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3,74

sur 831 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ouf ! J'ai pu enfin sortir la tête hors de l'eau après quelques heures d'apnée.
Je me méfiais d'Olivier Adam et de ses sempiternels états dépressifs. Mais suite à la critique de jeunejane, ça y est, j'ai plongé et je ne le regrette pas !

J'ai connu de manière intensive les états d'âme du narrateur, garçon de 15 ans environ, qui a dû survivre à la disparition de sa soeur Léa auprès de ses parents dévastés, et puis, lors de sa réapparition, la soutenir.
Difficile ! Heureusement que la côte bretonne, ses plages dorées, ses vagues d'émeraude accueillantes pour les surfeurs adoucit le climat tendu de cette famille. Entre un père « handicapé émotionnellement » et une mère qui ne sait plus où elle en est, notre narrateur raconte les mois pénibles que cette famille a traversés et qu'elle connait encore, entrecoupés de mails que Léa envoie à son amour perdu.

Le thème principal est la difficulté de communication, que ce soit entre parents et enfants, entre adultes ou chez les adolescents eux-mêmes. En tout cas, Olivier Adam, lui, a totalement réussi à nous communiquer cela !
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Antoine, Léa et leurs parents ont quitté Paris pour s'installer dans une petite station balnéaire non loin de Saint-Malo. le père a obtenu un poste de chroniqueur local dans un journal local et la mère un poste de prof dans un collège du coin.
Pour Antoine, plus jeune et solitaire, ça ne se passe pas trop mal. Il adore faire du surf comme loisir.
Pour Léa, un peu plus âgée, elle a dû abandonner ses copains et copines de lycée et c'est très pénible.
Un soir où elle assiste à un concert avec son oncle, elle disparaît : enlevée, séquestrée, violée, tuée ? Personne ne sait.
La police enquête, la famille reste dans l'attente et dans l'incertitude.
C'est par le témoignage d'Antoine que tout le livre se déroule ainsi que son suspense.
La police finit par retrouver Léa qui reste muette malgré tous les soutiens psychologiques nécessaires, l'attention de son jeune frère et de ses parents.
Olivier Adam va surtout insister sur la famille, les non-dits des parents, la souffrance des enfants.
La place ne sera pas réservée à l'enquête et aux détails de la séquestration. Ce n'est pas le but de l'auteur qui s'adresse à l'émotion des adolescents.
Un très beau et court roman bien adapté à son public.
Personnellement, j'ai trouvé la lecture suffisamment addictive avec le récit d'Antoine.
Le roman m'a rappelé par certains points "Je vais bien, ne t'en fais pas" .
Olivier Adam n'en est pas à son premier récit pour la jeunesse. Pour les plus jeunes, j'avais découvert un récit fantastique bien amusant : "Personne ne bouge".
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Léa a disparu. Enlèvement, fugue, meurtre ? Aucun indice. Rien. le trou noir. Des questions, des remises en cause, des reproches, des hurlements et même des silences jalonnent maintenant la vie de ses parents et de son frère... jusqu'au retour de Léa bien des mois après.

Un roman assez court (un peu plus de 200 pages) mais une immersion totale au pays de l'horreur, violence de l'absence. Comment vivre, survivre avec un manque, une amputation dont on ne comprend pas l'acte. C'est tout le talent d'Olivier Adam de nous plonger au coeur des jours d'après, petit à petit de disséquer ces lendemains emplis de questions, de doutes, de peurs et d'espoirs. Une étude intéressante des blessures que chaque membre de la famille, victime comme parents, essaie de soigner, car vue sous le seul regard d'Antoine, le frère.

Un roman qui outre la disparition, parle aussi de la famille, de l'adolescence, de l'homosexualité et ces thèmes toujours énoncés sous le regard adolescent : des sentiments, des émotions à fleur de peau. Bouleversant !
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La tête sous l'eau d'Olivier Adam m'a été envoyé par net galley et les éditions Robert Laffont que je remercie. Il me tentait tellement qu'autant téléchargé, aussitôt lu :)
En Bretagne, nous suivons Antoine, jeune narrateur de 15 ans. Avec sa famille ils ont quitté Paris pour la côte bretonne, et l'adaptation y est difficile... surtout depuis la disparition de Léa, sa grande soeur. Elle était à un festival, elle a disparue et tout le monde ignore ce qu'elle est devenue. Est t'elle décédée ? Séquestrée quelque part ??
Antoine passe son temps dans l'eau, à surfer. Ses parents se déchirent, sa mère a un amant, que la vie est compliquée sans Léa !
Et un jour, son père part en catastrophe au commissariat. Antoine pense qu'il va y apprendre la mort de Léa mais il se trompe : la jeune fille a été retrouvée, en vie !!
Le retour du bonheur en famille ? Pas vraiment, plutôt le temps de réapprendre à se connaitre et à se reconstruire..
La tête sous l'eau est un excellent roman pour adolescents, jeunes adultes et aussi adultes !
Je ne suis plus la cible et pourtant, j'ai adorée ce roman car je le trouve hyper bien ficelé.
J'ai apprécié que le narrateur soit Antoine, le frère de la disparue. On ne saura jamais exactement ce qui est arrivé à la jeune fille, on connait les grandes lignes mais j'ai apprécié cette pudeur choisie par l'auteur. Après tout, c'est son frère le narrateur et j'aurais trouvé malsain qu'il souhaite tout connaitre des conditions de captivité de Léa. On comprend ce qu'elle a subit, il y a des passages qui sont explicites mais ce n'est jamais cru.
Ce livre est crédible, il montre bien la difficulté de se reconstruire après une telle épreuve. La difficulté aussi pour l'entourage de comprendre ce qui arrive.
J'ai beaucoup aimé ce livre, et le fait que la fin soit un peu rapide ne m'a pas dérangé du tout. Quelques pages de plus m'auraient plu, je ne dis pas le contraire. Mais ce roman m'a captivé ainsi.
J'ai été très touchée par ce qui arrive à cette famille, c'est le cauchemar de tous les parents et ici c'est très bien mis en scène.
Je mets un énorme cinq étoiles, pour moi c'est un très bon roman de la rentrée littéraire 2018, à lire sans hésitation :)
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Ce livre qui m'a rappelé Twist, de Delphine Bertholon, s'en distingue assez vite malgré les lettres puis les courriels qui jalonnent le récit. C'est surtout le narrateur, le frère de Léa, celle qui a disparu, qui apporte son originalité à ce dernier roman d'Olivier Adam, destiné, paraît-il à la jeunesse et aux jeunes adultes mais qui passionne bien au-delà.

La tête sous l'eau, Antoine l'a souvent au sens propre puisqu'il surfe sur et sous les vagues de la côte bretonne, à Saint-Lunaire (Ille-et-Vilaine), mais surtout au sens figuré avec le malheur qui frappe sa famille.
Une famille souffre et c'est bien décrit : « J'ai vu mes parents dans des états de douleur, de détresse, de chagrin et de peur indescriptibles. Je les ai vus hurler, pleurer, se cogner la tête contre les murs, devenir complètement hystériques ou au contraire tout à fait amorphes. » le retour de Léa, on peut le dire, ne résout rien, bien au contraire et c'est là que l'auteur m'a capté et intéressé avec la recherche d'une vérité : « Trois semaines que nous oscillons entre le soulagement de l'avoir retrouvée, l'inquiétude de la voir si faible et friable, et l'impatience de savoir enfin ce qui lui est exactement arrivé. »
Même si le père est journaliste, le rôle néfaste de la presse est dénoncé avec cette meute qui assiège une famille sans respecter l'indispensable intimité dont tout individu a besoin quand il vit une épreuve terrible, inimaginable.
Il faut parler aussi de la mère, pas vraiment valorisée : « Il faut dire que ma mère peut être très chiante quand elle veut. C'est-à-dire souvent. » Il y a aussi l'oncle Jeff dont le rôle est important mais surtout Chloé qui fascine Antoine : « Tant de phrases impossibles à prononcer. D'interrogations à me vriller le cerveau. »
C'est alors qu'il faut parler de l'amour qui sauve Léa et sa famille après un suspense bien mené, oppressant, palpitant, une psychologie bien étudiée pour chacun et une phrase magnifique pour conclure : « Je t'écris pour te remercier d'exister. »

Si vous voulez savoir qui écrit ces mots dans un courriel et à qui ils s'adressent, pas d'hésitation : lisez La tête sous l'eau !
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Un couple parisien décide de s'installer en Bretagne, à Saint-Lunaire, sans vraiment demander l'avis de leurs deux adolescents. Léa vit très mal la situation, se sent isolée loin de ses amis, son lycée. Un jour, elle disparaît.
Olivier Adam met ici son talent au service des différentes émotions de ses personnages. Elles sont multiples, protéiformes et l'utilisation du champ lexical marin leur confère une dimension poétique et désespérée.
J'ai été happée par ce récit qui met en lumière les capacités, parfois brouillonnes et maladroites, de chacun à faire face à des situations d'intenses douleurs morales alors même qu'il n'est qu'un quidam ordinaire absolument pas préparé à l'indicible.
La plume de l'auteur se fait moins acérée ici que dans d'autres de ses romans, il semble porter de l'empathie à ses personnages ce qui permet au lecteur d'être moins violenté et plus proche par ricochet de ces personnages qui lui ressemblent.
Un très bon cru.
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Estampillé roman pour jeunes adultes, voilà encore ce besoin de « classer » assez agaçant et qui peut ainsi limiter l'envie et l'accès à un livre.

Ce roman s'adresse à tout lecteur avide de découvertes, d'univers actuels, d'adolescents contemporains.

Car contemporéanité il y a dans les attitudes, le langage, l'écriture des mails… et Olivier Adam a bien compris les jeunes qu'il nous décrit, leurs émois, leurs regards sur notre monde, leurs désespérances.

Sur fond d'une Bretagne battue par les flots, sinistre en période non touristique, il campe la région dans toute sa splendeur et sa sinistrose qui étouffe de jeunes adolescents arrivés de Paris sur désir et ordre de parents.

Dans leur maison, presqu'une maison de vacances, il nous décrit les uns et autres, leurs mal-être, leurs mésententes, leur amour malgré l'incompréhension sous-jacente.
Un couple en désunion, un garçon attentif, interrogatif, très intériorisé et une fille en révolte dont la disparition sera la trame du suspense entretenu tout le long du livre.

Des moments haletants de grande tension, des envies d'adolescence malmenées par la vie parentale, la peur, les non-dits, les retrouvailles.

Un extérieur juge et curieux souvent à mauvais escient, une diffusion malsaine de vidéos et des élèves qui se défoulent sans savoir, sans connaître… simplement le mal.

Le mal penser d'une autre famille, les mots tenus par Léa lors d'un de ses derniers courriels sont éloquents sur la malséance d'une famille et de son engagement dans la Manif pour tous et ce qui en découle.

Olivier Adam soulève ici des questions et que l'on soit jeune ou moins jeune, elles ne peuvent laisser indifférents et doivent amener une réflexion posée et non orientée.
En cela, ce livre est riche, passionnant, reflétant notre époque et les réactions des uns et des autres.
Comme il l'écrit : « Nous sommes les victimes et nous allons devoir fuir ». Rien que cette phrase donne froid dans le dos… et attire l'attention sur la dangerosité du jugement trop hâtif.

Magnifique livre qui se termine bien et heureusement car l'espoir rend possible d'être.




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Bravo. Continuez ainsi.
Oui, parfois, quand je rédige des avis, j'ai l'impression de rédiger des bulletins scolaire. J'exagère à peine.
J'apprécie énormément que des auteurs soient capables d'écrire aussi bien pour les adultes que pour les adolescents. Ce n'est pas un livre pour enfants, ne nous y trompons pas. Ce livre parle d'un sujet grave : comment se remettre de la disparition d'un enfant ? J'ai bien dit « disparition », ce roman ne pratique pas la langue de bois : Léa a disparu, et en dépit des efforts de la police et de ses proches, l'on ne sait pas ce qu'elle est devenue, jusqu'à ce qu'elle réapparaisse. Ou plutôt jusqu'à ce qu'elle soit retrouvée.
Le récit nous est tout entier raconté par son petit frère, Antoine, qui a changé depuis sa disparition. En fait, le changement a commencé bien plus tôt, quand sa famille a pris la décision de quitter Paris pour partir vivre en Bretagne, à Saint Lunaire. Les parents n'ont pas demandé leur avis à leurs enfants, et le narrateur, n'a pas vraiment compris non plus pour quelle raison ils sont véritablement partis. Il n'empêche : les enfants sont souvent plus lucides que les parents ne le croient.
Le récit ne tombe jamais dans le sordide. Nous saurons – en partie – quelles épreuves a traversé Léa, mais nous ne saurons pas les détails les plus atroces. Non, nous verrons pire : les conséquences de ce qu'elle a vécu, les réactions non de ces proches, mais des personnes qui sont à la périphérie de ce qui s'est passé et qui sont attirés par tout ce qui peut être… croustillants. Oui, il est des personnes pour se repaître des horreurs des autres. J'ai apprécié aussi que l'on ne se focalise pas sur le « présumé coupable ». le récit d'Olivier Adam se concentre sur ce que l'on ne voit que rarement dans la littérature : la reconstruction des victimes. La culpabilité, aussi, de ceux qui sont restés, de ceux qui se jugent responsables ou que l'on juge responsable. Vivre avec, tout sauf facile.
Il est question aussi, d'amour. Mention spéciale pour Jeff, l'oncle lunaire, écorché vif, personnage discret mais indispensable. Il est question d'amour encore avec les mails de Léa à l'être aimé, la personne qu'elle souhaitait plus que tout rejoindre. Aimer demande du courage – ne l'oublions pas.
Pour trouver mes coups de coeur de la rentrée littéraire, il faut décidément se tourner vers la littérature jeunesse.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Quelle joie de retrouver la plume de mon auteur préféré ! Olivier Adam dresse le portrait d'une famille déchirée par la disparition de l'aînée... mais pas que. Cette situation fait ressortir beaucoup de non-dits et de rancoeurs. Jusqu'au jour où Léa est retrouvée et qu'elle revient à la maison, faisant éclater en mille morceaux les dernières barrières mises en place par cette famille pleine de secrets.

Même s'il m'a fait penser à un "Je vais bien, ne t'en fais pas" pour les ados, j'ai adoré ma lecture et me suis laissée surprendre par le dénouement.
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Résumé : Antoine et Léa sont frères et soeurs, et vivent avec difficulté leur déménagement de Paris pour un petit village au bord de la mer. Surtout Léa, qui un jour disparaît et que la police ne retrouve pas. Jusqu'au jour où elle est retrouvée dans une maison, et revient dévastée dans sa famille. Antoine s'interroge : que s'est-il passé ? Pourquoi sa soeur ne parle-t-elle pas de ce qui est arrivé ?

Mon avis : Voici un roman fort et poignant qui aborde le thème de l'enlèvement, et du retour à la vie d'une jeune fille qui a été enlevée et a subi des choses abominables.

Le récit croise les regard d'Antoine, qui a a vu sa vie bouleversée et brisée par la disparition de sa soeur, et qui a décidé de se vider la tête en se mettant au surf, et des extraits d'échanges de Léa, avec une mystérieuse personne qu'elle voudrait retrouver. Est-ce cette personne qui a enlevé Léa ? Est-ce arrivé à un autre moment ? Par qui ? Beaucoup de questions sont sans réponses.

Et voici que la police appelle : Léa a été retrouvée. Antoine en est heureux, mais retrouve une Léa maltraitée physiquement et psychologiquement, qui ne veut pas parler de ce qui lui est arrivé. Peu à peu, on comprend ce qui est arrivé, et Antoine comprend que Léa craint sans cesse que son ravisseur revienne et s'en prenne à sa famille pour se venger. Elle a aussi peur pour l'autre jeune fille qui a été enlevée avant elle par le même ravisseur, et qui est toujours sous sa coupe.

Le récit monte en intensité progressivement, entre le difficile retour à la vie de Léa, ses angoisses, et l'impression du lecteur, comme Antoine, que quelqu'un guette dans l'ombre. Un bon roman angoissant à lire !
Lien : https://docbird.over-blog.co..
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