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EAN : 9781449408190
128 pages
Andrew McMeel (29/11/2011)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
AMP's Dilbert calendars are the best-selling calendars in the world, with sales over 400,000 every year. Pointless projects, endless meetings, and random downsizing make up the Dilbert world.

For more than 20 years, Scott Adams's Dilbert has chronicled the problem-filled work world of pointless projects, questionable employment practices, and interoffice politics that eerily resemble our own 9-to-5 cubicle existence.

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome 37 regroupe les strips de Dilbert parus du 03 mai 2010, au 12 février 2011. le précédent recueil de strips est I'm tempted to stop acting randomly (du 26/07/09 au 02/05/10, tome 35). le tome 36 Your accomplishments are suspiciously hard to verify est un pot-pourri de strips choisis. le tome 38 Teamwork means you can't pick the side that's right regroupe les strips du 13 février 2011 au 20 novembre 2011.

Comme dans tous les autres tomes, celui-ci regroupe des strips en 3 cases (ceux parus du lundi au samedi), ainsi que des strips en 8 cases (4 rangées de cases) correspondant aux strips du dimanche. Tous les strips sont en couleurs.

Bienvenue dans une nouvelle série de management en dessous de tout, et de stratégies entrepreneuriales vouées à l'échec. Au fil des pages le lecteur aura le plaisir de voir de ses yeux l'efficacité de Ratbert en tant qu'opérateur d'assistance téléphonique (sachant que sa mission est d'empêcher l'appelant d'arriver à parler à quelqu'un de compétent). Il disposera d'un large éventail de réactions à des diaporamas palpitants. Dilbert et ses collègues seront confrontés à la recherche d'un nom pour un nouveau produit (en évitant ceux déjà utilisés), à la coordination d'un projet avec plus d'une demi douzaine d'autres services, aux occasions de socialisation professionnelle (pots pour une naissance ou un anniversaire), à un consultant capable de mettre l'expression "cloud" à toutes les sauces, à un projet de dématérialisation de leur entreprise, etc.

Comme à son habitude, Scott Adams fait preuve d'une incroyable pertinence pour se moquer des travers des organisations des entreprises. Il assimile les nouvelles tendances (ou plutôt les méthodes tendance, à la mode) pour mieux mettre en évidence leur artificialité, et leurs défauts. C'est ainsi que Dilbert se met à concevoir des apps pour smartphone, ces petits bouts de programme dont vous ne saviez pas que vous aviez besoin et dont vous ne pouvez plus vous passer. L'attitude de Dilbert et consorts sous-entend qu'ils espèrent bien décrocher la timbale (l'app indispensable) qui les mettra à l'abri du besoin. La réalité est que leurs efforts ne débouchent sur rien et que dès qu'ils en parlent en société ils apparaissent comme drogués à la technologie, tenant un discours incompréhensible par le commun des mortels. Parmi les phénomènes de mode, il apparaît également le projet de rédiger un livre à partir de citations issues de Twitter, en particulier toutes les bourdes du patron à la chevelure pointue. Asok (le stagiaire) se félicite d'avoir décroché un contrat d'édition pour le livre en question ; Wally et Dilbert le ramène à de plus justes considérations en indiquant qu'ils liront son livre... dans un format électronique piraté. Toujours dans les nouveautés technologiques, Adams expose avec humour la quête complexe de nom pour un nouveau produit, avec des propositions de Dilbert tendant à prouver que les seules appellations encore disponibles évoquent soit des parties infamantes de l'anatomie humaine (par exemple aisselle), soit des patronymes de tueurs en série. Il y a également une page du dimanche très savoureuse sur les grilles tarifaires (d'opérateurs téléphoniques au hasard) les plus complexes possibles pour être sûr que le client ne peut pas préjuger du montant réel de la dépense, et pour être sûr aussi de rendre impossible toute comparaison entre 2 entreprises différentes dans la mesure où leurs politiques tarifaires sont trop dissemblables.

Dans ce tome, Adams continue à tourner en dérision les diaporamas, comme mode de communication privilégié. Il ne s'agit plus de se moquer des participants qui ne comprennent rien comme dans un tome précédent, mais de franchement dire que ce mode de communication ne permet pas de faire avaler des sujets arides. Dilbert se trouve donc confronté à des réactions extrêmes dans son auditoire (je vous laisse découvrir lesquelles). À nouveau ce tome est l'occasion pour Adams de brocarder l'inefficacité des cadres. le comportement du chef à la chevelure pointue se décompose en 2 grandes tendances : les consignes vouant tout projet à l'échec, et l'incompétence professionnelle la plus manifeste. Pour tous ceux qui travaillent dans de grandes structures, l'instruction donnée à Dilbert de coordonner une demi-douzaine des services dans le cadre d'un projet renvoie à une organisation du travail toujours plus complexe, dans laquelle la moindre décision doit être avalisée par un nombre élevé de services dont l'implication est d'autant plus faible qu'ils sont plus nombreux. En termes d'incompétence, il est possible de citer le chef qui demande à ses subalternes (Dilbert en tête) de lui fournir des données chiffrées venant étayer ses prises de positions. Lorsque Dilbert finit par s'offusquer de devoir arranger les résultats pour prouver une décision déjà prise, le chef s'étonne qu'il puisse exister des données autres que falsifiées.

Heureusement face à cette organisation du travail infernale et humiliante, Wally continue de faire de la résistance. Scott Adams lui offre encore d'incroyables occasions de prouver sa vaillance et son inventivité au service de l'inertie et de l'oisiveté. Il faut voir Wally justifier de ses rêveries en arguant du fait qu'ayant passé sa nuit à penser au boulot, il est normal qu'il passe sa journée à penser à sa vie privée, ou faire semblant de mal comprendre ce qu'on lui dit avec une mauvaise foi assumée, etc. Wally devient même le philosophe de l'équipe en répondant à la question de savoir s'il est plutôt du matin ou de l'après-midi, et en cherchant la différence entre l'optimisme et l'oisiveté.

Scott Adams continue de surprendre ses lecteurs en faisant des incursions dans des types d'humour différents. Il a comme à son habitude réservé le gag le plus noir à Dilmom (la maman de DIlbert) qui démontre à son fils que la dématérialisation d'une entreprise n'est pas une preuve de succès. Dogbert continue de rabaisser Dilbert à chaque occasion et de piétiner son amour propre, avec un échange de cadeaux de Noël imaginaires. Il insère 2 gags à base de jeux de mots, à commencer par Asok se rendant compte qu'il va effectuer une mission "sewerside" (au lieu de suicide). Et l'humour surréaliste effectue également 2 incursions avec l'infiltration de robots venus du futur, envoyés par une entreprise concurrente pour noyauter celle de Dilbert.

Coté graphique, ce tome ne recèle pas beaucoup d'innovations. Scott Adams a perfectionné le tic de montrer ses dents serrés quand un personnage est énervé au plus haut point. Il s'amuse également avec le chef à la chevelure pointue qui s'est fait poser des extensions de canines pour avoir l'air plus féroce. Pour le reste, le lecteur retrouve les illustrations minimalistes, et la mise en scène basique, pour des dessins uniquement fonctionnels qui jouent parfaitement leur rôle.

Un nouveau tome de Dilbert, le lecteur retrouve la verve intacte de Scott Adams, toujours aussi habile à épingler les stratégies absurdes, les modes technologiques ou managériales dans ce qu'elles ont de plus dépourvues de sens, et l'adaptation des comportements des salariés à cet environnement aliénant.
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