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Destin intéressant, mais dont la lecture ne m'a pas vraiment emportée. Probablement un peu lié à l'écriture, ou à la façon dont le sujet est traité. A lire si le sujet vous intéresse, mais il y a des biographies de femmes que je trouve beaucoup plus passionnantes.
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J'ai reçu ce roman via une "box" littéraire. J'avais indiqué avoir envie de lire une romance historique, mais pour moi le libraire est passé à côté ! le pitch pouvait être tentant, découvrir la femme qui a inspiré "L'amant de Lady Chatterley" entre autres. Mais j'ai vraiment eu du mal à apprécier ce personnage, qui dit vouloir vivre et aimer librement, mais qui ne fait que quitter son mari pour une relation toxique avec un autre homme, en perdant ses enfants au passage. Il y a des aspects intéressants, notamment sur la condition féminine de l'époque en Angleterre et en Allemagne, ou les développements de la psychanalyse. Mais dans l'ensemble, c'était assez glauque. Dommage...
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« Frieda » de Annabel Abbs est une biographie romancée de Frieda von Richthofen. J'y ai découvert une femme de l'aristocratie allemande qui épouse un homme par amour, un homme qui ne vient pas du même milieu qu'elle. Frieda se découvre une mère aimante, protectrice. Mais Frieda décide ce qu'elle désire et elle veut être libre. Frieda casse tous les codes du début du XX° siècle. Elle fait fit des codes de la société. Frieda est une féministe. Elle ne veut pas subir mais agir.
Je ne suis pas une adepte des biographies mais celle-ci est un pan de l'histoire et j'ai appris beaucoup de ma lecture. La condition des femmes, la vie d'artiste, la femme et la mère, l'épouse et la femme. Un roman riche et enrichissant.
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Impossible de parler de Frieda sans évoquer La fille de Joyce le premier roman d'Annabels Abbs, que j'ai lu il y a quelques mois. L'autrice se spécialiser dans les biographies romancées et je vais suivre ses écrits de près car j'ai beaucoup aimé mes lectures. Ça se lit comme de la fiction, c'est fluide et prenant, et en même temps c'est instructif.

Elle présente dans ces deux romans de beaux portraits de femmes qui se répondent, Frieda et Lucia Joyce ayant beaucoup de similarités. Ce sont toutes les deux des femmes avant gardistes, victimes des carcans d'une société trop corsetée. Elles ont toutes les deux dû se battre contre leur entourage et le monde pour réaliser leurs aspirations, qui pourraient se résumer en un mot: liberté. D'aimer, de vivre, de s'accomplir par soi même sans dépendre d'un homme. Malheureusement elles ont payé leurs désirs au prix fort : perte de ses enfants pour Frieda, abandon de la danse pour Lucia. On ne s'affranchit pas si facilement...

Elles ont également été toutes les deux "muses" d'un homme. Pour Frieda c'est D. H. Lawrence à qui elle a inspiré entre autres Lady Chatterley, et pour Lucia son père James Joyce. Ils sont considérés comme des génies (reconnus ou en devenir) derrière lequel elles se sont effacer pour leur permettre de briller. On se rend compte que si elles n'avaient pas eu cette abnégation, beaucoup de leurs projets litteraires seraient restés au point mort. J'ai trouvé Lawrence très antipathique et incroyablement égocentrique et le sacrifice de Frieda semble cher payé.

De nos jours, Lawrence et Joyce sont encore portés aux nues alors que Frieda et Lucia sont des relatives inconnues.On ne peut que saluer l'autrice de leur rendre une part de lumière.
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J'ai été déçue par ce livre. Malgré le sujet intéressant, j ai trouvé qu'il traînait en longueur. C est intéressant de voir l évolution de chacun des personnages (Fieda, Monty et Ernest) mais cela manque de dynamisme. La découverte de Frieda sur sa sexualité et les opportunités que cela peut lui ouvrir (prendre des amants) est dans la continuité. Voir le combat pour allier féminité et le rôle de mère est bien mis en valeur. Malgré tout, il a manqué de quelque chose pour que je m y accroche
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J'ai adoré cette biographie romancée et hyper documentée.
Étant fan de "L'amant de Lady Chatterley" de D.H Lawrence (et de l'adaptation au ciné par Ferran), j'ai été fascinée d'apprendre que ce roman était inspirée de la vie de Frieda von Richthofen, et la relation tumultueuse qu'elle a eue avec Lawrence.
Quelle vie !!
Quel sacrifice!
Quelle découverte aussi ce mouvement Lebensreform d'Otto Gross.
Une lecture addictive donc, et tellement riche sur une époque pas si ancienne que ça...
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Ce titre, ou plutôt le résumé de ce livre, m'a intriguée depuis que je l'ai vu passer. J'ai fini par me lancer et je ne suis pas déçue de ma lecture.
Dans ce roman, Annabel Abbs s'ingénie à retracer la vie de Frieda von Richthofen, la femme qui inspira la célèbre Lady Chatterley.
Frieda semble toujours avoir été rebelle à la société dans laquelle elle vivait. Après avoir renié son titre de baronne allemande pour épouser un enseignant anglais, elle végète dans sa vie de mère auprès d'un époux trop puritain et respectueux des convenances.
Lors d'une visite à sa soeur, elle découvrira le mouvement anarchiste, la psychanalyse, l'érotisme, la sensualité et l'amour libre. Ne se satisfaisant plus de sa vie, elle cherchera à s'en évader jusqu'à sa rencontre avec un étudiant de son mari D.H. Lawrence. Séduit par son esprit libre, celui-ci deviendra son amant et en fera sa muse. D'une relation d'initiation, il fera une passion dévorante, exclusive et même toxique et violente qu'elle acceptera comme nécessaire à l'épanouissement de son génie.
Autant j'ai aimé l'évolution de Frieda et l'utilisation de fragments de correspondance pour appuyer la construction du roman, autant le personnage de D.H. Lawrence est devenu de plus en plus antipathique, d'amoureux transi à despote pas vraiment éclairé. J'ai beaucoup aimé cette lecture qui apporte un éclairage intéressant sur la vie et l'oeuvre de l'écrivain.
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Cette biographie romancée nous permet de découvrir la femme qui a inspiré à Lawrence une grande partie de ses oeuvres, dont " L'amant de Lady Chatterley" et ses différentes versions.
Une fois encore, on découvre une personnalité brillante et forte, qui a elle-même corrigé et revu les textes de son compagnon, mais qui s'est sacrifiée selon la morale de l'époque.

Aristocrate desargentee, Frieda von Richthofen épouse un professeur de philologie dont elle a trois enfants. Grâce à sa soeur, elle va decouvrir la psychanalyse, l'amour libre et la philosophie. Mais elle tombe amoureuse de Lawrence et s'enfuit sans pouvoir emmener ses enfants.
Cette histoire de passion jalouse, possessive et violente suscite l'empathie, tant il semble que cette femme ait sacrifié à la fois son amour pour ses enfants et son amour de l'indépendance.
La biographie s'arrête avec la mort de Lawrence et ne dit pas si la vie de Frieda a enfin trouvé l'accomplissement.
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La lecture du résumé de ce livre m'a tout de suite donné envie de le lire. J'aime les romans qui parlent de personnages ayant existé dans la réalité. Ici, il va s'agir de la baronne von Richthofen qui inspira le roman L'amant de Lady Chatterley de D.H Lawrence. J'avais très envie de découvrir cette femme, en avance sur son temps, sur sa vie sulfureuse. J'ai appris plein de choses, et j'aime quand mes lectures ont ce double pouvoir de m'enrichir et me divertir en même temps.

 

J'ai donc fait la connaissance de Frieda, elle est issue d'une noble famille. Elle est mariée avec Ernest avec qui elle a trois enfants. Ernest est professeur dans l'étymologie des mots, plutôt du genre austère et très pudique. Leur relation se passe bien, mais sans folies, et Frieda s'ennuie. Une de ses soeurs lui parlent un jour de sa propre expérience, elle est mariée elle aussi et elle a un amant, son mari a lui aussi une maitresse, ils pratiquent ce qu'on appelle l'amour libre et en dit le plus grand bien à Frieda. Sa soeur lui  raconte avoir rencontré un docteur, Otto Gross, qui prône l'amour libre et le plaisir sexuel. C'est un disciple de Freud, et il veut démontrer que la parole peut soigner des maladies. Ce sont les débuts de la psychanalyse. Frieda va donc partir à Munich pour rencontrer ce docteur, qui va alors lui exposer tous les bienfaits d'une sexualité libérée. Frieda aura une liaison avec lui, mais elle rentre tout de même chez elle en Angleterre auprès de son mari et ses enfants. Ernest reste très fermé aux idées révolutionnaires de sa femme. Celle-ci va rencontrer alors un élève de son mari, D.H Lawrence, fils de mineur et poète. Ils vont tous deux tomber sous leur charme habituel, Frieda va tout apprendre à Lawrence et ils débuteront une liaison. Frieda va même jusqu'à aller tout quitter pour cet homme, laisser ses enfants, elle veut vivre au plus près de ce qu'elle aspire. Mais cela ne va pas être sans embûches. La réaction de Ernest est forte, il ne veut pas que Frieda voit ses enfants, ceux-ci vont lui manquer. Lawrence se révèle être parfois un autre homme, lui veut épouser Frieda, elle ne veut pas, elle veut rester libre. La vie va ainsi se compliquer pour elle.

 

Frieda sera la source d'inspiration pour de nombreux ouvrages de Lawrence, dont le plus connu L'amant de Lady Chatterley a fait couler beaucoup d'encre, surtout à l'époque où il a été publié. Il a longtemps été interdit et publié bien après la mort de son auteur. J'ai trouvé l'histoire vraiment très intéressante. Je n'ai jamais lu ce roman de Lawrence, je le connais de réputation, je sais qu'il est très sulfureux et qu'il a suscité pas mal de réactions. Mais je ne connaissais pas du tout les origines de ce roman, et j'ai été très intéressée de découvrir la femme qui se cache derrière cette histoire.

J'ai beaucoup aimé suivre Frieda, elle ne veut pas rentrer dans le moule de la gentille femme au foyer qui s'occupe de son mari et de ses enfants sans ne jamais rien dire. On est au tout début du 20ème siècle, en 1907, la femme porte encore un corset, et on ne lui demande pas son avis. Je trouve cette période toujours très intéressante, pas si lointaine que ça, un siècle c'est peu dans l'histoire de l'humanité, nos grand-mères n'avaient pas la vie facile. Il est bon de lire des romans sur ces temps, pour ne pas oublier ce que nos aïeules ont connu, pour ne pas revivre ces mêmes situations. Heureusement, la parole se libère de plus en plus maintenant.

Bon, je m'écarte du sujet. Frieda est un personnage vraiment très intéressant à suivre. Elle vit une situation très compliquée. Elle veut à la fois être libre, et en même temps continuer sa vie familiale. Elle voudrait suivre cette mode lancée à Munich où un couple peut se conjuguer à trois personnes et plus. Mais, on se doute bien que Ernest ne va pas le voir de cette façon, il a reçu une éducation très stricte, et n'a pas du tout la même vision du couple que sa femme. La pauvre Frieda va devoir faire des choix, Ernest va être très dur avec elle. Et elle ne sera même pas certaine de la décision qu'elle prendra. En quittant son mari pour être plus libre, elle risque de retomber dans une situation pas si libérée que cela, car Lawrence est très possessif avec elle, même vis-à-vis de ses enfants. Au final, je ne suis pas sure qu'elle ait vraiment eu ce qu'elle voulait.

 

Ce que j'ai fortement apprécié dans ce roman, c'est que l'autrice, Annabel Habbs a su mêler les faits historiques à une histoire plus romancée. Elle explique à la fin du livre qu'elle a pris certaines libertés en ne mentionnant pas tous les amants que Frieda a eus, pour se consacrer uniquement sur Otto, Ernest et Lawrence. Elle a d'ailleurs dû faire un travail de recherches très important pour apporter autant de précisions. J'ai beaucoup aimé qu'elle explique tout son parcours à la fin du livre, qu'elle relate aussi en quelques mots la vie de chaque personnage, ce qui leur est arrivé après. Elle donne aussi une liste d'ouvrages avec lesquels elle a travaillé pour être au plus près de la réalité. J'en ai repéré quelques-uns très  intéressants. C'est une période qui me plaît toujours beaucoup dans les romans. On sent, en lisant le livre, toute la passion de l'autrice pour Frieda, sa vie. Elle brosse un portrait juste de cette femme, sans l'embellir de trop, en n'étant jamais dans le jugement.

 

Moi-même, de mon côté, je me suis très vite attachée à Frieda, je ne suis pas forcément d'accord avec toutes les idées qu'elle a pu avoir. Mais je comprends ses choix et ses décisions quand je replace sa vie dans le contexte historique. Quand des personnes sont très bridées, elles partent parfois dans des extrêmes pour essayer de se libérer de leurs carcans. C'est le cas avec Frieda.

Tout ceci ne serait rien sans le talent de l'autrice pour nous raconter cette histoire. C'est d'une très grande fluidité, les descriptions n'apportent aucune lourdeur au récit. On n' pas l'impression de lire un roman historique tellement il est accessible et à la portée de tous. L'autrice a très bien décrit également les sentiments traversés par les différents personnages. Je me suis très vite attachée à eux et pourtant le choix narratif n'est pas celui auquel je suis le plus sensible pour ressentir les émotions. Tout est écrit à la troisième personne du singulier, et j'ai trouvé ce choix fort judicieux car il permet de garder une certaine distance avec le personnage principal, ce qui n'est pas négligeable, les émotions sont parfois à vif et cette distance permet de ne pas toujours tout se prendre en pleine figure..

Je me suis également attachée aux autres personnages, même si tout tourne beaucoup autour de Frieda et que c'est celle qui domine le tout. Les hommes de l'histoire m'ont touchée aussi, dans leurs forces et leurs faiblesses, ils m'ont aussi énervée dans certains de leurs actes ou réflexions. Ce sont des personnages qui ne peuvent pas laisser indifférents, on ne peut pas rester neutre face à eux, et je trouve que c'est la grande force de ce roman. Tout semble si réel, et savoir qu'ils ont tous réellement existé est encore plus troublant.

 

Je me suis régalée avec ce livre. Il s'est lu rapidement, la lecture est addictive et rythmée par des chapitres courts qui alternent entre les personnages. La parole sera même donnée aux enfants de Frieda et Ernest, et j'ai trouvé très intéressant d'avoir leurs ressentis d'enfant face à la situation de leurs parents. L'autrice a su se mettre à leur niveau et à imaginer les bonnes réactions. La lecture a aussi été rendue addictive grâce aux faits, on a tellement envie de savoir ce qu'il va se passer pour Frieda qu'on tourne les pages fébrilement. Une sorte de suspense est ainsi instauré.

J'ai également beaucoup aimé découvrir la plume de Annabel Abbs, elle est très agréable à lire, elle sait livrer de  beaux messages au travers de ses personnages, elle sait rester près des faits historiques tout en rendant la lecture facile. C'est son second roman  mais le premier traduit en français. Un nouveau roman vient de sortir aux éditions Hervé Chopin, La fille de Joyce, une histoire de femmes encore très intéressante de Lucia Joyce, fille de James Joyce et amoureuse de Samuel Beckett. Rien que le résumé me tente déjà énormément. Je note donc cette autrice dans mes auteurs à suivre, je la lirai très sûrement à nouveau.

Je ne peux que vous conseiller ce roman, même si vous n'aimez pas les romans historiques, il est toujours intéressant de se remémorer les conditions de vie des femmes au siècle dernier et de suivre la vie de femmes qui ont influencé des artistes et des écrivains. Et comme l'histoire est bien romancée, cela rend la lecture encore plus aisée.


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Au début du XXe siècle, Frieda, issue de l'aristocratie allemande, a épousé Ernest, philologue anglais en dessous de sa condition. Exilée en Angleterre, Frieda a eu trois enfants. Si c'est une mère comblée, il n'en demeure pas moins qu'elle s'ennuie. Son mari, très occupé par son travail, la délaisse. Elle ne sent pas à sa place à Nottingham. La visite de sa soeur, Nusch, lui fait prendre conscience de sa vacuité. Il y a beaucoup d'Emma Bovary en Frieda von Richthofen. de retour en Allemagne pour voir ses soeurs, Frieda rencontre Otto Gross, disciple de Freud, avec qui elle entame une liaison. Frieda est également la femme qui inspira D. H. Lawrence pour son personnage de Lady Chatterley. C'est pour lui qu'elle quittera sa famille.
L'originalité du récit réside dans la multiplication des points de vue qui permettent d'être au plus près des personnages. le lecteur s'attache particulièrement à Frieda et Monty, le fils aîné du couple, dont la narration est sensible. Ernest, antipathique dans un premier temps, se révèle par la suite touchant. Frieda représente la difficulté d'être femme et mère dans une société patriarcale.
Un roman sur la condition féminine au début du XXe siècle, le tiraillement entre les diktats de la société et la difficile liberté à conquérir.


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