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Citations de Éric Cherrière (48)


La vie, c’est comme la guerre, ma petite Maud, les seuls vainqueurs sont ceux qui survivent.
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Les enfants n’aiment pas entendre leurs parents jurer, gueuler. C’est que quelque part, quelque chose ne va pas.
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Nous vivons dans ce que les journalistes de centre-ville appellent une zone périurbaine, où les maisons et les vies se ressemblent sans être exactement les mêmes, fabriquées de bric et de broc, agrégats de parpaings, de métal de Placo et de bois, où tout est plus ou moins provisoire, plus ou moins définitif, les maisons comme les existences.
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Chaque matin nous déjeunons tous ensemble. Papa et maman préparent des petits déjeuners dont seules les quantités ont varié depuis notre enfance. Ce sont des moments rassurants, ceux où je ressens combien nous sommes une famille. Nos parents commettent des erreurs mais il ne fait aucun doute qu’ils nous aiment plus qu’eux-mêmes. Dire qu’ils seraient prêts à donner leur vie pour nous n’est pas une expression factice, c’est une réalité tangible éprouvée à chaque petit déjeuner.
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À l’école, je suis un planeur, libre et silencieux, qui va haut, très haut, là où mon père était un sous-marin sans carburant qui allait bas, très bas, ne cessant de sombrer de CAP en CAP, peinant à changer de cap. Échouant.
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La vie est faite de rencontres, je le sais déjà. Elle n’est même que cela. Je l’apprendrai.
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Une fois que le mal est fait, il est fait. « L’âme n’est pas une ardoise », c’est son père qui le lui a dit sur son lit de mort.
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"C'est à l'aube que l'enfant pénètre dans les bois, leurs tronc alignés dressent une muraille que peu de villageois franchissent et le coeur de la forêt demeure un refuge ."
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Depuis que je gère notre budget, j’ai accès aux comptes de mes parents. Factures à régler en ligne, impôts, emprunts, prélèvements mensuels, procédures de rejet, frais bancaires… Jour après jour, je mesure l’anxiété économique dans laquelle ils sont plongés, la glu sociale, une peine de précarité à perpétuité appliquée par une armée de logiciels au service de l’État ou de grandes entreprises privées. Un logiciel ne s’apitoie pas, il ne déroge pas aux règles. Il dresse des murs de zéros et de un, de oui ou de non, dicte ce qui est possible et ce qui ne l’est pas.
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A marée basse, tu savais à peine marcher, tu arpentais déjà la plage, fourchette à la main, à la recherche de deux trous concomitants dans le sable. "C'est la plage qui respire" avait dit ta mère, et tu avais ouvert la bouche en grand. Tu n'avais que quatre ans, et pourtant, il y a quelques semaines encore, me le racontant, tu revivais ton ébahissement d'enfant : la plage qui respire...
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«  Tous les drapeaux ont tellement été souillés de sang et de merde qu’il est temps de n’en plus avoir du tout . »

Gustave Flaubert .
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«  Plus loin, le lance- flammes fonctionne enfin, crachant le feu entre deux gorgées d’alcool, gnôle, vin ou liqueur de noix.
Un chien est attaché à un poteau et brûlé vif.
Une odeur de poils cramés se répand entre les faces rouges des soldats hilares .Les hurlements de la bête se perdent dans le chaos de la place et les ordres vociférés , les rires, les cris des femmes dont on agrippe les seins, les fesses.
Des mains grasses pénètrent des culottes déchirées pour saisir des toisons pubiennes et tirer et arracher jusqu’à brandir des touffes bouclées dans un poing serré » ....p 38.
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«  Il y a eu tant de morts qu’ils doivent recouvrir la planète toute entière et se parler les uns aux autres » , s’est dit l’enfant la première fois qu’il a ouvert la terre avec ses mains et a collé son visage pour y confier ses secrets à voix basse. Comme les vivants ne l’écoutent pas, les morts seront ses messagers , et peut- être loin, très loin sur le champ de bataille , son père entendra sa petite âme.
Il y aura bien, s’est convaincu l’enfant, dessus le vacarme des combats , une place pour quelques murmures et des sanglots » ....
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On ne naît pas sauvage, on le devient.
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«  La folie humaine prend des formes inattendues , elle n’a ni règle, ni stratégie, ni logique, le diable n’est le serviteur de personne » .
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N'oublie pas, ma petite Maud : il n'y a ni bonnes ni mauvaises armes . Au bout du compte,une seule chose importe . Rendre les coups.
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Je sais qu'on t'a déçu, grand-père. Je sais qu'on ne rattrape jamais rien. Tu me l'as dit, tu l'avais lu dans un livre italien écrit par un ouvrier, "Un homme comme moi, finalement, un qui ne nous regarde pas de haut", disais-tu, et tu souriais. Ça te plaisait qu'il écrive dans ses livres quelque chose comme "Quand le mal est fait, il est fait et rien ne peut l'effacer. Notre seule tâche est de ne pas le commettre". C'est toi, c'est lui, qui le disait.
page 290.
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Le détachement apparent que l'historien attribuait jusqu'à présent à Stéphane lui apparaît alors pour ce qu'il est vraiment : la nature profonde d'un homme qui considère que juger d'autres hommes ne le rendra pas meilleur lui-même.
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*L'enfant a peur de la nuit car elle est invisible et qu'il s'y reflète. Il lui appartient. Il est la nuit et il la hait car elle le dérobe à lui même. Lorsque ses yeux se ferment, il ne dort pas. Malgré lui, il voit des choses tristes, auxquelles il ne prend aucun plaisir. [....] Lorsque l'enfant ferme les yeux, la nuit lui apporte des hommes aux proportions gigantesques, des têtes déformées, flasques, très grosses. [...] Il les voit mais il ne les entend pas. Il n'entend qu'un bourdonnement qui résonne et sature son tympan. Sa tête prend alors des dimensions énormes, elle devient lourde, si lourde qu'elle s'enfonce derrière son traversin, que tout tourne et se retourne. L'enfant est avalé par quelque chose sans fond, sans forme, pourtant de toutes les formes. Quelque chose de tranchant et de mou, de vide et de plein, de matériel et d'immatériel. Sale et gigantesque. Obscur. Une machine à organes qui n'aurait aucune utilité, une caverne béante, un trou noir. Une respiration humide, qui l'enveloppe et dévore son corps d'enfant. Écrase sa cage thoracique, la fouille, en retire la vie, puis l'y remet. Étire ses membres jusqu'à les disloquer, les mélange, puis pétrit les chairs pour leur faire prendre toutes les formes de l'univers.
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" Je remarque que je ne parle déjà plus de lui comme d’un individu mais comme d’un agrégat, un copier-coller, la composante d’une multitude. Une créature qui ne s’appartient plus mais qui appartient au groupe, non pas qu’elle s’est choisi, mais qui l’a choisie. À partir du moment où je ne vois plus l’individu mais le modèle qu’il s’évertue à être, je sais que je ne ferai plus marche arrière. Je sais que je tuerai. Je sais qu’il souffrira."
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