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Critiques de Åsa Ericsdotter (89)
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L'épidémie

J'ai été attirée par ce livre d'abord par son titre, en appréhendant un peu le sujet : une oeuvre de plus sur une épidémie ? Encore ? Mais la couverture m'a intriguée : des hommes en maillot, marchant au pas avec des ballons de plage ? Ca valait le coût que je lise le résumé.

Et celui-ci n'a fait que confirmer mon intérêt : un parti politique suédois qui souhaite mettre fin à l'épidémie d'obésité, en changeant des églises en salles de sport ? Quand on voit la dictature non-officielle de la minceur qui règne en occident depuis la naissance du capitalisme, on se dit que finalement ce n'est pas une idée de dystopie ridicule.

A la lecture, on est d'abord embarqués dans une exposition intéressante qui nous renseigne sur les différentes formes que prend le parti politique à travers la vie quotidienne des suédois, et à quel point l'idéologie est partout, tout le temps. On nous présente 4 personnages qui vont vivre l'évolution de ce parti d'une manière différente, dont le Premier Ministre du parti.

Petit point négatif, on n'entre dans l'action de ce thriller qu'à partir de 200 pages environ.

Mais le suspens du livre est plus qu'haletant et bien mené, on sent son poul s'accélérer avec l'action et certains passages sont vraiment difficiles à lire, c'est ce que je recherchais d'un bon thriller / dystopie politique.



C'était une excellente lecture, un thriller très original pour son sujet mais captivant et bien écrit.

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L'épidémie

Un choix au hasard à la médiathèque, attiré par « le point de vue des éditeurs », en quatrième de couverture....

Au terme de la lecture..., un sentiment mitigé..., le thème est bien sûr très « actuel » dans nos pensées « post « confinement »...mais le traitement m’a déçu , car trop incomplet et même si c’est paradoxal trop long.....
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L'épidémie

Epoque actuelle.

Suède.

Le Premier ministre dirige le Parti de la Santé. Sa politique est extrêmement dure, voire radicale pour lutter contre l’obésité grandissante qui sévit dans son pays.

Sous couvert de santé publique, il met en place des mesures drastiques : les églises se transforment en centre de santé, les personnes qui dépassent l’IMC 50 se voient privées de leur travail et sont stigmatisés, les enfants subissent des opérations bariatriques dès leur plus jeune âge et des centres pour obèses ont pour vocation de faire maigrir cette population indésirable...

Landon Thomson-Jaeger, un jeune chercheur, est confronté de plein fouet à cette nouvelle réalité lorsque sa petite amie se laisse mourir d’anorexie.

Il reprend peu à peu goût à la vie lorsqu’il rencontre Héléna et sa fille. Mais elles sont elles-mêmes sujettes à l’embonpoint. Lorsque Héléna disparaît, laissant la fillette apeurée et désespérée, il n’a d’autre choix que de la prendre sous sa protection et de partir à la recherche de sa mère.



Commence alors un périple juché de découvertes plus effroyables les unes que les autres !
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L'épidémie

Ce lire m'a profondément marqué et me poursuivra encore longtemps, je crois. Je me suis sentie, en le lisant, la madame tout-le-monde décrite dans le livre, facilement entrainée "contre" ces gens qui, parait-il, mangent trop et mal ... sans réflexion, juste un rejet. Et la mécanique du livre, à coup de serpe, nous montre comment il est facile de pousser dans cette direction. Ici, ce sont les gros. Avant, c'était les juifs. Aujourd'hui, les migrants. Demain, ... ?? quand on voit la popularité de certains, juste parce que leur voix porte très fort, on s'interroge.

Et ce livre nous permet cette interrogation en suivant les cheminements des différents protagonistes de cette histoire pas très éloignée d'une certaine réalité.
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L'épidémie

Les auteurs de dystopies se servent des travers de la société pour les pousser aux extrêmes. Dans le cas présent il s'agit de l'hygiénisme au service de la politique. Pour gagner sa réélection le premier ministre suédois veut faire le bien de ses compatriotes malgré eux, son ambition étant de faire de son pays le plus sain du Monde, il faut que les suédois maigrissent qu'ils le veuillent ou non et quels que soient les moyens.

A.Ericsdotter ne réussit pas complétement à nous bluffer faute de ne pas jouer sur la durée : les évènements s'enchainent trop vite, le climat d'horreur ne s'installe pas. Avec une progression plus lente des mesures dictatoriales la crédibilité aurait été plus grande. De plus l'écriture est pauvre et les personnages sont assez simplistes, mais on sent le scénario d'une future série qui pourrait avoir un beau succès.

Il n'en reste pas moins que l'histoire est inquiétante, il est difficile de lutter contre le parti du bien. Comment s'indigner contre ceux qui veulent une meilleure santé pour leur concitoyens ? Le mécanisme de la mise à l'écart est bien décrit : est gros celui qui ne fait pas d'effort, qui préfère son plaisir à la société. La haine du dissident germe rapidement et la solidarité se délite quand on est du bon côté de la balance. Le totalitarisme peut s'installer sur n'importe quel terreau pourvu qu'il porte le masque du bien commun et de l'homme nouveau. On le savait déjà mais ça ne fait pas de mal de se le rappeler. Allez à table en attendant !
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L'épidémie

A l’heure où chacun tente d’éliminer les excès des fêtes de fin d’année et où le spectre de la galette à la frangipane nous hante, L’épidémie, le roman d’Åsa Ericsdotter sonne comme un coup de semonce. Pas question de Covid ici, le titre est trompeur ! Mais plutôt de calories, de graisse et d’Indice de Masse Grasse dans ce polar suédois très étonnant. En épitaphe, rien de moins qu’une citation de Naomi Wolf, tirée de The Beauty Myth : « Dieting is the most political sedative in women’s history; a quietly mad population is a tractable one ». En français par la traductrice : Les régimes sont le sédatif le plus politique dans l’histoire de la femme ; une population malade est une population malléable.



Un polar qui tranche sévèrement avec l’esprit de Noël… Vous vouliez vous baffrer ? oubliez. Le prix du sucre a été multiplié par 3 et il devient difficile d’en trouver dans les magasins… Vous vouliez du beurre pour vos tartines du matin ? Fichu, les taxes ont été augmentées et cette mauvaise graisse est devenue un produit de luxe. Vous vouliez assister à la messe de minuit ? Raté, les églises sont devenus des sanctuaires du sport et du bien-être : « C’était typiquement américain de réussir à transformer le christianisme en des jingles commerciaux. Les prédicateurs télé le faisaient quotidiennement. Mais transformer le message chrétien en une méthode de régime ? ça ressemblait à une blague. » Et pourtant, c’est bien ce qui arrive dans les premiers chapitres de ce polar sauce suédoise allégée.



A la tête de ce programme d’amincissement et d’assainissement national, le charismatique Premier ministre Johan Svärd. Fasciné par les prédicateurs américains, il s’inspire de leurs méthodes pour mettre au régime la Suède : « Dans la théologie d’O’Brien, la pénitence était la même chose que le régime. Moins on mangeait, plus Dieu était satisfait. Chaque kilo perdu était un pas de plus vers la rédemption. La porte du paradis est assez large pour une personne, dit O’Brien. Si tu es large comme deux personnes, tu ne passeras pas la porte. »



Un discours hygiéniste qui se traduit par des décisions de plus en plus totalitaires. L’obésité devient un fléau voire un danger pour l’économie et le pays. Les maladies cardio-vasculaires coûtent trop cher et il faut les éradiquer. La solution ? Les estomacs sont réduits par chirurgie bariatrique à tour de bras, les convocations pour « séminaires de régimes » sont légions et un emploi ou un appartement ne tient plus à vos compétences ou vos capacités de paiement mais bien à votre Indice de Masse Corporelle : « Elle n’arrivait toujours pas à comprendre comment le Parti de la santé avait pu mettre en place une telle loi sur l’embauche. Des licenciements en fonction du poids des employés. C’était une pure folie.

Tous les fonctionnaires avec un IMGM supérieur à 42 avaient trois semaines pour perdre du poids. Trois visites gratuites chez un nutritionniste diplômé et deux semaines de médication subventionnée ou de soins. Si on réussissait, on avait le droit de garder son poste. Si on échouait, on devait le quitter. »



La grossophobie est enclenchée et les obèses sont devenus des obstacles au rayonnement de la nation. Le peuple suédois se laisse faire bon an mal an et accepte ce régime, au sens strict du terme, totalitaire. Le Parti de la Santé vise un idéal de pays sans matière grasse. Les « porcs » doivent disparaître. Et s’infiltre tout doucement, au fil des pages, le totalitarisme le plus dangereux et meurtrier. Comme un relent de nazisme que la Suède aurait mal digéré…



Les protagonistes subissent de plein fouet les décisions du Parti de la santé : l’anti-héros Landon Thomson-Jaeger, un jeune universitaire, assiste impuissant à l’anorexie morbide et mortel de sa fiancée ; Héléna, elle, a fui Stockholm pour s’isoler à la campagne quand sa fille a été détectée par l’école comme étant en surpoids et inscrite dans une classe spéciale ; Gloria, une universitaire brillante est mise au ban en raison de son poids. Passée la phase de sidération et de culpabilité, elle décide de mener l’enquête : « Le problème venait peut-être du pays lui-même ? la célèbre modération suédoise. La fiabilité vaniteuse de Volvo. Le minimalisme médiocre d’Ikea. Qui d’autre qu’un Suédois pourrait transformer ça en une vertu dans laquelle se lover ? »



Ecrit en 2016, ce roman n’a donc rien à voir avec l’épidémie actuelle. Åsa Ericsdotter a écrit ce premier polar pour dénoncer la discrimination contre les personnes en surpoids. Cette poétesse, née en 1981 à Uppsala et qui a écrit son premier roman à l’âge de 17 ans, nous plonge dans une satire sociale de haut vol. C’est son premier roman à paraître en France.



Totalitarisme, populisme et relent de nazisme : ce polar a tout pour déplaire à vos estomacs. Ce thriller politique est profondément glaçant et perturbant. Cette chasse aux gros, comme une chasse aux sorcières, rappelle de sombres heures. Les trains se sont transformés en bétaillères et les camps de concentration sont devenus des abattoirs ou des fermes abandonnées. Mais le processus est le même. Et seule la mort attend les « pointés du doigt ». Un fascisme du fitness et de la nutrition puissance XXL. Une dystopie éminemment cauchemardesque. A éviter si vous venez de manger…


Lien : https://deambulationsrennais..
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L'épidémie

J𠆚i beaucoup aimé:en suède le président décide d’éradiquer l’obésité... atroce mais efficace!

Suspens,dégoût physique et moral,espoir et fin haletante! Tout y est!

Il s𠆚git d’une dystopie,un peu sur le même ton que la servante écarlate(en un peu moins bien)
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L'épidémie

très original et collant assez bien à l'actualité ; c'est prenant, je recommande
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L'épidémie

J'ai passé un bon moment devant ce livre, qui montre une société suédoise faisant régner une dictature sanitaire dure pour éliminer l'obésité. Le sujet est donc assez original !



Une fois qu'on a dit ça, et qu'on sait où nous emmène le roman, vers le drame et l'excès, tout coule naturellement mais presque sans surprise finalement.



J'ai eu du mal à entrer dedans, pendant environ 50 pages, je pensais que ça venait de la traduction, ou du style, puis finalement je n'ai plus eu envie de le lâcher, preuve que tout de même, c'est réussi !



Je ne sais pas si la dérive décrite est réaliste, je ne le pense pas. Beaucoup de points dans le scénario de ce roman m'ont interrogé,



par exemple aujourd’hui où tout fait polémique, les disparitions seraient publiquement dénoncées, et les privations sociétales pour les obèses (qui doivent quitter leur logement ou leur emploi), ça ne passerait évidemment pas,



mais qu'importe, l'histoire globalement est prenante.



Je verrais tout à fait ce livre adapté au cinéma, étoffé un petit peu... car finalement ce livre manque un peu d'épaisseur et d'ambition à mon goût !

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