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Citations de Éric Plamondon (378)


Le passage près des raffineries m’a une fois de plus renvoyé l’image d’un monde déshumanisé. Quand j’avais vu cet endroit la première fois, c’était la nuit. Je me souviens m’être dit que j’étais vraiment en Amérique. Cet enchevêtrement de tuyaux, de métal, de boules en béton et de piscines en acier me fascinait. Et tout ça couronné de flammes aléatoires qui léchaient le ciel comme autant de statues de la Liberté éclairant le monde, un monde qui avait des allures d’enfer plutôt que de paradis. La puissance du lieu reflétait sa fonction : faire vivre la ville, tourner les moteurs, rouler les voitures, nourrir l’économie de toute une île, de toute une province. Le capitalisme était ici à son apogée, c’était le coeur qui irriguait de sang noir les veines du pays.
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C’est un drôle de concept, la terre natale. Ce sont de drôles de concepts, le territoire, la culture, la langue, la famille. Comment ça fonctionne, dans la tête des humains? […] D’où vient cette nécessité, comme innée, depuis le fond des âges, qui veut que l’espèce humaine se batte et s’entretue au nom d’un lieu, d’une famille, d’une différence irréductible? Pourquoi mourir pour tout ça?
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Elle tire une seconde porte. Une bouffée de chaleur lui rend la sensation d’humidité du mois d’août. Il doit faire au moins vingt-cinq degrés. C’est l’été avec le soleil en moins et les odeurs de bière et de tabac froid en plus. Un couple joue au billard. Il est en veste de chasse carreautée. Elle porte un t-shirt de Judas Priest. Ses seins font gonfler l’image de la lame de rasoir sur l’album British Steel.
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Il lui redit de se calmer, de ne pas avoir peur. Ça va aller. Il lui demande si elle veut boire un peu d’eau. Elle relève lentement la tête. Elle extirpe son visage du sol visqueux aux odeurs de mousse et de pierre froide. Elle le regarde à travers le noir charbon de sa chevelure. Il distingue un œil en amande, un bout de sa peau qui semble mate sous la crasse et les traits ronds. Elle est indienne.
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En langue mi'gmaq, on nomme taqawan un saumon qui revient dans sa rivière natale pour la première fois.
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Elle disait qu'il faut parfois laisser les hommes croire qu'ils sont plus fort pour mieux les dominer.
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Pour être un peuple, il faut connaître les mêmes histoires, en faire partie.
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D'où vient cette nécessite, comme innée, depuis le fond des âges, qui veut que l'espèce humaine se batte et s'entretue au nom d'un lieu, d'une famille, d'une différence irréductible?
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Pêcher n'est pas seulement attraper du poisson.
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Le saumon qui bondit et lutte, un même spectacle pour trois hommes différents, trois rêves pour un même poisson, chacun y projetant sa propre histoire, chacune différente mais tournée vers un même but : saisir quelque chose qui nous échappe.
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Avec elle, Océane avait commencé à comprendre que le pouvoir des uns reposait sur la résignation des autres.
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Elle a les lèvres brillantes d'huile. Elle est vraiment séduisante.
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Le pire, c'est que le désir qu'il ressentait en début de carrière pour certaines étudiantes ne diminuait pas du tout avec l'âge, il augmentait.
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L'humidité des sous-bois se mêle à celle de son corps dans des odeurs de gomme de pin.
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Ceux qui se plaignent du froid n’ont jamais passé une nuit dehors à moins quinze devant un feu de camp et sous la lune qui éclaire comme en plein jour.
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Les rivières sont des routes pour s’enfoncer au plus profond de l’inconnu.
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Les branches sans feuilles permettent de voir clairement les corneilles en haut des cimes.
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On sait exactement ce qui se passe dans les bois quand tout est blanc. La moindre forme de vie laisse une trace.
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Il n’y a pas de silence plus parfait que celui d’une nuit étouffée sous les flocons d’un début de tempête.
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Il n’y a pas d’odeur plus parfumée que celle de la neige fraîchement tombée sur les branches des sapins.
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