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3,66

sur 1383 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'aime Olivier Adam depuis ses premiers livres. Les Lisières, pour moi, ce sont surtout celles qui existent en nous - le fil si mince qui sépare ceux qui sont enfermés de ceux qui ne le sont pas et les blessures de la vie qui peuvent nous faire basculer... Ces lisières sont moins géographiques que mentales. Elles sont la fragilité même de l'homme. Et Adam nous renvoie à ce que nous sommes. J'aime la façon dont il écrit, dont il décrit les liens fusionnels avec les enfants - nos tripes -, la mer qui est partout, qui nous bouscule mais dont l'horizon nous remet d'aplomb, nous permet de garder un cap. Je pense que chacun le ressent profondément. La banlieue, les vies étriquées... le questionnement "mais à quoi ça sert ?"... qui peut ne pas être d'accord avec lui ? Parfois, j'ai retrouvé la grâce d'un de mes auteurs favoris mais j'ai malgré tout trouvé ce dernier roman pesant et empesé, pesant comme les cent kg du héros et sa cheville soudée... écriture empesée comme Paul... A un moment, j'ai pensé à Byron, le diable boiteux... J'ai eu une passion pour Byron ! Mais cela fut fugace... les livres de poésie dépassant de la poche, le fait de boiter... Cela n'a été qu'une étincelle de pensée.
Je manque peut-être de recul pour analyser ce livre mais je l'ai trouvé plus prévisible que les autres, plus stéréotypé. Olivier Adam peut aborder les sujets les plus profonds et les plus durs et nous emporter sur sa vague. Cette fois-ci, il ne m'a pas emmenée avec lui... Juste un peu...
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Dans Les lisières, il est un être périphérique. Ni dedans, ni dehors. A la marge. de la société et de la vie. Portrait d'un type qui s'est longtemps noyé dans les verres d'alcool et a fait systématiquement du mal à ceux qui l'aimaient. Cet olibrius invivable, y compris pour lui-même, et suicidaire, est le héros du dernier roman d'Olivier Adam, son plus ambitieux à ce jour, et un avatar à peine déguisé de l'écrivain. Où commence la fiction, où s'arrête l'auto-biographie ? Vaste débat. du moment que c'est de la littérature, déprimante, pessimiste mais qui a le courage d'assumer les profondes contradictions d'un homme loin d'être sympathique et d'ancrer son récit dans le tissu social d'un pays aussi malade que son personnage principal. Jusqu'à la caricature parfois tant la description de la France profonde (beaufitude à tous les étages) et celle des milieux culturels (boboïsé à mort) emprunte des raccourcis simplistes. Mais ce n'est pas l'essentiel, fort heureusement. Il est rare de voir un auteur fouiller autant les méandres psychologiques de son (propre) personnage, ne lui passant rien, l'acculant dans ses réflexes d'arrogance et de mépris que son dégoût de lui-même et son incapacité à (sur)vivre n'excusent qu'en partie. Evidemment, on s'interroge : le Paul Steiner du livre ressemble comme un frère à Olivier Adam. Alors, posture masochiste ou lucidité aiguisée ? Les deux, mon romancier ! L'entreprise d'Adam est traversée par la colère, l'envie de rédemption et une certaine mauvaise foi. Tous ces courants irriguent le livre et en font sa richesse.
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Autant le dire d'emblée, c'est la première fois que je referme un livre d'Olivier Adam sans crier que j'aie totalement aimé. Oui, moi qui suis une fan de cet auteur.
Au Japon, un séisme provoque la catastrophe de Fukushima et "partout l'apocalypse guettait. Et en France pas moins qu'ailleurs. La crise qui ne cessait de s'étendre, La Blonde, les affaires qui se multipliaient, l'obsession musulmane, l'Identité et la Nation, de vieux relents de Travail Famille Patrie. Quelque chose pourrissait peu à peu dans ce pays."

Paul Steiner écrivain à succès et scénariste ne surmonte pas sa séparation avec Sarah la mère de ses deux enfants qu'il aime toujours. Dépressif et ayant tendance à noyer ses tourments dans l'alcool souffre depuis que Sarah l'a quitté. Son frère avec qui il a très peu de contacts l'appelle pour venir à V.. Paul doit quitter la Bretagne pour quelques jours. Un retour aux sources sans joie à V. une ville de la banlieue parisienne où il a grandi et où vivent toujours ses parents. Leur mère est hospitalisée suite à une fracture du fémur et son père retraité, un ancien ouvrier, ne peut pas se débrouiller seul. A V., il retrouve certains de ses anciens copains et copines. Eux ne sont pas devenus écrivains mais enchaînent les galères, les CDD, les boulots à temps partiel avec la vision d'un lendemain bouché.

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