14. Lorsque quelqu’un se trouvait avec un homme qui était au -dessus de lui par l’âge ou la dignité, il ne se permettait pas de l’interroger sur son âge. S’il allait le visiter, c’était en particulier, sans recourir à l’officier chargé de recevoir les visiteurs, (et sans cérémonies, comme un enfant qui va voir ses parents, et ne se donne pas l’air d’un homme important). Lorsqu’il le rencontrait en chemin, (s’il n’en était pas aperçu, il passait vite, pour ne pas le déranger) ; s’il en était aperçu, il s’approchait de lui, mais ne lui demandait pas où il allait. S’il lui faisait une visite de condoléance, il attendait le moment d’une cérémonie générale, (des lamentations régulières) ; il n’allait pas lui exprimer sa douleur en particulier, (pour ne pas lui causer de dérangement) Celui qui était assis auprès d’un homme qui était au-dessus de lui par l’âge ou la dignité, ne prenait pas le luth ou la guitare (pour en jouer), à moins d’y être invité. Il ne traçait pas de lignes sur la terre et ne faisait pas de gestes. Il n’agitait pas son éventail. Lorsqu’on avait un message à communiquer à un homme plus âgé que soi ou plus élevé en dignité, s’il était couché, on lui parlait à genoux.
1. Le Maître a dit :
— Pourquoi ne retournerais-je pas dans mon pays ?
La vertu du sage se manifeste, même lorsqu’il vit caché ; il veille sur son coeur et sur sa tenue extérieure, même lorsqu’il n’agit pas ; il inspire la crainte et le respect, même lorsqu’il ne montre pas de sévérité ; il est sincère, même lorsqu’il ne parle pas.
2. Le Maître a dit :
— Le sage ne laisse échapper devant les hommes aucun acte, aucun signe, aucune parole qui soit répréhensible. Aussi sa tenue inspire le respect, l’air de son visage suffit pour inspirer la crainte, son langage lui attire la confiance. (Dans le Chou king, au chapitre intitulé) Lois pénales du prince de Fou (ou de Liu), il est dit :
Diligents et circonspects, ils n’avaient pas besoin d’examiner au sujet de leur conduite ce qu’ils pouvaient dire et ce qu’ils devaient taire ;
(ils pouvaient tout dire, parce que leur conduite était irréprochable).
19. Celui qui désirait entrer au service d’un prince, mesurait ses propres capacités avant de se présenter, et non après être entré au service. Quiconque désirait demander ou emprunter à un autre, ou se mettre à son service, faisait la même chose. De cette manière, les supérieurs n’avaient pas à se plaindre, et les inférieurs ne s’exposaient pas à commettre des fautes.
20. On évitait d’épier les actions secrètes, de traiter les gens avec trop de familiarité, de raconter ce qui était passé depuis longtemps, de prendre un air badin ou moqueur.