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EAN : 9782070427642
216 pages
Gallimard (23/01/2003)
4.1/5   299 notes
Résumé :
Que fait-on quand on regarde une peinture ? A quoi pense-t-on ? Qu'imagine-t-on ? Comment dire, comment se dire à soi-même ce que l'on voit ou devine ? Et comment l'historien d'art peut-il interpréter sérieusement ce qu'il voit un peu, beaucoup, passionnément ou pas du tout ? En six courtes fictions narratives qui se présentent comme autant d'enquêtes sur des évidences du visible, de Velázquez à Titien de Bruegel à Tintoret, Daniel Arasse propose des aventures du re... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Ce qui me gêne avec "On n'y voit rien", c'est cette renommée qu'on lui a faite de livre accessible à tous, qui permettrait, grâce à l'interprétation de six oeuvres, à des novices complets en histoire de l'art d'apprendre à lire un tableau. Je ne veux ni nier le talent d'historien de l'art de Daniel Arasse, ni conspuer son travail de vulgarisation, d'autant que sa série d'émissions sur France Culture fut une réussite en la matière ; là n'est pas le problème. Mais je ne sais pas d'où vient la confusion : il ne s'agit pas ici de comprendre les bases de l'analyse de la peinture. Si le livre s'intitule "On n'y voit rien", ce n'est pas en référence aux personnes qui ne sont pas familières des arts plastiques, mais aux nombreux spécialistes de l'histoire de l'art qui, selon Daniel Arasse, ne savent pas regarder un tableau. Il faut donc s'entendre sur le terme de vulgarisation lorsqu'on parle de ce livre : il s'adresse à des amateurs d'histoire de l'art qui possèdent déjà des connaissances solides sur le sujet. En tant que premier bouquin concernant cette discipline, il n'est pas du tout adapté - non pas qu'il ne soit pas compréhensible, mais il risque de se révéler rapidement assez lassant. Un exemple très simple: Piero della Francesca est toujours nommé Piero, ce qui suppose du lecteur qu'il sache déjà qui est ce fameux Piero sans-nom-de-famille (car oui, dans le milieu, on l'appelle le plus souvent par son petit nom). Bref, ce n'est pas un livre sur la pédagogie du regard, c'est un livre où Daniel Arasse interprète des tableaux et règle ses comptes avec ses collègues historiens de l'art, dont les iconographes, qu'il déteste tout particulièrement.

Mais ce n'est pas tout. Je ne vais pas débattre des questions d'interprétation/surinterprétation des tableaux présentés par Daniel Arasse ; bien qu'il qu'il me paraisse parfois aller un peu loin, je ne suis pas une spécialiste renommée de l'histoire de l'art des XIVème et XVème siècles, donc je peux difficilement approuver ou, au contraire, aller complètement à l'encontre de ses démonstrations. Démonstrations d'ailleurs complexes, bien qu'assez clairement exposées, pas inintéressantes, mais qui ne sont peut-être pas aussi nouvelles, aussi originales que le prétend son auteur. On se rend très vite compte que si Arasse reproche à ses confrères de ne pouvoir se passer des textes, il utilise exactement les mêmes méthodes qu'eux et qu'il s'appuie beaucoup sur les travaux de ces fameux confrères qu'il dénonce. Bon.

Et la forme, mon Dieu, la forme ! Je comprends bien que Daniel Arasse ait cherché à rendre le contenu avenant, un peu fantaisiste... Mais où, où est l'humour annoncé à grands cris dès le premier chapitre ? le résultat, pour ma part, c'est déjà que je me suis retrouvée avec un bouquin à l'écriture finalement très académique, et certainement pas drôle pour un sou. Alors oui, Arasse cherche à varier les formes, en écrivant un chapitre sous la forme d'une lettre adressée à une consoeur (qui ne sait pas regarder les tableaux), en donnant à un autre la forme d'une invective jetée à la face d'autres historiens de l'art (qui ne savent pas regarder un tableau), il se met en scène dans un dialogue où il parle avec lui-même, ou encore il parle de lui-même à la troisième personne (quand même)... Toutes ces tentatives m'ont parues ennuyeuses, stylistiquement ratées, et relevant d'un ego très légèrement surdimensionné.

Et pour finir : « Je ne prétends pas que les oeuvres n'auraient qu'un seul sens et qu'il n'y en aurait donc qu'une seule « bonne » interprétation. Ça, c'est Gombrich qui le dit, et tu sais ce que j'en pense. », écrit Arasse. Seulement, voilà, il passe son temps à nous répéter que son analyse à lui est la bonne... du coup, malgré ses interprétations de tableaux qui m'auraient certainement intéressées sans toutes ces fioritures et forfanteries, Daniel Arasse a trouvé moyen de m'agacer prodigieusement avec, en sus, son narcissisme un peu indigeste et ses règlements de comptes dont je me fous royalement.
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Paru aux Éditions Denoël dans la collection Folio Essais, « On n'y voit rien - Descriptions » est un petit ouvrage (216 pages) consacré à l'analyse de tableaux souvent connus du public.

Que voit-on quand on se présente innocemment devant un tableau ? Exceptée l'évidence du visible, saisit-on exactement le sens de tous les détails de la peinture qu'on a devant soi ? A-t-on la certitude de pénétrer suffisamment dans l'oeuvre jusqu'à en percevoir les intentions cachées, les géométries secrètes mises le cas échéant en place par l'artiste ? Si oui, quelle est -dans cette certitude- la part de l'imaginaire, de l'auto-conviction et de la déduction ? A-t-on besoin pour conforter cette certitude de se référer à des écrits ou à des analyses savantes, voire ennuyeuses ? Est-ce qu'un tableau ne se suffit pas à lui-même ? Faut-il absolument chercher à interpréter nos émotions lorsque nous sommes en présence d'un tableau ? Si oui, il y aura pléthore d'interprétations pour un même tableau ; alors que faire de l'interprétation officielle -ou de référence- de ce même tableau ? Voici quelques questions qui sous-tendent l'ouvrage de Daniel Arasse, normalien, ancien membre de l'École française de Rome, ancien directeur d'études au Centre d'Histoire et de Théorie des Arts, auteur de « On n'y voit rien - Descriptions » et auteur de plusieurs livres consacrés à la peinture, sa passion. A ces questions, Daniel Arasse apporte une réponse lapidaire : on n'y voit rien, et comme on n'y voit rien, un brin d'aide devient nécessaire, sinon le spectateur passerait à côté de l'essentiel ...

Six tableaux de maître et, par conséquent, six analyses servent de toile de fond à ce débat. le ton de Daniel Arasse est vif, libre, ironique, familier et drôle, voire cocasse. L'humour et l'intelligence artistique sont présents partout. La forme est variée : dialogue passionné entre des protagonistes (dans La Femme Dans le Coffre), interpellation directe du lecteur (dans le Regard de L'escargot), recours à une correspondance épistolaire (dans Cara Giulia), exposé magistral (dans Un Oeil Noir), auto-analyse de conscience (dans L'oeil du Maître). Globalement, l'ouvrage n'est ni barbant, ni inutilement compliqué, le « professeur » sachant s'effacer derrière le conteur ou le candide. Notre plaisir se maintient donc tout au long de l'ouvrage et, au fur et à mesure, nous percevons l'importance de détails qui nous avaient échappé, des détails essentiels à la compréhension du sens du tableau. le « professeur » distille son savoir avec efficacité : nous pouvons donc comprendre l'importance du choix des formats, des dispositions, des couleurs, des éclairages, des relations entre les éléments du tableau, de la composition et de la structure du tableau, des symboles attachés à certains éléments incorporés dans le tableau .... le lecteur, débutant ou connaisseur, qui voit ainsi les oeuvres revivre sous ses yeux, en sort ragaillardi et puis, grâce à ce patient et méticuleux travail de pédagogue, tout lui parait lumineux, simple et accessible : dans un musée ou lors d'une exposition, il ne regardera plus un tableau comme il le faisait jusqu'alors. Bref, nous avons ici un livre passionnant en forme d'enquête.

Mais il y a un mais. Cet ouvrage présente quelques faiblesses : des phrases parfois très longues (plus d'une page), une langue inutilement complexe (avec des mots rares, des expressions latines et italiennes), une base d'analyse des tableaux supposant une solide culture (arts, histoire et philosophie), un discours déstabilisant de la part de l'auteur (pour lui, le sens d'un objet ne serait jamais clair, univoque, incontestable), une part de sur-interprétation de sa part qui frise la devinette avec, en filigrane, le risque qu'il aille jusqu'à interpréter ce qui n'est même pas peint, pour céder au démon de la déduction, faisant ainsi preuve de haute voltige, voire de masturbation intellectuelle (ce que lui reproche d'ailleurs un des protagonistes). Compte tenu de tout cela, je ne mets que quatre étoiles.
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Vous aurez sans doute remarqué, le contraire me surprendrait, l'atmosphère quasi religieuse qui règne dans les musées (de ce point de vue les cimetières sont parfois plus gais)…. Certes, ce recueillement est justifié par le respect que les visiteurs se doivent mutuellement afin d'admirer les oeuvres exposées, les musées après tout ne sont pas des lieux de communication n'est-ce pas ? d'évasion peut-être à la rigueur… recueillement donc afin de ne pas troubler l'intense concentration qui se lit sur les visages, … intense concentration, mais le plus souvent aussi perplexité, interrogation, réflexion… diable la peinture est une affaire sérieuse, un plaisir certes, mais on veut pas passer pour plus bête qu'un autre, et tout comprendre dans la mesure où il y a quelque chose à comprendre…

Mais c'est que comme dit l'art n'est pas toujours d'un abord facile et évident, et comprendre l'art justement n'est pas toujours l'enfance de l'art… Si vous allez voir une expo d'un peintre botaniste, de marines, de paysages… jusque là ça peut aller … mais pour peu qu'un escargot aux dimensions surréalistes se balade fièrement sur une annonciation, là ça se corse un peu ! Qu'est-ce qu'il fabrique là ce bougre de gastéropode ?

Ne vous tracassez plus, et apprenez à voir avec Daniel Arasse qui vole à votre secours dans son livre « On n'y voit rien ! ».C' est un court recueil de six fictions presque des enquêtes même, interrogeant chacune sur la ou les significations de 6 tableaux et pas n'importe lesquels, parmi les plus célèbres s'il vous plaît : "Mars et Vénus surpris par Vulcain" de Tintoret, "L'annonciation" de Cossa, "L'adoration des mages" de Bruegel, "La Vénus d'Urbin" de Titien et "Les Ménines" de Velázquez.

Un livre pour comprendre la peinture c'est sûrement barbant, compliqué !
Je sais, je sais, vous voulez des explications limpides, divertissantes, accessibles tout en étant pertinentes et savantes tant qu'à faire… et bien justement ce livre est tout ça à la fois, et même en plus il est drôle, je dirais même plus encore, on a l'impression que l'auteur discute avec vous au troquet du coin en sirotant une bière bien fraîche ! Une ironie un peu « lourde » parfois, mais qu'importe puisque c'est efficace et nous emporte, laissez-vous tenter vous allez être surpris.

En plus je vous le dis, c'est drôle, et sans façon, jugez plutôt, voici commence l'intrigue des Ménines de Velázquez : « Les Ménines ! Encore ? Non ! Non ! Par pitié ! Ça suffit, avec les Ménines ! On a tout dit sur elles ! tout et rien ? D'accord, mais quand même, maintenant, ça commence à bien faire ! »

Et puis vous en connaissez beaucoup vous des historiens d'art qui ont le toupet de se demander si la Vénus d'Urbin est une pin-up ?!!

Enfin bon, moi je vous dis que cette promenade dans ces 6 tableaux vaut le détour, que ce livre ou plutôt Daniel Arasse, vous ouvrira les chakras et vous permettra d'aiguiser votre regard, et vous donnera un peu plus de confiance en votre imagination propre la prochaine fois que vous irez au musée, mais bon vous faites comme vous voulez, moi je sais ce que je vais faire : lire « le détail » de cet auteur, je pense que je vais me régaler.
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Daniel Arasse examine six peintures et ce faisant en évoque quelques autres.
Le sujet pouvant être ardu, il a choisi pour chaque une présentation distrayante.
La forme allège un peu mais ne rend pas le fond plus simple. En particulier pour le dernier Les menines il part de l'analyse de Foucault et franchement j'ai eu bien du mal à suivre et je doute d'en garder quelque chose.
Peut-être y avait-il aussi un peu de lassitude car il me semble que l'escargot de l'Annonciation me restera plus en mémoire.
J'étais habituée aux analyses de l'émission Palettes, ou à celles de la collection Bibliotheca Universalis chez Taschen, lâ on est dans une autre dimension. J'en retiens que j'ai tout à apprendre mais dois-je persévérer avec Arasse ou chercher des ouvrages plus simples, je ne sais pas.
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Petit livre intelligent et plein d'humour sur ce que l'on peut voir et comprendre de la peinture, autour de quelques tableaux choisis du 16ème siècle.
En forme de lettre, conversation, ou interpellation du lecteur, l'auteur, grand critique d'art, nous met le nez sur les détails de chaque tableau et convoque tout l'historique du peintre, de son commanditaire, ainsi que le contexte et les règles de l'époque ! Un véritable cours d'histoire de l'art.
On ressort de chaque tableau avec un point de vue complètement changé et une sensation de nouveauté où l'humain a repris sa place.
Pour le néophyte que je suis c'est intéressant, même si l'auteur se perd parfois dans des digressions et des argumentaires alambiqués, surtout dans les deux derniers chapitres où il frise même parfois l'arrogance !
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
page 173 [...] - Vous reprenez l'argument de cette Américaine qui parle d'"insert prospectif" dans la Vénus d'Urbin et qui y voit une sorte d'emblème du déplacement du toucher vers le voir propre au dispositif d'Alberti.
- Mary Pardo ? Tout à fait. Ce qu'elle écrit est très bien et je regrette presque de ne pas y avoir pensé plus tôt, ou tout seul. C'est exactement ce déplacement, ce retrait du toucher pour le voir que la Vénus d'Urbin nous impose par sa mise en scène. La servante agenouillée touche mais n'y voit rien, nous voyons mais nous ne pouvons pas toucher et, pourtant, la figure nous voit et se touche ...
- Une pin-up. C'est exactement ce que je vous disais. Une pin-up.
- Oh, Charles ! J'y renonce. C'est sans espoir. Vous ne voulez rien voir.

Extrait de "La femme dans le coffre" (d'après La Vénus d'Urbin, Titien, 1538, tableau exposé à la Galerie des Offices, Florence).
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Si l'art a eu une histoire et s'il continue à en avoir une, c'est bien grâce au travail des artistes et, entre autres, à leur regard sur les œuvres du passé, à la façon dont ils se les sont appropriées. Si vous n'essayez pas de comprendre ce regard, de retrouver dans tel tableau ancien ce qui a pu retenir le regard de tel artiste postérieur, vous renoncez à toute une part de l'histoire de l'art, à sa part la plus artistique.
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Je ne prétends pas que les oeuvres n'auraient qu'un seul sens et qu'il n'y aurait donc qu'une seule "bonne" interprétation....Non, ce qui me préoccupe, c'est plutôt le type d'écran (fait de textes, de citations et de références extérieures) que tu sembles à tout prix, à certains moments, vouloir interposer entre toi et l'oeuvre, une sorte de filtre solaire qui te protégerait de l'éclat de l'oeuvre et préserverait les habitudes acquises dans lesquelles se fonde et se reconnait notre communauté académique.
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Passons et finissons-en. Je disais donc : les cheveux de Madeleine restent au bord de l'obscène parce que, si ce sont des poils, ce ne sont pas les poils, J'ai bien dit les poils. Je vous l'ai dit dès le début : ils détournent l'attention, ils font oublier les poils en en montrant d'autres, beaucoup d'autres, beaucoup plus longs. C'est ce que les psys appellent la prise en considération de la figurabilité : quand vous ne pouvez pas vous représenter quelque chose, quand c'est interdit, vous substituez autre chose qui y ressemble, d'une manière ou d'une autre. Voilà tout. Les cheveux de Madeleine, c'est la figurabilité de ses poils. Je me répète? Peut-être, mais on n'a pas perdu notre temps parce que, maintenant, je peux être plus précis. Les cheveux de Madeleine ne se contentent pas d'indiquer sa conversion de l'amour sensuel à l'amour spirituel ; ils ne se contentent pas non plus de remplacer par une cascade blonde le triangle obscur de sa toison. En les cachant et en s'y substituant, ils les montrent aussi, métamorphosés, déguisés.
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Il suffit que Gaspard soit plus proche de Marie pour qu'une force étrange se dégage de la scène – à tel point l'habitude de voir le roi noir à l'écart a été vite prise, comme si cette distance, par-delà celle de la lointaine Afrique, trahissait un reste de prudence par rapport à ce nouveau venu de couleur, une réluctance à l'admettre de plein pied dans la cour des grands. Ces trois éléments (luxe vestimentaire ostentatoire, jeunesse, mise à l'écart) lui paraissent confirmer l'opinion de Richard Trexler selon lequel le troisième roi formerait le «pôle exotique» d'une représentation «duelle» de la trilogie «nominale» des Mages.
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Videos de Daniel Arasse (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Daniel Arasse
Conférence dans le cadre des Congrès scientifiques mondiaux TimeWorld : TimeWorld expose et anime la connaissance sous toutes ses formes, théorique, appliquée et prospective. TimeWorld propose un état de l'art sur une thématique majeure, avec une approche multiculturelle et interdisciplinaire. C'est l'opportunité de rencontres entre chercheurs, industriels, universitaires, artistes et grand public pour faire émerger des idées en science et construire de nouveaux projets. https://timeworldevent.com/fr/ ------------------------------------------------------------------------ Après un Diplôme National des Beaux-Arts à Montpellier, Francesca Caruana étudie l'esthétique à Paris 1-Sorbonne, avec Daniel Arasse, puis la sémiotique de l'art avec G. Deledalle. Docteur en arts plastiques et sciences de l'art, maître de conférences à l'université de Toulouse le Mirail de 1998 à 2005, puis à l'université de Perpignan, où elle vit. Chargée de mission culturelle pour l'UPVD. Initiatrice de la manifestation «Questions d'art» à l'UPVD. Son travail plastique s'appuie sur le rapport entre le hasard et le construit, donnant lieu à une diversité de formes : la fois à des installations réalisées à partir de résidus, d'objets trouvés ou issus de cultures tribales, à des peintures mêlant la gestualité et la rigueur du dessin, et/ou à des versions multimédia.
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Une conception matérialiste pourrait nous faire croire qu'il suffit d'être confronté à l'existant pour le rendre visible. La perception dépendrait donc de la seule visibilité de son construit. Si la posture scientifique nous autorise à le penser, elle n'exclut pas pour autant la perception de certains inconstruits, nous obligeant à interroger la relation entre l'existant et le réel. Une approche sémiotique du réel interroge d'une part ce que la construction fonde comme perception commune, et d'autre part la présence d'éléments exogènes et variables dans la construction tels que le cadrage, la sérendipité, l'imaginaire, l'intentionnalité, comme autant de facteurs non visibles, mais qui réduisent la perception du réel à être le miroir de notre culture.
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