Mélody Gasnier/5
1 notes
Résumé :
Une manifestation. Des revendications, des cris, des banderoles. Et un mort. Léopold, jeune étudiant de vingt ans, gît sur le parvis, poignardé à mort. Personne n’a rien vu, personne n’a rien entendu. Il y avait de la fumée partout, des CRS, de gaz lacrymogènes. Et du sang. Thaïs, la sœur de Léopold, ne compte pas laisser ce crime impuni. Contrairement à sa famille, elle ne pourra faire son deuil que lorsque l’assassin de son frère sera derrière les barreaux. Le cap... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Léo est un jeune étudiant de 20 ans qui se destine à une brillante carrière de journaliste. Lors d'une manifestation, il sera pris pour cible par un tueur. Au fur et à mesure que l'enquête avance, tout le monde de son entourage se verra suspecter. Qui pouvait en vouloir à ce point à Léo ? Et surtout pourquoi vouloir sa mort ? C'est ce que l'inspecteur essaiera de découvrir, car l'assassin n'a pas seulement tué un jeune homme, il a aussi brisé une famille. Thaïs la jeune soeur de Léo, n'arrêtera pas, elle non plus, d'enquêter de son côté tant et aussi longtemps que le meurtrier de Léo ne sera pas arrêté. Wow ! J'ai vraiment adoré ma lecture. Et je vous dis que les émotions sont au rendez-vous, car ce n'est pas seulement l'histoire d'un meurtre, c'est aussi l'histoire d'une famille qui est complètement détruite. Nous ressentons à travers les écrits toute la douleur que vit cette famille, face à la mort d'un enfant et d'un frère. Mélody Gasnier a réussi à me tenir captivé autant par l'histoire que par l'enquête. C'est un excellent roman qu'elle nous offre et que je vous invite à découvrir sans aucune hésitation.
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Citations et extraits (15)
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Ma fille déteste qu’on la prenne pour une enfant. Elle n’a jamais supporté qu’on lui parle avec condescendance, qu’on lui dise qu’elle était trop jeune pour comprendre quelque chose, qu’on la considère comme un être incapable de saisir toute la gravité des choses. Il faut dire que ma cadette a une formidable intuition, et elle déteste être mise de côté. Quand elle était plus jeune, elle voulait toujours tout savoir, être au courant de tout. Elle saisissait immédiatement les faits graves présentés sur les chaînes d’informations, alors que son frère ne voyait pas parfois ce qui était dérangeant dans ce qui était raconté. On avait beau lui dire qu’elle était trop jeune, Thaïs avait un besoin fondamental de savoir. Elle l’a toujours, d’ailleurs. C’est ce que j’aime chez elle. J’aime sa curiosité, le fait qu’elle désire toujours aller au bout des choses.
Ici, il y a beaucoup de choses qui craignent d’être abimées, ou cassées. Par exemple, je n’ose pas me laisser tomber dans l’immense canapé en cuir. Avec mon jean, j’aurai peur de laisser des marques dessus. Il doit valoir une fortune. Peut-être même coûte-t-il bien plus que mon loyer en périphérie de la ville. Ça me démoralise. En fait, on ne se croirait pas dans un logement d’étudiant, mais bien plus dans celui d’un médecin ou d’un avocat d’une quarantaine d’années, célibataire. Cela collerait parfaitement, si on occultait le sachet de drogue trouvé derrière le bureau, où les cours de droit s’empilent. Et si l’on oubliait aussi la console dernier modèle, l’écran plasma et la multitude de jeux ou de vidéos. Il y a tout de même une certaine âme étudiante dans ce lieu, même si tout paraît trop parfait, trop riche, trop adulte.
Ce n’est pas la chaleur qui me met dans cet état, mais la peur et ce qu’elle implique. Je suis quelqu’un qui avait foi en la justice, avant toute cette histoire. Je pensais que la vengeance ne servait à rien, qu’elle était inutile et qu’elle ne permettrait pas d’étouffer les larmes et le chagrin. Je m’aperçois que je me trompais, que je me fourvoyais derrière de grands idéaux. Certes, la vengeance ne va pas me ramener Léo, mais j’ai besoin de faire du mal à celui qui lui en a fait. C’est un besoin primaire, qui résonne au fond de mes entrailles. Je veux faire souffrir, que celui qui a tué mon bébé ressente la douleur qui me blesse un peu plus chaque jour. Je souhaite la mort, dans d’horribles souffrances, de celui qui a détruit notre famille. Et je compte bien être celle qui sera le bourreau.
Nous ne sommes que des lycéens, des étudiants, qui défendons notre avenir. Nous sommes pacifistes. Nous représentons la jeunesse, celle qui a encore des rêves. Depuis quand peuvent-ils nous attaquer ? Nous charger ? Mon cerveau refuse de comprendre, si bien que je suis obligé de lâcher la main de Sophia, qui recule avec les autres, pendant que moi je me transforme en véritable statue. Les autres me cognent, me bousculent, mais mon corps refuse toujours de bouger. À croire que je n’ai aucun instinct de survie. Je n’ai même pas le réflexe de chercher mes amis dans la foule qui se précipitent dans toutes les rues qui nous entourent. Je reste figé, à regarder la masse noire me foncer dessus.
Je me demande pourquoi elle perd son temps dans un travail pareil. Je suis certain qu’elle pourrait faire tout ce qu’elle veut, au lieu de se cacher dans un tel endroit, où sa beauté va se faner. J’ai vraiment envie de la mettre dans mon lit pour lui montrer tout ce qu’elle manque en restant dans ce poste de police. Dommage cependant qu’elle me regarde avec une certaine animosité, car ça fait éclater mes rêveries salaces.
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