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Gustave Moreau en son musée
Liste créée par Dossier-de-l-Art le 20/05/2015
23 livres. Thèmes et genres : gustave moreau , musée , Paris (France) , fin-de-siècle , symbolisme

En janvier 2015, le musée Gustave Moreau, lieu d'exception créé par l'artiste lui-même, a révélé au public son rez-de-chaussée magistralement réhabilité. Sur quatre niveaux, il offre aux regards des visiteurs émerveillés un panorama exceptionnel de l'œuvre du maître.

Ci-contre, le deuxième étage du musée, où commence l'atelier conçu spécialement par l'architecte Albert Lafon en 1895 à la demande de Gustave Moreau afin d'y accrocher les toiles de grandes dimensions.



1. La Maison-musée de Gustave Moreau
Thierry Cazaux
Le musée Gustave Moreau est un cas exemplaire de maison d’artiste transformée en musée par le peintre lui-même. Ce lieu, vanté par Marcel Proust dès avant son ouverture, a conservé son aménagement et son accrochage d’origine. À la fin de sa vie, Gustave Moreau (1826-1898) fait construire son musée tout en conservant l’appartement de ses parents au premier étage. Dans les grands ateliers des deuxième et troisième étages, il expose ses plus grands formats, tandis que le premier étage demeure l’étage d’habitation aujourd’hui ouvert au public. Son légataire universel, Henri Rupp (1837-1918), poursuit l’aménagement du musée et préside à celui du rez-de-chaussée. L’année 2015 fera date dans l’histoire du musée Gustave Moreau, avec la réouverture du rez-de-chaussée dans son état originel et la création de réserves et d’un cabinet d’art graphique laissant intact ce lieu historique.
2. Dossier de l'art, n°225 : Gustave Moreau. L'artiste et son musée
Dossier de l'art
4.25★ (13)

Artiste mythique du Paris fin-de-siècle, "assembleur de rêves" comme il aimait à se définir, Gustave Moreau a passé ses dernières années à transformer sa demeure en un musée à la gloire de son oeuvre. L'institution, devenue le musée Gustave Moreau dès 1903, a ouvert en 2015 une nouvelle page de son histoire en réhabilitant de façon exemplaire son rez-de-chaussée. Ce numéro revient sur sa muséographie somptueuse et vous propose de plonger dans l'œuvre fascinant d'un maître qui sut renouveler de façon magistrale les formes de la peinture d’histoire.
3. Gustave Moreau. Monographie et nouveau catalogue de l'oeuvre achevé
Pierre-Louis Mathieu
5.00★ (16)

Ouvrage couronné par le prix Paul Marmottan 1998 décerné par l'Académie des Beaux-Arts. Depuis sa thèse de doctorat d'État soutenue à la Sorbonne en 1976, l'auteur s'est révélé être le meilleur connaisseur de l'oeuvre et de la personnalité de Gustave Moreau, auquel il a consacré de nombreux ouvrages traduits en plusieurs langues. Cette nouvelle monographie présente la biographie la plus précise qu'on puisse établir sur l'existence de cet « assembleur de rêves » qui tenait tant à disparaître derrière son oeuvre. L'ouvrage comprend également le Nouveau Catalogue raisonné de l'oeuvre achevé, soit plus de quatre cent cinquante compositions, tableaux ou aquarelles, la plupart reproduites, grâce auxquelles le peintre connut la notoriété de son vivant et qui ne figurent pas au Musée Gustave Moreau où sont exposées les oeuvres qu'il laissait dans son atelier à sa mort et qu'il légua à l'État français.
4. Gustave Moreau : Supplément au Nouveau Catalogue de l'oeuvre achevé
Pierre-Louis Mathieu
Très tôt, Gustave Moreau a eu recours à l'aquarelle mais ce qui avait d'abord valeur d'esquisse deviendra vite oeuvre et même chef-d'oeuvre à part entière. Les aquarelles reproduites dans cet ouvrage, sélectionnées et étudiées par Geneviève Lacambre, Peter Cooke et Luisa Capodieci, révèlent son extraordinaire maîtrise de cette technique. Par de subtiles harmonies de couleurs, Gustave Morau s'impose comme l'un des plus grands aquarellistes du XIXe siècle.
5. Gustave Moreau - Catalogue sommaire des dessins
Musée Gustave Moreau - Paris
5.00★ (3)

Le musée national Gustave Moreau, ouvert depuis 1903, est le fonds d'atelier du peintre Gustave Moreau (1826-1898). Riche de près de vingt mille œuvres, il compte un incomparable cabinet d'arts graphiques constitué de plus de treize mille dessins de la main de l'artiste. L'une de ses particularités est de montrer, au sein même des collections permanentes, quatre mille huit cent trente dessins que l'on feuillette tel un livre et qui ont été choisis par le maître lui-même. Vers la fin de sa vie, Gustave Moreau s'emploie, ainsi qu'il l'écrit, à « faire le choix définitif des meilleurs dessins ». Ce catalogue se veut un point actuel afin que les chercheurs, tant français qu'étrangers, puissent étudier avec rigueur l'œuvre de celui qui affirmait dès 1858 : « Mes croquis les plus insignifiants même me préoccupent beaucoup ». Cet ouvrage permet de réhabiliter le dessinateur prolixe et virtuose, encore injustement méconnu, qu'il fut tout au long de son existence.
6. Ecrits sur l'art. Coffret deux volumes : Volume 1, Sur ses oeuvres et sur lui-même. Volume 2, Théorie et critique d'art
Gustave Moreau
4.00★ (10)

Pendant trente ans, Moreau nota pour lui-même et pour sa mère des réflexions sur son travail, les sujets qu'il traitait, les œuvres qui le touchaient, ses lectures, ses rencontres, ses rêves. Ayant interdit la publication de ces textes, il s'y permet une sincérité totale et on y trouvera non seulement des jugements féroces sur ses contemporains les plus illustres, mais surtout les fantasmes du peintre le plus secret et le plus troublant de son temps.
7. Gustave Moreau, l'assembleur de rêves
Pierre-Louis Mathieu
4.43★ (15)

L'existence de Moreau, contrairement à ce que croyait le peintre lui-même, éclaire singulièrement une oeuvre où il s'est beaucoup plus impliqué qu'il ne le pensait : il est un des initiateurs et des principaux représentants de ce courant symboliste qui a prévalu à la fin du XIXe siècle, qui justement se définit par la projection sur la toile de sentiments intérieurs souvent propres à l'artiste et qu'une connaissance précise de sa biographie permet de mieux pénétrer, un siècle après sa mort, maintenant que les interdits qu'il avait lui-même imposés à ses premiers biographes sont levés par le temps et que les appartements « privés » conservés au coeur de « son » musée, qu'il avait si minutieusement fait aménager pour la postérité, sont depuis peu accessibles au public. Il est désormais permis - et possible - de présenter ce que l'on connaît - et finalement l'on en sait beaucoup - de l'existence de celui qui s'intitulait « ouvrier assembleur de rêves ».
8. Gustave Moreau, 1826-1898
Geneviève Lacambre
Édité à l'occasion de l'exposition rétrospective commémorant le centenaire de la mort de Gustave Moreau, ce catalogue fait le point de la recherche actuelle sur le peintre symboliste cher à Joris-Karl Huysman, Jean Lorrain, Robert de Montesquiou, Marcel Proust, André Breton ou Salvador Dali. Parmi les archives et les collections léguées par l'artiste à l'État pour constituer, dans sa maison agrandie, le musée Gustave-Moreau, de nombreux documents inédits étaient encore inexploités à ce jour. Ils permettent de préciser ses intentions, de proposer une chronologie affinée, de découvrir le monde de ses amateurs. Ainsi l'un des souhaits exprimé dans son testament est-il respecté : "[...] constater la somme de travail et d'efforts de l'artiste pendant sa vie", tandis que devient plus explicite la pensée créatrice, originale en son temps, de celui qui se désignait comme "un ouvrier assembleur de rêves".
9. Gustave Moreau : Maître sorcier
Geneviève Lacambre
4.09★ (25)

C'est en dehors des modes de son temps que Gustave Moreau, nourri de la grande tradition de la Renaissance, élabora un art complexe, qui allie une profonde connaissance de toutes les mythologies à une haute conscience du métier de peintre. Grand inspirateur des poètes parnassiens et symbolistes, comme José Maria de Heredia et Jean Lorrain, il fut aussi celui de Huysmans et de Proust. Créateur d'un univers hautement personnel, où se mêlent aux mythes revisités - Salomé, Orphée, Œdipe et le Sphinx... - le rêve et l'imagination, la poésie et le mystère, Moreau fut à la fois l'un des précurseurs du symbolisme et l'un de ceux qui ouvrirent la voie à l'art moderne : Matisse et Rouault furent parmi ses élèves, les Surréalistes le " redécouvrirent ", Geneviève Lacambre nous emmène au cœur de cette création d'autant plus aisément que le musée Gustave-Moreau, créé par l'artiste lui-même - le cas est exemplaire en cette fin du XIXe siècle -, renferme tous les secrets de ce maître sorcier, qui se qualifiait volontiers d' " ouvrier assembleur de rêves ".
10. Gustave Moreau, mythes & chimères
Musée Gustave Moreau - Paris
Pour célébrer le centenaire de son ouverture (1903-2003), le musée Gustave-Moreau dévoile, sur les cimaises voisines du musée de la Vie romantique, ses trésors cachés. Une centaine d'œuvres parmi les plus abouties et les moins connues ont été choisies dans les réserves du cabinet d'art graphique, riche de quelque 13 000 dessins du maître. Gustave Moreau (1826-1898), peintre des mythes et chimères, a fortement inspiré symbolistes et surréalistes. Maître de Georges Rouault et d'Henri Matisse, il est également considéré comme le père spirituel des Fauves. Son univers onirique des sirènes, fées et licornes s'affirme durant la deuxième moitié du dix-neuvième siècle à travers les nombreuses études au crayon et à l'aquarelle autour des figures légendaires de l'Antiquité : Salomé, Persée, Sapho, Léda, Hercule, Orphée... Une sélection totalement inédite de palettes d'aquarelles abstraites contribue à souligner la sensibilité particulièrement moderne de ce précurseur du vingtième siècle. Le musée de la Vie romantique et le musée Gustave-Moreau se sont exceptionnellement associés pour donner à voir ces chefs-d'œuvre du plus illustre des peintres de la Nouvelle Athènes. Cette publication est entièrement réalisée à partir des œuvres du musée Gustave-Moreau
11. Gustave Moreau : L'homme aux figures de cire
Musée Gustave Moreau - Paris
Ce catalogue a été publié à l'occasion de l'exposition Gustave Moreau. L'Homme aux figures de cire présentée au musée national Gustave Moreau, Paris jusqu'au 17 mai 2010. Les sculptures de Gustave Moreau n'ont jusqu'à présent fait l'objet d'aucune étude, l'artiste étant réputé pour ses peintures et dessins symbolistes. C'est pourtant dès ses premiers voyages en Italie que Moreau s'intéresse à la sculpture, notamment aux antiques et à leurs proportions. De retour à Paris, l'artiste collectionne avec passion des moulages d'artistes célèbres, surtout Michel-Ange, ainsi que les photographies de sculpture, préambule à sa production d'œuvres tridimensionnelles en cire. L'ouvrage, exceptionnellement documenté, permet de restituer l'intérêt de Moreau pour la sculpture dans son œuvre peint, celle-ci présentant un lien indissociable avec celui-ci, et aussi de replacer la sculpture de l'artiste dans son contexte de création. Il présentera aussi pour la première le catalogue raisonné du fonds de sculpture du musée Gustave Moreau.
12. Gustave Moreau, paysagiste
Musée de Brou - Bourg-en-Bresse
3.33★ (7)

"Celui qu'on a appelé, parfois non sans dédain, un littérateur mystique égaré dans un atelier, un penseur étrange et déconcertant ; celui pour qui le monde extérieur ne paraissait point exister, qui a constamment vécu dans un univers imaginaire peuplé des héros les plus mystérieux, de ceux en qui s'incarne tout le tragique de la destinée pesante qu'ils subissent : Hélène, Orphée, Salomé ; celui qui s'enchantait jalousement de ses songes, et qui arrivait, par la puissante concentration de son esprit, à les animer, et à en faire les substituts frémissants de la réalité ; celui qui a peint des hydres, des chimères, des chevaux ailés, des sphinx, des fées, des Léda, des Médée, des anges, des Eurydice, des Minotaure, et des Pasiphaé, et qui a interrogé ces figures fatales pour leur arracher le secret mystérieux de l'implacable Anangké ; Celui-là s'est donc souvenu qu'il y a aussi des arbres, des forêts, des eaux chastes et limpides, et dans l'Ile-de-France des ciels délicats ; et de chaudes soirées, où, mal éteinte, la lumière danse dans la campagne romaine." Louis Boisse, 1917.
13. L'Inde de Gustave Moreau
Amina Taha-Hussein Okada
S'il n'a jamais voyagé jusqu'en Inde, le peintre symboliste Gustave Moreau, celui que Huysmans appelait le " mystique enfermé en plein Paris ", accumulait les documents et visitait les musées, les bibliothèques, les expositions, notamment celle qu'organisa Henri Cernuschi à son retour d'Orient en 1873. Les miniatures mogholes, les architectures de l'Inde tiennent une grande place dans son imagination. Cet ouvrage - fruit d'un important travail d'identification des sources - permet de pénétrer plus avant dans le secret de la création. Par un jeu fascinant d'assemblages, les motifs notés par l'artiste réapparaissent dans ses aquarelles et ses peintures, Salomé dansant, Le Triomphe d'Alexandre le Grand ou ce Chanteur arabe qui enchanta Marcel Proust.
14. Gustave Moreau à Decazeville : 14 tableaux dans l'église Notre-Dame
Gilbert Bou
5.00★ (5)

Cette étude, écrite en mai 1964 et parue au début de 1965, a servi de dossier de classement comme Monument historique pour le Chemin de Croix de l'église Notre-Dame de Decazeville. Ce classement a eu lieu le 31 mars 1965 sous l'appellation «Chemin de Croix de l'église Notre-Dame de Decazeville - 14 toiles de Gustave Moreau». Ces oeuvres, haut placées, poussiéreuses, presque invisibles, dormaient depuis plus de cent ans dans l'obscurité de l'église. Après la fermeture des mines, des amis, Christian Bernad et Pierre Bourdoncle, qui s'activaient par ailleurs pour la survie de Decazeville avec la création de l'axe Brive-Méditerranée, me demandèrent de m'occuper sérieusement du Chemin de Croix. Une tradition confuse, que nous étions peu nombreux à connaître, attribuait cette oeuvre à un ou plusieurs disciples de Gustave Moreau. Le problème m'intriguait depuis longtemps. La nécessité me poussa. Le presbytère me paraissait le premier lieu où pourraient commencer des recherches. En effet, dans le livre de paroisse, je lus sur une feuille qui paraissait dater des années 1920 : «Le Chemin de Croix est de l'atelier de Gustave Moreau. Quelques toiles sont de lui, toutes sont de son école, de ses élèves. C'est l'opinion de Georges Desvallières, son ami, qui est le conservateur du musée Gustave-Moreau, rue La Rochefoucault.» La majorité des toiles, d'après Desvallières, était des élèves de Moreau. De là venait peut-être la tradition.
15. Gustave Moreau et les arts jumeaux : Peinture et littérature au dix-neuvième siècle
Peter Cooke
Associant l’histoire de l’art à l’analyse littéraire, ce livre traite des rapports entre peinture et littérature au dix-neuvième siècle. Il porte sur des questions de poétique et s’intéresse au langage de la peinture et au discours sur la peinture, étudiés dans leur contexte historique. L’auteur s’appuie en cela sur l’œuvre de Gustave Moreau, peintre d’histoire, resté fidèle jusqu’à la fin de ses jours à l’idéal humaniste, littéraire, de la peinture. Ce dernier poursuivit sa carrière à une époque de profonde crise esthétique, où le paradigme littéraire était remis en question et où les artistes et les critiques étaient portés à s’interroger sur les «frontières» des arts. Dans le même temps, la critique d’art poursuivait ses habitudes descriptives, littéraires, tandis que les poètes pratiquaient la transposition d’art, privilégiant comme référent les tableaux de Gustave Moreau. Lui-même ne se contenta pas de la seule peinture comme moyen d’expression, mais il se consacra également à l’écriture de commentaires poétiques sur ses œuvres picturales. Le «cas» Moreau offre donc un champ d’études privilégié à ceux qui s’intéressent aux rapports féconds et ambigus entre peinture et littérature.
16. Gustave Moreau, Théophile Gautier : "le rare, le singulier, l'étrange"
Samuel Mandin
4.00★ (3)

"Écrits et documents réunis, présentés et annotés par : Samuel Mandin, chargé d'études au musée Gustave Moreau Aurélie Peylhard, chargée d'études au musée Gustave Moreau. A l'occasion du bicentenaire de la naissance de Théophile Gautier (1811-1872), la totalité de ses critiques d'art sur Gustave Moreau (1826-1898) ont été rassemblées et étudiées. De 1852 jusqu'à sa mort, Théophile Gautier a inlassablement défendu le peintre. Il fut l'un des premiers à remarquer les oeuvres de jeunesse de celui qui n'était alors qu'un inconnu. Ses formules sont restées célèbres, notamment "Hamlet grec" pour désigner OEdipe. Avec une sensibilité exceptionnelle, il a pressenti que Moreau allait devenir l'un des maîtres du Symbolisme français et a révélé, un siècle avant André Breton, sa capacité à réinventer les mythes."
17. Gustave Moreau - Hélène de Troie : La beauté en majesté
Marie-Cécile Forest
Moins célèbre que Salomé, Hélène de Troie a pourtant retenu l'attention de l'artiste pendant près de vingt ans. S'inspirant bien entendu de la légende d'Homère, Moreau montre aussi à travers ce thème son érudition littéraire, en faisant appel à des auteurs aussi différents qu'Euripide et Goethe pour livrer sa conception originale du mythe d'Hélène de Troie. Source de débats et de controverses littéraires depuis l'Antiquité, la question de la responsabilité d'Hélène de Troie dans la guerre de Troie est à nouveau posée par l'artiste quand il expose Hélène sur les remparts de Troie en 1880 lors du dernier Salon de sa carrière. Hélène serait innocente, simple instrument du destin. Gustave Moreau rejoint alors une conception romantique développée par Goethe dans Le Faust selon laquelle Hélène de Troie serait le symbole de l'éternel féminin.
18. Huysmans-Moreau : féeriques visions
André Guyaux
4.00★ (4)

L'oeuvre du peintre symboliste, représentée par 70 tableaux, est appréciée à l'aune du regard de J.-K. Huysmans, écrivain français issu d'une lignée d'artistes peintres flamands.
19. À rebours
Joris-Karl Huysmans
3.85★ (2933)

Dans son roman, bible de l'esprit décadent, Huysmans signe une ekphrasis mémorable d'un tableau de Moreau prenant Salomé pour sujet. « Elle n’était plus seulement la baladine qui arrache à un vieillard, par une torsion corrompue de ses reins, un cri de désir et de rut ; qui rompt l’énergie, fond la volonté d’un roi, par des remous de seins, des secousses de ventre, des frissons de cuisse ; elle devenait, en quelque sorte, la déité symbolique de l’indestructible Luxure, la déesse de l’immortelle Hystérie, la Beauté maudite, élue entre toutes par la catalepsie qui lui raidit les chairs et lui durcit les muscles ; la Bête monstrueuse, indifférente, irresponsable, insensible, empoisonnant, de même que l’Hélène antique, tout ce qui l’approche, tout ce qui la voit, tout ce qu’elle touche. »
20. Ecrits sur l'art : L'Art moderne - Certains - Trois Primitifs
Joris-Karl Huysmans
4.11★ (53)

Huysmans a publié trois ouvrages de critique d'art: L'Art moderne (1883), Certains (1889) et Trois Primitifs (1905), composés à partir d'articles parus dans la presse. Après s'être essayé, dans L'Art moderne, au compte rendu de la visite des salons officiels et des expositions impressionnistes, il propose, dans Certains, l'inventaire de ses goûts personnels, en s'attachant à l'étude de peintres - Pierre Puvis de Chavannes, Gustave Moreau, Odilon Redon, Félicien Rops... - et de thèmes particuliers: "Le fer", "Le monstre", etc. Dans Trois Primitifs, enfin, il s'attarde sur des artistes jusque-là négligés: constitué d'une monographie de Mathias Grünewald et du récit de la visite de l'Institut Staedel de Francfort, ce texte apparaît comme un retour sur l'origine même de son intérêt pour les arts plastiques. Souvent ironiques et pleins de verve - Il peint à la bile, comme d'autres à la gouache, à l'encaustique ou au pastel écrivait Charles Maurras -, ces écrits présentent un double intérêt: outre qu'on y découvre les peintres de prédilection de Huysmans, de Degas à Caillebotte, en passant par Renoir, Monet et Hokusai, ils éclairent aussi, par ricochet, les romans de l'auteur et la fonction singulière qu'y assument les œuvres d'art.
21. Salomé : Destinées d'une princesse biblique
Paul-André Claudel
4.33★ (9)

Le crime était presque parfait. Le jour de l'anniversaire d'Hérode, une danseuse du nom de Salomé séduit les convives et demande, pour toute récompense, la tête de Jean Baptiste. Engagé par un serment, Hérode ne peut refuser : le bourreau apporte son trophée à la table du banquet. En quelques phrases, les Évangiles de Marc et de Matthieu ont mis en scène un épisode lugubre qui s'est ancré dans l'imaginaire occidental : des légendes du Moyen Âge aux tableaux de la Renaissance, des sanglantes représentations de l'âge baroque aux évocations hallucinées de l'époque décadente, la mystérieuse Salomé n'a cessé d'alimenter les rêveries les plus extrêmes. Reste que les éléments historiques ou archéologiques sur le festin d'Hérode sont extraordinairement limités. Le laconisme même de la Bible a autorisé toutes les lectures de l'épisode, et, plus encore, toutes les interprétations de sa principale attraction, cette Salomé attendrissante comme une enfant et cruelle comme le diable. Peut-on ranimer une ombre, ressusciter un fantôme ? Cet ouvrage se propose de mener l'enquête sur cette fi gure dont la Bible nous dit si peu d'abord en revenant aux sources mêmes du récit évangélique, puis en parcourant le cortège des représentations de la redoutable princesse : symbole de la féminité dangereuse, support de tous les fantasmes artistiques, celle qui fut la muse de Flaubert et de Mallarmé, l'idée fixe de Gustave Moreau, l'inspiratrice d'Oscar Wilde et de Richard Strauss, a donné naissance à l'un des plus grand mythes issus du Nouveau Testament.
22. Cette femme qu'ils disent fatale
Mireille Dottin-Orsini
3.75★ (25)

Qui se cache derrière cette expression fascinante mais banale qui, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, fut une source d'inspiration féconde chez les artistes ? C'est en s'appuyant sur des tableaux, des dessins et de nombreux textes de cette période que Mireille Dottin-Orsini a étudié l'étonnante ambivalence de leur regard sur la femme dite "fatale". De Gustave Moreau aux frères Goncourt en passant par Huysmans, Laforgue ou Villiers de l'Isle-Adam, on voit comment cette époque était obsédée par l'image de la femme et comment cette obsession n'était que la face visible d'une misogynie profonde dont les deux aspects étaient la vénération de la femme-objet, mais de toute façon dépourvue d'âme, ou l'abomination haineuse, véritable catalogue des poncifs de la misogynie.
23. Gustave Moreau : Correspondance d'Italie
Luisa Capodieci
Âgé de trente et un ans, Gustave Moreau se rend en Italie (1857-1859) malgré ses échecs au Prix de Rome. L'exemple des maîtres anciens et de la Renaissance le taraude : il veut suivre et poursuivre une certaine idée de la création avec l'impérieux senti ment qu'il est nécessaire de renouveler l'art de s«n époque. Dans ses lettres, l'artiste partage les découvertes géographiques et artistiques, ainsi que les préoccupations quotidiennes ; et l'affectueuse autorité paternelle jouxte la fine tendresse maternelle. Cette correspondance n'est pas un journal de voyage, mais une conversation décalée par la distance. C'est, au jour le jour, l'expression indicible d'attentes, d'espoirs, de doutes et d'affections. Gustave Moreau, les parents et les amis Berchère, Bonnat, Degas et Fromentin... nous convient à un voyage en France et en Italie à une époque où les échos tumultueux de l'histoire se font entendre, mais pendant laquelle l'on s'efforce de vivre pleinement. Chacun, pour reprendre les mots de Moreau, cherche à "gravir la montagne escarpée" du bonheur, et, vivre la plénitude et la part d'éternité qui représente l'art.
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