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EAN : 9782072933493
Gallimard (01/02/2024)
3.08/5   6 notes
Résumé :
À l’ombre du mont Ávila et de son Hôtel Humboldt, Caracas, capitale du Venezuela, est, comme le pays tout entier, en proie à une profonde crise. La ville se vide de ses habitants et s’emplit de chiens abandonnés.
C’est dans cette société menacée par la déshérence que le général Martín Ayala confie par testament à son beau-fils, le critique de cinéma Ulises Kan, la mission de mettre sur pied une fondation pour sauver les chiens errants. Or, c’est compter sans... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Première constatation, à la lecture du dernier roman de Rodrigo Blanco Calderón, de l'amour des chiens est bien moins délirant et insaisissable que son précédent opus, The Night. le livre reste cependant assez peu prévisible dans son développement autour d'un homme qui vient de divorcer et d'hériter de la propriété de son beau-père, à condition qu'il transforme celle-ci en refuge pour chiens errants. Mais ce n'est que l'écume d'une intrigue parfois difficile à appréhender dans ces circonvolutions, qui convoque de nombreux personnages vivants ou décédés, y compris le célèbre chien de Bolivar, le Libertador. Beaucoup d'os à ronger, donc, dans ce roman aux apparences légères, doté d'un suspense certain et aux rebondissements pour le moins inattendus. Mais comme dans The Night, il s'agit bien d'une fiction qui dresse un constat sans appel de l'état du Venezuela, pays en ruines et fui par une grande partie de sa population, à commencer par les élites, qui laissent derrière eux leurs compagnons à quatre pattes, d'où la prolifération de chiens abandonnés dans les rues de Caracas. Il y a quelque chose d'absurde, voire de surréel, dans le récit de l'auteur, qui en fait à la fois l'intérêt et la limite. Rodrigo Blanco Calderón cherche ce qu'il reste d'humanité dans un pays gangrené par la corruption et la violence. Il en trouve assez peu mais se console dans l'amour reçu de nos amis canins. Brillant et déconcertant, de l'amour des chiens va en tous cas bien plus loin que ce que son résumé pourrait laisser imaginer.
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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critiques presse (3)
Actualitte
24 avril 2024
De l'amour des chiens est un enchaînement d’évènements, tous aussi surprenants les uns que les autres. Difficile, en commençant la lecture, de savoir où cette histoire va nous mener. Pour autant, certains points sont des certitudes : notamment le soin apporté par l’auteur à décrire l’état actuel d’un pays en ruine où l’insécurité et la violence ne cessent de se développer.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LesEchos
12 avril 2024
Avec « De l'amour des chiens », Rodrigo Blanco Calderon signe un étonnant roman-fable qui fait un sort au régime vénézuélien, aux mirages de l'histoire et aux liens familiaux. Quand il ne reste que les chiens pour croire en l'homme…
Lire la critique sur le site : LesEchos
LeMonde
18 mars 2024
Dans le chaos de Caracas, l'écrivain compose une mosaïque de personnages équivoques.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le jour où sa femme quitta le pays, Ulises Kan décida de se trouver un chien. En envisageant tout selon la perspective singulière, impitoyable, qu’offre un mariage quand il prend fin, cela avait un sens. Avant de se marier, il l’avait prévenue qu’il ne voulait pas d’enfants. Paulina avait répondu qu’elle était allergique aux chiens.
Martín, son beau-père, lui révéla lors de leur première conversation, peu après la lune de miel, que sa fille n’était allergique ni aux chiens, ni à la poussière, ni à rien.
— À la rigueur à la joie, comme la mère, qu’elle repose en paix.
Il avait lâché ça puis avait ri aux éclats. Ulises fit un effort pour rire lui aussi, mais le vieillard fut pris d’une telle quinte de toux qu’il crut que sa dernière heure avait sonné.
— Bien sûr qu’on peut vivre sans chiens, mais ce n’est pas obligatoire, dit-il quand il eut retrouvé son souffle.
À partir de ce jour, Ulises avait su que son mariage était condamné à l’échec. Maintenant qu’il surfait sur Internet à la recherche d’informations sur les refuges qui proposaient des chiens à l’adoption, il s’aperçut que Martín avait raison. Il avait eu raison dès le début
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Et au milieu de cette immensité, juste au moment où l’on sait qu’on est à peine un débris dans le cycle prodigieux de la Création, il reconnut une pupille dont la bonté divine soudain l’observait. Lui. Ce ver de terre. Ce parasite oublié dans le fumier.
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On vous met dans la tête beaucoup de trucs dès que vous êtes petite. Il faut se marier, il faut avoir des enfants. D’accord. Mais si ce n’est possible, ce n’est pas possible. Vous ne venez pas au monde pour avoir des enfants. Vous venez pour donner de l’amour, de n’importe quelle manière. C’est ça notre seule obligation envers Dieu.
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