- Bonjour madame, on vient voir Moussa.
- Lequel, ça ? Il y en a plusieurs à la maternité.
- Moussa Sissoko.
- Je ne le connais pas, celui-là.
- On veut les voir tous !
- Les voici, ils sont beaux hein ?
- !? C'est quoi ces foutaises, madame ?
- Mais il n'y a pas de foutaises, monsieur. Tous les nouveaux-nés ici s'appellent Moussa.
- Nous allons les surprendre en encerclant le village.
- A trois ? Ce serait en effet très extraordinaire, Binda.
Grand chef, toi-même tu sais que si on imite l'âne pour péter notre derrière se déchire...
Mais là je n'ai plus d'excuses, sa famille parle trop, je dois te donner un petit frère Bintou.
Tu sais je peux m'en passer, et papa aussi!
Oh non ma fille, tu sais comme il respecte les traditions. Il compte sur ses futurs garçons pour assurer sa retraite.
Maman, comment as-tu pu épouser un ininstruit comme papa, même ?
Tu sais Seb le bébé tète sa mère même si celle-ci à la gale.
Innocent, mes parents ignorent que je suis homo.
Grand chef, toi-même tu sais que si on imite l'âne pour péter, notre derrière se déchire.... (p95)
- Koro, dans chaque homme il y a quelque chose de bon.
— Koro, réfléchis un peu. Il ne peut pas aimer une fille comme ça, elle ne ressemble à rien!
— Hyacinthe, ta bouche, là, ne sait pas porter caleçon, non?
- Monsieur Sissoko, dans les circonstances extraordinaires, il faut savoir employer des moyens extraordinaires.
- Et qu'est-ce que tu vas faire d'extraordinaire, là ?
- Nous allons surprendre en encerclant le village.
- À trois ? Ce serait en effet très extraordinaire, Binda.
- Aussi compliquée que soit la vie, la mort n'est jamais une solution.
- Ma vie n'est pas compliquée, ce sont les autres qui me la compliquent. (pl. 3)