Élodie Garnier

Nous sommes tous à la recherche du bonheur. Aimer et être aimé nous rend heureux, pour une nuit ou pour l’éternité. Je suis convaincue que la vie nous offre plusieurs amours. Chacun aussi unique qu’enrichissant. Mais qu’en est-il de la passion ? Quand le cœur s’emballe, que l’excitation alterne alors entre peur et désir ? Quand le manque nous ramène sans cesse à l’autre, qu’il nous obsède, que nos repères sont bousculés ? On se perd un peu, beaucoup, passionnément justement. Ceux qui sont aimés avec sincérité et passion connaissent la puissance de ces sentiments et savent combien il est difficile de vivre le jour d’après, quand tout s’est dissolu…

J'ai donné trop d'importance à cette fille. Je lui ai permis d'être mon anxiolytique pour estomper la solitude de mon existence.

Il y a cette connexion entre nous que personne ne peut comprendre. J'ai toujours su que mon amour pour Sara dépassait tout. Elle est dans mon ADN, dans chaque cellule de mon corps et chaque goutte de mon sang. Comment ai-je pu penser une seconde que je pouvais l'oublier ? Ce serait comme oublier de manger, de boire ou de respirer. Elle a bouleversé mon existence. Elle est le cataclysme par lequel tout a commencé.

Cette romance m'a beaucoup touchée. Car elle est très bien écrite et se lit facilement d'une part, et car elle a fait écho en moi sur bien des points.

L'auteure rend très bien toutes les émotions que peut éprouver Elodie dans son questionnement. Elle met également en lumière les difficultés que Sara éprouve à accepter ses sentiments vis à vis d'une autre femme, alors même qu'elle est bientôt mariée à un homme.

L'écriture quant à elle, est très fluide, agréable et sans fioriture ce qui rend le tout très appréciable. Je l'ai lu d'une traite. J'ai même versé ma larme à un moment donné !

J'ai trouvé l'histoire particulièrement juste et touchante. Le tout est bien dosé et on se rend malheureusement compte qu'il peut être particulièrement difficile de s'assumer pleinement lorsque le regard des autres devient trop pesant...

Pour ma part, je peux dire que j'ai eu un véritable coup de foudre pour ce livre. Et ce que j'ai apprécié également c'est qu'il y a des passages particulièrement torrides et détaillés des relations sexuels entre les deux femmes et franchement c'est loin d'être vulgaire, au contraire, on prend plaisir à lire ;-)

Entre le sol et l’altitude
Il y avait l’immensité...
Entre l’oreille et l’encolure
Tu me laissais t’embrasser
Sur le rouge des lèvres dures
J’ai tant aimé t’aimer
Je voulais pour nous des habitudes
Mais tu m’as flinguée en plein vol...
Je perds de l’altitude
Et m’écrase sur le sol.

Finalement, j'ai vécu cette thérapie de manière très positive.
Me connaître n'est pas naturel, car j'ai toujours eu tendance à placer les autres avant moi. Aujourd'hui, j'ai appris qu'il faut se placer en premier. Le "moi d'abord" est une forme de survie. Je veux être de nouveau au centre de mon univers. Chacun d'entre nous rayonne dans sa propre constellation, faite d'amis, d'amours, de relations plus ou moins intimes... d'ennemis aussi, parfois, qu'il faut savoir garder à distance.
Pour être heureuse, je sais qu'il faut que tout parte de moi. Je suis le moteur de ma propre existence. Si je suis heureuse, je deviens la lumière qui éblouit. Si je suis malheureuse, je deviens la rouille qui ronge les jours... Le bonheur commence ici, maintenant, avec moi. Et même si cela peut sembler surprenant, nous décidons d'être heureux ou malheureux.

Dans son livre Quelle nuit sommes-nous ?, Hafid Aggoune a écrit : "La vie s'arrête lorsque la peur de l'inconnu est plus forte que l'élan."

Nous ne sommes que la conséquence des expériences vécues...

De cette histoire, j’ai appris cela : il ne faudrait jamais faire découvrir aux personnes que l’on aime les lieux qui nous sont chers. Car ils les hantent inéluctablement. Mais, quand on aime, on ne pense jamais à ça, on croit que ça va durer toute une vie. Quelle connerie.

Par où commencer ? L'histoire qu'il veut entendre, c'est la mienne. Je suis comme une pelote de laine qu'on a laissée s'emmêler au fond d'un panier. Je cherche le fil à tirer, les premiers mots à dire. Pour comprendre qui je suis, il faut connaître mon passé. Nous ne sommes que la conséquence des expériences vécues et je ne déroge pas à la règle.

Dans toutes relation impossible, il y a toujours cette envie de croire que tout peut arriver et qu'un jour, la situation changera pour le mieux. Enfant, nous avons certainement trop lu de contes de fées.

L’eau coule des nuages pour retourner à la terre, comme les insultes glissent sur la peau de ceux qui sont dans le vrai. Je me dis qu’à deux, nous sommes plus fortes et qu’avec elle, je peux affronter les pires tempêtes.

Entre être et avoir, je détenais l'avoir, mais me manquait cruellement l'être : aimer, être aimée, construire quelque chose.

Je reste persuadée que , sans en être totalement conscients, nous portons des masques et des costumes au quotidien pour affronter la vie, la rendre plus acceptable. On maquille notre peur du temps qui passe, on courbe parfois l'échine face à la violence qui nous entoure, comme un roseau pliant sous le poids d'une pluie diluvienne

Quand la terre est sèche, on pense la source irrémédiablement tarie, pourtant il suffirait parfois de creuser un peu plus profond en soi pour que rejaillisse un geyser d'amour.

J’ai constamment à l’esprit l’idée que quelqu’un peut à tout moment m’abandonner.

L’être humain peut partir où il veut, il emporte toujours son cœur avec lui.

"Je veux te revoir."
Quatre mots sur mon portable et mon cœur se met en quatre pour satisfaire son envie. Où ? Quand ? Comment ?

Finalement, j'ai appris qu'il faut aimer les gens pour ce qu'ils sont et non pas pour ce que l'on veut qu'ils deviennent. (...) Aujourd'hui, j'aurais tendance à dire que je ne dois plus rien attendre de personne, sauf de moi-même.

Parce que c'est aussi ça, aimer, savoir renoncer.