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Eternal Empire tome 2 sur 2
EAN : 9781534306875
136 pages
Image Comics (09/10/2018)
2.5/5   2 notes
Résumé :
In the concluding arc of this fantasy epic, Tair and Rion use their fire power to try to take down the Empire, while the Eternal Empress plots to use the duo for her own devices. Can the two avoid her clutches, or will they be the weapon the Empress needs to finally control all of Saia?
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Eternal Empire Volume 1 (épisodes 1 à 5) qu'il faut avoir lu avant car les 2 tomes forment une histoire complète et indépendante de toute autre. Il contient les épisodes 6 à 10, initialement parus en 2018, coécrits par Sarah Vaughn et Jonathan Luna, dessinés, encrés et mis en couleurs par Jonathan Luna. Ces 2 créateurs sont également les auteurs de la série Alex + Ada.

Tair (de la région d'Essaia) et Rion (de la région de Qaara) se retrouvent devant 2 dragons (Daraka). Ils s'adressent à eux à haute voix. Ils comprennent rapidement que les dragons sont capables de projeter ce qu'ils voient dans l'esprit de Tair & Rion, ce qui expliquent les visions qu'ils ont pu avoir lorsqu'ils se trouvaient à Amdor. Pour autant, Tair & Rion ne ressentent pas, de la part des dragons, la chaleur qui émanent de leur corps quand ils se rapprochent l'un de l'autre. Tair finit par demander aux dragons comment elle et Rion sont venus au monde. Ils ont la vision d'un événement qui s'est déroulé 141 ans dans le passé : 3 dragons chacun dans un hexagone mégalithique, enchaînés aux pierres dressées, contraints de participer à une cérémonie organisée par des prêtres humains. Ils observent la fuite de 2 des dragons, un blanc, un ambré. Puis ils assistent à une autre scène 120 ans dans le passé, avec un événement qui a conduit à leur séparation. Tair & Rion ont ainsi appris leurs origines, et les circonstances qui ont mené à leur séparation et à leur placement dans des familles d'accueil.

Avec ces révélations, Tair & Rion prennent conscience qu'il est de leur devoir de lutter contre l'impératrice éternelle, et de rejoindre le dernier royaume qui n'est pas encore tombé sous sa coupe. Ils comprennent que les 2 dragons sont prêts à s'associer à eux. Ils montent donc sur leur cou pour se diriger vers le royaume de Nifaal. Dans le même temps, l'impératrice éternelle s'est rendue devant la geôle d'un dragon noir. Elle s'adresse à lui pour lui faire part du signalement de 2 jeunes adultes capables de manier des épées de feu. Elle fait le lien avec la cérémonie s'étant déroulée 141 ans auparavant. Elle s'interroge sur le fait qu'elle-même n'ait pas cette capacité de faire naître le feu et de le manier. Sachant que la conjonction céleste des 3 soleils est proche, elle décide de déclencher l'invasion du royaume de Nifaal au-delà des montagnes d'Aris. À dos de dragon, Tair & Rion sont arrivés à Nemoii et se présentent devant le Cercle des Élus, le conseil régnant.

Le lecteur ne s'attendait pas forcément à un récit aussi court, complet en 10 épisodes, car les auteurs avaient inclus une page d'explication sur la modélisation de l'orbite des 3 soleils de la planète Saia, laissant augurer une histoire de grande envergure s'appuyant sur un environnement étoffé. En outre l'ampleur de l'empire semblait indiquer qu'il ne pourrait pas être renversé en deux temps et trois mouvements. du coup, il est pris au dépourvu par la rapidité de la révélation de la parenté de Tair & Rion. le reste du récit se déroule tout aussi rapidement, qu'il s'agisse de l'attaque sur l'Impératrice éternelle, ou du combat final. D'un côté, le lecteur apprécie ce rythme soutenu qui va droit à l'essentiel ; d'un autre côté il a l'impression que les auteurs ne prennent pas le temps de développer leur monde à la hauteur des richesses qu'il contient. Par exemple, le peuple des dragons (Daraka) n'est pas exploré. Ils ne disent rien sur leur culture, la forme de leur société, leurs us et coutumes, ou encore les règles qui régissent les liens entre dragons et humains. Vaughn & Luna se reposent sur des stéréotypes superficiels qui font pâle figure face aux classiques du genre comme La ballade de Pern d'Anne McCaffrey. de même le peuple de Nifaal n'a pas droit au chapitre, et sa société reste à l'état de haut moyen-âge insipide.

Ce sentiment d'environnement réalisé à base de décors peu substantiels se trouve renforcé par l'apparence des dessins de Jonathan Luna. Comme à son habitude, il détoure les formes avec un trait fin, en simplifiant chaque élément. Par exemple, les lèvres sont représentées par 2 boudins, et les bouches ne présentent que 3 formes : bouche fermée quand le personnage est calme, bouche entrouverte pour parler, bouche grande ouverte pour les affrontements physiques. Il introduit plus de variations pour la forme des yeux, avec quelques rides apparaissant sur le front pour plus d'expressivité dans le visage. La morphologie des personnages est systématiquement basée sur le même modèle, un individu sans surcharge pondérale, environ trentenaire. En termes de découpage des planches, Luna privilégie systématiquement les cases de la largeur de la page. Il s'en sert régulièrement pour montrer les interlocuteurs en gros plan, un de chaque côté de la case. le lecteur peut y voir une approche conceptuelle en ce qui concerne Tair & Rion, puisqu'ils sont unis par la force du feu, il est donc logique qu'ils apparaissent ainsi dans les mêmes cases. Pour le reste des personnages, le lecteur éprouve vite l'impression que le dessinateur se contente de reproduire la même mise en scène, certes claire, mais vite répétitive.

Du fait de la nature de l'histoire, Jonathan Luna doit également faire preuve d'investissement dans les décors, ainsi que dans les prises de vue de batailles, que ce soit entre des armées, ou entre 2 ou 3 personnages. Dans un premier temps, le lecteur éprouve l'impression que les personnages se tiennent sur des décors en carton-pâte juste coloriés pour évoquer la couleur du matériau, mais sans texture, et avec très peu de relief. Cette sensation s'atténue à partir de l'épisode 7, avec la texture de l'eau, un rendu de la géométrie et de la topographie des plaines et des montagnes pour des perspectives impressionnantes. Ainsi le lecteur peut voir les deux armées s'élancer l'une contre l'autre, ou le combat de Tair & Rion contre l'Impératrice éternelle se dérouler en fonction des volumes du décor. Il n'en reste pas moins que les bâtiments conservent cette apparence de schémas réalisés avec un logiciel de modélisation 3D. Cette impression de manque de consistance réapparaît avec force quand la séquence met en scène les dragons. Il s'agit de grosses créatures à la forme bien conçue, mais sans texture de peau (douce ou écailleuse ?), avec des expressions de visages limitées, ce qui finit par rendre éthérées ces énormes créatures.

Mais il s'agit là des caractéristiques habituelles de la narration visuelle de Jonathan Luna. Il se trouve qu'appliquées au genre de la Fantasy, elles se remarquent plus parce que le lecteur s'attend à une dimension touristique plus étoffée. Les auteurs mènent donc à bien leur intrigue, en passant par l'étape promise de l'affrontement des héros contre l'Impératrice éternelle, et par l'intervention des dragons. le lecteur habitué des oeuvres de ces auteurs se prépare au pire car ils ne sont pas adeptes des fins heureuses. S'ils ne développent pas beaucoup l'environnement et la civilisation, ils nourrissent leur récit avec un regard qui dépassent les simples actions du conflit. C'est ainsi que Tair et Rion sont amenés à faire le constat de leurs convictions (elle dans la foi, lui dans le pragmatisme) issues de leur éducation provenant de 2 cultures différentes. Lorsqu'ils se retrouvent devant le conseil de régnant de Nifaal, ils doivent expliquer qui ils sont et ils écoutent les anciens, plutôt que de foncer tête baissée sur l'ennemi tout désigné qu'est l'Impératrice éternelle. Ils doivent également passer par une étape de formation pour apprendre à se servir de leurs pouvoirs, car ils vont affronter une personne qui a eu des décennies de pratique pour acquérir de l'expérience. de la même manière, le conflit final ne résout pas tout, car il faut encore penser à l'avenir et s'interroger sur la manière de gérer la présence d'individus dotés de pouvoirs au sein d'une société d'individus normaux.

Bien sûr, le lecteur n'est pas venu que pour la résolution du conflit. S'il a suivi ces créateurs au fil du temps, il a pu apprécier à plusieurs reprises leur capacité à faire émerger les sentiments et les émotions de leurs personnages, avec une grande justesse dans leur sensibilité. La relation entre Tair et Rion fait apparaître qu'ils partagent une même sensibilité ainsi qu'une conviction de l'évidence à travailler ensemble, à construire un projet commun, tout en conservant des convictions personnelles. Mais il s'avère rapidement que les enjeux de l'intrigue (rébellion, affrontement succession) prennent le pas sur cette dimension affective et psychologique. de la même manière, leur relation avec leur parent ne dispose pas de beaucoup de place pour pouvoir été évoquée, et quasiment pas du tout pour pouvoir être développée. de même la relation avec l'entraîneur Jolem reste fonctionnelle, sans développement sur le passage de savoir ou l'apprentissage. Les réactions et les dialogues de l'Impératrice éternelle montrent qu'elle n'est pas juste assoiffée de pouvoir, mais là encore de manière plus schématique que naturelle.

Arrivé à la fin du récit, le lecteur n'éprouve pas un sentiment de satiété. Sarah Vaughn et Jonathan Luna ont raconté une histoire riche de promesse, reprenant la trame classique du héros avec des pouvoirs les utilisant pour délivrer un peuple asservi. Comme à leur habitude, ils savent introduire des éléments supplémentaires qui rendent du sens à ce qui ne serait sinon qu'une collection de clichés. le lecteur profite à la fois du plaisir des conventions du genre, et d'une histoire plus ambitieuse. Dans le même temps, il ne retrouve pas ce qui fait habituellement la force de la narration de Vaughan & Luna : des personnages fouillés, des émotions subtiles, des enjeux nuancés. 4 étoiles pour un récit plein de promesses, mais toutes abouties du fait d'un nombre d'épisodes trop restreint.
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Eternal Empire avait quelques bonnes idées qui finissent noyées dans un flot de clichés fantasy éculés.La prophétie : check.Les élus : check.Des humains surpuissants parce qu'ils ont du sang de dragon : check.Des gentils royaumes soumis à une vilaine impératrice : check.Un royaume dans le Nord qui résiste plus longtemps que les autres parce qu'il est entouré d'une chaîne de montagnes improbable : check.Des protagonistes qui battent la meilleure escrimeuse du continent après s'être entraînés pendant une semaine : check.L'amour fait littéralement des miracles inexplicables pour sauver les héros : check.Des personnages dont on veut clore l'arc narratif décident d'aller voir s'il y a un autre continent au bout de l'océa
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