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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Jack Burns, cow-boy, solitaire, sans domicile, sans papier, égaré au milieu du XXe siècle une guitare accrochée à son dos, parcourt le Nouveau-Mexique, chevauchant Whisky, une jument de 3 ans au au caractère obtus, récalcitrante , indocile.
Il s'est donné comme mission de faire évader de la prison de Duke City, Paul Bondi incarcéré pour avoir refusé de se soumettre à ses obligations militaires.
C'est une ode aux insoumis, aux hors-la-loi, à la liberté. A pouvoir vivre sa vie en toute liberté, sans aucune entraves.
Gutieriez le flic de la prison est une brute. Morin Johnson, le Shérif du comté de Bernal plus fûté, plus compétent. Art Hilton, chauffeur routier fait quelques apparitions au hasard des chapitres sans vraiment de cohérence. Jusqu'à...
La première partie va au rythme de sa belle lenteur où Jack Burn, au milieu du désert, loin de la ville, entouré de genévriers et des yuccas.
Edward Abbey dresse dans ce western libertaire le portrait d'un homme épris de liberté et de l'Ouest Indompté
Un roman magnifique.
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Un film de David Miller, datant de 1962, est issu de ce beau livre.
Kirk Douglas y incarne Jack Burns, seul, dans la sierra du Nouveau-Mexique. Il a un chapeau sombre, un fusil à la main, et sa fidèle jument Whisky semble nerveuse.
Un hélicoptère les survole.
Au loin, les tours de la grande ville.
L'autoroute.
Le monde moderne.
Jack Burns , donc, est seul contre tous. Et seul de son espèce. Un homme sauvage qui refuse de voir disparaître tout ce qu'il aime. Qui refuse de savoir son ami Paul en prison. Paul, intello, anarchiste, emprisonné pour ses idées. Paul, qui a épousé la belle Jerry, Paul qui est maintenant père de famille. Paul, qui devrait partager cette vie au grand air, au soleil , sans entraves.
Et que fait un cow-boy quand son meilleur ami est en prison ? Il le fait sortir. Jack s'arrange donc pour se faire coffrer, rejoindre Paul, et la nuit venue il lime les barreaux de leur cellule. Comme au bon vieux temps.
Sauf que Paul ne veut pas s'évader.
Sauf que Jack se retrouve dehors, seul. Et désormais hors-la-loi.
.
Un roman admirablement écrit (et traduit) , une histoire d'hommes comme on n'en voit plus souvent, et un héros auquel on s'attache furieusement.
Un chef d'oeuvre.
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Avec Seuls sont les indomptés, Edward Abbey nous emporte en 1950 au Nouveau Mexique.
Jack Burns, 29 ans est un cow-boy solitaire, réfractaire au progrès, se déplaçant à pied ou à cheval, sans papiers d'identité, sans domicile mais libre. le jour où il apprend que son meilleur ami a été incarcéré pour avoir refuser de se soumettre à ses obligations militaire il arrive au plus vite. Bien décidé à l'aider, il se fait emprisonner à son tour pour le rejoindre et organise une évasion qui va donner lieu à une incroyable chasse à l'homme.
C'est un roman âpre, rude, viril, dans lequel la nature tient la première place pour accompagner Jack dans son échappée en compagnie de Whisky, sa jument.
Edward Abbey, avec ce premier roman qui date de 1956, nous offre une véritable ode à la nature sauvage et à la liberté. Les descriptions des paysages sont puissantes que ce soit quand il s'agit d'étendues désertiques ou de montagnes abruptes. le souffle du vent nous pénètre, le soleil nous brûle, le regard des animaux sauvages nous transperce...
Et puis il y a les hommes ! Jack bien sûr, solitaire, renfermé, anachronique tant il refuse le monde moderne qui l'entoure mais dune fidélité, d'une loyauté à toute épreuve, refusant de céder face à son absolu de liberté. Paul Bondi, son ami, doux rêveur qui refuse tout compromis. Jerry, seule femme de ce roman, celle de Paul, douce, solide, dévouée. Gutierrez, le gardien de prison brutal, Morey Jonhson le shérif, Hinton le routier...
Ce livre m'a fait frissonner, rêver, espérer. J'ai accompagné Jack et Whisky d'un bout à l'autre de ce voyage qui dure un peu moins de 3 jours, rêvant sous le même ciel à une liberté infinie. Et la fin a été un véritable cataclysme d'émotions ! Une lecture que je recommande vraiment.
Lien : https://livres.comme.l.air.com
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Ce roman est une sorte d'ultime western dont l'action se déroule dans les années 50. Une grande mélancolie parcourt ce récit qui est un adieu aux vrais héros: les amoureux de la nature et de la liberté, qu'ils soient moches ou beaux, hors-la-loi ou loyaux, bons, brutes ou truands.
Les derniers cow-boys solitaires dans les espaces somptueux du grand ouest, en opposition à ce qu'offre de banal et de quotidien l'esclavage moderne de nos sociétés qui ne débouchent sur rien d'autre qu'une existence insensée.
L'écriture est superbe, le fond est noble, la nature sauvage.
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L'action se situe au Nouveau-Mexique en 1950 ; un homme seul est traqué par la police et l'armée.
Alors que la meute tentera de le dépouiller, en vain, de sa droiture, de son indépendance d'esprit et de sa volonté de vivre en homme digne et libre…
Ce roman anticonformiste et politique est un vrai coup de coeur !
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Imaginez la scène… un cow-boy, seul dans la montagne, prépare un feu, y pose sa gamelle de fayots en regardant la ville au loin. Une fois son cheval sanglé et le feu éteint avec le reste de café, il se dirige vers la ville en chantant une vieille ballade. Vous y êtes ?

Et bien, cette scène, Edward Abbey arrive à en faire un chapitre, à vous faire voir le cow-boy, à vous faire sentir l'odeur du café, à vous immerger dans le paysage de telle manière que vous accompagnez Jack Burns sur son cheval et que vous l'aimez déjà.

Avec Edward Abbey, vous ne vous ennuyez pas parce que c'est un poète, un passionné de son ouest lointain. Il sait vous le faire largement apprécier à travers des descriptions magnifiques. Au fur et à mesure du récit, votre coeur calque son rythme sur celui de la nature, des peupliers de Virginie, des chênes palustre, des cactus chollas et des yuccas.

Pourtant, vous n'êtes pas dans un western spaghetti avec des scènes aussi interminables que la musique. Vous êtes au milieu des années 50 au Nouveau-Mexique à l'époque des autoroutes, des camions et des hélicoptères. Votre coeur va en voir de toutes les couleurs malgré ce décor poétique car vous êtes dans un vrai livre à suspense, avec le bon, la brute et le truand version 20ème siècle, sans oublier le shérif évidemment. Je n'ai pas envie de vous en dire plus.

Je ne sais pas ce que vous en penserez mais moi, ce lonesome cowboy, bourré de valeurs simples qui fait la nique au système, je suis totalement tombée sous son charme et je l'ai suivi jusqu'à la dernière ligne, dans sa vie d'indompté solitaire.

Je vous laisse déguster cette pépite du nature writing et prendre un grand bol de liberté. Moi, j'ai juste envie de mettre mes chaussures de marche et d'aller randonner en montagne, loin de la civilisation.

Lien : https://belettedusud.wixsite..
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Superbe lecture, superbe plume, une troisième rencontre avec Edward Abbey qui se solde de nouveau par «Waouh» !

Je continue de marcher sur les pas d'Edward Abbey. Après «Le feu sur la montagne», sublime et «Désert solitaire», et bien, sublime aussi !, j'ai voulu découvrir ses premiers écrits, comment il avait commencé, quels furent ses premières pensées couchées sur papier. Mettait-il déjà en exergue la force d'une amitié solide ? Décrivait-il déjà si merveilleusement bien les grands espaces sauvages qu'il affectionnait tant ? Avions-nous déjà envie de chevaucher aux côtés de ces personnages aux caractères bien trempés, avides de libertés, de les suivre dans leur combat face à la modernité omniprésente et destructrice ? Sentions-nous déjà la rage qui les animent devant les désastres engendrés par le progrès ? Allais-je être de nouveau chamboulée, bouleversée par ses mots ? Force est de constater que oui !

Edward Abbey distille amour et bienveillance, il allie subtilement poésie et colère, dissémine des touches d'humour et d'ironie pour alléger la rage qui anime ses personnages. En l'occurrence, dans cet opus, Jack Burns, cow-boy solitaire, un indompté au coeur tendre, un réfractaire qui aspire à un mode de vie en osmose avec la Nature, sans artifice, dans des endroits où l'homme blanc n'a jamais mis les pieds (en dehors des toilettes pour femmes !), un Professionnel de la débrouille, prisonnier de la réalité, en quête d'un tunnel pour retourner dans son univers onirique de gamin, un monde de grands espaces, de chevaux et de soleil. Mais un homme dévoué à son ami, Paul Bondi. Ils ont tous deux déjoué la loi militaire en vigueur sur le territoire américain en ne s'inscrivant pas à la conscription en septembre 1948. Paul a été rattrapé par la justice et mis en cellule pour quelques années. Jack chevauchera alors des journées entières à travers les plaines du Nouveau-Mexique pour rejoindre la ville, et tenter de libérer son ami. S'en suivront des dialogues forts et poignants entre les deux hommes, chacun ayant suivi un chemin différent depuis l'époque où ils étaient étudiants, et ayant ainsi une vision divergente de la vie, de la justice, des obligations. L'un est prêt, a toujours été prêt à tourner le dos à la justice, libre de penser, d'agir, de choisir par lui-même; l'autre, davantage philosophe, et plus à même d'emprunter le chemin vers le conformisme.

« - [...] Chaque fois que je me retrouve en cabane, je ne pense qu'à une chose.- À sortir ?- Exact.Tu ne seras jamais philosophe, dit Bondi. Pas à ce rythme-là. Seul un philosophe peut transcender ces barreaux et ces murs sans quitter son corps. Ni même ouvrir les yeux. Malgré la surprise et le ravissement de ces retrouvailles, Bondi avait conscience de la présence d'une troisième partie, le moniteur objectif de son cerveau, qui inspectait et jaugeait avec un certain détachement critique, l'apparence, le discours et les réactions de son vieil ami. Il semblait un peu lent, remarqua le moniteur, comme émoussé par trop de vent, de soleil, et de n'avoir eu pour compagnie que des animaux - comme s'il n'avait pas encore totalement de son rêve du loup sauvage, avec son rocher et son ombre noir. Une concentration artificielle au sein du monde naturel.Je serais peut-être jamais philosophe, admit Burns. Mais il y a une chose pire encore, une seule. C'est que toi t'en seras toujours un. »

La suite nous embarque dans une chasse à l'homme sans merci, une traque haletante, démente, inimaginable. On ne joue pas avec le gouvernement américain, l'obéissance est due, toute forme de rébellion, tout manquement aux règles met le feu aux poudres, une fois l'engrenage de la répression lancé, il est difficile de le contrer, de le stopper... Ce roman a finalement traversé le temps sans prendre une ride ;-)

Merci Edward Abbey, merci aux éditions Gallmeister de nous offrir cette pépite ... et tant d'autres.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Critique sur l'évolution du monde moderne qui montre la pollution de l'air et des terres et où la liberté est arrêtée par des barreaux et barbelés. Roman écrit en 1955 et revisité en 1970 par Edward Abbey. Jack Burns, un cowboy solitaire, va sciemment se faire arrêter pour être mis en prison dans le but de rejoindre et d'aider Jack. Deux amis bien différents, Burns est un solitaire aimant chevaucher en toute liberté, tandis que Jack est un intellectuel anarchiste (la raison de sa condamnation) plutôt raisonnable. C'est ce trait de caractère qui lui fera refuser la proposition d'évasion. Il ne veut pas être un fugitif le reste de sa vie. de petits chapitres de ci de là parlent d'un chauffeur routier. Pourquoi ? Réponse à la fin. On sent bien qu'Abbey a distillé ses idées et son caractère dans les deux personnages. Tourné la dernière page du livre, j'ai regardé le film qui porte le même nom avec Kirk Douglas et où l'auteur a participé au scénario. Assez fidèle et complémentaire. Permet de voir les paysages et un rapport très fort de l'homme à sa jument Whisky. Un peu déçue, que dans le film, notre cowboy ne chante pas et n'a pas de guitare. Je suis bien triste de quitter ce dernier Abbey que je gardais au chaud. Pourvu que Gallmeister nous offre d'autres traductions de mon écrivain préféré.
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Enfin, voici la traduction de "A brave cow-boy" le premier ouvrage d' Edward Abbey (1927-1989 ), l'icône de la contre-culture, l'auteur de "Désert Solitaire" (ça, c'est pour le plaisir d'écrire encore le nom de son chef-d'oeuvre !! )
Abbey est un des plus grands écrivains de l'Ouest américain, précurseur du nature writing, activiste écologique redoutable (c.f. "Le gang de la clé à molette" ).Amoureux des grands espaces, il passa sa vie à les défendre, marchant dans les pas de John Muir,dénonçant les ravages des promoteurs ou des grands groupes industriels ,du tourisme de masse .

" Seuls sont les indomptés "annonce bien la suite de l'oeuvre littéraire d'Abbey.

L'histoire se passe dans les années 50. Paul, l'ami de Jack Burns se retrouve en prison pour avoir refusé de se soumettre aux obligations militaires. Burns décide de se faire incarcéré avec son ami dans un but d'évasion commune.Mais, s'en suit une traque sans merci...
Et Abbey y trouve là le prétexte de nous entraîner dans ce désert qu'il aime tant, par une narration superbe de poésie et de sensibilité, débordant d'humanisme.

Un seul regret, cette traduction arrive bien longtemps après les autres.
Ce livre contient pourtant tous les germes qui composent l'oeuvre d'Abbey: activisme écologique, insoumission à l'ordre établi, humanisme et bien sûr son immense amour du désert ( il s'y est fait enterré : récit de ses funérailles dans "Une guerre dans la tête" écrit par son ami Doug Peacock ).
Seuls sont les indomptés " a été adapté au cinéma en 1962 par Dalton Trumbo sous le titre de "Lonely are the brave ". You Tube en propose une version originale .
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Avec une introduction sous forme de ballade, l'auteur nous emporte dans son monde, son univers avec force de conviction et une écriture sublime...

Seuls sont les indomptés, titre qui m'a immédiatement plu, interpellé, raconte l'histoire de Jack Burns, un homme habité par la nature, par les grands espaces et le chant qui s'en dégage. Un homme qui va y renoncer - a priori pour un court instant - afin d'aider à l'évasion de son ami Paul. C'est une amitié unique qui transparait entre ces lignes, lorsqu'on est capable de se faire incarcérer, de faire face en quelque sorte à son pire cauchemar par pure amitié.

Là où ce livre est magnifique c'est par la capacité de l'auteur à retranscrire les grands espaces et d'en faire ensuite une mise en parallèle avec l'univers carcéral. Ainsi vous découvrirez tout un monde sauvage lors de la ballade de Jack vers une ville qui se rapproche progressivement... Une ville remplie de violences, de bruits et d'odeurs tellement différentes du monde qui l'entoure. Ici Edward Abbey rend hommage à un environnement qui n'existe déjà plus, c'est cela que j'aime le plus dans le nature writing : c'est une sorte de témoignage, une photographie de ce qui fût et n'est plus... Je voudrais ainsi applaudir la splendide traduction de Laura Derajinski et Jacques Mailhos!

Vous l'aurez compris, n'ayant pas encore atteint la trentaine à cette époque, nous étions déjà en présence d'un immense écrivain !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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