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Scooby Apocalypse tome 1 sur 6

Howard Porter (Illustrateur)
EAN : 9781401267902
176 pages
DC Comics (07/02/2017)
4/5   3 notes
Résumé :
Fred. Daphne. Velma. Shaggy. Scooby-Doo. Roaming the globe in their lime-green Mystery Machine, they’ve solved countless crimes and debunked dozens of sketchy supernatural shenanigans.

But what if the horror was real?

Something terrible has transformed our world, turning millions of people into mindless zombie hordes. And only five people—well, four people and one mangy mutt—have the smarts, the skills and the sheer crazy courage to s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre qui ne nécessite aucune familiarité ou connaissance préalable avec les personnages. Elle comprend les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2016, co-écrits par Keith Giffen & John-Marc DeMatteis, le premier ayant également réalisé le découpage des planches, et le second ayant écrit les dialogues. Howard Porter est le dessinateur attitré de la série qu'il encre également. Il est secondé par Dale Eaglesham dans les épisodes 3 à 5 (de 2 pages à la moitié de l'épisode, en fonction du numéro) et par Wellington Alves encré par Scott Hanna pour la séquence du passé de l'épisode 6, avec 5 pages réalisées par Dale Eaglesham et consacrées à un personnage secondaire de la série. Jim Lee a réalisé les couvertures des épisodes 1 à 4, Howard Porter ayant réalisé les 2 dernières. Enfin il est précisé que la série a été conçue par Jim Lee.

Il y a un an, Velma Dinkley se trouvait à Paris et relâchait des nanites dans l'atmosphère. de nos jours, Daphnée Blake et Fred Jones assistent à une variante du festival Burning Man dans un désert du Nevada. Daphnée Blake a répondu à l'invitation d'une informatrice souhaitant effectuer des révélations sur une opération clandestine associant des fonds publics à des fonds privés pour un projet secret. Elle est responsable et productrice d'une émission sur les phénomènes surnaturels, diffusée sur la chaîne Tricot (c'est dire sa popularité). Elle emploie Fred Jones comme caméraman, un ami de longue date. Velma Dinkley les retrouve un peu à l'écart du festival, dans le désert. Elle est accompagnée par un chien doté de quelques implants cybernétiques au niveau de la tête, de la race des grands danois. Il est suivi par un individu dégingandé s'appelant Norville Rogers, mais demandant qu'on l'appelle par son surnom Shaggy (Sammy en VF). Elle les invite à la suivre dans une base secrète souterraine.

À l'intérieur, Velma Dinkley fait faire le tour de plusieurs pièces aux autres, leur expliquant que cette base secrète est gérée par un groupe de scientifiques, se faisant appeler les Quatre. Elle les fait pénétrer dans une pièce qualifiée de Zone de sécurité. Alors qu'elle continue à leur révéler quelques-uns des objectifs des 4, une sirène commence à hurler, et les portes de la zone de sécurité se ferment d'elles-mêmes, condamnant la pièce. Après quelques minutes, la sirène s'arrête, les portes se rouvrent, et les 4 adultes avec le chien peuvent ressortir. Ils avancent avec précaution dans les couloirs, et finissent par tomber sur des créatures qui évoquent des êtres humains, et mêmes des collègues de Velma Dinkley, et de Norville Rogers, mais transformés en différentes sortes de monstres. Que s'est-il passé ? Et en quoi Velma Dinkley est-elle responsable pour tout ou partie de cette catastrophe ?

En 2016, les responsables éditoriaux de DC Comics annoncent la parution de plusieurs séries mettant en scène des personnages de dessins animés : Scooby-Doo, The Flintstones de Mark Russell & Steve Pugh, Wacky Raceland de Ken Pontac & Leonardo Manco, Future Quest de Jeff Parker & Evan Shaner. Dès cette annonce, ils indiquent également que les ces différents personnages vont bénéficier d'une version nouvelle, d'une forme de mise à jour pour un public contemporain. À partir de là, le lecteur peut soit se braquer sur le fait que la démarche est foncièrement malhonnête : reprendre le titre d'une série vendeuse, et tout transformer. Ou il peut trouver opportun de proposer une autre vision de ces personnages, puisque de toute façon le comics ne pourra pas reproduire les sensations du support d'origine, en l'occurrence du dessin animé. Il peut trouver qu'indiquer que cette version ait été conçue par Jim Lee relève aussi du coup médiatique, sans réelle épaisseur, ou il peut espérer que Jim Lee soit resté un créateur capable de proposer des choses nouvelles et intéressantes, en phase avec le public du jour. Dans tous les cas, il constate que cette série réunit à nouveau John-Marc DeMatteis avec Keith Giffen, les inventeurs de la Justice League International, et les auteurs de Larfleeze ou Justice League 3000.

Effectivement Keith Giffen & John-Marc DeMatteis reprennent les choses à zéro, à partir du concept développé par Jim Lee. le lecteur retrouve bien les 5 personnages principaux : Daphnée Blake, Fred Jones, Scooby-Doo, Norville Rogers (Shaggy/Sammy) et Velma Dinkley. Il y a même une nouvelle version du van Mystery Machine. Par contre, ils apparaissent dans un environnement et une situation très différente de ceux des dessins animés, et même sans aucun rapport. Les scénaristes montrent dans quelle circonstance ils se rencontrent tous les 5. Velma est donc une scientifique de niveau génie. Giffen & DeMatteis lui consacrent la majeure partie de l'épisode 6 pour développer son histoire personnelle et expliquer comment elle en est arrivée à la situation du début du récit. Il s'agit d'une adulte de petite taille, sans être naine, incapable de développer des relations interpersonnelles avec d'autres personnes, toutes incapables d'être à son niveau intellectuel. Les auteurs ne se contentent pas de reprendre son côté intello, ils lui donnent une personnalité adulte et complexe qui la rend attachante, malgré sa part de responsabilité dans l'apocalypse évoquée dans le titre.

De la même manière, les compères Giffen & DeMatteis donnent une personnalité et une histoire à Daphnée et Fred, mais sans retour en arrière, juste par le biais des dialogues au temps présent. Norville Rogers a droit lui aussi à un métier, en phase avec sa personnalité, un peu trouillard sur les bords, et plutôt pacifiste dans l'âme. Ils opèrent une mise à jour tout aussi franche sur Scoubidou. Il s'agit toujours d'un grand danois, très attaché à Shaggy. Ce chien fait partie d'un groupe de chiens sur lesquels des scientifiques ont testé des implants cybernétiques, et quelques modifications génétiques. Il se montre très affectueux, voire attentionné, vis-à-vis du groupe des 4 humains. Les modifications expérimentales dont il a bénéficié lui permettent d'articuler quelques mots, un peu déformés, comme un très jeune enfant apprenant tout juste à parler. Globalement, sous réserve de ne pas être arcbouté à la version originale, cette nouvelle version des personnages prend de l'épaisseur d'épisode en épisode, en fait progressivement des individus complexes et attachants.

En ce qui concerne l'intrigue, l'apocalypse promise dans le titre de la série a bien lieu, et dès le premier épisode. Il s'agit donc pour le petit groupe de 4 humains et 1 chien de survivre contre des hordes de gros monstres pas commodes, de savoir s'il est possible de renverser le phénomène qui a provoqué ces mutations. Il s'agit donc d'un récit d'aventures avec des personnages sympathiques, sans être fades. Pour mettre en scène ces péripéties, les coscénaristes retrouvent le dessinateur des séries Justice League 3000 et Justice League 3001. Ils retrouvent également le studio Hi-Fi qui assure la mise en couleurs. Ce studio prend le parti d'utiliser des couleurs claires et assez soutenues, ce qui donnent une apparence très agréable et chaude aux dessins, comme si ce récit s'adresse avant tout à un public assez jeune. Howard Porter doit s'accommoder du mode narratif de Giffen & DeMatteis qui privilégie régulièrement les dialogues. du coup, le dessinateur se retrouve souvent à représenter les personnages en plan poitrine. Cela a pour effet de mettre en avant la gestuelle des personnages, ainsi que leur visage. D'un côté, cela leur donne plus de présence et de personnalité visuelle ; de l'autre c'est plus ou moins intéressant, en fonction de l'investissement (fluctuant) de l'artiste dans les arrière-plans, ou dans les gestes accomplis par les protagonistes.

Par contraste, Howard Porter en met plein la vue dès qu'il s'agit d'une séquence d'action, ou même d'une séquence avec moins de dialogues. Ses personnages deviennent beaucoup plus vivants. Il a créé une technologie d'anticipation cohérente et pas trop délirante, pour rester plausible dans un contexte contemporain. Il réalise de beaux décors, qu'il s'agisse de la pièce-abri, ou du supermarché dans lequel l'équipe se réfugie le temps d'un épisode. Il prend plaisir à faire évoluer le costume et les accessoires de Daphnée qui prend la tête de la défense armée du groupe, et qui sait faire parler la poudre. Il glisse quelques touches d'humour visuel, comme les tâches sur la calandre du van Mystery Machine. Il appartient également à Porter de donner une forme aux gros monstres pleins de dents. Il choisit d'être dans l'exagération grotesque propre aux comics, des grosses bébêtes avec une belle inventivité, sans aucune velléité d'être plausible ou crédible en aucune manière. Les dessins de Dale Eaglesham et Wellington Alves sont professionnels, mais ils n'ont pas cette exagération qui donne un entrain supplémentaire à la narration dans son ensemble.

Au final, le lecteur passe un bon moment de lecture, avec une réinvention des personnages sans complexe et sans chichi, une intrigue finalement pas très épaisse, et des dessins plein d'énergie. Il peut se lasser du mode d'écriture un peu formaté, avec des dialogues appuyés qui portent la personnalité des protagonistes, des rappels de la situation dans chaque épisode. 4 étoiles pour un lecteur prêt à voir une nouvelle version du gang de Scoubidou, 3 étoiles pour un lecteur moins tolérant.
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J.M. DeMatteis at Baltimore Comic Con! 2013
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