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Le Royaume perdu d'Erin tome 1 sur 2

Nicolas Doucet (Autre)
EAN : 9782384331048
480 pages
Editions de l'Emmanuel (23/08/2023)
4.78/5   9 notes
Résumé :
Une peur sourde ne l’avait pas quitté tout au long du trajet et, à présent que Brann approchait du refuge clandestin où il vivait avec sa famille, un affreux pressentiment l’envahissait : un drame était sur le point de survenir.
Le jeune héritier de la légendaire lignée des rois-suprêmes, chassés du trône d’Irlande trois siècles plus tôt par les Bretons, échappe en effet de justesse à un massacre.
Commence alors pour lui un long chemin d’exil, au cours... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Depuis que le royaume perdu d'Erin est sous domination bretonne, les rois irlandais vivent cachés, loin de leur trône, pendant que leur pays est en proie à la rébellion et à la répression. Dernier héritier légitime depuis la disparition de son père, Brann assiste, impuissant, au massacre de son clan. Malgré les épreuves qui menacent de briser le souverain en lui, parviendra-t-il à reconquérir sa terre ?

Merci à Babelio et aux éditions de l'Emmanuel pour l'envoi de ce service presse. J'ai été très heureuse de découvrir cette histoire qui, dans l'ensemble, m'a beaucoup plu, en dépit de quelques petits reproches que j'aurai tout de même à lui adresser.

Commençons par le positif. Déjà, le récit est très addictif. Les pages se tournent vite, et leur contenu est saisissant. L'auteur prend le temps de poser son intrigue, ses personnages, son univers, et ce sans jamais nous ennuyer.

J'ai été happée par les aventures (et les malheurs) de Brann et de Leag, son frère de lait, et je me suis attachée à eux, quoique pas autant qu'aux seconds rôles. Désolée, les garçons, mais j'ai une préférence marquée pour Aenor, Monnat, la reine arverne, et même Cynfew qui se révèle de plus en plus intéressant au fil des chapitres.

Qu'est-ce qui m'a moins convaincue, alors ? Je dirais que c'est le fait d'avoir été souvent déstabilisée par les choix de l'auteur. Sa plume, pour commencer. On oscille entre un vocabulaire riche et un style soutenu (jusque dans l'emploi du subjonctif imparfait), et des répétitions et des fautes grossières (un cheval qui part au « trop », une arme ou je ne sais plus quoi que l'on « pause »…).

Il en va de même au niveau de la narration, qui balance entre focalisation interne et omniscience. Parfois, on change brusquement de point de vue, ce qui entraîne à plusieurs reprises des redondances dans les réflexions, émotions et états d'esprit (j'ai notamment relevé celle sur les sentiments ambigus des Mercenaires à l'égard de l'Irlande et d'un éventuel retour au pays).

Leag a également une personnalité déroutante. Il est présenté comme le plaisantin, celui qui accumule les bêtises, les farces et les actions téméraires, et il ne m'en fallait pas plus pour l'associer au rôle du sidekick rigolo qui attire les ennuis et qu'il faut souvent tirer d'affaire… sauf qu'en combat (et pas que), il est tout le contraire, bien plus sage et réfléchi que Brann. Ça ne m'a pas empêché de l'apprécier, mais je n'ai pas réussi à me détacher de la manière dont je me le figurais pour le voir comme il est réellement.

Et il y a l'intrigue… C'est, je dois l'avouer, le point qui m'a laissée le plus perplexe. On commence avec les rois-suprêmes d'Irlande qui disparaissent les uns à la suite des autres je ne sais plus où en quête d'une épée magique permettant de prouver leur légitimité… et on finit par partir à la chasse aux gobelins.

Le fait que les protagonistes (en particulier Leag et Monnat) soulignent le paradoxe de cette situation ne la rend pas… eh bien, moins paradoxale. Je suppose que cet intermède gaulois aura son importance par la suite, qu'il pèsera peut-être dans un jeu d'alliances, mais à côté de ça, il n'est même plus question de cette fameuse épée pourtant à la base du récit. Pour cette raison, j'ai un peu eu le sentiment que ce premier tome manquait d'un fil conducteur. Tout du long, on ne sait pas vraiment vers quoi l'auteur nous entraîne, et pas dans le sens « bonne surprise » du terme.

Et puisque j'évoque les futures alliances possibles, je dois également souligner que, n'étant pas férue de géographie médiévale, et en dépit de la carte présente en début d'ouvrage, je me suis plus d'une fois sentie perdue dans le contexte géopolitique, entre les noms des souverains, leurs rapports mutuels…

Ce qui fait beaucoup de bémols, je m'en aperçois avec le recul, mais aucun qui ne soit véritablement rébarbatif, comme s'apprête à en témoigner ma note. J'ai vraiment passé un agréable moment de lecture, et je ne manquerai pas de me plonger dans la suite. Merci encore à Babelio et aux éditions de l'Emmanuel pour cette plaisante découverte !
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
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Quelle bonne surprise que ce roman jeunesse! Très bien écrit, il nous emmène dans un royaume imaginaire ou légendaire et en même temps si familier. Nous suivons un jeune fils de roi, légitime mais qui doit vivre caché dans un royaume qui a été conquis par un autre.
De très belles amitiés servent ce récit au rythme juste, qui alterne aventure et réflexion des personnages qui doutent, grandissent, posent des choix.
Des questions sur la confiance mais aussi l'honneur et le courage, le goût du travail bien fait et de la persévérance.
De jolis clins d'oeil à Tolkien.
J'ai beaucoup aimé ce roman dont j'ai hâte d'avoir la suite.
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Très bon roman à offrir à un public adolescent, et je l'aurais certainement dévoré à quatorze ou quinze ans, prise par un rythme soutenu et sans temps morts, des personnages attachants (en particulier Leag, Madenn, Teagan et Aenor, désolée Brann !), un univers celtisant qui m'a toujours passionnée, des références assez évidente à Tolkien - le dernier tiers du livre s'inspire clairement de la bataille du gouffre de Helm et encore plus de la bataille de Minas Tirith - une intrigue intéressante et déroutante...

Cependant, l'adulte que je suis devenue noterait tout de même quelques petites amélioration possibles. Si le style est très soutenu, ce qui est un bon point à mon sens dans des romans jeune public, j'ai trouvé les dialogues un peu en deçà des passages de narration. Après quelques chapitres environ, j'ai fini par me rendre compte que c'est parce que l'autrice emploie assez peu d'incises, ce qui selon moi permet de rendre les scènes plus vivantes et plus précises. Après, les goûts et les couleurs en matière de style...
Autre petit bémol, je n'ai pas vraiment compris où nous menait l'intrigue. On part d'une quête que tous les rois-suprêmes se doivent d'accomplir, si j'ai bien compris, à la chasse au gobelin chez les Arvernes. Alors certes c'est intéressant, on ne s'ennuie pas et on découvre les personnages, mais j'ai un peu de mal à comprendre le pourquoi de cette "quête" alors que le but affiché du protagoniste est de récupérer son trône. Certes c'est là où il récupère des troupes et se forme à la guerre, mais par conséquent, ce premier tome fait très introductif. Ce n'est pas un défaut en soi, mais je m'attendais à rentrer plus rapidement dans le vif du sujet.

Cela dit, j'ai passé un très bon moment de lecture et je le recommande sans souci aux ados à partir de 13/14 ans. de mon côté, j'ai hâte de lire la suite qui, me semble-t-il, est sortie récemment. J'espère que l'autrice continuera sur cette très bonne lancée !
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Je tiens à remercier Babelio et sa masse critique, ainsi que les Éditions Emmanuel Jeunesse qui m'ont permis de découvrir ce roman. Ce livre est juste un objet magnifique avec des dorures et des reliefs tant sur la couverture que sur la quatrième de couverture, et quelques magnifiques illustrations à l'intérieur !

📚 « Une peur sourde ne l'avait pas quitté tout au long du trajet et, à présent que Brann approchait du refuge clandestin où il vivait avec sa famille, un affreux pressentiment l'envahissait : un drame était sur le point de survenir.

Le jeune héritier de la légendaire lignée des rois-suprêmes, chassés du trône d'Irlande trois siècles plus tôt par les Bretons, échappe en effet de justesse à un massacre.

Commence alors pour lui un long chemin d'exil, au cours duquel, accompagné de son fidèle ami Leag, il s'initie au métier des armes.

Chargé par le roi d'Armorique d'enquêter sur l'inquiétante multiplication des gobelins dans toute l'Europe, Brann parviendra-t-il à regagner la terre sacrée d'Erin qui l'appelle ? »

🌟 Il s'agit d'une lecture que j'ai vraiment appréciée, avec des personnages auxquels je me suis très rapidement attachée. Les différents liens d'amitié sont très touchants. L'autrice a une très jolie plume, jamais lassante.

Il me tarde de lire la suite !
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Le mercenaire est le premier opus d'une trilogie de fantasy épique plus que prometteuse : le royaume perdu d'Erin, et le premier roman d'Anne-Elisabeth d'Orange. Et quel premier roman ! Brann, héritier de la légendaire lignée des rois d'Irlande et Leag son ami fidèle sont les héros de cette aventure où se mêlent l'Histoire et la légende. La quête de Brann pour regagner sa terre natale et pour reprendre sa place de roi légitime est passionnante. de combats épiques en réflexions plus profondes, le lecteur tremble d'émotion, d'indignation, de ferveur, épouse l'idéal du héros et rêve déjà de la suite (annoncée heureusement pour 2024). Parfaitement servi par le talent d'illustrateur de Nicolas Doucet, ce roman a tout pour plaire aux idéalistes aux âmes chevaleresques,
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Quelle belle nuit, qui cache toutes les laideurs d’une belle ville brisée par une bataille sous son voile d'ombre... On ne vit plus les maisons détruites ou brûlées, on ne devine que des formes et l'on n'imagine finalement qu'une belle et grande cité, tu ne trouves pas? Comme si la nuit était une consolation pour les âmes en peine et voulait ne leur montrer que ce qui est beau.

- Alors cette nuit n'est que mensonge et le matin sera un dur rappel de la réalité, répondit froidement Brann.
Aenor secoua la tête. Oui, la lumière du jour ramènerait avec elle la réalité, mais ne serait-on pas plus fort de l'espérance que la nuit nous aurait dispensée? La jeune fille songea qu'elle, en tout cas, saurait y trouver le courage nécessaire pour affronter le jour. Elle conclut que Brann n'était qu'un rabat-joie et, à bien y réfléchir, du peu qu'elle l'avait fréquenté, il l'avait toujours plus ou moins été.

— Je pense qu'il faut savoir se réjouir et s'émerveiller au moindre éclat de beauté ou de joie. C'est un excellent remède pour rendre toute son ardeur à son cœur.
Brann sourit dans l'ombre. S'il y avait bien une personne sur terre capable de profiter du moindre bonheur, c'était elle. peut-être était-il là, le secret de sa force.
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Tu sais, « choisir de vouloir ce que l’on doit faire » est une méthode excellente pour s’éviter un ulcère et des noeuds au cerveau.
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Même si tous les espoirs disparaissent, l’Espérance, elle, est immortelle.
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