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EAN : 9789953599144
102 pages
L'Orient des livres (01/01/2015)
5/5   1 notes
Résumé :
La voix d’Akl Awit est de celles que l’on n’oublie pas. Elle nous saisit d’emblée et crée en nous l’espace immédiat de sa résonance. Dès le premier coup d’archet, elle fait vibrer des fibres qui sont l’indistinct du corps et de l’âme. Cette voix semble jaillir d'un noyau de nuit, d'une matière obscure qui est son foyer rythmique et visionnaire. Sa propre naissance lui inspire à la fois désir et tremblement. Désir d'éprouver toute la puissance du vide au moment où s'... >Voir plus
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
FAUDRA-T-IL QUE JE PLEURE UN PEU ?

La vie me broie sous la meule de ton absence, ô femme
Elle meurtrit les plantes
Et assombrit l'âme
Lundi matin, rien qui suscite l'attention
La lassitude de l'esprit ploie sous la sérénité du paysage
Un café m'installe dans la tasse du réveil
Des états qui se cicatrisent en absence
Dans le monde des idées et des sentiments
La durée coule entre les saisons de mes doigts
De mes yeux ennuagés
Et dévore le fruit du temps.
La paralysie est unique
Un vertige s'affole autour de moi
Etrange domination qui m'empêche de me retourner.
La nuit du lundi
La tristesse m'endort sur ses épines
L'attention attisée est nuageuse et absente
Des choses comme des eaux gluantes sur la surface de mon âme
Comme la descente dans la mort.
L'aiguille de solitude transperce mon existence
Et extrait de mon cadavre le nerf des sensations quotidiennes.
Voilà mardi
Chuchotement du vide dans les parages de soi
Les douleurs de l'épuisement vous dispersent.
Pourquoi, installé confortablement dans ton sommeil éthéré
J'attends, chaque matin, ton coup de fil
Qui parle à ma mort depuis ces confins ?
Je dessine la carte de ta nuit depuis le cœur du réveil.
Ô jalousie !
Sous mon hostilité, il est des lignes rouges à ne pas franchir
Ici l'épuisement de l'âme
Et, dans les parages de tes sens assoiffés,
Je ne sais quelle humidité te préserve du silence lesbien et de la fuite.
Jeudi
Avant lui, mercredi
Je ressemble à des yeux ouverts après ma mort nocturne
Un canapé me reçoit avec la sollicitation d'un chat
Sur les articulations de mon corps toujours plus d'épuisement
Pourquoi ne retournerais-je pas au sommeil
Pourquoi pas les yeux fermés ?
Dans un instant
Ton coup de téléphone me ramènera.
Hier
Vide de ma vie
Sais-tu comment la lenteur a tissé la chemise de la nuit
Et la vigilance de la vie quand elle file au loin ?
Vendredi
Que veux-tu savoir
Il n'y a aucune sagesse dans cette solitude
Aucun nuage
La densité du néant consolide la certitude que rien ne m'intéresse
La certitude que tu es multiple là où tu résides
Et que je ne suis presque rien.
Ne suffit-il pas que j'en rie ?
Je sens quelque rancœur
Des pierres saillantes couvrent mon corps
Des herbes, des épines et beaucoup de désespoir
Peu d'oiseaux se posent sur les hauteurs
Brise qui humecte le désert de la journée.
Vendredi soir
Un camarade qui ne peut empêcher la lumière de la mort
Un peu d'alcool pour que mon âme s'apaise
Mais
Je déteste trouver quelqu'un d'autre dans le village de ton âge.
En vain j'adoucis ma terre
Des cauchemars bouillonnent comme la cafetière.
Je dis quel sens à mon existence puisque l'herbe
Du temps croît
Sous les draps de la nuit ?
Samedi est le rire du temps qui s'apprête à disparaître
Un soleil endolori se noie dans l'humide obscurité
Tu te joins au soir des humeurs
Des visages et des souvenirs me trouvent
Que tu regardes affectueusement
Mais pourquoi m'as-tu tellement cherché dans les errements du téléphone
Pourquoi mon âme est-elle absente
Faut-il que je pleure un peu pour que les choses s'améliorent ?
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FRACAS FUYANT

Douloureux le vacarme qui jaillit de ma tête
Mes feuilles l'ignorent
Et je hurle.
Je souris à mes mains prises en flagrant délit de pensées
Au moment où elles recueillent le vacarme fuyant par le chapeau
Et lorsque mes mains laissent la pensée s'échapper
Le bruit coule entre mes doigts.
Les pensées renforcent les significations que prennent les femmes
Sans elles, l'amour n'a finalement pas beaucoup d'importance.
Mes mains prise en flagrant délit de pensées s'approchent
Le monde s'évanouit.
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LE POÈTE

N'ayez aucune pitié pour lui. Tuez-le avec sa poésie.
Chaque fois que vous le faites, sa raison saigne
Et une source jaillit dans les environs
Pour arroser l'herbe sur le lieu du massacre.


(...)
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