avons débarqué par hasard dans ce rêve. Mais, pour nous, le cauchemar a déjà commencé.
Enfants, nous jouons au seigneur dans son donjon. Adultes, nous remplaçons le manoir imaginaire par un appartement, un bureau, une voiture... Notre ultime territoire est une concession au cimetière.
Nous ne partageons que le superflu; et encore : à condition que cela se sache.
L'homme est méchant parce que c'est un animal pensant.
Nous ne sommes ni le fleuron, ni l'orgueil, ni l'âme pensante de la planète : nous incarnons la tumeur maligne. L'homme est le cancer de la terre.
Homo refuse de regarder en face les calamités qu'il se prépare ou que, déjà, il s'inflige. Il ne supporte même pas qu'on les évoque. Je n'entends partout que ces mots : "Parlez-nous d'autre chose! Soyez positif! Divertissez-nous!"
Je suis désolé de noter que, si nous sommes le plus parfait résultat de l'intelligence divine, le QI du Créateur avoisine celui du pithécanthrope !