A la revoyure ! Innocent a finalement quitté Abidjan et ses amis et s'est envolé pour Paris. Malheureusement, il va très vite déchanter: son cousin habitant Paris n'a pas très envie de le loger et il va se retrouver dans un foyer pour immigrés. Les soucis d'argent et de travail vont venir encore compliquer son périple parisien.
A des milliers de kilomètres, Félicité, la bonne, profite du fait qu'elle ait gagné le concours de Miss Yopougon et devient l'égérie d'une marque de crème. Son papa, ayant eu vent de cette nouvelle, croit sa fille fortunée et vient réclamer à Ignace de l'argent tout en voulant la récupérer. Mais, Félicité ne veut pas en démordre et souhaite rester chez la famille d'Aya.
Quant à Bintou, elle a ouvert son business en tant que "Docteur Love" et prodigue ses dons aux passants.
Aya, elle, est confrontée à une bien triste histoire: étant retournée sur les bancs de la faculté de médecine, elle se fait agresser par son professeur de biologie. Choquée, elle n'ose en parler à personne. Trouvera-t-elle un moyen pour se venger ?
Moussa, lui, reste toujours introuvable, au grand désarroi de sa maman. Son père Bonaventure va engager de nombreux spécialistes afin de le retrouver.
Les aventures d'Aya et ses amis m'ont enjaillée une nouvelle foi s! Sans jamais se répéter, on suit de nouvelles péripéties pour chacun d'entre eux. Marguerite Abouet sait se renouveler à chaque tome et chaque personnage prend de plus en plus d'ampleur au fil des albums. Elle mêle malicieusement des situations loufoques ou drôles à des situations beaucoup plus dramatiques telles que les violences faites sur Aya et Innocent.
Le découpage, passant d'un personnage à l'autre, permet une meilleure compréhension de l'album. Les couleurs et les dessins de Clément Oubrerie sont toujours aussi fascinants, il passe des tons très froids aux tons beaucoup plus chauds selon la situation.
En kataclando, je vais me précipiter sur le cinquième tome !
Au programme cette fois: toujours le petit lexique ivoirien bien utile ainsi que les recettes de la purée de poisson à l'igname, stylisée par Innocent, et des allolos accompagnées de leur petite sauce.
Aya de Yopougon, walaï ! Atoouu !
Commenter  J’apprécie         350
Plaisir confirmé avec cet opus 4 de la vie d'Aya...
Pendant que celle-ci poursuit ses études tant bien que mal avec le rêve de devenir médecin, un père vient réclamer sa fille qu'il avait pourtant troquée contre quelques moutons, le jeune Moussa a disparu et sa famille engage un détective privé pour le retrouver, Hervé, le mécanicien, tombe amoureux et Innoccent, quant à lui, débarque à Paris où il espère une vie meilleure.
Beaucoup d'humour une fois de plus dans ce quatrième épisode.
Ah ! le parlé et les proverbes africains... un régal.
Hâte de lire la suite.
Commenter  J’apprécie         220
Innocent arrive à Paris et connaît quelques déboires comme bien des sans-papiers mais son énergie reste intact et il fera de belles rencontres. Il découvre avec étonnement et un peu d'amertume parfois, la vie en France… Ils sont bizarres c'est français, ils chantent dans le métro en faisant la gueule !
Mais pendant ce temps à Yopougon, rien ne va plus.
Aya, elle, est victime de harcèlement sexuel de la part de son professeur de biologie, elle qui veut tant réussir à l'école pour devenir un jour médecin.
La mère de Moussa désespère de retrouver son rejeton chéri, son mari lance un détective à ses trousses… pour lui remettre les idées en place. Dans la famille bling bling que tout le monde craint, tout part en confiture.
Mamadou veut reprendre la vie commune avec Adjoua et s'occuper enfin de Bobby. Mais comment fait-il pour loger dans un appartement « si classe »… Etrange, non ?
Zékinan le père de Félicité n'a pas fait grand-chose de sa vie dans son village et attend que ça se passe… Il se trouve un soudain intérêt pour sa fille abandonnée à la famille d'Aya depuis de nombreuses années et veut la ramener au village. Il vient d'apprendre que sa fille est sur les affiches d'une grande campagne de pub et il veut ramener la belle poule aux oeufs d'or.
Rita, elle, a trouvé son pigeon avec l'innocent Hervé en lui mettant le grappin dessus. Tout comme Jeanne avec le pleutre Gervais dont la mère castratrice voit d'un mauvais oeil l'arrivée d'une belle fille.
Quels remue-ménages, quels remue-méninges Une belle salade de situations tragi-comiques pimentée d'expressions ivoirines savoureuses, on en redemande.
Commenter  J’apprécie         190
Alors que innocent tente sa chance dans le froid de Paris et essaye de rendre toutes les Africaines stylées, au pays, les retournements de situations ne sont pas terminés.
Entre le père de Féli qui veut la récupérer, Mamadou qui fait le gigolo et Aya qui échappe de justesse aux asseaux de son prof de bio, tout n'est pas rose!
Aya est de nouveau fort sollicitée car son avis est précieux même si elle a, elle aussi, pas mal de choses à régler. Heureusement qu'il y a les copines!!
A suivre!
Commenter  J’apprécie         130
Innocent, le coiffeur efféminé arrive à Paris pensant arriver en Terre Promise tandis que la vie suit son cours pour ses acolytes du quartier de Yopuogon.
J'ai moins aimé ce tome, bien que l'auteur s'attaque à des thèmes graves, dont celui de l'abus d'autorité des profs de fac pour violer leurs étudiantes - étudiantes qu'on accuse ensuite des allumeuses.
Mais en dehors de ce thème, il n'y a rien de bien nouveau qui ai particulièrement accroché mon attention.
Quant aux scènes de déception de la vie parisienne, elles sont trop faciles et ce thème déjà été abordé (et mieux) dans d'autres ouvrages (romans, BD, ou autre) et cette partie de la lecture fut en fait plus lassante qu'autre chose.
Commenter  J’apprécie         130
Aya galère dans ses études et quand son prof lui propose des cours d'aide elle n'hésite pas. Hélas, c'est un pervers qui lui propose des bonne notes contre des relations sexuelles, il tente de la violer.
Innocent,lui, arrive à Paris et tente d'y trouver, difficilement, sa place.
A Yopougon, plus rien ne va. Aya qui avait l'habitude d'aider tout le quartier, n'y arrive plus tant ce qu'elle vit à l'école la traumatise au point de remettre en question son envie d'étude. Un prétexte pour aborder le harcèlement scolaire et surtout ces profs qui se sentent puissant face à leur élève au point de se permettre des choses horribles.
Du côté des rues pluvieuses de Paris, Innocent va rencontrer les difficultés de tout migrant. Sans contact, sans bagage, sans connaissance des us et coutumes parisiennes, assez éloignées des habitudes de son quartier populaire d'Abidjan, il galère mais ne baisse pas les bras.
Au fur et à mesure des tomes le trait c'est affiné et a pris en assurance mais garde toute sa fraîcheur.
Commenter  J’apprécie         70
Maintenant que tous les personnages sont en place, la narration se complique. On passe des mésaventures d'Innocent à celles de Félicité d'une page à l'autre, des couloirs du métro parisien à la place du village en passant par Yopougon en un tournemain. Et Aya, dans tout ça? C'est elle l'héroïne de la série et le fil conducteur... mais elle a bien du mal a gérer se propres tourments pour pouvoir régler les affaires de tout le monde. On s'inquiète pour elle. Heureusement, ses amies indéfectibles, Bintou et Adjoua veillent.
J'ai trouvé ce tome à l'image du désarroi d'Aya: un peu dispersé et peut-être moins convaincant, moins fort que le précédent; ce qui ne m'empêchera pas d'aller chercher les albums suivants: une histoire à suivre...
Commenter  J’apprécie         70