Honnêtement je suis un peu partagée sur ce roman policier qui mélange allègrement les codes du polar, que je n'aime pas, et ceux du thriller, que j'adore. Au final, c'est quand même un livre qui se lit assez bien car l'auteure jette ses hameçons ici et là et finit par nous ferrer sur plein de petits points intrigants comme la soeur disparue, le passé badass et pas commun de l'inspectrice, la relation entre les deux coéquipiers, etc...donc on peut dire qu'elle maitrise bien son sujet. J'aurai aimé cependant qu'elle force moins le trait sur Dakota et qu'elle développe un peu plus son personnage, surtout vis à vis de son passé. Mais je suppose que cela se développera dans les prochaines histoire et que cela participe à nous tenir en haleine. A suivre donc si j'ai l'occasion de lire les tomes suivants.
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Elle connaissait les gens. Elle connaissait leurs faiblesses, ainsi que leurs forces. Elle avait passé toute une vie à étudier les autres. En tant que femme dans le monde de la lutte, la moitié du combat consistait à obtenir l’avantage là où elle pouvait le trouver. Elle avait affronté d’autres femmes dans la cage, mais plus d’un homme — qui, sur le coup, essayait de montrer à un pote de quoi il était capable — avait cherché la bagarre avec elle après un match, ou dans un bar, ou juste pour s’amuser. L’information était un avantage. Le savoir garantissait la victoire.
Un meurtrier s’était enfui il y a trois mois, en assassinant une petite fille. Un autre tueur, il y a vingt ans, s’était également échappé, cette fois en laissant derrière lui le corps d’une enfant qui faisait partie de sa propre
famille.
Dakota avait été au cœur des deux cas.
Les corps de deux petites filles suffiraient à miner la conscience de n’importe qui, mais la sienne avait souffert des effets acerbes d’une haine de soi destructrice depuis des décennies.
Ils étaient penchés l’un vers l’autre. Cela était-il le signe d’une relation proche et intime ? Leurs yeux cerclés de rouge suggéraient le chagrin. Leur nature stoïque devant les agents des forces de l’ordre, associée à leurs tenues sophistiquées indiquaient un souci de l’apparence. Un couple de la haute société en deuil. Dakota éprouva une pointe de tristesse
pour les Shirer, mais s’efforça de contenir ses émotions.
Elle imaginait un type crasseux et barbu avec le cou tatoué en train d’attacher les femmes impuissantes à l’arrière d’une moto, seulement après s’être servi d’elle pour assouvir ses plaisirs les plus pervers.
Casper avait toujours su parler au mieux sa langue. Il ne se laissait
emmerder par personne. Sauf, parfois, par Dakota. Elle avait toujours tenu une place particulière dans son cœur. Ce qui était en partie la raison pour
laquelle elle éprouva une pointe de culpabilité en voyant la façon qu’il avait de la regarder furieusement. Elle était rentrée depuis des mois et ne lui avait
pas rendu visite.