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"Honorons nos morts (2)... avec le sculpteur Paul Landowski...
Liste créée par fanfanouche24 le 29/11/2014
13 livres.
13 livres.
A la suite d'une exposition temporaire choc , découverte cette semaine, au Musée des années trente..[ à Boulogne-Billancourt], je me décide à faire une liste complémentaire à une thématique récente que j'avais abordée sur le culte à nos morts...
J'allais ce mercredi... découvrir avec un camarade un musée extraordinaire que je souhaitais voir depuis des années concernant exclusivement les années 30. Trois étages époustouflants entre sculptures, mobilier, design, peintures, etc... après l'appréciation intense des collections permanentes... j'avoue une certaine "moue"... pour voir la manifestation provisoire autour de "14-18- Reflets d'une guerre"... je m'y suis décidée lorsque j'ai appris que la majeure partie des oeuvres était des sculptures de Paul Landowski, aspect d'une oeuvre prolifique que je méconnaissais totalement, ses commandes publiques pour des monuments commémoratifs, et ses convictions pacifistes et antimilitaristes....
Je me félicite d'avoir persévéré... car j'ai découvert (quant à moi)un aspect totalement méconnu de cet artiste, qui exprimait sa colère et ses idéaux... aspect qui m'a convaincue et transportée...En passant à la boutique du musée, je me suis choisie un très bel album édité par Somogy "Paul Landowsky la pierre d'éternité" qui exprime merveilleusement tout cela.
" Dans la quête du "spirituel dans l'art", pour reprendre la formulation de Kandinsky en 1912, il y a un héros solitaire, encore marginalisé: Paul Landowski. Dans l'ordre de la sculpture, Landowski, réaffirmons -le très fort, est et reste l'un des grands "spirituels" du tournant du siècle. (p. 43/ Spiritualité et héroïcité chez Paul Landowski par Bruno Foucart) [....]
"Landowski sut très tôt ce pourquoi il avait été élu. Le jeune prix de Rome, quand il ouvre son journal en 1902, évoque dès les premières lignes la "réalisation du Héros, celui qui va parmi les hommes. Qui ne pense pas à lui. Il va aux choses laides pour les détruire" (p. 43, Bruno Foucart)
Avec la découverte de cette exposition qui dure jusqu'à mars 2015, j'ai également appris avec stupéfaction que le célèbre Christ de Rio de Janeiro a été réalisé par Paul Landowski.... J'élargis cette sélection à un questionnement sur ces monuments aux morts au lendemain de la première guerre... leurs significations, leurs symboliques et charge affective pour les populations...
[le 29 novembre 2014...]
2.
L'Espace de la mort : Essai sur l'architecture, la décoration et l'urbanisme funéraires
Michel Ragon
Michel Ragon
4.50★
(12)
"Si les dernières années ont vu paraître de nombreux livres sur l'histoire et la sociologie de la mort, il n'existait aucun ouvrage récent sur l'architecture, la décoration et l'urbanisme funéraires. Michel Ragon s'est colleté avec ce thème immense durant une dizaine d'années.
Dans L'Espace de la mort, il nous montre le tombeau comme une seconde maison et le cimetière comme un double idéalisé de la ville. Du cimetière antique bordant les grandes routes au cimetière médiéval entourant l'église, Michel Ragon nous conduit aux cimetières naturistes du XVIIIe siècle, aux cimetières-musées du XIXe siècle puis aux cimetières modernes s'identifiant de plus en plus aux "grands ensembles"."
4.
Les Lieux de mémoire, tome 1
Pierre Nora
Pierre Nora
4.61★
(85)
voir texte d'André Prost "Les monuments aux morts. Culte républicain ? Culte civique ? Culte patriotique ? ", pp? 195-225
5.
Paul Landowski : La pierre d'éternité
Michèle Lefrançois
Michèle Lefrançois
5.00★
(2)
"L’œuvre de Paul Landowski (1875-1961), grand prix de Rome en 1900, est intimement liée à l’architecture et à la cité. Il s’en dégage une véritable leçon de la juste échelle en sculpture. Il suffit, pour en apprécier la valeur, d’une promenade parisienne du pont de la Tournelle (Sainte Geneviève) à la place de la porte de Saint-Cloud (Les Sources de la Seine). Membre de la section camouflage pendant la Grande Guerre, il a sillonné la Picardie, carnet de dessins en main. Humaniste porté par un idéal de fraternité, il est profondément ébranlé par l’horreur des tranchées, lui qui formule alors le projet d’édifier un temple à la gloire de l’esprit humain, le futur Temple de l’Homme, son grand œuvre inachevé. Face à ce massacre, il réagit en sculpteur et travaille à des hommages monumentaux : une vingtaine de monuments aux morts érigés dans les villages ou sur les champs de bataille. Les Fantômes, dressés sur la butte de Chalmont, près d’Oulchy-le-Château, qui vit la seconde bataille de la Marne, constituent son chef-d’œuvre commémoratif, hommage à ces poilus sacrifiés, « redressés » dans la mort et rendus à la mémoire des hommes."
6.
Les monuments aux morts : mémoire de la Grande Guerre
Annette Becker
Annette Becker
4.00★
(4)
"La Première Guerre mondiale a fait environ 10 millions de morts dans le monde, et les survivants n?ont eu de cesse de commémorer les disparus. Dès 1915, on votait en France une loi instituant la notion de « mort pour la France », qui stipulait : « Il semble juste que l?état civil enregistre, à l?honneur du nom de celui qui a donné sa vie pour le Pays, un titre clair et impérissable à la gratitude et au respect de tous les Français. »
Juste après la guerre se met en place l?essentiel des formes de commémoration, depuis les monuments aux morts jusqu?aux cérémonies diverses du souvenir, soit sur les anciens champs de bataille, soit dans les nations et régions d?origine des combattants.
Les pratiques de mémoire locales sont un élément fondamental de la chaîne qui relie capitales et provinces, champs de bataille et arrières ou fronts domestiques. Ils représentent la mort et le deuil fichés dans tous les espaces publics et privés des anciens belligérants.
Si les monuments aux morts sont bien souvent le lieu de l?identification avec les héros et le lieu de la justification de leur sacrifice, ils sont d?abord ce que les sculpteurs ont fait de la commande et ce que les participants aux cérémonies feront ensuite de leurs ?uvres, en particulier le jour de l?inauguration, qui a souvent lieu un 11 novembre. - See more at: http://www.histoire-image.org/site/etude_comp/etude_comp_detail.php?i=643#sthash.ix7PNvGJ.dpuf"
9.
Paul Landowski à Paris : Une promenade de sculpture, 1896-1961
Pierre Wittmer
Pierre Wittmer
"Redécouvrir un sculpteur dans la ville, Paul Landowski (1875-1961), telle est la proposition de ce petit livre. Le lecteur-promeneur est invité à une traversée de Paris d'est en ouest. Au cours de neuf itinéraires organisés suivant des plans précis, il suivra avec ce livre-guide une leçon de sculpture couvrant plus d'un demi-siècle (1897-1960).
Paul Landowski est également l'auteur du célèbre Christ qui domine la baie de Rio, de la statue de Sun Yat-sen à Nankin et du monument de la Réformation à Genève. Une cinquantaine d'œuvres de l'artiste jalonnent ce parcours. Beaucoup de ces sculptures, installées dans l'espace public (rues, places, cimetières, jardins, musées...) sont familières aux Parisiens (tel le célèbre Montaigne de la rue des Ecoles, face à la Sorbonne) mais leur auteur reste souvent ignoré.
Pour faciliter cette découverte, l'auteur de ce livre, Pierre Wittmer (aidé de Muriel Genthon) a choisi de prendre pour guide Paul Landowski lui-même, en citant des extraits choisis de son Journal, document exceptionnel encore inédit dans son intégralité. Commentées par leur créateur, ces œuvres prennent alors une dimension humaine, émouvante et semblent s'animer. Paul Landowski, observateur de son temps, a donné forme à un monde peuplé de poètes, de musiciens, de savants, d'artistes, qui ont marqué leur époque tant à l'aube du XXe siècle que dans les années vingt, trente, cinquante"
10.
Autour de monuments aux morts pacifistes en France
Danielle Roy
Danielle Roy
"A quoi reconnaît-on un monument aux morts pacifiste ? A la statuaire, comme à Strasbourg, ou aux inscriptions, quelquefois aux deux.
. Mais on se doute que, dans l'’euphorie générée en haut lieu par l’ »heureuse » issue du conflit, il n’était pas aisé de « faire parler les morts » dans le sens d’'une réconciliation et d’évoquer la terrible réalité des tranchées. De montrer, comme à Château-Arnoux (Alpes de Haute-Provence), à côté d’'une mère en pleurs, son fils orphelin qui brise une épée sur sa cuisse.
Danielle et Pierre Roy ont eu l’'excellente idée de reproduire quelques extraits de textes, notamment un de Giono dont une phrase suffit à nous faire comprendre ce qu’'était le quotidien des poilus : « Vaincre, résister, tenir, faire notre devoir ? Non, faire nos besoins. »
Très souvent, y compris dans les petites communes, les maires aux intentions pacifistes se sont heurtés à l’'opposition des préfets et des curés. Il y a eu des actes de vandalisme, comme à Saint-Martin-d’'Estreaux, au Nord du département de la Loire. Sur un monument qui ne laisse place à aucune ambiguïté et qu’'une étude intitulée « La France et ses morts : les monuments commémoratifs dans la Loire » passe sous silence ! Il fallait le faire. L’'auteure, une certaine Monique Luirard, l’'a fait."
11.
Les Lieux de mémoire, tome 2
Charles-Robert Ageron
Charles-Robert Ageron
4.42★
(57)
"Près de 5 000 pages, 103 collaborateurs, 133 articles... Si l'aspect monumental des Lieux de mémoire impose le respect, il ne doit pas cependant donner le vertige au lecteur. À l'origine du projet, Pierre Nora voulait établir un inventaire des lieux où s'est incarnée la mémoire nationale dans sa dimension symbolique. L'ensemble se présente donc comme une étude de cas, évitant les généralités abstraites. Les auteurs nous dévoilent les sources du succès d'oeuvres que leur aspect patrimonial avait fini par rendre exemptes d'interrogations (les monuments aux morts, le drapeau bleu blanc rouge, La Marseillaise...). Tout l'intérêt de ce travail d'historiens est de nous prouver que la mémoire collective fonctionne selon des principes qui n'ont rien de commun avec la critique historique : le souvenir fonde un lien d'identité plus qu'il ne restitue le passé. Cette perspective novatrice a été féconde. Au projet initial sont venues s'ajouter des contributions multiples. Le résultat est passionnant. --Stéphane Pares
13.
En mémoire d'elles : La statuaire féminine dans les monuments aux morts du Limousin, 1914-1918
Janette Cathalifaud
Janette Cathalifaud
4.00★
(2)
"Extrait de l' Avant-propos :
Cet ouvrage est né d'un hasard, d'un regard...
Découvrir une statue peut susciter étonnement, curiosité, surtout si l'on constate en la photographiant, qu'il s'agit d'un personnage féminin emblématique de la Victoire de 1918 ! De découvertes en découvertes, l'intérêt fait place à la fascination lorsque la statuaire nous offre, à côté des classiques allégories, des images inattendues de femmes du peuple. Que disent ces femmes sur ces Monuments aux Morts ? Pourquoi, comment a-t-on décidé de leur place, de leur rôle dans l'élan commémoratif qui a suivi la première guerre mondiale ?
Sur ces monuments de l'après-guerre, la ferveur nationale a donné une place prépondérante et légitime au soldat-héros. Stèles sobres, obélisques, coqs et «poilus» l'emportent incontestablement. La statuaire féminine, moins fréquente, est plus polysémique : chaque vision qui en est donnée a un double effet, affectif et symbolique.
Les figures allégoriques signent une époque exaltant la République, la Patrie, la Liberté ; époque où, à l'héroïsme des soldats a répondu le courage des simples femmes du pays. Femmes d'ici, épouse ou soeur, mère ou fiancée, elles aussi ont payé leur tribut de deuil. A-t-on voulu leur rendre un hommage appuyé ? Est-ce en mémoire d'elles que des représentations féminines apparaissent sur ces monuments si particuliers ? Les femmes, ainsi sublimées, incarneraient-elles les blessures et les espoirs d'un peuple ?
Ces messages immobiles illustrent des sentiments contrastés et se prêtent, aujourd'hui encore, à des lectures plurielles. Mais, fondu dans le paysage local, il arrive qu'on passe devant le monument sans même le voir. Événement majeur au début du siècle dernier, le temps de la nouveauté est passé ; la présence familière est devenue banale, désuète, invisible. L'érosion des mémoires a devancé celle de la pierre.
Prendre le temps de s'arrêter, de regarder... C'est ce que propose cet ouvrage. Volontairement sélectif, il délimite son champ autour de la statuaire féminine dans les Monuments aux Morts Limousins, monuments publics érigés par les municipalités dès 1919. "
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