AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,83

sur 114 notes
5
19 avis
4
34 avis
3
9 avis
2
1 avis
1
0 avis
J'ai reçu ce roman dans le cadre d'une MC privilégiée. Deux titres étaient au choix. Celui-ci n'était pas mon préféré, à cause de l'histoire en elle même. Cette femme quittant tout pour son amant.

Je n'avais pas réalisé alors qu'il s'agissait d'une biographie d'une femme ayant vraiment existé. En effet, Frieda est celle qui a inspiré "L'amant de Lady Chatterley" de D.H. Lawrence. Je ne l'ai pas lu, mais ce roman est très connu.
Je pensais donc lire une variation de ce thème.

Mais c'est bien une biographie de Frieda von Richthofen que vous trouverez ici.

Ici, ce n'est pas tant l'amante que nous allons découvrir, mais la figure de la mère. Frieda en "s'enfuyant" avec Lawrence se trouve en effet privée de ses 3 enfants.

C'est un récit terrible et douloureux, qui pose de nombreuses questions. le récit est bien écrit, il alterne les voix de plusieurs personnages, nous permettant de découvrir les points de vue de chacun devant cette situation. On découvre cette femme, on découvre l'ambiance à Munich dans les années 1910, les idées révolutionnaires de Freud, la volonté d'échapper à toutes sortes de contraintes. Mais à quel prix ?!

L'autrice a réalisé de nombreuses recherches, et j'ai apprécié les annexes nous présentant les différents personnages du récit et son travail de recherche.
Commenter  J’apprécie          80
Angleterre 1907. Nous suivons Frieda von Richtofen, jeune allemande, mère de trois enfants et mariée à un professeur anglais. Frieda rêve d'une vie exaltante, romanesque et inspirante aux côtés de son mari mais celui-ci n'est pas enclin à ce genre de moeurs. Elle subit sa vie plutôt qu'elle ne la vit, tiraillée entre ses envies d'aventure et son rôle de mère et d'épouse.

C'est lors d'une visite chez sa soeur à Munich qu'elle découvre une nouvelle vie ou l'amour est libre et la liberté d'expression existe bel et bien.
Sur les conseils de sa soeur elle prend un amant et alors sa vraie personnalité explose et elle devient enfin la femme qu'elle a toujours été mais qu'elle ne peut montrer au grand jour.
A son retour, elle ne réussit pourtant pas à reprendre sa vie de mère et épouse dévouée.

Elle rencontre alors D.H.Lawrence, un jeune écrivain sans le sou mais très ambitieux qui deviendra son amant.
En sa présence elle s'épanouit et devient enfin la femme qu'elle souhaiterait être : libre, heureuse, avec une sexualité épanouie.
Mais pour vivre cette vie elle a du faire un choix et s'enfuir avec Lawrence en laissant ses enfants à son mari. Même si cette décision lui brise le coeur elle suit son amant et deviendra au fil des années sa muse et sa plus grande inspiration.
Grâce a elle, Lawrence va devenir un grand écrivain et Frieda deviendra son inspiration pour écrire « l'amant de Lady Chatterley ».

J'ai trouvé cette histoire passionnante et déchirante. Au départ on vit la vie morne et triste de Frieda, on comprend sa souffrance d'être enfermée dans une vie qui ne lui convient pas et où elle étouffe petit à petit.
Ensuite viendra sa liberté auprès de Lawrence mais alors quel sacrifice : devoir abandonner ses enfants.
Et en tant que mère c'est je crois pour moi le plus dur du roman.
Commenter  J’apprécie          00
un roman féministe sur la belle époque qui m'a fait énormément réfléchir à propos de ma condition en tant que femme et les droits qui étaient ceux des femmes à l'époque ; leur droit d'être d'abord femme puis mère, et d'allier les deux sans se priver d'un aspect de l'un ni de l'autre : le droit de s'aimer et de profiter de sa vie tout en aimant inconditionnellement ses enfants - le droit d'être heureuse et de quitter une relation dans laquelle on ne s'épanouit pas sans pour autant être privée de ses enfants.
Frieda m'a parue extrêmement courageuse, déterminée, aimante, solaire ; désirante d'une vie belle et simple, prête à tout pour l'obtenir. J'ai apprécié le double point de vue proposé par l'auteure ; celui de Frieda et de son mari, parfois aussi celui de son fils aîné - il nous est donc presque impossible de prendre parti pour Frieda tant la peine de son mari, qui a - semble-t-il- toujours essaye de la contenter, est retranscrite. Cette femme a eu une vie trépidante, quittant un mari passif pour un amant abusif, violent et possessif, mais de son plein gré : ses choix n'étaient peut-être pas les meilleurs, mais elle a eu le cran de les faire seule. J'ai par moments eu le coeur brisé, d'autres fois ressenti beaucoup d'espoir face à la détermination de Frieda.
C'est une femme qui a énormément influencé la littérature britannique et j'ai très envie de me renseigner à son sujet maintenant que je connais plus d'éléments de sa vie.
Commenter  J’apprécie          00
Son nom ne vous dit rien ? Et pourtant vous la connaissez notamment sous les traits de lady Chatterley. Car oui la baronne fut la muse de l'auteur D. H Lawrence.
Qui est Frieda? Une question que la jeune femme s'est souvent posée jusqu'à ce qu'une rencontre lui ouvre les yeux.
Nous faisons connaissance avec la jeune femme début 1900. Elle a moins de trente ans, est mariée à un universitaire anglais, Ernest, et mère de trois enfants. Elle est loin de sa famille allemande et les échanges épistolaires avec ses soeurs lui font prendre conscience de l'étroitesse de sa vie. Son mari l'étouffe tout en ne lui prêtant guère attention... Cantonnée en femme potiche, elle rêve de stimulations intellectuelles, de plus d'amour et de sensualité...


Cette biographie romancée est découpée en huit parties et est agrémentée de repères historiques et d'une note de l'auteure. Un récit polyphonique qui se lit rapidement et est bien écrit. Cependant j'ai eu une petite baisse de régime entre la troisième et sixième partie mais à partir de cette de dernière le roman prend un autre rythme me permettant de plus apprécier l'histoire et d'être totalement plongée dans cette vie tumultueuse.


Je n'ai pas vraiment eu d'attachement pour Frieda. En fait, je suis passée par toutes les émotions la concernant! Une mère qui abandonne ses enfants pour un homme ... Mais il faut finalement voir plus loin que ça. En ce début du XXe siècle les mères n'ont que peu de droits. Reconnues coupables d'adultère ou divorcées elles ont le même statut légal que des enfants ou des aliénés. Frieda ne pourra rien contre Ernest. Ernest, le mari bafoué. Franchement, il m'a fait de la peine et en même temps quel empoté ! Une scène nous a fait rire avec Béa, celle où il s'offusque que sa femme lui touche les fesses et il suppose que cette invitation intime n'est forcément que dans le but de faire un autre enfant. C'est bien connu la femme ne veut que pour la procréation 🤣. Ce n'est qu'une anecdote mais elle démontre la pruderie de l'époque et notamment anglaise car nous constatons que les Allemands, au même titre que les Français, sont beaucoup moins prudes 😆.


Concernant Lawrence, et bien, son portrait n'est pas très reluisant. S'il est charmant au début on découvre rapidement son côté sombre et je ne l'ai absolument pas aimé cet homme ! Malgré tout je serai curieuse de découvrir ses oeuvres ne serait-ce que pour rechercher Frieda !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          20
J'ai eu un véritable coup de Coeur pour cette biographie de cette femme, cette mère qui fit scandale à son époque .
Ce livre est incroyablement bien documenté, il parvient à nous happer dès les premières pages.
On assiste au destin de cette jeune baronne allemande que rien ne préparait à choisir son amant à sa famille et ses 3 enfants qu'elle adore.
Elle devient la muse de D.H.Lawrence et la violence de leur passion va tout balayer sur son passage.
L'auteure a fait de cette biographie un véritable roman sensuel et captivant où l'on se prend à suivre avec envie le dilemme de Frieda: doit elle sacrifier ses 3 enfants afin de devenir elle-même ?
Un excellent moment de lecture
Commenter  J’apprécie          70
Fascinante Frieda.
Lumineuse Frieda.
Inspirante Frieda.

Frieda von Richthofen, c'est cette femme mariée qui a "quitté ses enfants" pour l'écrivain et poète D.H. Lawrence, plus jeune qu'elle de quelques années, et ayant vécu avec lui jusqu'à la mort de ce dernier, dix-huit ans plus tard.

Annabel Abbs a choisi de réhabiliter son image, en mettant en avant l'attachement fort de Frieda à ses enfants, ses tentatives pour les revoir, la blessure causée par cet éloignement forcé, la douleur quotidienne de ne pas les voir, d'en être séparée...
Par vengeance et parce qu'il se sent déshonoré, son mari fera tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher celle qui l'a abandonné de retrouver ses enfants et de les emmener vivre avec elle.

Les chapitres sont courts, donnent la parole à Frieda mais aussi à Monty, l'aîné de ses enfants, et plus rarement à Ernest, son mari.
L'empathie pour Frieda est immédiate, femme écartelée entre l'amour pour son amant et l'amour maternel, dans une société qui ne laisse pas une femme être une mère sans être une épouse.
La détresse des enfants est poignante ; des enfants qui souffrent de cette absence au point d'en ressentir des symptômes physiques.

Tant de choses qui font que j'ai adoré ce roman, qui a confirmé mon goût pour les biographies romancées.
L'addendum à la fin du roman est particulièrement intéressant, où l'auteure expose ses choix et explique certains "arrangements" pris avec la vérité.
Commenter  J’apprécie          30
Von Richtofen ? Weekley ? Chatterley ? Qu'importe le nom, puisque toutes sont Frieda, jeune baronne allemande du début du siècle dernier à la vie épique, qui inspira le grand D.H. Lawrence pour son best-seller sulfureux (mais si : L'amant de Lady Chatterley !). Et cette biographie romancée de Annabel Abbs – traduite par Anne-Carole Grillot - est loin d'être dénuée d'intérêt, tant la part de recherches historiques y apporte du contenu, transformant ce qui n'eut pu être qu'une simple bluette en un pageturner historique parfaitement sourcé.

Côté coeur, la Frieda fait du bovarisme à Nottingham, depuis le jour où elle quitta, sans dot, les bords de la Moselle pour se marier avec Ernest, lettré quasi-ermite ne rêvant que d'une chaire à Cambridge et perpétuellement reclus dans son bureau à terminer son anthologie de l'étymologie. Plusieurs devoirs conjugaux annuels plus tard, la voilà mère de trois beaux enfants qui deviennent le centre de sa vie. Jusqu'à…

Jusqu'à ce que sur l'insistance de sa soeur, un bref retour au pays loin de la prude Albion ne la mette au contact de la vraie vie et de ce nouveau monde qu'elle découvre comme une révélation : libertarisme des idées, débuts de la psychanalyse, émancipation féminine et libertinage sexuel. Pleinement incarnés par Lawrence, ancien élève de son mari, ces principes ne demandent qu'à être vécus et Frieda va quitter Ernest – et ses enfants - pour le jeune écrivain, devenant sa muse et inspirant ses futurs livres.

Côté esprit, Annabel Abbs nous immerge totalement dans cette révolution des moeurs et des sociétés du début du siècle dernier, où dans les cafés enfumés les conventions s'aplanissent, les esprits se libèrent et les idées circulent et se challengent. À travers Frieda, les femmes ne sont pas en reste et prennent toute leur part à ce nouvel ordre qui se dessine, payant au passage un lourd tribut à cette liberté soudaine par la perte de leurs droits sur leurs enfants éloignés. Si le corps de Frieda exulte et que son esprit exalte, son coeur de mère saigne…

Une lecture parenthèse, instructive, rafraîchissante et bienvenue entre deux nouveautés de cette rentrée littéraire.
Commenter  J’apprécie          242
Frieda von Richthofen, fille de baron allemand va, par l'intermédiaire de son 2eme mari, le célèbre écrivain D.H.Lawrence, participer à changer l'image des femmes.

Frieda, le roman, raconte sa vie. Cette lecture rejoint les très bons romans tels que "Madame Einstein" ou encore "Marie et Bronia" où la vie de ces femmes influentes sont romancées pour faire découvrir leurs rôles, essentiels mais cachés ou atténués.

Comme pour ces autres romans, on découvre avec horreur les mêmes schémas castrateurs et patriarches tenter de détruire ces femmes intelligentes et leurs luttes pour rester elles-mêmes, s'épanouir.

Frieda fait 457 pages, mais vous enchaînerez les chapitres sans vous en rendre compte tellement sa vie a été riche et pleines de rebondissements( et grâce à l'écriture fluide de l'autrice: une réussite). Tout le long de sa vie, Frieda veut être heureuse, aimer et être aimée. Elle va faire d'énormes sacrifices pour poursuivre son rêve tout en jetant à la poubelle les convenances. Quel courage elle a eu!

Heureusement, son impact et son rôle dans le travail de l'écrivain Lawrence a quand même été reconnu et elle n'a pas fini sa vie dans la misère. D'une certaine manière, elle s'en sort donc pas si mal.

Le livre nous parle aussi de ses soeurs dont une qui a travaillé avec les frères Weber. Une famille aux femmes étonnantes !

Je vous conseille ce superbe roman qui vous fera voyager dans la vie de l'audacieuse Frieda. 🧡 Une jolie pépite à découvrir.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          30
Bon, tout d'abord, arrêtez-vous quelques instants sur cette sublime couverture... 👀

C'est fait ? Passons alors à ce récit biographique romancé 😊

Quel travail ! Tant pour les recherches menées (pour une bio me direz-vous, c'est mieux ! Mais quand même 😉), que pour l'écriture qui est sublime 👌🏻

Nous sommes en 1907 à Nottingham. Frieda von Richthofen, allemande née baronne, est mariée à Ernest Weekley, philologue anglais provenant d'un milieu modeste. Ils ont 3 enfants.

Frieda se noie dans ce mariage qui ne lui convient pas. Son mari glacial et pudibond l'enferme dans son rôle de maternité. Frieda est une fleur qui fane... elle ne demande pourtant qu'à s'épanouir !

Viendront sa liberté sexuelle et intellectuelle, ou du moins ses prémisses... Mais à quel prix ?

Les remous que provoque cette femme, son courage... Ça m'a marquée. Impossible que cela vous laisse indifférents !

Petite réflexion pour ce cher D.H. Lawrence qui, aussi vantard qu'il soit de se dire en désaccord avec les carcans de l'époque, ne manque pas une opportunité de s'asseoir dans les bras du patriarcat. Certains passages m'ont révoltée !

Une excellente lecture à replacer dans son contexte, très riche dans bien des aspects. À lire !
Commenter  J’apprécie          00
Frieda Weekley est une allemande née baronne von Richthoffen, qui a épousé un professeur linguiste anglais alors que sa famille aurait préféré qu'elle choisisse un homme de sa condition. L'amour étant plus fort que les conventions pour la jeune femme, elle a tout plaqué pour déménager avec lui à Nottingham où elle l'épousera avant de donner naissance à trois enfants : Monty, Barby et Elsa. Les années ont passé et Frieda s'ennuie de plus en plus dans son quotidien et surtout dans son mariage, son mari ne la touchant plus et ne la faisant pas participer à ses découvertes linguistiques alors qu'elle rêverait d'en apprendre plus à ce sujet. Une discussion avec sa méchante soeur Nusch va venir bouleverser ses croyances et sa vie. En effet cette dernière qui se moque ouvertement du chagrin de sa soeur va lui faire part de ses voyages en Allemagne et notamment à Munich, où un nouveau mouvement de libération sexuelle et intellectuelle est en train de se créer et où elle fréquente un amant. Frieda se trouve évidemment choquée car sa soeur est mariée, mais l'idée va progressivement germer dans sa tête et elle va décider de l'accompagner un jour à Munich. Elle y fera la rencontre du docteur Otto Gross, autrichien proche de Sigmund Freud et fondateur du mouvement érotique de l'époque, qui va lui faire découvrir ce qu'est l'émancipation de la femme et avec qui elle va entamer une liaison secrète. Forte de cette nouvelle liberté et se sentant plus belle et femme que jamais, Frieda ne va pas s'arrêter en si bon chemin et va enchaîner les aventures avec des hommes, délaissant de plus en plus sa famille et ses enfants qui ne se doutent de rien, jusqu'à l'arrivée d'un certain Lorenzo ... Cet écrivain maudit en panne d'inspiration va stopper la jeune femme dans ses aventures, lui promettant monts et merveilles alors qu'il est sans le sou. Cela marquera le début de la descente aux enfers de Frieda.



Ce roman que je ne me serai probablement pas acheté de moi-même (je suis honnête) m'a juste scotchée. Bien que je ne valide pas tous les choix de Frieda qui a quand même tout plaqué et abandonné ses enfants, je me suis surprise à comprendre certains de ses choix et à m'attacher à elle. le roman qui contient certes certaines scènes érotiques n'a pourtant rien d'un roman à la "50 nuances de Grey" puisque tout est écrit avec poésie et amour, rendant le tout très beau et agréable à lire. J'ai aussi bien aimé le langage un peu soutenu mais à la fois très actuel de cette baronne pas comme les autres au fort tempérament et j'ai pu en découvrir plus sur la place de ces femmes muses de l'époque qui étaient indispensables aux travaux de recherche et d'écriture des hommes, qui finalement ne seraient pas allés bien loin sans elles. Après avoir lu cet ouvrage je pense lire un jour "L'amant de lady Chatterley" ou au moins regarder le film afin d'en savoir encore plus sur l'histoire de Frieda et Lorenzo.
Commenter  J’apprécie          00





Lecteurs (270) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3247 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}