Éric Adam

Cette BD retrace le voyage de Marco Polo vers les Indes, relate nombre de ses péripéties que l'on trouve dans son Livre des Merveilles. Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on voit du pays en lisant cette BD. Surtout, on assiste à la transformation de Marco Polo : il passe d'un jeune homme, certes aventureux, mais connaissant peu de choses de la vie, à un jeune homme fort, responsable, un guide pour le reste de la troupe parti en expédition. Il devient un vrai chef, au-delà de son père et de son oncle. C'est en cela que ce personnage est intéressant et sympathique : il est toujours avide de nouvelles découvertes, curieux, suffisamment ouvert d'esprit pour pouvoir s'intégrer dans n'importe quelle population. C'est un récit palpitant qui nous est conté ici et que l'on suit avec beaucoup de plaisir.

Second épisode de mes relectures de la série, ce pur Western paru en 1957, dessiné par Morris avec un scénario écrit par Xavier Fauche et Éric Adam. les animations sont comme toujours très fines et le scénario sympathique et amusant. Une Histoire aux rebondissements multiples mais sans les Dalton.

Le thème : 1885, Lucky Luke le Cow-boy amène des vaches à Tombstone ; la ville est en dessus dessous troublée par les prochaines élections. Au saloon démarre un véritable règlement de compte à O.K. Corral opposant les deux prétendants à la mairie : Clanton le maire sortant illégalement élu régnant en maitre, et ses opposants le frères Earp pour qui la violence est un aveu de faiblesse.

Lucky, épris de justice et d'équité va devoir utilisé sa virtuosité à la gâchette pour mette fin a cette ébullition.

Un, deux, trois, gaffez !

Gaston Lagaffe est indéniablement mon héros de BD préféré, celui qui me fait rire immanquablement, celui vers qui je me tourne si les nuages au-dessus de ma tête sont un peu trop noirs…

Cet album (n°15) ne déroge pas à la règle. Les gaffes pleuvent, les gags s’enchaînent, l’humour dévastateur de Franquin frappe à chaque coin de cases et de bulles (oui, je sais, pas facile de trouver les coins des bulles !!).

Désopilant !

Cette série devait à l'origine comporter treize albums, chacun retraçant un épisode marquant de l'histoire de Rome.

Bien qu'elle soit un projet du talentueux et regretté Gilles Chaillet, elle m'a déçu.

Les changements de style d'un titre à l'autre sont déconcertants. Chaque album est en effet confié à un dessinateur différent, ce qui brise l'effet de familiarisation, d'accoutumance oserais je même dire, susceptible de nous rendre accro.

La caution sérieuse est censément apportée par Bertrand Lançon dans le carnet pédagogique qui accompagne chaque volume . Lançon se dit spécialiste du Bas Empire. ( Je n'aime pas ces expressions, Haut Empire, Bas Empire, car l'histoire n'est pas un toboggan). J'espère pour lui qu'il est plus savant sur cette période que sur la précédente, parce qu'il accumule des erreurs si grossières qu'on aurait du mal à les pardonner à un étudiant en histoire!

Le dernier clou dans le cercueil est enfoncé par l'album consacré à César Germanicus, que les Barbares s'obstinent à appeler Caligula. Tous les poncifs et toutes les caricatures liés au personnage s'y trouvent. On dirait du Suétone, en moins bien!

Pour que j'en arrive à un tel constat navrant, il faut vraiment que ma déception soit grande. J'accorde tout de même deux étoiles car tout n'est pas à jeter dans cette série. Ainsi, son fil rouge, le Palladium, est un talisman qui a réellement existé dans la religion romaine. La malédiction qui l'entoure selon les créateurs de la BD est si forte qu'elle semble affecter leur propre travail! Comment expliquer autrement un tel gâchis?!...

Un album assez bien conçu pour nous conter l'histoire de Vercingétorix et particulièrement de la Guerre des Gaules.

La BD est plutôt fidèle à l'histoire de la Guerre des Gaules avec un récit qui s'arrête sur les principales batailles et fait la part belle aux stratégies des deux dirigeants militaires. Sur ce point, c'est même très intéressant et bien mis en images. Vercingétorix est un chef intelligent et rusé mais il trouve en face de lui un général extrêmement redoutable. le récit est fluide et explique parfaitement le déroulement des batailles et les tenants et aboutissements de chaque situation - c'est à noter tant parfois les récits se perdent en conjonctures ou en explications. Ici, le récit reste simple et efficace.

Un album très intéressant donc tant du point historique que du récit romancé, avec un dossier final tout aussi intéressant.

En ce qui concerne la partie fictive, les auteurs ont joués avec une anecdote amusante mais hautement improbable (du moins complément invérifiable).

Un album réussi notamment par le fait que les événements contés se déroulent sur une courte période et que la vie de Vercingétorix est assez méconnue mais c’est tout de même un bel exemple de biographie dessinée réussie.

Appréciant les bandes dessinées historique, j’étais ravi de tomber sur celle-ci à la bibliothèque. J’ai malheureusement été déçu par la place prise par la statue Palladium et la dimension fantastique qu’elle induit. Je ne suis pas certain de lire les tomes suivants.

Après avoir battu une meute de zombies touché du mal d'Orion, Northman se lance à l'assaut de l'Eden où des fous grignotés par les radiations atomiques sont sous les ordres d'un dément qui ne vise que la résurrection de son fils à travers le jeune Neige.



Un troisième tome de ce prequel à la mythique série Neige, qui est particulièrement riche en actions et rebondissements. Encore une fois le scénario est plus axé sur Northman et sa confrérie des Douze plus que sur Neige mais cela n'enlève rien à sa qualité. Les lecteurs de la série mère n'apprendront pas vraiment d'élément sur Neige, où le mal d'Orion, mais plus sur la personnalité de Northman. Ceux qui n'ont pas lu la série mère resteront sur leur faim quand aux explications de cette Europe post apocalyptique, repliée sur elle même par un mur électromagnétique gardé jalousement par les Douze.

Ceci dit c'est plus un tome d'action pour sauver Neige mais avant tout l'Europe devant une nouvelle menace. C'est agréable à lre, à regarder car les dessins sont de qualités.

A la fin de l'album on semble repartir pour de nouvelles aventures, qui ne correspondent pas au début de la série mère, il devrait donc normalement y avoir une suite... Comme cinq ans se sont écoulés depuis la parution, on peut commencer à douter...

Le sérum, seul médicament capable de guérir du mal d'Orion, est en train de muter et de perdre son efficacité. Le seul moyen pour la fraternité des hospitaliers de remédier au problème est de se rendre à Paris afin de ramener un savant capable de stabiliser la formule.



Un deuxième tome dynamique, avec Boris le père du futur Neige, comme personnage central. Devenu très ami avec Lenton, le lieutenant en chef des hospitaliers, il est de tous les combats.

Un bon moment de divertissement avec de l'action, des combats, de la traîtrise, de la vengeance...

Boris est le chef du clan nomade des Vol-ce-l'est qui vivent de la chasse. Sa femme est enceinte de leur deuxième enfant tout comme une autre femme du clan. Il leur faut absolument gagner un mieux sécurisé pour les naissances à venir car l'Europe est devenu un monde glacial impitoyable.



Prequel de la mythique série Neige de Gine et Convard, ce Neige fondation revient sur la naissance et la famille du héros. Si elle s'adresse avant tout aux amoureux de la série mère, je pense qu'elle est tout à fait abordable pour les néophytes.

Nous sommes donc dans une Europe apocalyptique, perpétuellement sous un rude hiver et dévorée par une mortelle maladie.

Boris, sa femme enceinte, son fils aîné et don grand-père ainsi que tout le reste du clan vont trouver refuge chez la fraternité du stade mais à peine à l'abri qu'ils se font attaquer.

Une histoire plaisante et rythmée dans un univers cruel et violent.

Le dessin est agréable.

L'abbaye de Clairvaux a été un des monastères les plus importants de l'histoire de France. Sa rigueur originelle, ses règles strictes (surtout comparativement à d'autres abbayes du temps) ont éveillé beaucoup de vocations à travers le temps et les places.

Nous revenons, avec cette BD, aux origines de sa construction. quand Bernard et quelques compagnons se sont installés au milieu d'une terre qui ne connaissait que peu de loi et presque aussi peu de foi.

Cette BD est avant tout un récit hagiographique autour de la personnalité de Bernard de Clairvaux. C'est très romanesque et, comme ça parle de religion au moyen-âge, il faut bien dire que le propos fait souvent lever les yeux au ciel tant la foi qui s'y reflète est aveugle...

Le dessin est sans prétention ni réel caractère.

Commencer une nouvelle lecture des albums de Lagaffe en commençant par la quinzième, avouez que c'est digne d'une idée inspirée !

Une compilation. Pour un début !

Et c'est plutôt une bonne idée, surtout pour tout pour les novices de cet univers proche du bordel ambiant donne une bonne image du génie créatif de Franquin.

Toujours aussi prenant ces aventures de l'un des héros les plus réputés de la bd du Xxe siècle

🎶 "OKKKK COOORAAAAL" 🎶



Opus que l'on m'avait offert quand j'étais petit et je n'avais pas arrêté de lire et relire cet bande dessinée.

Aujourd'hui avec mes yeux d'adulte, j'ai passé un bon moment mais disons que c'était un peu longs.

Certains gags sont sympa, mais sans plus.

On en s'ennuie pas à la lecture, mais ce n'est pas non plus THE tome de Lucky Luke.

Le père Noël est une ordure, tout le monde le sait !



Depuis un certain film et aussi, par expérience personnelle : qui n’a pas, un matin du 25 décembre, été déçu par les cadeaux du père Noël, regrettant que le cadeau le plus coûteux ne se trouve pas au pied du sapin, que l’homme en rouge se soit planté alors que vous aviez bien précisé ce que vous vouliez…



Moi j’ai déjà eu des envies de meurtre, lorsque j’étais petite et que je n’étais pas dans le secret de l’affaire… Alors, ce titre, il m’a tout de suite parlé !



Lorraine, années 30, dans le petit village paumé (mais qui a tout de même une gare desservie !) nommé Mortefond, la nuit du 24 décembre est festive, tout le monde se déguise en personnages de contes de fées et l’un d’eux est déguisé en père Noël.



Qui a osé assassiner le père Noël après sa tournée de cadeau et de beuverie à toutes les maisons ? Qui a osé voler la relique de Saint-Nicolas ? Prosper Lepicq (mais pas Youpla Boum), jeune étranger en vacances au village, va se transformer en Sherlock Holmes Hercule Poirot et enquêter.



On sent que cette bédé est une adaptation d’un roman ancien, notamment dans certains dialogues et comportements horriblement romanesque (un homme aime une femme qui en aime un autre et tout cela reste très gentleman, très fleur bleue, bref, années 30). Cela prête à sourire, en effet, mais au moins, c’est d’époque.



De prime abord, les dessins ne m’ont pas emballés, ce qui ne m’a pas empêché de profiter de cette lecture rafraichissante et amusante.



Nous sommes face à une véritable enquête menée par Prosper Lepicq, avec indices visibles (il faut les voir, je les ai loupés) et le suspense est gardé jusqu’au bout puisque ce n’est qu’une fois le procès entamé que nous découvrirons la trombine de la personne coupable de ce crime immonde.



Cette histoire est pourvue de quelques surprises, que je ne dévoilerai pas afin de ne pas divulgâcher. Surprises qui, bien entendu, ajoutent du piment à cette histoire qui n’en manque pas.



La plaidoirie de l’avocat, au procès, sera grandiloquente, faite d’effet de manche, dans le but d'attendrir tout le monde, mais elle est très belle à écouter, à regarder et on se surprend à pencher d’un côté de la balance, plus que de l’autre. Je ne dirai rien de plus.



Ça m’a fait plaisir d’assassiner le Père Noël et d’enquêter sur son meurtre avec Prosper.


Lien : https://thecanniballecteur.w..

Cette saga possède deux grandes qualités : la première est celle de la véracité historique et de la remise en question des sources, la seconde est une qualité littéraire et graphique.



Une qualité historique puisque cette saga nous conte le voyage de Polo mais remet beaucoup en question le récit de ce dernier : "Le livre des Merveilles". Dans la préface du premier tome, les auteurs nous donnent matière à réflexion en nous fournissant des clés de lectures et d’interrogation; le récit de Polo est-il totalement véridique ? Comment lire et interpréter le côté fantastique pouvant transparaitre dans Le livre des Merveilles ? Pour répondre à nos interrogations, les deux tomes disposent chacun d’un carnet final nous donnant de nombreuses informations historiques qui nous permettent de mieux comprendre la lecture des ouvrages et de mieux cerner les personnage de Polo et l’époque qui fut la sienne.



Au niveau des qualités littéraires et graphiques, le texte est riche mais accessible à tous et les dessins sont vraiment très bien réalisés. Ces deux éléments servent parfaitement l’histoire.
Lien : https://vagabondagecreatif.c..

Une fresque ambitieuse qui se propose de réécrire l'histoire de Rome, la ville éternelle qui a laissé une trace indélébile dans notre Histoire, à la lumière d'une antique malédiction divine qui frappe deux familles, Leo et Aquila, que l'on suivra sur plusieurs générations.



Complots, massacres, cruauté... on a son content de violence et de sang, dans une esthétique grandiose et musclée, digne du péplum Gladiator.



A travers les 5 tomes parus, sont retracés des événements phares, de la chute de Troie en passant par la menace d'Hannibal, la chute de Jules César, la folie de Caligula, jusqu'à l'apparition du christianisme. Tous sont revus à l'aune de cette malédiction qui pèserait sur la ville, ce qui apporte un aspect mythologique qui s'écarte volontairement de la réalité historique, elle-même mise en lumière à la fin de chaque album dans un cahier pédagogique utile pour les profanes du sujet tels que moi.

Une histoire banale qui ne se démarque pas des autres, j'ai bien aimé le dentiste qui était assez drôle, j'ai passé un bon moment, un tome un peu plus sympa que ce que j'ai pu découvrir jusque là mais sans plus de surprise non plus. L'univers de Lucky Luke reste sympa avec cette ambiance far west.

Je ne connaissais de Vercingétorix, avant la lecture de cet album, que ce que j’en avais lu dans les bandes dessinées d’Astérix et Obélix. Alésia, Gergovie sont des villages mentionnés dans le Bouclier Arverne. Je suis donc bien emballée de les voir représentés à cette époque ainsi que les batailles engagées par les armées. Ce portrait biographique de la série: Ils ont faits l’histoire m’a permis de mieux saisir l’attachement des gaulois à ce chef mythique, héros de grandes batailles. Défait par César, Vercingétorix finit son aventure de la pire des façons : la reddition.

Les dessins de l’album sont corrects, sans plus. Il faut quand même un peu d’attention pour bien suivre le cours des différentes stratégies et différencier les opposants. Encore une fois, une BD instructive, bien documentée qui est centrée dans sa grande majorité sur les combats de 53 et 52 avant J.C.

Attirée par la recommandation du magazine Historia et par le nom de Gilles Chaillet, dont j'avais adoré le dessin dans "Vinci, l'ange brisé", que j'avais à l'occasion identifié être l'auteur de l'incroyable somme "Dans la Rome des Césars" de laquelle je ne suis toujours pas remise dix-sept ans après, je me suis saisie de ce premier tome de Roma les yeux fermés et... j'ai été quelque peu surprise. Si j'avais lu la quatrième de couverture, j'aurais pourtant été prévenue !



Pour ce qui est du cadre "historique" (forcément relatif quand l'intrigue se situe en 1250 avant JC), je m'y suis retrouvée sans problème. Je trouve que la cité de Troie est bien représentée, elle est vraiment rendue vivante, et les costumes, armures et compagnie collent avec les connaissances que l'on a de l'époque. Bel accomplissement du dessin et de la couleur ! Franchement, on y croit !



Pour ce qui est de l'intrigue, je suis plus mesurée, mais par goût personnel, parce que le scénario est globalement bien construit (j'ai bien aimé les dialogues !), les idées tout à fait en phase avec la mythologie, la religion etc. de l'Antiquité dans l'esprit. Les auteurs imaginent une malédiction, jouant donc avec des forces occultes, qui s'abat sur deux Troyens et sur leur descendance, qui va accompagner Énée dans sa quête de la Nouvelle Troie

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On y retrouve Enée bien sûr, ainsi que Cassandre, on aperçoit Priam, Ajax, Ulysse, Agamemnon une fois ou deux chacun et ça s'arrête là pour les Classiques. Les auteurs ajoutent et donnent la place centrale à de nouveaux personnages et à une nouvelle intrigue par rapport à celle bien connue de Virgile et consorts, tout en retombant sur leurs pattes puisque les grandes étapes en sont malgré tout les mêmes. En fait, les deux histoires (la Classique et celle des auteurs) se suivent en parallèle et par moments s'entrecroisent.

Bon, je ne suis pas vraiment convaincue, je vais quand même lire le deuxième pour voir vu que je l'ai sous la main.

Le cadre narratif m’a paru peu vraisemblable (Vercingétorix emprisonné demande à César d’entendre son histoire) mais pour le reste, j’ai apprécié la volonté documentaire et historique autant du scénario que des dessins (les oppida, les camps romains, les stratégies d’attaques, de défense, de siège etc.). Le tout permet vraiment une vision claire des différents événements.

Un mini dossier à la fin, rédigé par un historien spécialiste, permet de différencier ce qui a été inventé du reste, et confirme l’image donnée de Vercingétorix dans la BD : une personnalité pas si consensuelle, sa stratégie qui joue sur la destruction, son passage dans l’armée romaine (je l’ignorais, intéressant !) etc.

Recommandé par la revue Historia donc à partir de là, on peut y aller les yeux fermés !

Le début du périple de Marco Polo accompagné de son père et de son oncle pour aller rejoindre le grand Khan. Quelques passages sont instructifs tel que celui expliquant le tissage de l'amiante pour avoir des habits à l'épreuve du feu. L'approche de cet album est plutôt destinée à la jeunesse.

Les 10 dernières pages sont un peu plus sérieuses et décrivent certains faits supposément empreints de réalité concernant cette première partie du voyage.