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4.08/5 (sur 31 notes)

Nationalité : Pologne
Né(e) à : Kobiele Wielkie , le 07/5/1867
Mort(e) à : Varsovie , le 05/12/1925
Biographie :

Władysław Reymont, de son vrai nom Stanisław Władysław Rejment, est un journaliste renommé et écrivain polonais, lauréat du prix Nobel de littérature en 1924.

Fils d'un organiste de campagne, il ne fit que quelques classes d'école primaire, puis il s'essaya à divers métiers, s'engagea dans diverses voies. Compagnon tailleur, figurant dans un théâtre ambulant, petit employé des chemins de fer, il séjourna en Allemagne, fasciné par les milieux spiritistes, et pendant une brève période il fut novice au monastère de Czestochowa.

Ses débuts littéraires datent de 1892. Journaliste et reporter renommé, romancier réaliste, il témoigne des bouleversements de la Mitteleuropa à l'ère industrielle.

Ses deux grands romans sont "La Terre promise" (1899) et "Les Paysans" (1904-1909), épopée de la campagne polonaise.

En 1917, il reçoit le prix littéraire de l'Académie polonaise des arts et sciences pour "Les Paysans". Le profond humanisme et l'universalisme de ce roman vaudra à Reymont également le prix Nobel de littérature qu'il obtiendra en 1924, un an avant sa mort. Le livre fera l'objet de l'adaptation cinématographique très réussi en 1973 par Jan Rybkowski.

Ladislas Stanisłas Reymont mena une existence si intense, ses dons artistiques se développèrent de façon tellement inhabituelle qu'on ne peut le comparer qu'à un très petit nombre d'écrivains au monde. Observateur exceptionnellement réceptif et sensible, doté d'une large connaissance de la vie de divers milieux sociaux, il associa dans son œuvre les traditions de la prose réaliste épique à des éléments empruntés au naturalisme et à des tendances lyriques, voire symbolistes.

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Source : Editeur et Universalis
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On est tous à l’étroit comme dans une senne, le château est partout, de tous côtés il presse le village et l’étouffe comme avec des murs : veux-tu faire paître ta vache derrière le village, aussitôt tu te trouves sur le pré au château ; veux-tu lâcher ton cheval, l’avoine du château est droit derrière la borne ; t’es pas fichu de seulement lancer une pierre, sans qu’elle tombe sur la terre au château… et tout de suite la main au collet, tout de suite en justice, tout de suite à l’amende.
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L'orage éclata pour de bon, le ciel devint livide comme un foie, la poussière se mit à bouillonner et tourbillonner, les peupliers s'inclinèrent vers la terre en poussant comme des sanglots et des cris, les vents hurlèrent et s'abattirent de plus en plus furieusement sur les blés qui se dérobaient de tous les côtés, et, beuglant comme des taureaux furieux, ils se jetèrent sur les forêts dont les arbres serrés se balançaient éperdument et murmuraient à voix forte.
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Jésus, dans la chaumière un froid glacial... les fenêtres bouchées avec des poignées de paille... de lits, y en avait un seul, et les autres nichaient tous sur le même grabat, comme des chiens... elle n'est pas morte, la petite, c'était seulement la faim qui la minait... ils sont déjà au bout de leurs pommes de terre, ils ont vendu leur couette...
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[Il] laissa errer ses yeux sur cet océan illimité de champs fertiles qui, bossués çà et là et légèrement renflés, tels les seins d’une mère qui allaite, semblaient animés d’une douce respiration, prêts à nourrir tout ce qui se presserait à leur sein découvert, et à l’abriter, et à lui faire oublier le sort mauvais.
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La couette n'y était plus... et elle l'avait laissée là toute neuve... dans un linge propre... elle ne s'en était pas servie une fois... elle l'avait faite petit à petit avec les plumes qui traînaient sur les pâtis... à seule fin de l'avoir à cette heure dernière de son agonie...
Et on la lui avait prise... on la lui avait prise...
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Łódź s'éveillait.
La première sirène stridente d'une usine déchira le silence du petit matin et, tout de suite après, dans un tumulte grandissant, d'autres commencèrent à retentir de toutes parts à travers la ville, braillant d'une voix éraillée et insupportable tel un choeur de coqs monstrueux chantant la reprise du travail de leurs gosiers métallique.
Les longues carcasses noires et les cheminées au cou élancé des usines se découpaient dans la nuit, dans la brume et la pluie ; immenses, elles se réveillaient peu à peu et, crachant des flammes de leurs fournaises et exhalant des tourbillons de fumée, elles recommençaient à vivre et à s'animer dans l'obscurité qui enveloppait encore le paysage.

[Władysław Stanisław REYMONT {*}, "La Terre promise" ("Ziemia Obiecana", 1899), traduit du polonais par Olivier Gautreau, 740 pages, collection "Les Classiques du monde", Editions ZOE (Genève), 2011 - Tome I, Chapitre 1, page 13]

{*} (1867-1925), lauréat du prix Nobel de Littérature, 1924.
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L'homme est comme un cochon, ça ne lui est guère aisé de lever le groin vers le soleil.
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Ô destinée humaine, implacable destinée !
À quoi sert de toujours trimer et peiner ? A quoi sert la vie humaine qui, comme la neige, s'écoule sans laisser de trace, en sorte que même nos enfants n'en ont plus souvenance ?
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Pardi, si les propriétaires ont leurs soucis !... l'un est en peine du meilleur morceau pour s'en farcir les boyaux, et l'autre en peine du plus grand intérêt auquel prêter son argent... mais aucun ne se fait de bile pour les miséreux, quand même ils crèveraient au pied de la haie... Mon Dieu, ils habitent le même village, de chaque côté d'un sillon, et cependant pas un qui se laisse gâter son sommeil... Pardi, chacun laisse à Jésus le soin des malheureux et confie tout à la volonté de Dieu, mais lui-même il se soigne la panse devant son assiette pleine, et il remonte sa peau de mouton bien chaude jusque par dessus ses oreilles pour ne pas entendre les jappements des miséreux...
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- Tu as changé, je vois...
- La misère forge l'homme plus aisément que le foregeron le fer.
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Ils ont écrit sur des écrivains....

Ronsard a écrit trois volumes de vers pour trois femmes différentes. La première et la dernière, Cassandre et Hélène, ne l’approchèrent point ; l’une parce qu’elle était trop belle et l’autre parce qu’elle était hideuse. C’est du moins ce qu’en disent ceux qui les ont connues ; mais Ronsard, ne voulait rien d’elles que leurs noms à mettre en sonnets, fit Cassandre plus belle encore que Cassandre, et daigna donner à Hélène tout ce que Dieu lui avait refusé. Aussi nous les voyons toutes deux incomparables.

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