La tête sous l'eau

Une famille à la dérive depuis ce fameux soir où Léa n'est jamais rentrée du concert où elle s'était rendue : la mère s'est accrochée à son amant comme à une bouée ; l'oncle qui avait accompagné Léa au concert et qui ne l'a pas surveillée, se noie dans l'alcool ; le père surnage et le frère noie son chagrin en pratiquant le surf. Quand le commissariat leur annonce que Léa a été retrouvée, vivante, tout devrait aller bien ….et pourtant….

Ce livre m'a mise en colère ! Moi qui aime beaucoup Olivier Adam et qui attendais avec impatience de lire son dernier ouvrage, je n'arrivais pas à croire que c'était bien lui qui l'avait écrit. Certes, il y a bien la Bretagne, mais où est passée la magie de son écriture ? L'atmosphère si particulière de ses descriptions ? Ici, nous avons une histoire tirée par les cheveux (la fin par trop incroyable avec une conclusion dégoulinante de bons sentiments), dans l'air du temps (le pervers sexuel, les amours lesbiens), une écriture qui se veut « jeune » avec des mots familiers («putain », « foutu » "ça grouille de flics »…) . Et ne me dites pas que c'est un choix par rapport au public visé (les adolescents) et le choix du narrateur (le frère ado ; les lettres de Léa) : non, décidément je suis en colère ! Je suis partie relire « Falaises » pour me calmer…

Quelle déception !
Lecture abandonnée à la moitié, j'ai seulement feuilleté la fin pour connaître l'issue de l'histoire (sans regret, c'est complètement tiré par les cheveux). J'ai été très déçue par les choix d'écriture, on ne retrouve pas du tout la plume poétique à laquelle nous a habitué Olivier Adam (dont je suis une grande fan).
Je n'avais pas lu cet auteur depuis une dizaine d'années, et en sortant de cette lecture je me suis demandée si je m'étais lassée de son style ou si ce roman est simplement un échec de parcours.