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4.26/5 (sur 56 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) le : 10/03/1780
Mort(e) le : 06/10/1863
Biographie :

Frances Trollope (10 mars 1780– 6 octobre 1863) est une romancière et femme de lettres anglaise.

Elle signait sous le nom de Mrs. Trollope ou Mrs. Frances Trollope. Ses détracteurs lui donnèrent le diminutif familier et légèrement vulgaire de Fanny Trollope. Elle est la mère du célèbre romancier Anthony Trollope.

Source : Wikipédia
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La chronique de Gérard Collard - La veuves Barnaby - La mystérieuse Lady Dedlock La veuve Barnaby de Frances Trollope aux éditions de l'Archipel Martha est une jeune et jolie fille, qui se soucie moins de se marier que de danser chaque nuit, d'être appelée « lady...


Citations et extraits (103) Voir plus Ajouter une citation
D'après vos dires, cette jolie personne semble être une perle de grand prix, mais, par malheur, elle se trouve dans la coque de l'huître la plus méprisable, la plus grande, la plus grosse, la plus commune, la plus haïssable qu'on ait jamais pêchée !
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A cette époque, miss Betsy avait environ cinquante ans et, quoique les défauts de son corps n'eussent certainement pas diminué avec l'âge, elle n'en demeurait pas moins une petite vieille agréable à regarder.
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L'absence totale des politesses habituelles de la table, la promptitude vorace avec laquelle les viandes étaient saisies et dévorées, l'étrangeté des phrases, la dureté de la prononciation, l'expectoration continuelle contre laquelle il était impossible de garantir nos vêtements, la manière effrayante dont les Américains se servent de leur couteau, enfonçant la lame dans leur bouche jusqu'au manche, et celle, plus effrayante encore, de se nettoyer les dents, après dîner, avec un canif qu'ils portent à cet usage dans leurs poches, toutes ces causes réunies nous empêchaient de penser que nous fussions entourées de généraux, de colonels et de majors de l'ancien monde, et de trouver que les heures de nos repas fussent des moments agréables.

Le peu de conversation qui avait lieu pendant le dîner était entièrement politique, et les droits respectifs d’Adam et de Jackson étaient discutés avec plus de véhémence et surtout de serments que je n’en avais jamais entendu.

Une fois un colonel fut sur le point d’insulter un major, lorsqu’un énorme gentleman du Kentucky, marchand de chevaux de profession, pria le ciel de les confondre tous les deux, et leur ordonna de se rasseoir ou d’aller au diable.
Comme nous craignions d’être compromises dans cette sentence, nous nous tînmes fort tranquilles ce jour-là, et depuis nous ne restâmes dans la salle des repas que le temps nécessaire pour manger.

(…)
Toutefois, c'était vraiment un spectacle repoussant que de voir cette belle salle, ornée avec tant de luxe et de magnificence, remplie d'hommes assis dans les attitudes les plus inconvenantes, la plupart le chapeau sur la tête, et crachant presque tous d'une manière que je n'oserais vraiment pas décrire.

(…)
Le théâtre n'était pas ouvert quand nous étions à Washington, mais je revins le visiter ensuite.
La salle est petite et mal décorée, si l'on considère que c'est le seul lieu d'amusement public que la ville renferme.
J'ai déjà parlé des manières par trop sans façon des spectateurs au théâtre de Cincinnati ; celui de Washington ne lui cédait en rien sous ce rapport, et c'était un laisser-aller, ou, si vous voulez, une liberté qui semblait dédaigner les lisières de la civilisation.

Un homme du parterre fut pris d'un violent vomissement qui ne parut nullement surprendre ni incommoder ses voisins, et par une heureuse coïncidence, un des personnages de la pièce, qui se trouvait être un médecin, étant venu à paraître sur le théâtre, ce fut le signal de bruyants éclats de rire et de vives acclamations qui redoublèrent lorsque l'acteur dit en s'approchant de la rampe : « Il paraît qu'on a besoin ici de mes services. »

C'était de tous côtés un crachement continuel et il n'y avait pas un spectateur sur dix qui fût assis d'une manière convenable.

Tantôt c'étaient des jambes qui s'étendaient sur le devant de la loge, ou même par-dessus, tantôt c'était un sénateur qui se couchait tout de son long sur un banc ; j'en ai même vu qui s'asseyaient sur la balustrade.

Je vis un jeune homme, qu'à sa mise élégante et recherchée je reconnus pour un personnage important, prendre dans la poche de son gilet de soie une poignée de tabac et la déposer délicatement dans sa bouche.

Je suis portée à croire que cette habitude grossière et universelle de mâcher du tabac est la cause d'une particularité remarquable que présente la physionomie des Américains : ils ont presque tous les lèvres minces et rétrécies.

M'appuyant sur la théorie de Lavater, je l'attribuais d'abord au tempérament aride des habitants ; mais l'habitude dont je parle, commune à toutes les classes, les gens de lettres exceptés, l'explique suffisamment ; et la position que les lèvres sont forcées de prendre pour exprimer le jus de cette herbe fétide donne cette expression remarquable à la figure américaine.
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Mes voisines ne me désignaient entre elles que sous le titre de « la vieille femme anglaise »,
M. Trollope (l’époux de la narratrice) était aussi constamment appelé « le fils de l'Amiral », tandis que des charretiers, des garçons bouchers, des ouvriers sur le canal, recevaient invariablement la dénomination de gentlemen.
J'ai même vu un jour l'un des citoyens les plus distingués de Cincinnati présenter à un de ses amis un pauvre diable en simple veste, et les manches de sa chemise horriblement sales, avec la formule : « Mon cher, permettez-moi de vous présenter ce gentleman ».

Je tenais certainement fort peu à nos titres respectifs, mais les éternelles poignées de main de ces ladies et de ces gentlemen étaient réellement une chose insupportable, surtout quand, en s'approchant d'eux, leur qualité s'annonçait de loin par l'odeur du whiskey et du tabac (…)

Mais ce qui me déplaisait par-dessus tout de cette égalité républicaine, c'étaient les fréquentes visites qu'elle me procurait.
Fermer sa porte est une chose dont personne ne s'avise dans l'ouest de l'Amérique.
On m'avertit qu'une telle licence serait considérée comme un affront par tout le voisinage. J'étais ainsi exposée à me voir troublée à chaque instant et de la manière la plus déplaisante, par des gens que souvent je n'avais jamais vus, et dont plus souvent encore les noms m'étaient absolument inconnus.

Vingt fois j'ai vu des personnes de ma connaissance ainsi envahies par des visites, sans avoir l'air d'en être le moins du monde troublées ; elles continuaient leur occupation ou leur conversation avec moi, à peu près comme si de rien n'eût été.
Quand le visiteur entrait, elles lui disaient : « Comment vous portez-vous ? » et lui secouaient la main. « Très bien, merci, et vous ? » était la réponse du visiteur, et là se bornaient les civilités.
Si le nouveau-venu était une femme, elle ôtait son chapeau ; si c'était un homme, il gardait le sien ; puis, prenant possession de la première chaise qu'il trouvait, il s'y établissait, et restait là une heure sans dire un seul mot.
A la fin, il se levait tout à coup en disant : « Il est temps que je m'en aille, je crois. »
Puis, après une nouvelle poignée de main, il s'en allait avec l'air parfaitement satisfait de la réception qu'on lui avait faite.
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Nous y étions un jour, lorsque nous aperçûmes dans un champ tout à côté des projets de travaux qui nous causèrent quelques inquiétudes.
Nous nous hâtâmes de nous rendre sur les lieux pour nous informer quel était le bâtiment qu'on avait l'intention de construire.

« C'est un abattoir pour les cochons, » nous répondit-on.
Comme il y avait plusieurs familles distinguées dans le voisinage, je demandai si elles ne s'y opposeraient pas pour cause d'incommodité.

« Pour cause de quoi ? » reprit un ouvrier.

« D'incommodité, » répétai-je, et j'expliquai ce que je voulais dire.

« Non, non, madame, ce serait bon dans un pays de tyrannie comme le vôtre, où l'on pense plus au nez d'un riche qu'à l'estomac d'un pauvre ; mais les cochons sont ici d'un bon produit, et nous sommes trop libres pour des lois de cette espèce. »
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Il y avait beaucoup d'étrangers à Philadelphie, et surtout de Français.
À Paris, j'ai souvent remarqué que c'était la mode de parler de l'Amérique comme d'une nouvelle utopie, notamment par les jeunes libéraux, qui, avant l'heureux avènement de Louis-Philippe, s'imaginaient qu'un pays sans roi était la terre promise ; mais je me suis dit souvent qu'il en est de l'Amérique comme de beaucoup d'autres belles choses, qui perdent de leur éclat quand on les voit de trop près.
Voici une question et une réponse que s'adressèrent devant moi deux jeunes Français qui paraissaient se voir pour la première fois :

-- Eh bien, monsieur, comment trouvez-vous la liberté et l'égalité mises en action ?

-- Mais, monsieur, je vous avoue que le beau idéal que nous autres, nous avons conçu de tout cela à Paris, avait quelque chose de plus poétique que ce que nous trouvons ici.
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Les femmes se réunissent entre elles dans quelque coin de la chambre, et les hommes dans un autre (…)
Quelquefois, une tentative de musique produit une réunion partielle.
Quelques-uns des plus téméraires jeunes gens, animés par la satisfaction que leur procurent des cheveux frisés et un gilet élégant, s'approchent du piano, et se hasardent à parler un peu à de jolies jeunes filles à moitié habillées qui s'amusent entre elles à compter le nombre des leçons de musique qu'elles ont prises.

Les messieurs crachent, parlent des élections, du prix des marchandises, et crachent encore.

Les dames regardent la toilette les unes des autres jusqu'à ce qu'elles sachent par cœur jusqu'à la dernière épingle, parlent du dernier sermon de tel ministre sur le jugement dernier, des nouvelles pilules du docteur tel autre contre les maux d'estomac, jusqu'à ce qu'on vienne annoncer que le thé est servi ; alors elles se consolent de tout ce qu'elles ont eu à souffrir pour se tenir éveillées, devant une table couverte de plus de thé, de café, de gâteaux chauds à la crème, de gâteaux froids de toute espèce, de gaufres, de pêches confites, de cornichons, de jambon, de dindon, de bœuf salé, de sauce aux pommes et d'huîtres marinées, qu'on n'en a jamais couvert aucune autre table dans l'ancien monde.

Lorsque ce repas substantiel est terminé, elles retournent dans le salon où il m'a toujours paru qu'elles restaient aussi longtemps que cela leur était possible, sans dormir ; puis elles se lèvent en masse, mettent leurs manteaux, leurs chapeaux et leurs schals, et retournent chez elles.
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Il y avait aussi au fond de son cœur une autre passion qu'elle avait cachée jusqu'alors : c'était l'ambition de devenir lady en épousant le beau et charmant baronnet. C'était là son but le plus cher, maintenant qu'elle possédait cette superbe fortune, et quoiqu'elle sût fort bien que sir Charles ne pouvait pas la souffrir, elle n'en était pas moins confiante en ses moyens de séduction.
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Il y avait une maison dans le village qui était remarquable par son aspect misérable ; elle avait un air de pauvreté indécente qui m'empêcha longtemps d'y entrer.

Mais plus tard, lorsque j'appris que je pourrais y acheter des poulets et des œufs quand j'en aurais besoin, je me hasardai de passer le seuil de la porte.
En entrant, j'abandonnai presque mon dessein ; je n'avais jamais contemplé tant de saleté et de misère.

Une femme, véritable image de la souffrance, tenait un enfant décharné sur son bras gauche, tandis qu'elle pétrissait sa pâte avec la main droite.
Une grande fille pâle et maigre, d'environ douze ans, était assise sur un baril, rongeant un blé de Turquie.

Lorsque j'expliquai ce que je désirais, la femme me répondit : « Je n'ai ni poulets ni œufs à vendre, mais mon fils en aura, je l'espère. » « Ici, Nick, » cria-t-elle, au bas d'une échelle, « voici une vieille femme qui a besoin de poulets. »
Nick fut descendu en un instant, et je m'aperçus que mon marchand était un des gamins déguenillés que j'avais souvent rencontrés dans mes promenades, jouant aux billes dans la poussière, et jurant comme un charretier ; il avait environ dix ans.

- Avez-vous des poulets à vendre, mon garçon ?
- Oui, et des œufs aussi, plus que vous n'en voudrez acheter.

Ayant demandé le prix, je me rappelai que j'étais habituée à donner au marché la même somme qu'il exigeait, et que cependant les poulets du marché étaient plumés et prêts pour la table.
Je lui dis que les siens ne devaient pas être si chers :

- Oh, quant à cela, je puis les retrousser tout aussi bien que ceux que vous achetez au marché.
- Vous pouvez les retrousser ?
- Oui. Pourquoi pas ?
- Je croyais que vous aimiez trop à jouer aux billes.

Il me lança un regard fin et me dit : « Oh, vous ne me connaissez pas. Quand aurez-vous besoin des poulets ? »

Il me les apporta le jour que je lui avais indiqué, et parfaitement bien préparés.
Je lui en achetai souvent dans la suite.
Lorsque je le payais, il mettait toujours la main dans la poche de sa culotte qui, étant sa caisse je le suppose, était mieux fortifiée que le reste de ses vêtements en guenilles.
Il en retirait plus de dollars, de demi-dollars et de monnaies que sa petite main sale ne pouvait en contenir. Ma curiosité était excitée, et, bien que je sentisse un dégoût involontaire pour ce petit, je causais souvent avec lui :

- Vous êtes bien riche, Nick ? lui dis-je, un jour qu'il tirait avec affectation son argent pour me rendre de la monnaie. Il sourit avec une expression qui n'appartenait nullement à l'enfance et me répondit :
- Il me semble que je ne serais pas trop riche, si c'était là tout ce que je possède.

Je le questionnai sur son commerce, et il me répondit qu'il achetait des œufs par centaines et des poulets maigres par vingtaines, aux marchands qui passaient en charrettes, devant leur porte, pour se rendre au marché ; qu'il engraisssait ces derniers dans des mues qu'il avait faites lui-même, ce qui pouvait facilement en doubler le prix ; que ses œufs lui rapportaient aussi un bon bénéfice en les vendant à la douzaine.

- Et donnez-vous l'argent que vous gagnez à votre mère ?
- J'espère bien que non, reprit le jeune marchand, avec un second regard rempli de cupidité.
- Qu'est-ce que vous en faites, Nick ?

Son regard signifia clairement, "qu'est-ce que cela vous fait ?" Cependant, il me répondit assez poliment : « J'y prends garde, madame. »

Comment Nick gagna-t-il son premier dollar ? C'est une chose difficile à savoir. J'ai entendu dire que, lorsqu'il entrait dans une boutique du village, la personne qui servait appelait toujours à son aide un autre surveillant.
Mais enfin, de quelque manière qu'il l'ait eu, l'activité et l'industrie qui augmentaient son trésor eussent été délicieuses dans un de ces jolis petits garçons de Miss Edgeworth, qui aurait tout porté à sa mère.

Mais dans Nick, tous ces avantages étaient une malédiction du ciel. Aucun sentiment humain ne semblait échauffer son jeune cœur, pas même l'amour de lui-même, car il était sale et déguenillé, il avait l'air de mourir de faim, et je ne doute pas que la moitié de ses dîners et de ses soupers ne servît à engraisser ses poulets.

Je ne donne pas cette histoire de Nick comme une anecdote caractéristique de l’Amérique ; tout ce qui peut avoir rapport à ce pays, c'est l'indépendance de ce petit homme, et le caractère sec, égoïste et rempli de calculs qui en résultait.
Probablement, Nick sera un jour fort riche.
Peut-être deviendra-t-il président. Je fus un jour si sévèrement grondée pour avoir dit que je ne croyais pas que tous les Américains fussent également éligibles, relativement à cette place, que je me garderais bien maintenant de douter des droits du plus mince d'entre eux.
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Un des spectacles qui nous causa le plus de surprise fut la simplicité républicaine des cours de justice. Nous avions entendu dire que les juges se permettaient sur les bancs ces attitudes que sans doute une conformation particulière aux Américains leur rend si commodes.

Nous voulions en juger par nous-mêmes et nous entrâmes dans la salle d'audience au moment où trois magistrats étaient dans leur stalle.
Celui du milieu avait les pieds au niveau de la tête, les jambes étant appuyées sur une balustrade ; les deux autres dormaient ou en avaient l'air : ils étaient couchés dans différentes positions.
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