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Critiques de Åsa Ericsdotter (90)
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L'épidémie

Non, cette épidémie n'est pas un virus qui va décimer la planète, mais l'obésité jugée galopante par le premier ministre suédois. Il va donc tout faire pour l'endiguer, et ainsi être réélu, quitte à aller contre les droits humains fondamentaux.

Voilà pour le résumé, en gros c'est une dystopie suédoise dont l'idée de départ est assez futée. On suit plusieurs personnages, impliqués différemment dans cette chasse aux "grosses" sorcières. Le rythme est assez bon, l'écriture aussi. Le hic pour moi a vraiment été le manque de suspense, tout est cousu de fil blanc et finalement trop plein de tours un peu faciles, j'aurais aimé une plus grande prise de risque en terme de peinture de dictature.

Un roman avec de gros sabots, donc, qui me laisse assez perplexe et déçue.
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L'épidémie

En Suède, le parti de la Santé, sous les traits de Johan Svärd, a pris le pouvoir, et le séduisant Premier ministre ne cache pas sa volonté de faire de son pays un état 0% de gras. de nombreuses mesures incitent à perdre du poids : hausse des taxes des produits sucrés ou gras, licenciement de personnes en surpoids, et bientôt immeubles à loyers modérés pour les plus minces. Mais la fin de son mandat arrive et pour être réélu il veut accélérer les choses en faisant disparaître les derniers « gros ». La jeune voisine d'un prof d'université, dont l'ex fiancée anorexique vient de mourir, est ainsi arrêtée en pleine nuit... Un roman glaçant qui démonte les rouages qui peuvent conduire à mépriser une certaine catégorie de population jusqu'à nier son humanité et à la ramener au rang d'animal destiné à l'abattoir.
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L'épidémie

L'épidémie d'Åsa Ericsdotter est un thriller de politique fiction ou un roman dystopique montrant les dérives totalitaires que peuvent prendre les pays démocratiques quand les pouvoirs en place perdent le sens des réalités. Publié chez Actes Sud, dans la collection Actes noirs, ce roman est très dérangeant.



Avant de parler du roman, un petit aparté sur la quatrième de couverture. Encore une fois, Actes Sud fait très fort en mettant en avant dans son pitch un élément de l'intrigue arrivant à la moitié du roman. Même si cela ne change rien à la qualité du roman et au déroulé de la lecture, c'est toujours désagréable pour le lecteur.



Dans un futur proche, Johan Svärd est élu premier ministre sur une promesse de campagne : éradiquer l'obésité et faire de la Suède le pays le plus sain du monde. Avec son parti de la Santé, il lance de grands programmes pour que les suédois perdent du poids. A renfort de publicités, de taxes sur tous les aliments riches en sucres et graisse et d'incitation à la chirurgie bariatrique, il espère réduire drastiquement le nombre d'obèses dans son pays. Comme cela ne suffit pas, d'autres mécanismes sont présentés à la population : le sport devient obligatoire, une discrimination à l'emploi pour les sujets dont l'indice de masse grasse et masse musculaire dépasse un certain seuil...



L'histoire commence tout gentiment, pleine de bons sentiments on pourrait même dire de bon sens mais très vite on tombe dans l'horreur la plus abjecte. On passe du "Mangez-Bougez" pour être en forme à des solutions radicales sous l'aval des dirigeants avec l'assentiment du peuple... Dans toute la première moitié du roman, l'autrice nous décrit la descente aux enfers d'une partie de la population. C'est bluffant et perturbant.



L'autrice joue sur le culte de l'image et sur l'apathie des citoyens qui lois après lois laissent dériver leur société. Les libertés individuelles disparaissent les unes après les autres sans qu'il y ait de véritables révoltes. Tout doucement le totalitarisme absolu est là.



Dans la seconde partie, le roman devient plus classique, et du coup beaucoup moins percutant. On retombe dans les facilités du thriller avec un sursaut de certains suédois et une "résolution" du problème peut convaincante à mon goût. Mais le propos n'est pas là.



Un peu passé inaperçu L'épidémie est une claque monumentale à nos démocraties occidentales et une critique sévère de l'individualisme ambiant. La construction d'un système fasciste avec la bénédiction du peuple n'est pas si loin... prenons garde !!


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L'épidémie

On prend une énorme claque en lisant ce roman qui devrait faire réfléchir ceux qui pensent que seul un gouvernement dictatorial pourrait aboutir à un monde "parfait ".

Dans la société actuelle ,les canons de la mode ont entrainé certains à devenir anorexiques ,mais il semblerait qu'on ait essayé d'enrayer ce phénomène dans le mannequinat.

La privation des Libertés pour enrayer l'épidémie que nous subissons pourrait aboutir à des dérives comparables à ce qui se passe dans ce roman .Espérons que l' humanité plus ou moins cachée au fond de chacun triomphe sur le mal avec lequel il cohabite.

Tellement à dire sur ce roman que je n'arrive pas à faire un choix: lisez le donc ,pour voir!

Ecrivain qui mérite d'être connue.

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L'épidémie



Ce roman suédois publié dans l'excellente collection Actes noirs des Éditions ACTES SUD est sorti en France peu avant le confinement. Son titre n'évoque pourtant pas l'épidémie virale, mais l'épidémie mondiale d'obésité en mettant en scène une intrigue se déroulant en Suède. Un parti politique y a pris le pouvoir en promouvant l'absolue nécessité de faire maigrir les personnes "trop" fortes.



Ce premier livre d'Asa Ericsdotter traduit en France est sensé proposer une réflexion sur notre façon de percevoir l'autre dans sa différence et la capacité de nos démocraties à résister à la montée de l'intolérance.

En effet, subrepticement, le régime politique du parti de la santé devient "le couvre - feu des personnes obèses" et fait aussi le lit à celles qui acceptent des pertes de poids toujours plus conséquentes pour préserver leur emploi et leur logement.



L'argument le plus retentissant entendu dans le pays étant que les soins liés à l'obésité coûtent trop chers à l'état. "Les gros sont des paresseux qui bouffent le budget de l'état avec leurs maladies de gros" .

C'est évidemment l'antipathie générale pour les obèses qui se révèlera la condition sine qua non pour que le plan machiavélique du premier ministre suédois puisse fonctionner.

Ça ne vous rappelle rien ?



Accrochez - vous car vous n'avez encore rien vu !

Peu à peu, ce parti devient une idéologie et derrière l'image d'une " Suède forte et saine" qui refuse que le trou des dépenses de santé se grève, on comprend vite que "ce n'est pas le parti le problème, c'est ses convictions" qui ont généré une nouvelle société basée sur la surveillance et le contrôle. Sur l'intolérance et le rejet.

Cette propagande de la haine a pris de l'ampleur avec une rapidité déconcertante. La manipulation médiatique aux mains du pouvoirs et les fakes news servent ainsi le machiavélique projet.



Asa Ericsdotter sait raconter les histoires, c'est indéniable. Sa construction classique voit quelques personnages (peu nombreux) avancer en se croisant, s'épaulant, s'opposant. On les suit presqu'au jour le jour.

Son sujet est passionnant, mais si je viens d'écrire juste avant « est sensé proposer une réflexion sur notre façon de percevoir l'autre dans sa différence… » c'est parce que j'ai trouvé dès le début qu'il lui manquait un souffle, un supplément d'âme avec, par exemple des personnages supplémentaires et surtout un chouia de matière réflexive dans les échanges ou les descriptions.



J'ai regretté un démarrage un peu mou, une première partie longue, redondante, contenant des monologues intérieurs et des dialogues répétitifs, voire creux parfois.

De plus, ce qui fait le suspens de ce récit m'a paru trop gros (excusez !). Je n'ai pas pu croire que la population ne s'inquiète pas des disparitions soudaines et si massives.

La fin est certes trépidante, j'ai tourné fiévreusement les pages pour savoir comment tout cela allait se terminer. Quelle voie choisissait l'auteure.



Mais, du début à la fin, l'introspection sociétale a fait défaut.

Car attention, la haine, ce cafard indestructible, est une idéologie qui ne disparaît jamais vraiment. C'est pourquoi « L'épidémie » aurait dû être traitée autrement.



Demain, (ou déjà ?!), la haine peut prendre n'importe quel autre visage et il faut donc comprendre mieux comment l'homme peut se transformer si vite en LOUP pour son voisin. Ce roman est passé à côté de ce processus (très humain).

Quel dommage !




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L'épidémie



Deux romans de suite sur les dérives totalitaires de gouvernements, quelle idée ! Mais ça ne m’a pas empêché de profiter de celui-ci et de finir totalement révulsée !



Tout peut arriver et la dystopie est là pour nous le rappeler et elle est bien souvent la répétition de d’événements déjà arrivés mais dont le sujet change : inquisition, chasse aux sorcières, nazisme et bien d’autres à toutes époques !



Dans celui-ci c’est la chasse aux gros, au gras, à la laideur des rondeurs ! Petit à petit le Parti de la Santé, initié par le premier ministre, fait avaler la couleuvre à la population : devenir mince voire maigre !



Déjà à notre époque tout est fait afin de pousser le plus grand nombre à penser que si les gens sont obèses c’est de leur faute et non pas un problème de santé ou de société ! La pauvreté pousse à mal manger car c’est ce qui est le moins cher et les gros sont largement stigmatisés, publicité, mode, régimes multiples...



Il n’a donc pas été difficile à l’auteure de pousser cette dérive à l’extrême en jouant sur l’importance du paraître et la culpabilité sous prétexte de santé !



C’est une réussite !



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L'épidémie

L'histoire effroyable d'une population qui ferme les yeux ou devient aveugle face aux barbaries humaines, glacial et saisissant.
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L'épidémie

Épidémie n’est pas sans rappeler le passé. De « l’aryenisme » moderne.
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L'épidémie

Johan Svärd, Premier Ministre suédois candidat à sa propre réélection, a un objectif de campagne pour lequel il va se donner absolument TOUS les moyens : éradiquer l’obésité. Il est vrai que la population suédoise s’est laissée aller, privilégiant la mal bouffe au sport, et cela s’est répercuté sur le chiffre indiqué sur la balance.



Au départ plutôt gentillet, ce roman progresse vers l’horreur absolue. On attaque avec des messages de prévention, un peu du style « Mangez, bougez » que l’on connaît depuis quelques années. On se remet soi-même en cause. Est-ce que j’abuse des sodas ? Je fais assez de sport ? En Suède, les canapés ont été remplacés par des appareils de fitness. Je me dis, en effet, au lieu de rester vautrés sur Netflix, courir sur un tapis en regardant sa série préférée, c’est plutôt ludique et sain. J’en suis presque à chausser mes baskets…



Nous faisons connaissance avec Helena, ancienne infirmière, qui élève seule sa fille. Toutes les deux en surpoids, dans le collimateur des autorités sanitaires, Helena refuse de passer par la case opération bariatrique, pour elle et encore moins pour sa fille. Gloria, quant à elle, a été licenciée de son poste d’enseignante, car son Indice de Masse Grasse et Masse Musculaire (IMGM) s’avère trop élevé.



Car le gouvernement a mis en place des solutions pour le moins radicale : outre les taxes sur le gras et le sucre, la conséquence d’un IMGM supérieur à 42 est la perte de son emploi, de son logement, l’obligation de suivre un stage de remise en forme et de perte de poids, accepter (sous la contrainte…) des opérations chirurgicale amaigrissantes. Troubles alimentaires, problèmes psychiques, stigmatisation et mise à l’écart, ce lavage de cerveau de la population a des effets secondaires désastreux.



Les suédois se plient à toutes ces contraintes, moutons dociles face au mouvement imposé, perdant toute capacité de réflexion. Tous ? Non. Landon, obèse mais encore « dans les clous », constate avec effarement la montée en charge de l’extrémisme. Cela l’inquiète, d’autant plus le jour où Helena disparait mystérieusement.



Un roman effrayant, qui se lit la peur au ventre. Car la solution radicale trouvée par Svärd pour arriver à ses fins nous rappelle autre chose (va falloir lire le lire pour savoir ce dont je parle). J’ai été horrifiée.



La plume d’Åsa est vive, acérée. Elle pousse le lecteur à une puissante réflexion, propose un scénario catastrophe mais pas si imaginaire que cela. Car les dictatures sont partout. Que ce soient des dictatures politiques ou celles de l’image que nous renvoie notre miroir. La déviance, la soif du pouvoir, la mégalomanie, sont autant de sujets connus dont nous avons de nombreux exemples de part le monde. L’obésité n’en est que le point de départ. Cela aurait pu être un autre sujet, le résultat aurait été identique. Vraiment alarmant.



Et si Åsa a décidé de choisir l’obésité, ce n’est pas pour rien, dans notre société où le paraître et l’image de soi deviennent obsessionnels pour beaucoup d’entre nous. Il n’y a qu’à voir le nombre de publicités pour perdre du poids, ou encore le fleurissement chaque printemps d’articles dans la presse féminine sur le dernier miracle en vogue pour obtenir un « body summer » parfait. Une dystopie, ok, mais qui, finalement, pourrait très bien se réaliser. Vu certains politiciens dans le monde qui sortent plus d’un théâtre de guignol…Et vu les critères de la beauté imposés…



Un roman que je vous conseille. Déjà pour l’originalité de son sujet, ensuite pour cette vision extrême qui donne à réfléchir sur pas mal de choses, et enfin pour la découverte d’une auteure suédoise très prometteuse.



#lépidémie #ÅsaEricsdotter #ActesSud
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L'épidémie

Je sais, avec un titre comme ça et après 3 mois à vivre jour et nuit avec le COVID dans tous les médias, tu n’as qu’une envie c’est de quitter rageusement cet article en te demandant bien ce qu’il passe par la tête la serial lectrice pour en remettre une couche au niveau épidémie. Mais ne te sauve pas, je te garantie qu’ici il ne sera ni question de pangolin ou autre animal exotique contaminé, ni de pandémie mondiale, ni même de confinement ou de vaccination !

L’épidémie est une dystopie qui se déroule en Suède. Le gouvernement en place s’est fixé un but : mettre toute la Suède à la diète ! Et quand je parle de diète, je ne te parle pas d’un simple rééquilibrage alimentaire hein, je te parle d’un vrai régime, dur, dans le but que ce peuple nordique devienne le peuple le plus mince de la planète. Et pour ça, tous les moyens sont bons et la politique tyrannique mise en place par le gouvernement en place se montre de plus en plus féroce avec les personnes en surpoids ou obèses : taxes sur le sucre et le gras rendant difficilement accessible les produits qui en contiennent, églises transformées en gigantesques salles de sport, il faut suer, transpirer, souffrir, se priver pour être beau et pour réussir. Terminés les apéros sympas et alcoolisés avec les potes, terminée la petite brioche du dimanche matin et la soirée crêpes avec les enfants, vous mangerez des légumes, des édulcorants, du soja, juste assez pour ne pas mourir, vous ferez du sport plusieurs heures par jour, vous vous ferez poser des anneaux gastriques et subirez des chirurgies dès votre plus jeune âge afin de vous rendre toujours plus minces ! Si vous avez un tant soit peu de cellulite sur les fesses ou quelques kilos en trop, vous vous retrouverez non seulement la cible des moqueries et des méchancetés des gens qui eux, représentent la réussite du modèle mis en place, mais aussi vous aurez droit à un licenciement sans passer par la case Prud’hommes, on tentera de vous virer de votre logement et il vous sera impossible de trouver une autorité en mesure de vous aider car le leitmotiv général sera : « Soyez minces, sinon crevez !« . Il y aura bien quelques tentatives éparses de rébellion, mais rapidement étouffées dans l’œuf. Et plus nous allons avancer dans notre lecture, plus les méthodes employées par ce gouvernement totalitaire pour faire plier la population se révèlent absolument effroyables !



L’ouvrage est-il crédible ? Vu mon paragraphe précédent, je vous accorde que ce n’est pas l’impression que ça donne. Clairement, ça me m’a pas dérangé parce qu’à mon sens, une bonne dystopie se doit d’être assez ancrée dans le réel pour être crédible, mais avec une bonne dose de noirceur voire d’exagération pour te faire flipper. L’auteure met en lumière ici les dérives d’un gouvernement extrémiste, totalitaire, qui n’est pas sans nous rappeler certaines périodes parmi les plus noires de notre Histoire, comme celle de la Seconde Guerre Mondiale et du régime Nazi qui a ravagé des populations pendant ses années de règne. L’épidémie montre également l’aveuglement de toute une partie de la population pour le régime politique en place, incapable de réfléchir par elle-même ni de se dresser contre le pouvoir en place. Il faut faire partie des moutons, de la masse, car sinon tu ne vaux rien.



Loin de mon genre de lecture habituel, j’ai aimé ce bouquin parce qu’il pousse à son paroxysme la « grossophobie » qui gangrène notre société, et qui pourtant elle, est bien réelle, ainsi que l’apparence qui est maîtresse de tout, et surtout des jugements… Nous sommes un bon nombre à avoir des sujets d’inquiétude quant à notre poids, je suis le genre de personnes qui se sent coupable de manger une pizza parce que je sais que le lendemain ça va faire mal sur la balance et que, après avoir perdu du poids après une adolescence difficile, je n’ai aucune envie de le reprendre même si j’aime par-dessus tout bien manger et picoler et que je suis une bonne vivante épicurienne. A l’heure de la saison estivale et des magazines féminins qui mettent encore aujourd’hui en lumière 98% de femmes minces, voire maigres, vous trouverez une résonnance particulière à cette lecture, j’en suis certaine !



Le mot de la fin

L’épidémie est un roman du froid, et pourtant ici on est loin du classique thriller nordique qui prend son temps et qui met au centre de l’intrigue la nature et les éléments qui font que j’aime tant ce type de romans habituellement. Le rythme de l’intrigue diffère des thrillers nordiques dans le sens où il se passe sans cesse quelque chose ici, et que les moments plus calmes au niveau de l’intrigue le sont afin de nous plonger dans ce futur que nous n’aimerions pas voir arriver.



Un ouvrage qui peut aussi bien convenir aux lecteurs de thrillers/polar qu’aux amateurs de littérature blanche.



Une surprenante découverte !




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L'épidémie

J'ai décidé de lire ce livre dont je ne connaissais ni l'auteur ni le thème tout simplement en raison de son titre. En effet, j'ai commencé sa lecture au tout début de l'épidémie de COVID-19 et je trouvais qu'il arrivait bien à propos. Sur ce point, Acte Sud n'aurait pas pu rêver d'un meilleur timing !



Ici point d'épidémie due à un virus mais plutôt une "épidémie" ou plutôt un mal de notre siècle, à savoir "le surpoids". Dans ce thriller écrit par Asa Ericsdotter, l'état, par l'entremise de son président, va prendre en charge la résolution de ce "problème grave". Au fur et à mesure que le récit avance, la tension monte progressivement pour passer de "Big Brother" à la dénonciation pour se terminer par des mesures plus extrêmes qui nous rappellent un passé abject pas si lointain. On plonge alors dans une vraie dystopie.



Heureusement, ce qui est décrit dans ce récit semble impensable voir impossible à mettre en place politiquement. Toutefois, quand on voit la montée des partis extrémistes dans certains pays européens et malheureusement dans le mien également, on se dit que ceci n'est peut-être pas une fiction et que l'être humain ne semble pas avoir une très bonne mémoire !



Espérons que Asa Ericsdotter ne soit pas un visionnaire !
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L'épidémie

Ce récit dystopique, qui revêt des airs d'anticipation, est suffisamment vraisemblable pour marquer les esprits et interroger le·a lecteur·rice. À mon sens, il est ici question de la manière dont tout peut basculer, la déchéance d'un état et l'asservissement de sa population, en raison d'une seule personne détenant assez de pouvoir pour ériger ses peurs et sa haine au rang de programme politique. C'est alors l'histoire d'un homme, premier ministre suédois gangrené par sa répulsion des personnes grosses, qui corrompt alors progressivement le régime en appliquant -au départ- quelques lois à l'encontre des individu·es qu'il estime un peu trop enrobé·es. Peu à peu, ces lois se multiplient et se font de plus en plus sévères, allant de l'interdiction de travailler à la ghettoïsation des habitant·es en passant par la sur-médication et les opérations chirurgicales amaigrissantes dès le plus jeune âge.



Ce thriller, captivant, nous rappelle combien il faut se méfier de l'état et des personnes au pouvoir qui se servent de la "justice" et des médias pour diffuser leurs idées, contrôler les esprits et les anéantir. L'autrice, Åsa Ericsdotter, décrit à merveille les dérives politiques totalitaristes et ses mécanismes jusqu'au déclin d'une société, la suppression des droits des hommes et femmes, la liberté et le glissement terrible vers le génocide. La folie et la phobie d'un homme deviennent alors ici l'occasion d'un extrémisme politique, religieux et médical qui chute vers une horreur indicible. Si le roman décrit finement l'abnégation d'un collectif par la construction d'un système politique infernal que nous refusons d'imaginer possible, il glace par son actualité et son acuité quant à nos obsessions d'être en bonne santé, d'avoir un corps parfait et d'être dans la norme.



L'autrice manie un récit haletant, le dérapage d'une société qui devient complice des psychoses d'un homme : l'occasion de dresser une fresque critique de nos sociétés actuelles...



Merci à Babelio et Actes Sud pour l'envoi de ce livre !
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L'épidémie

Nous sommes en Suéde, pays de la santé par excellence, nous sommes dans une époque futuriste mais vraiment très proche, si si proche de nous en fait...



Le Premier Ministre suédois, Johan Svärd, élu ni de droite ni de gauche (ça vous rappelle rien ?) représentant du Parti de la Santé, a un programme simple et clair : faire de la Suède le pays le plus sain d'Europe ou plutôt le plus mince d'Europe, et donc éradiquer l'obésité. Pour cela, il a déjà mis en place de nombreuses mesures au cours de son premier mandat qui va bientôt s'achever : chirurgie bariatrique dès le plus jeune âge, licenciement des personnes obèses, logement à IMGM (variante plus stricte de l'IMC jugée inadaptée) modéré, etc...

Afin d'assurer sa réélection, il décide de durcir encore les mesures à l'encontre des "porcs", ces boucs émissaires et irréductibles réfractaires à toutes les mesures déjà mise en place qui restent désespérément gros.



La force de cette distopie tient dans l'alternance entre les points de vue des personnages car en plus du Premier Ministre, on va suivre également Landon, jeune chercheur qui vient de rompre avec sa petite amie prise dans le tourbillon de toujours plus de maigreur, et qui lui a bien compris les sombres menaces qui pèsent sur son pays.

On suit également Helena, qui part se réfugier avec sa fille loin de la ville pour protéger celle-ci et qui va mystérieusement disparaître.

Et puis Gloria, une vieille obèse isolée qui vient de se faire licenciée, Hans Christian, l'ami d'enfance de Johan et Ola, un éleveur de porc alcoolique, et d'autres encore.

Cette diversité nous permet de voir l'évolution de la situation sous différents angles, et petit à petit comme un puzzle qui se révèle pièce après pièce, tout se met en place devant nos yeux estomaqués.





L'épidémie est un roman qui m'a fait froid dans le dos, qui m'a tordu le ventre, qui m'a fait venir les larmes au bord des yeux.



C'est un roman très très bien construit, qui vous tient en haleine du début à la fin et que vous êtes incapable de poser et si vous le faites il vous hante jusqu'à ce que vous le repreniez.



C'est un roman qu'il faut lire.



A notre époque où la grossophobie en France notamment mais partout dans le monde est quelque chose de réel, d'intense et de violent mais de très très ancré dans l'opinion collectif cette distopie est plus que réaliste.

On voit à travers ce livre comme il est toujours plus difficile de vivre en dehors d'une norme quelle soit religieuse, raciale, physique.



Et pourtant, "rentrer dans la norme" ne vous empêchera en rien de continuer d'être montré du doigt, et surtout cela ne garantira nullement votre bonheur, mais on continue à agiter ce miroir aux allouettes de la chirurgie bariatrique devant les yeux des obèses, après leur avoir vanté les régimes restrictifs dont on sait aujourd'hui qu'ils créent plus de troubles alimentaires qu'ils ne font perdre du poids.



Quand je dis "on" je vise les médecins et le monde médical, car là est le terreau fertile de la grossophobie, quel gros ne pourrait pas vous compter une anecdote insultante ou rabaissante subie lors d'un rendez-vous médical ? Malheureusement ils se comptent sur le doigt d'une main...



La force de ce roman, en dehors même des "gros", tient dans le fait que l'auteur nous montre comment tous les rouages d'un état totalitaire se mettent en place les uns dans les autres, et ce quelque soit la minorité visée et objet de toutes les foudres et stigmatisations. Tant au niveau du discours, de l'endoctrinement, de l'éducation, de la répression, de la complicité silencieuse, de la complicité active....



Bref vous l'aurez compris j'ai eu un énorme coup de cœur pour ce roman qu'il faut lire, je le redis une nouvelle fois au cas où vous n'auriez pas compris.

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L'épidémie



Paru en France en pleine crise du Covid-19, ce roman ne pouvait qu’aiguiser ma curiosité par son titre devenu provocateur.

Mais il ne s’agit pas d’un virus, ici. L’épidémie rapportée est celle de l’obésité, fustigée par un gouvernement qui sous prétexte d’apporter une bonne santé à ses concitoyens va organiser une éradication de la maladie par des moyens très éloignés du respect des Droits de l’Homme.

J’ai beaucoup aimé ce thriller qui dépeint la société en construction et la machine infernale contre laquelle le personnage principal va devoir lutter pour sauver ceux qu’il aime.

Un excellent thriller dystopique qui bien qu’en grossissant le trait (si je puis me permettre), nous alerte sur la grossophobie et les ravages de toute discrimination.

Si le style est convenu, l’angle sociéto-politique est fascinant.

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L'épidémie

L'épidémie que jai remarqué une masse critique précédente, m'a permise de découvrir l'auteur : ÄSA Ericsdotter. Dès les premières pages j'ai trouvéle l'histoire captivante et glaçante.

En Suède un nouveau premier ministre, un personnage charismatique est élu avec le slogan de combattre l'obésité et rendre sa population svelte. L'idée peu paraître bonne. Mais très vite sa dérape. Nous voyons se mettre en place une propagande une véritable chasse aux gros qui va dépasser tout entendement. La population est endoctriné et n'a qu'une version édulcoré de ce qui se passe réellement.

Landon et deux autres journaliste s d'investigation enquête sur la politique du gouvernement et découvre les exactions commises. Les trois journalistes et quelques personnes dans la population qui ont vu des actes inhumains s'entraide pour dénoncer ce génocide. Nous sommes tenus en haleine attendant nous aussi la fin de ces horreurs.

L'auteur nous fait prendre conscience de la démocratie que nous tenons pour acquise. Les droits de l'homme et la liberté d'expression pourrait être très rapidement bafouée, si nous n'y prenons pas garde.

Très bon livre captivant et d'une forte violence.personne très sensible s'abstenir.
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L'épidémie

très original et collant assez bien à l'actualité ; c'est prenant, je recommande
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L'épidémie

Tout d’abord je tiens à vous assurer que cette chronique sera 100% covid free! Et oui le titre peut paraître trompeur mais pourtant il s’agit d’une tout autre épidémie.



Dans ce roman, le premier ministre suédois, chef de file du parti de la santé décide de mener un plan d’action pour réduire le nombre de personnes en surpoids dans son pays. Par exemple les églises sont remplacées par des salles de sport et si vous voulez garder votre métier votre IMC ne doit pas dépasser un certain chiffre.



Vous vous en doutez tout va très mal se passer et surtout s’intensifier, sournoisement et contre la volonté du peuple. Tiens tiens ça me rappelle des périodes sombres de notre Histoire.

Et je ne peux rien vous dévoiler mais ça va vraiment devenir horrible.



Ce fut une très bonne lecture, un thriller très bien construit, où les chapitres alternent entre les différents protagonistes. Une dystopie certes poussée à son paroxysme mais pas si éloignée des canons de beauté que l’on retrouve à notre époque. Un livre qui fait réfléchir, toujours dans cette quête de l’ultra pouvoir et sur comment fonctionne nos gouvernements.



Une belle surprise que ce livre que j’ai vraiment acheté par hasard. Encore une fois on se rend compte qu’il serait encore aisé de manipuler tout un peuple.

Un livre captivant, réaliste ( même si c’est une dystopie ) et qui questionne intelligemment nos comportements.

Je vous le recommande vivement.
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L'épidémie

La dite épidémie n’a rien à voir avec la Covid19 (ce livre est paru en 2016 en Suède) ! on y parle beaucoup de IMGM (l’équivalent de notre IMC)… c’est une lecture déstabilisante, glaçante… une dystopie ? on aimerait que cela le reste !!! on a eu un aperçu de la possibilité de « confiner » toute une nation avec l’épisode que l’on vient de vivre ; là, on a la démonstration sur l’art et la manière pour un gouvernement de « mentaliser » toute une population ! on ne peut s’empêcher, en lisant ce livre, de penser à une époque bien peu glorieuse…. et, aussi, Je ne sais pas pourquoi, qu’un jour ou l’autre, un « illuminé » aura cette idée ! un concept qui, poussé à l’extrême, devient mortel ! inutile de dire que ce livre crée un sentiment de malaise ! ce n’est pas, non plus, sans rappeler l’influence du matraquage quotidien que l’on peut subir de la part de certains médias ! J’ai aimé ce livre, très bien écrit, qui peut sembler un peu caricatural, mais.....
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L'épidémie

Toutes les dystopies ne se valent pas. La question de la vraisemblance, en particulier, est primordiale, pour adhérer ou non à ce type de récit. Celle d'Asa Ericsdotter (dont c'est le premier roman traduit en français, elle qui est publiée depuis l'âge de 17 ans), dans L'épidémie, frappe par son côté très crédible et dont les développements, pour radicaux qu'ils soient, ne semblent pas non plus impossibles, dès aujourd'hui, dans tel ou tel pays du monde. En l'occurrence, il s'agit de la Suède qui, dans le roman, a porté au pouvoir un Premier Ministre dont le programme est essentiellement sanitaire. L'objectif : faire de la Suède un pays à zéro pour cent de matière grasse. En d'autres termes, combattre l'obésité par tous les moyens et fixer un seuil à partir duquel les citoyens en surpoids sont appelés à "se soigner", sous peine d'être stigmatisés et pris en charge par les autorités compétentes. Le livre focalise son attention sur plusieurs personnages emblématiques, dont ledit chef de gouvernement, un journaliste et plusieurs suédois qui ont dépassé les limites pondérales autorisées. Mais il y a quelque chose de pourri au Royaume de Suède et un engrenage fatal va se mettre en mouvement, illustré par la dérive des mesures prises par les hommes au pouvoir avec une sorte d'acquiescement et de collaboration tacites des médias et de la plus grande partie du peuple. L'épidémie est de plus en plus terrifiant au fil des pages, riche en suspense et efficace comme un bon thriller mais surtout incroyablement juste dans l'analyse du renoncement collectif d'une nation lorsqu'elle est aux prises avec une dictature qui ne dissimule pourtant presque plus son caractère fasciste. Inutile de préciser que Asa Ericsdotter a beaucoup étudié l'arrivée au pouvoir d'Hitler dans l'Allemagne de 1933 et la façon dont une grande partie d'un pays a, sinon adhéré, du moins accepté, en se cachant les yeux, quand nécessaire, ses exactions à l'encontre d'une certaine partie de la population, présumée coupable de tous les maux et à éliminer pour préserver la "pureté" de la nation. L'épidémie va loin dans l'horreur et certaines pages ne sont sans doutes pas à mettre sous tous les yeux. La mécanique du livre est aussi implacable que celle employée par les bourreaux qu'elle décrit avec une abondance de détails. Ce n'est pas une lecture de tout repos mais instructive, pour ceux douteraient encore de la "facilité" de manipuler les masses, à partir d'une notion, la santé, qui parle à tout un chacun dans sa propre vie.
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L'épidémie

Si l’autrice Åsa Ericdotter est loin d’être une inconnue en Suède, c’est pourtant la première fois qu’elle connaît les honneurs d’une traduction en langue française avec L’épidémie, roman dystopique glaçant sur les dérives totalitaires d’un régime démocratique qui perd pied. Bien que l’on s’interroge sur la place de l’ouvrage au sein de la collection noire de l’éditeur Actes Sud, L’épidémie n’en reste pas moins un ouvrage captivant de bout en bout.

Chronique d’une chute sociétale.



Dégraisser la Suède

Le lecteur entre dans L’épidémie avec une certitude : quelque chose a mal tourné au sein du gouvernement suédois.

Le responsable ? Johan Svärd, premier ministre et icône populaire du Parti de la Santé. Son obsession : faire de la Suède le pays le plus sain d’Europe où la graisse n’aurait pu le droit de citer.

Pour se faire, Svärd a lancé une campagne nationale visant à réduire drastiquement le nombre d’obèses du Royaume. Chirurgie bariatrique, coercition financière, propagande et matraquage publicitaire, discrimination à l’emploi…tout est bon pour que les habitants à l’Indice de Masse Grasse et Masse Musculaire (IMGM) supérieur à 42 disparaissent.

Et si la taxe sur le sucre, l’interdiction des élevage de porcs, l’accès au logement en fonction du poids ou encore l’eugénisme ne fonctionnent pas… Johan Svärd a d’autres idées toujours plus extrêmes !

En face, parmi les « porcs », nous suivons Helena, une ancienne infirmière ou encore Gloria, professeure à l’embonpoint trop évident pour lui permettre d’exercer devant des élèves minces et sveltes. Entre les deux, on trouve Landon, pas assez gros pour être obèse et pas assez mince pour être conforme au régime en place. Le cul entre deux chaises pour ainsi dire.

Dans une Suède qui glisse dans le gouffre du totalitarisme le plus terrible, Landon, Helena et Gloria vont découvrir la solution finale pour se débarrasser des derniers « porcs » suédois.

Åsa Ericdotter nous livre donc sa version du génocide en remplaçant les critères ethniques par un IMC 2.0 à la sauce suédoise. Si la comparaison crève les yeux et pourrait paraître facile, il n’en est en réalité rien.

En choisissant le poids (et par extension l’apparence physique) comme point fondamental de cette dictature, la suédoise fait écho aux préoccupations toujours plus fortes dans la population générale vis-à-vis de l’image de soi.

En poussant l’obsession du régime et du sport à un niveau grotesque, Åsa Ericdotter ne fait pas que transposer l’expérience de la Shoah sur un autre plan, elle reflète l’un des problèmes de santé publique les plus importants de ces dernières années en Occident et ailleurs : l’obésité.



Trouble du comportement et de l’humanité

Le postulat de l’obésité et la fixation du Parti de la Santé deviennent un terreau fertile pour le développement d’un extrémisme qui glace le sang.

La chose est d’autant plus efficace qu’elle s’appuie sur quelque chose de rationnel, le problème de l’obésité, pour déformer tellement le propos et les moyens de lutte que le malade devient l’ennemi, que l’humain devient du bétail. Ici, les gros ne sont pas des cafards, mais des porcs.

Comme toujours, le totalitarisme déshumanise et permet ainsi les entreprises les plus effroyables.

Åsa Ericdotter met non seulement en évidence la déformation et le manque total de discernement d’un parti extrémiste en jouant sur la peur des gens, mais elle explique en quoi les solutions apportées au départ ne sont même pas les plus adaptées. La discrimination des personnes obèses et la préoccupation pondérale omniprésente provoquent l’effet inverse sur un certain nombre de personnes qui développent des Troubles du Comportement Alimentaire (TCA) ou les entretient dans cette déformation du réel. Boulimiques et anorexiques étouffent tout autant que les obèses, confortés dans leur obsession maladive pour la nourriture.

Autour, les gens « normaux » ne s’aperçoivent même pas de ce lent glissement vers l’intolérable. Lois après lois, décisions politiques après décisions politiques, la Suède chute dans l’horreur, sans trompette ni tambour.

La religion devient celle du corps, les églises laissent la place aux salles de sports, les dieux nouveaux s’appellent régime et liposuccion.

Pourtant, derrière cette politique, il reste des hommes et des femmes, telles que Gloria ou Héléna, qui offrent au lecteur le vrai visage de ces gens qu’on décrit volontiers comme faibles et paresseux. La réalité, elle, est tout autre.



Thriller dystopique venu du froid

Pour décrire cette société, Åsa Ericdotter tranche son roman en plusieurs parties. Après la description des mesures coercitives et autres brimades envers les gens en surpoids, la suédoise reprend une histoire plus conventionnelle où l’enjeu principal est d’empêcher un massacre et de révéler au monde entier l’horreur mise en oeuvre par le Parti de la Santé.

Sous la forme d’une course contre la montre et d’une simili-enquête menée par Landon Thomson-Jaeger, un jeune universitaire en surpoids, L’épidémie s’enfonce graduellement dans l’horreur avec une remarquable efficacité.

Si l’on peut déplorer le manque d’originalité du message final (la haine survit malgré tout…), l’ensemble constitue une brillante synthèse de la construction d’un système fasciste et de la complicité silencieuse de tout un peuple… tant que cela ne le touche pas, lui, derrière le bulletin de vote et sa télévision.



Si l’on connaît bien la musique de cette dystopie suédoise, L’épidémie trouve la faille en s’engouffrant dans notre obsession moderne pour l’apparence et le poids. Terrifiant dès les premières pages et bourré de bonnes idées, le roman d’Åsa Ericdotter nous emmène dans un futur glaçant où le gros devient un autre, un porc écœurant qu’il faut neutraliser par tous les moyens possibles, quitte à perdre son humanité.

Justaword.fr
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