La muse égarée

Voilà une très bonne découverte. Je ne suis pourtant pas friande de nouvelles, d'habitude, mais ce recueil m'a vraiment plu. Les trois nouvelles présentées dans ce livre sont toutes des récits complets avec une fin qui ne laisse pas le lecteur dans le flou. Tout du moins, pas totalement. D'autant plus qu'on y retrouve le même cadre, les mêmes personnages principaux et qu'ils y a des liens entre les différentes nouvelles. Me voilà donc conquise sur ce point.

Les personnages que Brian Stableford a décidé de représenter dans cet ouvrage sont très agréables. Autant Hécate, poète adepte de l'absinthe, qu'Alex, peintre jugé un peu excentrique et très énigmatique sur son passé. Ces deux là forment donc un duo étonnant qui rend les récits encore plus vivants.

Je ne peux pas finir cette chronique sans vous parler des nouvelles en elles-mêmes. Celle qui m'a le plus plu est la troisième. C'est la plus conséquente en nombre de pages et c'est celle qui m'a le plus intéressée. On y aborde le thème du rêve et de son contrôle, avec comme arrière fond des rivalités et quelques secrets de famille bien enfouis. Les deux autres abordent les thèmes de la musique et de son envoûtement ainsi que la peinture et son pouvoir sur l'âme. Ce sont là trois thèmes intéressants. Cependant il faut noter que c'est une lecture qui demande tout de même une concentration élevée car il est très facile de perdre le fil des démonstrations et explications de l'auteur. Ce n'est donc pas une lecture « légère ». J'ai parfois eu du mal à m'y retrouver.

En conclusion, c'est une lecture bien agréable, d'autant plus que le style de l'auteur est très fluide. Ce recueil m'a réconciliée avec les nouvelles car il est agréable de lire des textes courts ayant des liens entre eux, je me suis sentie beaucoup moins perdue.
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Ce recueil est très bien construit.
Les nouvelles sont de taille inégale, mais j'ai beaucoup apprécié de pouvoir retrouver les personnages principaux d'une nouvelle à l'autre.
Le fantastique rode toujours, bien que tout s'explique généralement et si le lecteur accepte de se plier aux différentes croyances que lui impose l'auteur, tout fonctionne.
Ainsi, dans chaque nouvelle il est question de muses, de machine à rêve, mais j'ai trouvé que tout ceci s'intégrait bien au récit.
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