Françoise Lauwaert/5
3 notes
Résumé :
Pourquoi les Chinois persistent-ils à donner à leur écriture un statut particulier, et ceci en dépit des avancées de la linguistique moderne, qui tendent à réduire cette spécificité ? Quelle place occupa cette technique - ou cet art - dans la constitution et le développement d'une culture qui se définit en grande partie comme « lettrée » ? Comment s'articulent la froide pratique du pouvoir et la puissance de l'expression artistique dans la constitution de ce que le ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Je continue mon petit tour des oeuvres de Françoise Lauwaert avec plaisir. Ce petit essai, très concis mais particulièrement dense nous présente l'écriture chinoise (vaste sujet !). L'auteure nous y présente l'origine, les caractéristiques des caractères, son lien avec la divination entre autres approches. Passionnanr !
Citations et extraits (4)
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Si la calligraphie est considérée comme le plus grand de tous les arts et a donné un nombre impressionnant de chefs-d’oeuvre, l’apprentissage de l’écriture au quotidien est une dure discipline du corps et de l’esprit, un formatage qui se poursuit en parallèle avec l’incorporation des rites et des préceptes moraux du confucianisme et se confond partiellement avec eux.
Il est des sujets qui font rêver. Il est des signes qui donnent à penser. L'écriture chinoise procède de ces deux mouvements de l'esprit.
(Préface de Baudouin Decharneux)
(Préface de Baudouin Decharneux)
Déjà aux débuts de notre ère, pour être reconnu comme un être humain accompli, un homme ne devait pas seulement savoir lire et écrire, il devait aussi calligraphier de manière au moins acceptable et être capable de rédiger en poésie et en prose dans une langue conçue essentiellement pour la communication écrite : le wenyan 文言, où wen 文 ne porte pas seulement le sens d’«écriture » mais aussi celui de « culture ».
La linguistique moderne a fermement établi que l’écriture chinoise est une écriture (presque) « comme les autres », où le phonétisme joue un rôle très important depuis les origines. Pas d’idéogrammes, donc, mais des logogrammes : des signes correspondant à un sens et à un son.
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