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3.92/5 (sur 31 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Sorrente , le 11/03/1544
Mort(e) à : Rome , le 25/04/1595
Biographie :

Torquato Tasso, connu en français sous l'appellation le Tasse (en italien, il Tasso), est un poète italien.

Il étudia d'abord le droit à Padoue, mais il négligea bientôt cette étude aride pour se livrer à la poésie, et composa dès l'âge de 18 ans un poème chevaleresque, "Renaud" inspiré par l'Arioste, et qui dès lors appela sur lui l'attention (1562). il se vit bientôt après (1565) appelé à la cour de Ferrare par le duc régnant Alphonse II; il suivit en France le cardinal d'Este (1571), et fut fort bien accueilli de Charles IX. De retour à Ferrare, il y fit jouer (1573) un drame pastoral, "L'Aminte", qui est depuis resté sans égal.

Il termina en 1575 sa "Jérusalem délivrée", vaste épopée où il dépeint une version très romancée des combats qui opposèrent les chrétiens aux musulmans à la fin de la Première Croisade, au cours du siège de Jérusalem. Ce poème ne reçut pas d'abord l'accueil qu'il méritait, et l'auteur se vit obligé de le défendre contre d'obscurs critiques; en même temps, il éprouva de vives contrariétés à la cour de Ferrare, par suite d'une passion malheureuse qu'il avait conçue pour une des sœurs du duc, la belle Léonore.

Sans cesse assailli d'idées noires, sa raison s'égara, et il quitta brusquement Ferrare sans argent et sans but (1577). Il gagna Naples où il retrouva une sœur qui s'efforça de le calmer, puis, errant de ville en ville, il alla successivement à Mantoue à Urbin, à Turin; ne trouvant nulle part le bonheur il hasarda de revenir à Ferrare (1579) : le duc irrité, le fit enfermer, dit-on, dans une maison de fous, l'y retint sept ans et ne lui rendit la liberté qu'en 1586, sur les vives sollicitations de plusieurs princes de l'Italie et du pape lui-même.

Le Tasse séjourna depuis à Mantoue, à Naples, à Rome, recherché par les princes et les grands, mais sans en être plus heureux, luttant sans cesse contre la misère, et souvent privé de sa raison. Malgré les injustes critiques de ses envieux, son génie avait enfin été apprécié, et il venait d'être appelé à Rome par le pape Clément VIII pour y être solennellement couronné, lorsqu'il mourut dans cette ville avant la cérémonie, à l'âge de 51 ans.
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Source : Wikipedia
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Émission "Une Vie, une Œuvre », par Simone Douek, diffusée le 26 octobre 2003 sur France Culture. Invités : Michel ORCEL, traducteur ; Franck LA BRASCA, enseignant au Centre d'études supérieures de la Renaissance de Tours ; Françoise GRAZIANI, maître de conférence à Paris VIII ; Giovanni CARERI, maître de conférence à l'EHESS ; et Jean-Charles VEGLIANTE, traducteur et professeur à la Sorbonne Nouvelle - Paris III.


Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Damas et les provinces voisines étaient sous la puissance d’Hidraot, illustre et fameux enchanteur. Dès son plus jeune âge il s’était initié à l’art des devins, et avait conservé cette passion dans sa vieillesse. Science inutile, puisqu’il ne peut prévoir l’issue de cette guerre ! La contemplation des étoiles fixes ou errantes, les réponses de l’Enfer même ne lui ont point fait connaître l’avenir. Ô aveuglement de l’esprit humain ! Combien les jugements des mortels sont vains et trompeurs ! Hidraot s’est persuadé que la ruine et la destruction attendent l’armée qui s’avance des régions de l’Occident ; et, certain que les Infidèles cueilleront les palmes de la victoire, il veut que son peuple en partage la gloire et le prix.
(Chant IV, trad. de M. V. Philipon de La Madelaine)

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Reggea Damasco e le città vicine
Idraote, famoso e nobil mago,
che fin da' suoi prim'anni a l'indovine
arti si diede, e ne fu ognor piú vago.
Ma che giovàr, se non poté del fine
di quella incerta guerra esser presago?
Ned aspetto di stelle erranti o fisse,
né risposta d'inferno il ver predisse.

Giudicò questi (ahi, cieca umana mente,
come i giudizi tuoi son vani e torti!)
ch'a l'essercito invitto d'Occidente
apparecchiasse il Ciel ruine e morti;
però, credendo che l'egizia gente
la palma de l'impresa al fin riporti,
desia che 'l popol suo ne la vittoria
sia de l'acquisto a parte e de la gloria.
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Renaud, un enfant, efface tous les héros chrétiens. Sur son front majestueux éclate une douce fierté. Tous les regards sont fixés sur lui. Ses exploits ont devancé l'âge et surpassé les espérances ; les premiers jours de son printemps donnent des fruits que d'autres ne cueillent que dans leur automne. Couvert de son armure, la foudre à la main, c'est le dieu des combats : s'il ôte son casque, c'est l'Amour.
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Avril a beau revenir, la jeunesse ne reverdit jamais.

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Le Tasse
ô beau chat

Je me tourne
ô beau chat
vers tes prunelles sacrées
et il semble
que devant moi
j'ai
deux étoiles.
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Car il n’est point de discipline entière
Quand on attend le pardon, non la peine.
Tout royaume s’écroule, et la clémence
Qui n’a la peur pour socle est négligence.
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L’âme enivrée d’un nectar amoureux
Je fus ravi (mais comme ?) en close terre
Où joutaient deux d’Amour belles guerrières
Avec ces armes-là qui le font victorieux.

Dans cette double lice, et d’air altier,
Les vis d’abord se pavaner, badiner,
Puis, s’avançant, où la bouche carmine,
Se blesser toutes deux d’ardent baiser.

Leurs lèvres résonnèr’ et des fendants
Resta la marque. Ah, mais, Amour, pourquoi
User par jeu de ces plaies, de ces armes ?

Ne dédaignons un vrai combat d’amants !
Amour, moi, ton dévot, fais que je m’arme
Contre une d’ell’- ou les deux à la fois.


/ traduction de l'italien par Michel Orcel
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La terre est pleine d’armes, et les armes
Pleines de sang, et le sang de sueur.
Brillent comme l’éclair, comme ciel tonnent
Les deux épées, comme foudre pilonnent.
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Dans ce monde fait d’air, d’inconsistance,
Changer d’avis est bien souvent constance.
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