Citations sur Le Maître du Talmud (33)
C’est ma faute, me dis-je en hoquetant, submergé par l’émotion. Je n’ai pas pu le sauver, je n’ai pas été assez prompt, j’ai failli et je n’ai pas pu réparer mon erreur. Mais c’est trop tard maintenant, il est mort !
-D’après la lettre de Donin, leTalmud contiendrait des déclarations abusives et innommables contre le christianisme. Il serait la cause principale de l’obstination des juifs dans leur incroyance. Voici ce qu’il dit : si les juifs négligent la Bible, c’est pour mieux s’adonner à la seule étude du Talmud.
Tam pensait que la Torah ne devait pas être un poids ni une douleur pour l’homme. Il a fait promulguer des décrets et des règles dans une volonté de changement, grâce à une force intérieure très puissante, à cause des nécessités historiques et quotidiennes, pour s’adapter à chaque époque et vivre un judaïsme de vie, respectueux des traditions, mais pas figé sur le passé, ainsi qu’il est dit : ‘Et vous vivrez par mes lois !’
À force d’interpréter, n’avons-nous pas enfanté un livre infini, dont l’écriture ne s’arrête jamais, une pensée qui ne connaît aucune limite – quelque chose, en effet, de divin ? De divin ou de diabolique ?
Chaque pas loin d’elle était lourd et pesant. J’avais envie de lui crier mon amour. Depuis des mois, je me retenais, parce que je ne voulais pas trahir la promesse que nous nous étions faite.
Quelque part sur la terre, des gens étudiaient. Jour et nuit, ils discutaient, disputaient des textes de la Torah. Ils contestaient, posaient des questions, tentaient de pousser plus loin la réflexion pour comprendre intimement les mystères du monde. Mais jamais, jamais ils ne trouvaient de réponse et leur insatiable soif de connaissances était comme une recherche permanente qui se creusait à mesure qu’elle s’approfondissait. Ainsi il existait sur la terre des personnes qui vouaient leur vie à l’étude et ne faisaient que cela, sans chercher à convaincre, sans chercher à vaincre ni à combattre. Quels que soient les lieux, les époques, ils ne cesseraient jamais d’apprendre et de comprendre
Les lois promulguées par les rabbins stipulaient qu’une académie des hautes études juives devait être créée dans la capitale de chaque pays. Chaque famille, qu’elle soit riche ou pauvre, Lévi, Cohen ou fils d’Israël, était dans l’obligation de consacrer l’un de ses enfants à l’apprentissage du Talmud. Notre maison s’appelait « Beth Hamidrash », c’est-à-dire la « Maison de recherche ». La séparation impliquait la pureté, l’étude et le célibat durant les années d’étude.
Un jour vous saurez que ce n'est pas dans la ressemblance et l'identité que les hommes doivent se respecter et être en paix les uns avec les autres, mais dans la différence. Nous sommes tous des êtres uniques. Et si nous pouvions voir tous les êtres humains qui se sont succédé sur la terre, nous pourrions constater qu'aucun être humain n'est identique à un autre. Quand nous disons que Dieu a créé l'homme à Son image, il s'agit bien de l'homme. Dieu n'a pas créé le juif à Son image, ni le mahométan, ni le chrétien, ni l'homme blanc, ni l'homme noir, mais l'être humain !
... Chaque année, il était question que le roi Louis fasse appliquer la mesure préconisée par le concile du Latran en 1215, qui ordonnait aux juifs de porter la rouelle, un signe distinctif cousu sur leurs vêtements, pour qu'on puisse les reconnaître.
-Pourquoi ne pas être restés en Allemagne ?
-Philippe Auguste a compris qu'il ne pouvait pas se passer des juifs, qui jouaient un rôle économique important pour le royaume. Il nous as rappelés en 1198. ...
-En Allemagne ce n'était pas mieux. Les juifs étaient redevables de 38 impôts spéciaux. ....La France était notre pays ! Nous y étions nés, nos parents, les parents de nos parents. C'était notre langue, notre culture, notre façon de penser et notre façon d'être.