Diogenes [corriger]

J'ai trouvé ce roman fade, je suis assez déçue. Les personnages restent hermétiques, il y a des invraisemblances, sur lesquelles je ne vais pas m'étendre puisqu'elles ont déjà été décrites.

Le sujet est pourtant intéressant, mais il me semble être traité sans émotion, les personnages restent inaccessibles. On est dans un descriptif où l'émotion ne passe pas (pour moi). Je retiens de ce roman l'échec programmé, pour des raisons de manque d'engagement qui sont directement liées à l'intrigue et son invraisemblance intrinsèque ; un sentiment de malaise vague que je n'arrive pas à accepter. Je n'ai pas aimé ou compris un seul personnage. Tout le monde est perdant à la sortie de cette lecture, les personnages tout comme moi, lectrice.

Je veux bien envisager la parabole de la lutte (tiède, très tiède) contre l'extrême droite mais cela se heurte à l'échec du personnage principal, qui base son approche sur un postulat très discutable, moneyant l'accès à sa petite fille. Étiquement et humainement, je ne peux pas adhérer, c'est une supercherie qui dévalorise l'ensemble dans une opposition Est/ouest malsaine.

Je vais lire 'le liseur' et ne pas m'arrêter à ce roman, en espérant pouvoir publier un avis plus positif tout en restant vigilante sur ces aspects malsains identifiés dans ce roman.

Un livre hors norme devenu un classique, a la fois thriller et concept olfactif, écrit avec une plume qui rend si bien les odeurs!!!

Un personnage dérangeant mais que l'on comprend presque dans sa quête de l'effluve parfaite...

Un sens du suspense qui garde en haleine jusqu'à la fin.



A sentir et dévorer sans moderation si vous ne connaissez pas encore cette pépite!

Ce petit livre est composé de trois parties et suis les pensées d'un très jeune garçon qui va s'éprendre d'Hanna, une femme plus âgée que lui. J'ai adoré lire la première partie qui nous plonge dans l'intimité d'un couple atypique : le lien avec Le Diable au corps de Radiguet ne faisait plus de doute. On suit les amours cachées entre ce jeune adolescent et cette femme plus âgée qui l'initie à la sexualité, à l'amour et à une vie en marge. Cette première partie se dévore tant elle est fluide et captivante. Puis, arrive la partie 2 : le narrateur a grandi, il fait des études de droit et n'est plus avec Hanna. Pourtant, il va la revoir... au cours d'un procès où elle est l'accusée. Cette partie est moins fouillée, moins intense alors qu'il y avait matière à rendre compte de la complexité d'Hanna.

La partie 3 ressoude les liens entre le narrateur et Hanna qui a bien vieilli... Un lien tout littéraire mais qui aurait pu/dû être plus intense et plus développé.

"Le Liseur" évoque ce rapport entre ce narrateur qui lit pour sa maîtresse, analphabète. Il lui fait découvrir des récits mais là encore, je déplore l'absence d'explication des ressentis des personnages après la lecture. Finalement, le lien de lecteur à "spectateur" n'est qu'un prétexte à mon sens car cette relation toute littéraire n'est pas fouillée comme je m'y attendais.

C'est une belle histoire d'amour, impossible et toute tragique où la littérature n'est finalement que secondaire...