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JEROME PERGOLESI (05/01/2015)
4.25/5   2 notes
Résumé :
Revue de poésie contemporaine alliant textes et art visuel, publiée entre 2013 et 2018.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Trouvée par hasard dans une bouquinerie, quelle magnifique revue de poésie contemporaine! Elle semble malheureusement ne plus être publiée depuis 2018, ni mise en ligne gratuitement , comme c'était le cas, sur le site Calameo. Il faut dire que le seul numéro annuel version papier coûtait 18 euros...

Néanmoins, les illustrations de toute beauté donnent assurément un plus à la revue et justifient son prix. J'ai été subjuguée par les dessins à l'encre, sur fond de photographies créés par l'artiste ( également poète) Jérôme Pergolesi.
Un envol fantaisiste , tout en volutes et touches délicates, lumineuses, inspirėes par la nature. D'autres artistes, photographes ou peintres, ont contribué aussi à cette publication.

Les poèmes sont d'auteurs très variés, j'en connais certains, comme Christophe Brégaint ou Lydia Padellec. J'en découvre avec plaisir beaucoup d'autres et je vais pouvoir approfondir ma connaissance de ces poètes. Benoit Jantet, Dominique Dumont, Colette Daviles-Estinès en particulier. Pour vous donner envie, voici un poème de cette dernière :

" le soleil coule encore à travers soir
C'est une lumiere fluide qui circule entre nous
A l'intérieur de nous peut-être
Je cueille l'epars des rires
miettes de chaleur
J'en aurai besoin plus tard
Plus loin
Plus seule
J'en ferai des mots donnés aux oiseaux
Une route pour revenir".

Continuons à acheter des revues de poésie car elles sont en danger , elles disparaissent pour beaucoup, hélas...
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
lorsque le soleil tombe



lorsque le soleil tombe derrière la ligne droite tirée devant nous
ce grand fil infini si fin qu’on croirait un mirage

lorsqu’il se renverse
pour caresser d’autres latitudes

qu’advient-il des couleurs

où vont tous ces sourires de gouache

dorment-ils aussi

pendant que d’autres s’allument


p.63

// Sophie Nicol
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La pulpe



Mordre dans la chair de la nuit
Comme dans une groseille juteuse
Gorgée de suc

Submergée par l’air froid
Laisser les vagues successives
Me glacer le corps

Palper le silence
Recroquevillée
Dans le noir

Inspirer un air
À ton souffle
Étranger

Sur l’onde calme
De mes draps blancs
Expirer

J’me noie
J’mennui

J’recrache
La pulpe de la nuit


p.53

// Aliénor Ovale
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Les retours inopportuns de la rancœur



Les retours inopportuns de la rancœur quand le malheur s’abat
sur un seul être c’est la terre entière qui pleure du recours aux
vieilles passions à la désuétude des tourments jusqu’à la fragilité
qui affleure sur la faille le tendre repère la douleur transfigurant
dans la chaleur des torpeurs discrètes le jour des hécatombes sur
ma tête cent fois reniée ; le sang aux lèvres puis le discours des
tempêtes, le ciel m’accable sur la sente vaine j’ignore la rancune
tant la haine gonfle l’orgueil piétiné de la joie qui hier inondait ma
raison. Dansant sur un pied puis l’autre la corde tendue en athlète
je sonde les abîmes les repères sanctifiés de joie glacée aux confins
du mal être ensemble. Puissent les remords accabler la terre entiè-
re si le fou souillé disparaissait des dérisions. Puissions-nous tous
pleurer ensemble au moment du trouble lourd qui conduit un être
aux sans secours des paradoxes de l’horizon.


p.58
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Taille de guêpe



Taille de guêpe
Devant l’objectif
le ventre rentré
Tu coupes court
à toute expiration
fine mouche
amputée de ses ailes
ton sourire frémit
sous le poids du ciel


p.48

// Lydia Padellec
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Ce pays



Ce pays est un corps exaspéré,
aux bras de vents violents qui cassent les vitrines
du Crédit Agricole

samedi après-midi les yeux brûlent sous les ordres
dispersion
je profite d’une éclipse

d’un soleil blanc dans l’abysse d’une prunelle
pour m’envoler
avec les corbeaux – nous sommes amis


p.62

// Sophie Nicol
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