AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Découvrez les meilleures listes de livres


La vie d'Oscar Wilde
Liste créée par palamede le 30/09/2014
9 livres.

Cette année nous célèbrons le 160e anniversaire de la naissance de l'écrivain britannique né le 16 octobre 1854 et mort à Paris le 30 novembre 1900.



1. Oscar Wilde
Richard Ellmann
4.50★ (25)

Cette remarquable biographie redonne vie non seulement à Oscar Wilde mais à toute l'époque victorienne contre laquelle il mena son combat pour la liberté de l'être et des mœurs. Oscar Wilde est né en 1854 d'un couple irlandais étrangement assorti : le père, oculiste éminent, don Juan obstiné ; la mère, poétesse, dominatrice et extravagante, les parents eux-mêmes connurent deux procès, et un deuil dramatique : la mort d'une petite fille, très désirée, Isola, qui marqua douloureusement l'adolescence de Wilde, d'autant plus qu'il s'identifia sans doute à elle. Il en résulta, chez l'écrivain, une nature partagée entre la nostalgie romantique et la plus décapante des lucidités ; entre la sensualité d'un Pater et le puritanisme d'un Ruskin ; entre les belles actrices qui jouèrent ses pièces, et les mauvais garçons qui dilapidèrent son argent. Sa conception esthétique d'un art totalement amoral mit bientôt fin à son mariage avec Constance Lloyd dont il eut deux fils. Richard Ellmann raconte avec talent les voyages de Wilde et ses conférences destinées à faire " scandale " ; sous le côté flamboyant (Wilde fut un causeur éblouissant), le biographe débusque la tentation d'un narcissisme obstiné, la réalité cruelle d'une solitude profonde au milieu des succès, lorsque Wilde rencontra Alfred Douglas, fils de lord Queenbury, qui l'entraîna dans le procès de moeurs, cause de sa perte, le dandy-poète ne sut pas contrecarrer son destin. Oscar Wilde connut plusieurs écrivains français célèbres tels que Verlaine, Proust et Mallarmé ; d'ailleurs, il choisit de vivre en France après son procès mais, brisé par ses deux années d'incarcération, il cessa d'écrire et mourut en 1900, à Paris. Fondée sur des textes parfois inédits communiqués par Merlin Holland (petit-fis d'Oscar Wilde) et des lettres d'Alfred Douglas, cette biographie est indispensable pour comprendre la complexité d'un esprit à l'originalité incomparable, dont le destin fut de se rendre lui-même prisonnier plutôt que d'être ligoté par les autres.
2. Oscar Wilde à Paris
Herbert R. Lottman
3.00★ (4)

Herbert Lottman retrace ici l'amitié amoureuse d'Oscar Wilde pour Paris et pour la France, depuis son premier voyage à PAris en 1874 jusqu'à sa mort en 1900. Ses innombrables visites menèrent Wilde de salons en cafés parisiens où il côtoya les beaux esprits (Mallarmé, Louÿs, Gide, Valéry...). Il aimait aussi fréquenter les lieux malfamés, rencontrer des artistes, des poètes et des mauvais garçons. Francophone raffiné, il écrivit même une pièce en français, Salomé ; comme la censure britannique en interdit la représentation, il tempêta et menaça d'émigrer en France et d'en solliciter la nationalité. Plus tard, à sa sortie de prison, ruiné et vilipendé, c'est encore en France qu'il chercha refuge. Et y vécut ses dernières années dans la misère et la solitude. Brisé par sa chute spectaculaire dans l'infamie pour avoir, contre toute raison, poursuivi en diffamation le père de son amant qui le traitait de "sodomite", Oscar Wilde proclamait qu'il avait mis son talent dans son œuvre et son génie dans sa vie. Le conformisme et la discrétion n'étaient pas ses vertus préférées : homme d'esprit provocateur et dérangeant, Oscar Wilde défiait les convenances d'une société pudibonde.
3. L'affaire Oscar Wilde
Odon Vallet
3.56★ (57)

L'affaire Oscar Wilde est toujours d'actualité. En effet, la reine Elisabeth II a récemment refusé la réhabilitation du poète. Sa condamnation pour homosexualité n'illustre donc pas seulement la pruderie victorienne comme on se plaît si hypocritement à le croire, mais aussi cet étrange paradoxe selon lequel plus la société se veut permissive, plus les mises en examen ou en détention pour délits et crimes sexuels sont nombreux. Certes, les travaux forcés seraient de nos jours épargnés à Oscar Wilde. Pourtant, il ne serait pas quitte avec la justice dans notre Europe contemporaine. Tout comme il y a un siècle, il s'y ruinerait financièrement, et sa réputation ainsi que sa famille seraient détruites à jamais. À l'inverse de l'affaire Dreyfus, les intellectuels ne se sont pas mobilisés en faveur de l'écrivain et contre la duplicité d'un establishment prêt à tout excuser tant que règne la discrétion, mais prompt à condamner dès que le scandale éclate en plein jour. De plus, Oscar Wilde s'est aliéné tout soutien par son anticonformisme et son goût de la provocation, tandis que de nombreux membres de l'élite anglaise, eux aussi menacés, préféraient gagner la France. Dans cet essai très documenté, Odon Vallet éclaire les dimensions sociales et politiques d'un dossier qui a vu le marquis de Queensberry, régulateur du "noble art" et apôtre du culturisme, dénoncer le goût de l'amant de son fils pour les beaux hommes. Si les législations ont évolué depuis, le fond du débat demeure presque inchangé : la justice est toujours aussi diligente lorsqu'il s'agit de venir fourrer son nez dans nos draps.
4. L'Album Wilde
Merlin Holland
4.30★ (11)

Publié conjointement avec le recueil d'aphorismes Cher Oscar, L'Album Wilde célèbre le centenaire de la disparition de l'auteur irlandais, survenue à Paris en 1900. Si l'iconographie semble constituer l'épine dorsale de cet ouvrage, les véritables "découvertes" se trouvent sous la plume de Merlin Holland (petit-fils d'Oscar Wilde)... Biographe ayant accès aux albums de famille, Holland n'en reste pas moins prudent lorsque le doute s'impose, et retrace la vie de son grand-père en évitant l'écueil du manifeste passionnel. Wilde s'explique ici par lui-même, par le simple agencement chronologique des faits, et non par la voix de la réputation. C'est donc d'un oeil neuf que l'on aborde sa quête de célébrité, sa carrière de conférencier ou encore le procès qui signa, en 1895, le premier acte de sa déchéance. Merlin Holland s'appuie sur une écriture habile et agréable pour faire pénétrer son lecteur dans l'intimité d'Oscar Wilde, invitant à la promenade aux côtés de l'esthète sacrifié sur l'autel de l'hypocrisie victorienne.
5. Oscar Wilde : In Memoriam (souvenirs) - Le « De Profundis »
André Gide
4.75★ (20)

En décembre 1900, alors qu'il séjournait dans le sud algérien, à Biskra, André Gide apprit par les journaux la mort d'Oscar Wilde. L'éloignement ne lui permettant pas de se joindre au cortège qui suivit la dépouille du poète, il décida d'écrire aussitôt " ces pages d'affection, d'admiration et de respectueuse pitié ". Réunis pour la première fois en 1946, ces deux courts textes d'André Gide sur Oscar Wilde (In memoriam et le " De profundis ") furent publiés respectivement en 1903 (In Prétextes) et en 1905.
6. Oscar Wilde, pour l'amour du beau
Claude Beausoleil
5.00★ (10)

Exilé à Paris après deux ans passés dans les geôles anglaises pour homosexualité, Oscar Wilde meurt, solitaire dans une chambre d'hôtel, sous un nom d'emprunt. Cette biographie révèle un homme de passion et de liberté, un artiste qui croyait que la beauté se situait au-dessus de toute morale. Ce texte est augmenté de traductions inédites de poèmes dont Ravenne et de la préface du Portrait de Dorian Gray.
7. Bosie and Wilde : La vie après la mort d'Oscar Wilde
Isaure de Saint Pierre
3.00★ (8)

On a dit beaucoup de mal de lord Alfred Douglas, Bosie pour ses amis. Le scandaleux amant de l'écrivain Oscar Wilde qu'il avait connu à Oxford fut en effet malmené par l'opinion et bien peu de livres lui rendent aujourd'hui justice. Il ne fut pas l'enfant gâté, frivole et cruel que l'on a dit. Il demeura au contraire à Londres pour pouvoir secourir son ami en dépit des risques encourus, et il était là à la sortie de prison de Wilde, qu'il accompagna à Naples et qu'il seconda dans l'écriture de la très émouvante Ballade de la geôle de Reading. Après la mort de Wilde, désespéré, lord Douglas, par l'effet d'un masochisme inconscient, calqua sa destinée sur celle de l'écrivain : procès, condamnation, séparation d'avec sa femme, la poétesse Olive, privation de ses droits paternels, prison. Comme Wilde, il fut pourtant un grand poète. Méconnu, ruiné, traînant toute sa vie le poids de prétendues fautes qu'il n'avait pas commises, Alfred Douglas paya aussi cher qu'Oscar Wilde la malédiction attachée alors aux homosexuels anglais. A travers l'évocation de ces deux destins parallèles et malheureux, Isaure de Saint-Pierre dépeint avec brio une certaine société anglaise alors scandaleuse, celle des artistes, des " copailles " fréquentant les fumeries d'opium, celle aussi des écrivains, des journalistes et des auteurs de théâtre. Et la vie brisée de lord Douglas fait tragiquement écho à celle d'Oscar Wilde dont elle est pour la postérité indissociable.
8. Oscar Wilde
Philippe Jullian
3.50★ (10)

Le 3 décembre 1900, dans un hôtel de la rue des Beaux-Arts mourait Oscar Wilde. Irlandais comme Bernard Shaw et James Joyce, le grand écrivain était venu finir ses jours à Paris après un retentissant procès de moeurs. Selon son propre mot, il avait mis "son talent dans son oeuvre et son génie dans sa vie". C'est cette vie que Philippe Jullian nous raconte. Servi par sa parfaite connaissance de la société et des coutumes anglaises, il fait revivre l'extraordinaire milieu, à la fois raffiné et frelaté, où le personnage de Wilde put s'enraciner, son génie du paradoxe s'affirmer, sa légende prendre forme.
9. Oscar Wilde
Robert Merle
4.09★ (40)

Commencé en 1934, paru en 1948, remanié et réédité plusieurs fois depuis cette date, le livre de Robert Merle est une " somme " qui n'est pas près d'être égalée. Rien ne prédisposait Robert Merle à étudier le grand écrivain irlandais. En fait, le sujet lui fut imposé, après son agrégation, par son directeur de thèse, qui lui conseilla " de ne pas réveiller un scandale sur lequel tout avait été dit ". Robert Merle prit avec courage le contre-pied de ce conseil pudibond. Il voulut tout savoir sur l'homosexualité d'Oscar Wilde, sur le rapport de sa névrose avec son œuvre, sur le châtiment inhumain que la société avait fait subir à son auteur. Et il désirait dire la vérité telle qu'elle lui apparaissait et quoi qu'il en pût coûter à sa carrière universitaire. Par-dessus tout, il aspirait à composer non pas simplement une thèse réservée aux happy few mais un livre - son premier livre. Et enfin, entreprenant une étude très fouillée sur une œuvre dont pas une ligne n'est ennuyeuse, il ne se résignait ni à s'ennuyer ni à ennuyer. Ainsi conçue, la thèse de Robert Merle sur Wilde fit, à l'époque, scandale dans les milieux anglicistes, et c'est peu dire que sa soutenance fut houleuse. En revanche, fait rarissime pour une thèse, elle rencontra aussitôt la faveur du public, et la première édition se trouva en peu de temps épuisée. La présente réédition comporte bon nombre d'additions et de suppressions. Robert Merle a écrit pour elle une préface, où il apporte notamment d'ultimes et troublantes précisions sur la " mise à mort " de Wilde.
Commenter  J’apprécie          186

Ils ont apprécié cette liste




{* *}