Cinq filles ! En Chine, à l'époque, avoir une fille était toujours une charge, en avoir deux ou trois, un embarras; en avoir cinq sans même un seul garçon, c'était un fardeau.
Ma mère - son prénom est Ruyin- est née en 1918, à une époque où la femme chinoise était encore une recluse, se devait d'être avant tout une "épouse utile" et une "mère pleine de sagesse". "Trop de savoir est dangereux pour la vertu des femmes", disait-on. Les filles n'apprenaient que ce qui était strictement nécessaire à la tenue d'un foyer, et la plupart des unions étaient arrangées, le plus souvent avec un homme plus âgé. Fidèles à la pensée confucéenne, les Chinois croyaient aux vertus d'une alliance de raison beaucoup plus qu'à ces étranges idées occidentales de prince charmant.
J'aimerais qu'après avoir lu ce livre; mes lecteurs le comprennent, mais surtout; qu'ils aient envie d'écouter, de réécouter Bach. Je souhaite aussi qu'ils aient envie de lire ou de relire Lao-tseu, le grand philosophe chinois.
Car ces deux sages se ressemblent et les deux cultures, chinoise et occidentale, se rejoignent en eux.
Quand on meurt, il ne faut pas laisser de traces. Même si tu veux en laisser, tu n'y arriveras pas. Le vent, la neige et le vent effacent un jour où l'autre tes pas sur le chemin.
Je n'avais jamais vu un coucher de soleil aussi beau ! Et je me suis dit que ta vie serait une broderie splendide. Comme ce camaïeu rouge. J'en étais sûre.