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3.86/5 (sur 85 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Slad, Gloucestershire , le 26/06/1914
Mort(e) le : 13/05/1997
Biographie :

Né dans le Gloucestershire, Laurence Edward Alan "Laurie" Lee aura tôt le goût des voyages. Marcheur infatigable, il gagnera sa vie en jouant du violon.

Au cours de la seconde Guerre Mondiale, il travaillera comme script sur des documentaires produits par le General Post Office et le ministère de l’Information.

Poète, essayiste, nouvelliste, il est avant tout célèbre pour son autobiographie en trois volumes,publiés aux Éditions Phébus : Rosie ou le goût du cidre (Libretto, 2003), Un beau matin d’été (Libretto, 2004) et Instants de guerre 1937-1938 (Libretto, 2009).

Source : www.libella.fr
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
On osait croire que cette intolérable nuit du savoir allait prendre fin et que lire, écrire et parler pourraient se faire avec quelques liberté.

Les hommes espéraient que leurs fils auraient la possibilité de devenir artisans au lieu d'être traités en serfs, et leurs filles citoyennes et non plus putains du foyer, que le soir enfin on pourrait entendre les enfants s'en revenir de leurs écoles neuves et étonner tout le monde de leur savoir.
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L'Afrique, l'Espagne, la vaste courbure de la baie tout brillait sous une forte couleur de bronze. Tout, sauf ce rocher qui faisait figure d'intrus.

C'en était à croire qu'on l'avait remorqué de Porsmouth et débarqué là, à quelques encablures de la côte, avec son petit toit de mauvais temps encore sur la tête.
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Il n’y avait vraiment aucune raison de se presser. Je n’allais nulle part… N’avais d’autre but que l’endroit même où je me trouvais, là, tout près de la chaleur épicée de cette terre étrangère que j’avais à quelques centimètres du visage. Jamais encore je ne m’étais senti aussi repu de temps, aussi libéré du besoin de faire ou de bouger. (p. 127, Chapitre 6, “De Ségovie à Madrid”).
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... Mère avait les doigts verts. Elle était capable de faire pousser les fleurs n?importe où, à n?importe quelle saison, et elles avaient l?air de vivre plus longtemps pour lui faire plaisir. Elles les plantait n?importe comment, avec un amour bourru, mais ses mains semblaient si bien comprendre leurs besoins qu?elles se tournaient vers un autre soleil. Elle pouvait arracher une racine desséchée dans un champ où une haie et la planter dans le jardin pour lui donner un coup de fouet - et presque aussitôt la plante fleurissait.
Notre bout de jardin en terrasse était le chef-d??uvre de Mère. Elle y travaillait avec obstination sans aucun plan. Elle ne contrôla ni ne nettoya jamais ce lopin, se contentant de chérir avec impartialité tout ce qui poussait là sans l?effet des rayons du soleil. Elle ne forçait rien, ne greffait, n?alignait rien. Elle accueillait les graines errantes, laissait chacune lever la tête et n?était l?ennemi que de quelques rares mauvaises herbes. Et c?est pourquoi le jardin était une jungle exubérante qui ne laissait pas un pouce de terrain à découvert. Le seringa montait en chandelle, le cytise pendait, les roses blanches étouffaient le pommier, les groseilles en fleur (
qui sentaient l?urine de renard) s?étalaient tout le long du sentier. Un tel chaos de floraisons abasourdissait les abeilles et stupéfiait les oiseaux. Pomme de terre et choux poussaient au hasard au milieu des digitales, des pensées et des ?illets. Souvent une espèce colonisait entièrement le jardin - une année les myosotis, les roses trémières la suivante, puis se formait un tapis de coquelicots des moissons. Quelle que fût la plante on la laissait pousser; et Mère rampait au milieu de la forêt vierge, s?arrêtant pour tapoter la tête d?une fleur sur le déclin, aussi gracieuse, aimable, curieuse et indulgente qu?une reine dans un orphelinat.
L?exubérance du dehors se prolongeait dans la cuisine toujours envahie de bouquets...

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Le village était maintenant, plus nettement que jamais, scindé en deux factions qui, s’étant déclarées, pour plus de commodité sans doute, l’une «fasciste» et l’autre «communiste», s’opposaient enfin de manière radicale. Les « fascistes » semblaient prêts à se faire appeler ainsi : à parler franc, le fascisme était d’ailleurs très exactement ce à quoi ils aspiraient. Fer de lance de la vengeance huppée, la Phalange s’était déjà organisée en groupes de combats. Leurs sigles sans ambiguïté, d’inspiration nettement italienne, commençaient à faire leur apparition sur les murs et les portes.
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je ne sus que plus tard que cette accélération impressionnante du bombardement marquait la fin de la bataille de Teruel. Renforcés par les blindés et les avions italiens, les troupes de Franco lançaient une contre-attaque sur la cité forteresse.
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A pied j'étais passé par des villages misérables où, dans le vent et la poussière, des foules d'enfants m'avaient accompagné le long des rues. Les prêtres et les femmes se signaient dès qu'ils m'apercevaient.
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J'y avais accepté que, bien gras et bien riche, le gros bonnet contemplât tout d'un œil vitreux alors qu'au marché, des hommes se battaient pour quelques déchets, que d'aimables vierges de la haute vinssent à l'église en carrosse alors que des mendiantes accouchaient dans les coins de portes [...]. J'avais cru que les uns et les autres faisaient tout simplement partie du tableau et ne m'étais jamais posé la question de savoir si c'était juste ou injuste. [...] J'eus pour la première fois conscience que le grabuge n'allait pas tarder.
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décembre 1937, que je traversai les Pyrénées, depuis la France : deux jours à pied, à affronter les tempêtes de neige. Je ne sais pourquoi je choisis le mois dd décembre ; ce n’est qu’une des nombreuses absurdité que je commis à l’époque.
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La terre bien chaude tout contre moi, je restais allongé sur le ventre et ne tardai pas à oublier le froid de la rosée et les loups de la nuit.
m'éveiller à l'aurore au flanc d'une colline et contempler un monde qu'aucun de mes mots ne savait dire, commencer au commencement, muettement, sans projet précis et dans des lieux qui, pour moi, étaient libres de tout souvenir, c'était très précisément pour ça que j'étais venu en ce lieu.
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