Très bel ouvrage sur les peintres africanistes, peintres voyageurs.
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Malgré l'abondance d'ouvrages illustrés traitant de tous les aspects du continent, le rôle principal était dévolu à la presse, qui jouissait d'une large diffusion et , au premier chef, à l'hebdomadaire LE TOUR DU MONDE, fondé en 1860, effarant amalgame de fiction et de réalité. Dans ses pages, les conquêtes impérialistes se métamorphosaient en récits d'aventures haletants et les lucratives expéditions prenaient des allures d'exploits où des héros intrépides se jouaient des obstacles dans des pays mystérieux et volontiers terrifiants.
La construction de cette ligne, par ailleurs une magnifique réussite technique, avait duré onze ans d'un véritable calvaire; le taux de mortalité était tel, et les désertions si nombreuses, qu'il fallut remplacer les ouvriers congolais par des noirs venus des Antilles, capables de supporter le climat, et même des Chinois de Macao qui, eux, ne tardèrent pas à être décimés.
Or le tableau de Van Engelen montre le vice-gouverneur général Fuchs débitant un édifiant discours devant un parterre de notables flanqués de leurs épouses, tandis qu'une poignée de domestiques noirs observe humblement la scène.
Monique Cras.
Griot, gouache, signée et située : Côte d'Ivoire - Danané, 72 X 50.5 cm.
Coll. part.
Contrairement aux idées reçues, la plupart des françaises qui allaient peindre outre-mer étaient des artistes de profession et d'intrépides voyageuses, et non des épouses de coloniaux.