Voici un roman à ne pas prendre pour argent comptant du point de vue historique et archéologique, du moins je pense, n'étant pas une spécialiste des chantiers de fouille. Si tous les archéologues subissaient le sort des chercheurs de ce roman, il n'y en aurait plus beaucoup.
Voici une aventure archéo-judéo-historico-thriller racontée par l'assassin lui-même. le livre s'ouvre assez rapidement sur le meurtre d'un rabbi. Dans le chapitre suivant, nous comprenons que l'assassin couche par écrit ses mémoires. Nous remontons alors le temps pour suivre son parcours, pour comprendre ce qui l'a amené à commettre cet acte.
Nous avons à faire à un jeune homme de bonne famille, dont le père est chercheur, éloigné de la religion. le jeune homme, quant à lui devient hassid, c'est à dire juif rigoriste (tenue sombre, coiffe, papillotte, vous voyez?) qui ne quitte plus la yeshiva. Jusqu'à ce que son père le sorte de là pour le mener sur la piste des rouleaux de
Qumran, dont l'un, disparu, semble semer la mort. Tous ceux qui l'ont approché meurent violement, cruxifiés.
Les péripéties sont malheureusement parsemées de citations des rouleaux, et les considérations religieuses sont de plus en plus importantes au fur et à mesure de l'avancée du roman. Cela casse le rythme du récit, nous distrait. Il faudait être drôlement doué dans l'histoire judéo-chrétienne pour comprendre toutes ces remarques. Mais on saisit clairement que la découverte de ce rouleau risque de remettre en cause le socle du christianisme, d'où ces actes sanglants.