Jacqueline REMY au sujet du rapport femme et pouvoir
Interview de Jaqueline REMY au sujet des femmes et du pouvoir professinnelle : "l'avenir est pour elle"
J'aime les gens qui se battent, même contre l'évidence. (p.123)
-Le bonheur, c'est ce moment où l'on regarde intensément l'être aimé et où, on le pressent, chaque geste qui va être ébauché, chaque parole prononcée va susciter l'adhésion reconnaissante de l'autre, le soulagement et l'émerveillement de s'emboîter exactement à quelqu'un. (p.57)
Je ne vais pas me renier au moment où je vais mourir. Je suis tout ce que je possède. (p.11)
En réalité, la vie était un champ de bataille, mais Virginie avait raison. Il fallait faire comme si c'était un champ de roses. Enlever les épines une à une, en respirant très fort.
....Personne n'a besoin de moi. La plupart des gens, lorqu'ils de réveillent, savent que deux, trois, dix personnes les attendent, même pour de piètres raisons. Moi, quand j'ouvre les yeux le matin, personne ne m'attend. C'est simple de partir quand on n'a rien à quitter, aisé de fuir quand aucune maille ne vous retient. (p.59)
Tout en cherchant l'entrée du salon, il se demanda pourquoi il s'adonnait avec autant de persévérance à la mauvaise foi. Un effet de la testostérone, à en croire les magazines féminins que survolait Gabrielle et qu'il dévorait en douce, dans l'espoir insensé de comprendre enfin pourquoi il ne la comprenait pas.
Je ne suis pas un héros. Mon libre arbitre, dont je me gargarise depuis que j'ai pris la décision de ma vie-je veux parler de celle de ma mort- repose sur une facilité absolue que d'autres considéreraient comme une faille: personne n'a besoin de moi. La plupart des gens, lorsqu'ils se réveillent, savent que deux, trois, dix personnes les attendent, même pour de piètres raisons. Moi, quand j'ouvre les yeux le matin, personne ne m'attend. C'est simple de partir quand on n'a rien à quitter, aisé de fuir quand aucune maille ne vous retient. (p. 59)
J'étais ratatiné, à peu près aussi oppressé que si l'on m'avait demandé de passer dans le chas d'une aiguille. J'étais persuadé que je ne survivrais pas indemne à cette épreuve. Finalement, tu as percé le silence:
- Je voulais voir la tête du spermatozoïde.
C'était de bonne guerre. D'accord je n'avais laissé plus de souvenirs en toi qu'un spermatozoïde. Mais ta mère t'a-t-elle raconté dans quelles circonstances je suis parti ?
Elle n'avait rien contre les hommes. Bien au contraire. Elle adorait les prendre en elle et se laisser prendre. Elle aimait la géographie de leur corps, la brusquerie de leurs gestes, la maladresse de leurs déclarations. Elle goûtait le jeu de la séduction, ce délicat rapport de force, ce subtil déséquilibre qui tantôt les contraignait à se rater, tantôt les jetait l'un dans l'autre. Pas question d'aller plus loin.
La vie n’est pas si compliquée, quand on la simplifie.