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3.7/5 (sur 30 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) le : 26 mars 1850
Mort(e) le : 22 mai 1898
Biographie :

Né à Chicopee Falls, dans le Massachusetts, Edward Bellamy
abandonna ses études de droit pour entamer une carrière de journaliste à New York et Springfield, avant de se consacrer entièrement à la littérature.
Il publia plusieurs recueils de nouvelles et romans, dont le plus célèbre est une utopie se déroulant dans les années 2000, "Cent ans après ou L'an 2000", publiée pour la première fois en 1888.

Source : Wikipedia et 4e de couverture de "Cent ans après ou l'an 2000" aux éditions Infolio
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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
— Dame ! De mon temps, on estimait que les fonctions du gouvernement se bornaient strictement à maintenir la paix au dedans et à protéger les citoyens contre l´ennemi public.

— Hé ! Pour l´amour de Dieu ! S´écria le docteur, qui donc est l´ennemi public ? Est-ce la France, l´Angleterre, l´Allemagne, ou bien la faim, le froid et le dénuement ? De votre temps, les gouvernements n´hésitaient pas, pour le moindre malentendu international, à mettre la main sur des centaines de milliers de citoyens, à les livrer à la mort et à la mutilation, gaspillant leurs trésors comme de l´eau claire, et cela le plus souvent sans aucun bénéfice imaginable pour les victimes. Maintenant, nous n´avons plus de guerres et nos gouvernements n´ont plus d´armées ; mais, pour protéger chaque citoyen contre la misère, le dénuement, et pourvoir à ses besoins physiques et intellectuels, État se charge de diriger son travail pendant un nombre d´années déterminé. Non, monsieur West, je suis certain qu´après avoir réfléchi, vous comprendrez que c´était de votre temps, et non du nôtre, que les fonctions gouvernementales avaient pris une extension exorbitante.
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je comparerai la société à une grande diligence à laquelle était attelée l’humanité, qui traînait son fardeau péniblement à travers les routes montagneuses et ardues. Malgré la difficulté de faire avancer la diligence sur une route aussi abrupte, et bien qu’on fût obligé d’aller au pas, le conducteur, qui n’était autre que la faim, n’admettait point qu’on fit de halte. Le haut du coche était couvert de voyageurs qui ne descendaient jamais, même aux montées les plus raides. Ces places élevées étaient confortables, et ceux qui les occupaient discutaient, tout en jouissant de l’air et de la vue, sur le mérite de l’attelage essoufflé. Il va sans dire que ces places étaient très recherchées, chacun s’appliquant dans la vie à s’en procurer une et à la léguer à son héritier. D’après le règlement, on pouvait disposer librement de sa place en faveur de n’importe qui ; d’un autre côté, les accidents étaient fréquents et pouvaient déloger l’heureux possesseur. À chaque secousse violente, bon nombre de voyageurs tombaient à terre ; il leur fallait alors s’établir eux-mêmes au timon de la diligence sur laquelle ils s’étaient prélassés jusqu’alors. Quand on traversait un mauvais pas, quand l’attelage succombait sous le poids du fardeau, quand on entendait les cris désespérés de ceux que rongeait la faim, que les uns, épuisés de fatigue, se laissaient choir dans la boue, que d’autres gémissaient, meurtris par la peine, les voyageurs d’en haut exhortaient ceux qui souffraient à la patience, en leur faisant entrevoir un meilleur sort dans l’avenir. Ils achetaient de la charpie et des médicaments pour les blessés, s’apitoyaient sur eux ; puis, la difficulté surmontée, un cri de soulagement s’échappait de toutes les poitrines. Eh bien, ce cri n’était qu’un cri d’égoïsme ! Quand les chemins étaient mauvais, le vacillement de ce grand coche déséquilibrait quelquefois, pour un instant, les voyageurs des hauts sièges, mais quand ils réussissaient à reprendre leur assiette, ils appréciaient doublement leurs bonnes places, ils s’y cramponnaient, et c’était là tout l’effet produit par le spectacle de la misère la plus poignante. Je répète que si ces mêmes voyageurs avaient pu s’assurer que ni eux ni leurs amis ne couraient aucun risque, le sort de l’attelage ne les eût guère inquiétés.
Je sais que ces principes paraîtront cruels et inhumains aux hommes du vingtième siècle ; mais voici les deux raisons qui les expliquent : d’abord, on croyait le mal irrémédiable, on se déclarait incapable d’améliorer la route, de modifier les harnais, la voiture même, la distribution du travail ou de l’attelage. On se lamentait généreusement sur l’inégalité des classes, mais on concluait que le problème était insoluble. Le second empêchement à tout progrès était cette hallucination commune à tous les voyageurs d’en haut, qui consistait à voir, dans ceux qui traînaient la voiture, des gens pétris d’une autre pâte qu’eux. Cette maladie a existé, il n’y a aucun doute, car j’ai moi-même voyagé, dans le temps, sur le haut du coche et j’ai moi-même été atteint du délire commun. Ce qu’il y a de plus curieux, c’est que les piétons, qui venaient de se hisser sur la voiture et dont les mains calleuses portaient encore les traces des cordes qu’ils tiraient tout à l’heure, étaient les premières victimes de cette hallucination. Quant à ceux qui avaient eu le bonheur d’hériter de leurs ancêtres un de ces sièges rembourrés, leur infatuation, leur conviction d’être substantiellement distincts du commun des mortels, n’avaient plus de limites.
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Edward Bellamy
Il n’y a pas mieux pour tester une idée fausse et absurde que d’essayer de l’intégrer dans une histoire.
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Mon hôte insista pour me faire prendre une autre gorgée de liquide, puis il me tâta le pouls.
---- Mon cher monsieur, dit-il, votre apparence est celle d'un homme cultivé, ce qui n'était pas, de votre temps, aussi ordinaire que du notre. Les effets sont adéquats aux causes, et les lois naturelles opèrent toujours et partout suivant une logique infaillible. Je m'attends à ce que vous soyez un peu saisi par ce que je vais vous dire ; mais j'ai la conviction que vous ne laisserez pas troubler mal à propos la sérénité de votre esprit. Vous avez l'apparence d'un homme de trente ans à peine, et vous n'êtes pas dans les conditions de celles où l'on se trouve en sortant d'un somme un peu trop prolongé, et pourtant nous sommes aujourd'hui le 10 septembre de l'an 2000 et vous avez dormi, tout juste, cent treize ans, trois mois et onze jours.
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I first saw the light in the city of Boston in the year 1857. "What !" you say. "Eighteen fifty-seven ? That is an odd slip. He means nineteen fifty-seven, of course." I beg your pardon, but there's no mistake. It was about four in the afternoon of December the 26th, that I frist breathed the east wind of Boston, which, I assure the reader, was at that remote period marked by the same penetrating quality characterizing it in the present year of grace, 2000.
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