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3.88/5 (sur 32 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Nice , le 23/08/1950
Biographie :

Bruno de Cessole est un critique littéraire et écrivain français.

Il est journaliste au Figaro, à L'Express, au Point, critique littéraire des Nouvelles Littéraires et des Lettres françaises, et directeur de la Revue des deux Mondes. Il a aussi été rédacteur en chef de la revue maurrassienne Anthinéa. Bruno de Cessole devient ensuite rédacteur en chef de Jours de Chasse et du service culturel de Valeurs actuelles et collabore au Service littéraire. Il a écrit sous le nom de plume « Bruno Montclar ».

Il reçoit le prix Richelieu en 2000. En 2009, son roman "L'Heure de la fermeture dans les jardins d'Occident" obtient le prix des Deux Magots.

En 2015, il est lauréat du grand prix de littérature Henri-Gal de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre.

Début 2016, après le rachat du journal par Étienne Mougeotte, Charles Villeneuve et Iskandar Safa, il quitte Valeurs actuelles.

Il est membre du jury du prix des Hussards, créé par Christian Millau.
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Bibliographie de Bruno de Cessole   (11)Voir plus

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"L'art du portrait conjugué à une belle écriture ! Un ouvrage passionnant qui se penche sur le rapport entre écrivains et politiques. Voltaire, Jaurès, Montaigne, Mitterand... Une époque où les écrivains s'exprimaient et avaient un vrai pouvoir politique ! C'est passionnant !" - Gérard Collard. A travers une galerie de portraits ciselés, de Montaigne à François Mitterrand, qui convoquent l'ironie de Saint-Simon et l'acuité psychologique de Sainte-Beuve, ce grand livre raconte pour la première fois la vie et les oeuvres des plus illustres auteurs qui ont exercé de hautes responsabilités politiques et des plus fameux hommes d'Etat qui ont enrichi notre patrimoine littéraire. - le sceptre et la plume - Politique et littérature en France de Montaigne à François Mitterrand. Bruno de Cessole chez Perrin. https://lagriffenoire.com/index.php/le-sceptre-et-la-plume-politique-et-litterature-en-france-de-montaigne-a-francois-mitterand.html Recevez votre actualité littéraire (façon La Griffe Noire) en vous abonnant à notre newsletter hebdomadaire : https://www.lactudulivre.fr/newsletter/

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Si chères étaient devenues les places, si redoutable le risque du chômage au sein d’une profession aussi menacée que les dernières populations de rhinocéros noirs, que nombre de journalistes avaient opportunément abdiqué leur esprit critique et leur liberté de parole. Pas plus qu’il ne se reconnaissait dans son pays, Saint-Réal ne se trouvait d’affinités avec des confrères qui ne pensaient qu’en troupeau et ne chassaient qu’en meute. Des moutons qui bêlaient les pauvres slogans de la pensée unique mais qui, à l’occasion, se changeaient en hyènes, traquant avec hargne les déviants et les réfractaires au camp du Bien. Le cercle de la vertu autoproclamée avait banni de la presse toute pensée hétérodoxe. Sous la plume des éditorialistes de tout bord, Saint-Réal ne s’étonnait plus de lire les mêmes commentaires, les mêmes éloges et les mêmes dénonciations. Le plus drôle ou le plus pathétique était que ces gardes-chiourme aux ordres de l’orthodoxie se présentaient comme des parangons d’insoumission. Le comble du conformisme s’avançait sous l’étendard flatteur de la révolte.

page 121

DÉFI RENTRÉE LITTÉRAIRE 2019
CHALLENGE ABC 2019/2020
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Plus tard, instruit par trente ans de malheurs publics, il prononcera [Benjamin Constant] cette sentence sans appel : « J’ai horreur des révolutions, elles immolent les individus, elles dénaturent les caractères, elles mettent des devoirs factices à la place de devoirs réels, elles substituent une force aveugle à la force de la raison et à celle de la loi, elles pervertissent la justice, elles attendent aux droits de chacun… »
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De quoi témoignent les gouvernants ou aspirants gouvernants de cette période si ce n’est du primat de l’image sur le sens, du paraître sur l’être, de l’art de la manipulation des foules sur les exigences de la "res publica" ? Victime de la crise de la démocratie représentative, la vie publique n’est plus qu’un théâtre d’ombres, un jeu de rôle où des figurants plus ou moins doués rivalisent de narcissisme et de démagogie sur les tréteaux publics. La culture, la littérature, l’art ne paraissent plus désormais que comme des accessoires d’une panoplie désuète à oublier au fond d’un placard. De son royaume de jeunesse, Victor Hugo, l’homme-siècle qui embrassa et brassa avec générosité tous les espoirs et les illusions d’une grande époque, disait qu’il n’était plus qu’une « poétique ruine » qu’il saluait avec respect, mais où il n’allait plus prier. Ainsi en sera-t-il, selon toute probabilité, malgré quelques sursauts individuels et éphémères, de l’alliance ancestrale entre le sceptre et la plume. Une poétique ruine…
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Ses mauvaises fréquentations, brochant sur ses délits d'opinion, lui forgent une réputation d'"anarchiste de droite" qui fait Marcel_Ayme hausser un sourcil perplexe à l'interessé. Lui se contenterait de rester fidèle à lui-même, un paysan de Paris sans illusions mais sans amertume, enraciné dans les terres ingrates du réel. Sa politique, comme son esthétique et sa morale, ne sont que les conséquences de son sens de l'observation. Ses romans et nouvelles composent, de fait, un extraordinaire tableau des IIIe et IVe Républiques. Mais en dénonçant travers et hypocrisies avec une verve réjouissante, il a cherché avant tout à peindre dans leur vérité les hommes de son temps.p65
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C’est du foutoir que nous avons installé au Moyen-Orient, par stupidité, arrogance et cupidité, qu’a surgi le terrorisme islamiste, dont nous n’avons pas fini de subir les ravages. Aujourd’hui, à cause du climat de peur généralisé chacun se méfie de son voisin, dès qu’il a un faciès suspect, arabe ou pakistanais. À Stroud, que tu connais bien, j’ai remarqué que des gens changent de trottoir quand ils croisent une femme en burqa. Comme tu le disais, la parano est partout, pas seulement au GCHQ… Résultat, il n’y a plus de présomption d’innocence. Le moindre individu qui fréquente des sites suspects ou qui regarde régulièrement Al Jazeera est soupçonné d’être un terroriste virtuel. C’est pourquoi j’estime que les lanceurs d’alerte sont utiles, s’ils forcent nos gouvernants à respecter un peu les lois dont ils sont supposés être les garants.
page 38

DÉFI RENTRÉE LITTÉRAIRE 2019
CHALLENGE ABC 2019/2020
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Description de Nouakschott, capitale de la Mauritanie:

"Malgré lui, il ne pouvait s'empêcher d'aimer d'un goût frelaté ces villes anarchiques et pouilleuses du tiers-monde, aux limites imprécises, aux bidonvilles mouvants, aux rues et aux trottoirs défoncés, jonchés d'ordures, aux maison ou aux immeubles hérissés de poutrelles et de fers à béton, qui donnent l'impression d'être précaires, inachevées, en perpétuel devenir. Mais où la vie, misérable, et pourtant joyeuse, à l'encontre des métropoles musées de la vieille Europe, cimetières des prétentions d'une civilisation exténuée, grouille comme une fourmilière."
p.14/15
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La « force des choses » l’a conduit [Saint-Just] à pétrifier son intolérance, qu’il exprime dans des sentences glaçantes : « On ne fait point de république avec des ménagements, mais avec la rigueur farouche envers tous ceux qui ont trahi » ; « Le vaisseau de la révolution ne peut arriver au port que sur une mer rougie par des torrents de sang », ou, pis : « Nous ne devons pas seulement punir les traîtres, mais tous ceux qui ne sont pas enthousiastes. Il n’y a que deux sortes de citoyens : les bons et les mauvais. Aux bons, la République doit sa protection. Aux mauvais, elle ne doit que la mort. »
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Ce beau défi, il est à craindre, hélas, qu’il ne sera pas relevé, tant la race des hommes d’ État de la trempe de Richelieu, de Napoléon, ou de Clémenceau semble avoir cédé la place à celle des gestionnaires d’une honnête médiocrité, sans convictions profondes ni véritable culture. En harmonie avec cet égalitarisme niveleur, ce funeste complexe de Procuste qui travaille sourdement la société française depuis la Révolution.
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Figure à la fois grandiose et héroïque, atroce et théâtrale, en qui on a pu voir un personnage byronien et satanique ou un martyr animé d’une foi religieuse confinant au fanatisme, modèle des possédés de Dostoïevski ou annonciateur de l’homme soviétique ou fasciste, Saint-Just justifie autant la fascination que la répulsion, et défie toujours l’interprétation. Entre le « bon samaritain de la terreur, noble et pur génie dont un siècle de calomnies et d’injustices n’a pu ternir l’incorrigible beauté », selon l’éditeur de ses « Œuvres » en 1908, l’helléniste Charles Vellay, ou la « mystérieuse figure à la tête belle et froide comme la morale », d’après Camus, et « l’écolier immature transformé en tigre dont une prétendue rigueur de système et emphase de talent ne saurait dissimuler qu’il n’a pas eu le temps de devenir adulte » aux dires de Sainte-Beuve, sans oublier le monstre sanguinaire dépeint avec horreur par Taine, le jugement vacille.
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Au livre III de " l’Ancien Régime et la Révolution ", Tocqueville a fortement souligné « comment vers le milieu du XVIIIe, les hommes de lettres devinrent les principaux hommes politiques du pays » et les conséquences, à se yeux néfastes, de ce coup d’État intellectuel : suprématie des théories abstraites, mépris des faits, conviction de détenir la vérité, volonté de faire table rase du passé… Tous les principaux acteurs de la Révolution, et parmi eux nombre de plumitifs appartenant à un « Lumpenprolétariat » littéraire avides de revanche et stimulés par le ressentiment, participèrent de cette idéologie qui nie le principe de réalité au profit d’une vision à la fois irénique et tyrannique. L’« apothéose » étant atteinte par les metteurs en œuvre de la Terreur et leur ambition utopique de régénération de la société et de l’homme.
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