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3,22

sur 223 notes
Décidemment, je n'accroche pas à l'univers de l'auteur. A chaque livre, je suis déçue et celui-ci, c'est pareil, je n'ai pas tout saisi. Dommage.
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J'avais beaucoup aimé « Mal de pierres », ce beau souvenir restait en moi et m'a amenée à renouer avec la prose de Milena Agus.

« La comtesse de ricotta » nous conte, dans une atmosphère remplie de nostalgie mélancolique, avec délicatesse la splendeur passée d'une grande famille de Cagliari dont le palazzo se délabre.

Les trois soeurs vivent différemment la perte de la splendeur familiale, les appartements ont été vendus pour ne pas sombre financièrement, elles vivent dans les trois appartements dont elles sont toujours propriétaires.

Noémi, avocate de renom, s'accroche à l'idée de renouer avec le passé et espère pouvoir racheter ce qui a été vendu. Elle vit seule, célibataire, avec l'espoir de rencontrer l'amour de sa vie.

Maddalena est mariée, coud merveilleusement bien et ne vit que pour enfanter un jour. Les plaisirs charnels n'ont qu'un seul but : être enceinte. Elle ne ménage pas ses efforts et entoure de sensualité son époux.

Puis on rencontre la benjamine dite la comtesse de Ricotta, si fragile qu'elle ne va jamais au bout de ses projets. Tout lui échappe des mains, la catastrophe n'est jamais bien loin. Elle élève seule son petit garçon Carlino, avec lequel personne ne veut jouer parce qu'il est décalé et étrange. On pourrait le croire simplet mais on sait qu'il ne l'est pas. Il est simplement différent comme sa maman la Comtesse de Ricotta. Toute petite elle s'intéressait aux misérables, aux contrefaits, à ceux qui vivent aux lisières du monde. Plus tard elle gardait les enfants des femmes pauvres pour qu'elles puissent travailler, la Comtesse de Ricotta devenait alors nounou gratuite au grand désespoir de ses soeurs. Fragile, maladroite, empathique et désespérée de n'arriver à rien.

Pourtant l'espoir demeure : de l'autre côté du mur le voisin, sans se montrer, communique avec Carlino et sa mère. L'amour se trouve-t-il derrière ce mur ?



Milena Agus nous fait glisser, mine de rien, dans un récit au charme incroyable : en quelques phrases, nous sommes dans un autre monde, celui d'un palazzo nobiliaire qui s'effrite dans la mélancolie. La Sardaigne est flamboyante dans les descriptions des paysages que l'on peut admirer depuis la colline du Castello, quartier médiéval où se dresse le palazzo des comtesses. La Sardaigne revêt le voile nostalgie d'un passé révolu quand nous suivons les méandres des sentiments et pensées des trois soeurs.

Leur quête est identique bien qu'elle emprunte des chemins différents, accordant autant de désillusions que d'espoirs. Parfois la tentation est forte de tout laisser tomber et de disparaître dans le bleu de la mer ou le vide de l'oubli. Souvent la vie et ses inattendus redonnent des couleurs au récit, à cette histoire désarmante qu'il nous est impossible de voir triste.

L'idéal n'existe pas sauf dans les contes. Sa quête ne peut apporter de plénitude puisque jamais la satisfaction n'est au rendez-vous. L'amour idéal est un leurre dont le voile obstrue le champ de vision : tant que nous sommes à sa recherche, nous errons sans fin, nous accommodant, peu ou prou, de petits arrangements avec la réalité. Noemi se retrouve confrontée à cela lorsqu'elle rencontre le neveu de leur ancienne gouvernante qui restaurera la façade de la cour intérieure du palazzo.



« La comtesse de Ricotta » se lit et se découvre entre les mots, dans ces espaces silencieux où la rêverie du lecteur est accueillie à bras ouverts. Chacun a une part « ricotta » en soi, une fragilité intrinsèque à assumer ou à dissimuler.

La poésie est présente, elle rythme le récit et lui apporte une lumière tendre et émouvante. Nous naviguons sur cette part merveilleuse laissée au rêve et ce n'est que joie en ces temps qui en manquent beaucoup.
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Un palazzo familial délabré, sa division puis sa vente par appartements à l'exception de 3, tel est le lieu où vivent 3 soeurs issues de la vieille aristocratie italienne.
L'aînée, Noemi, magistrate, célibataire, rêve de reconquérir le faste perdu et de restaurer la demeure sur les hauteurs de Cagliari.
La cadette Maddalena concentre ses journées sur sa vie sexuelle avec son amour de mari pour tenter d'avoir un enfant
La benjamine, la comtesse Ricotta, qui ne connaît que la maladresse, tente d'élever son fils avec qui personne ne veut jouer, qui ne parle pas mais crie et prend des cours de piano.
A travers le destin de ces trois femmes, c'est l'histoire de la recherche désespérée d'un l'amour parfait et de la réalité d'un amour imparfait que l'auteure nous décrit à la fois avec une vraie magie, une certaine légèreté et beaucoup de tristesse.

Milena Agus appartient à la Nouvelle vague littéraire sarde apparu en 1980
Son roman le Mal de Pierres a été adapté au cinéma en 2016 par Nicole Garcia
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Sous le soleil et le vent de Sardaigne, un palais se délite, tombe en ruines au coeur même de Cagliari. Les comtesses qui l'habitent n'ont plus que leur titre comme souvenir d'une opulence aujourd'hui révolue. le palais a été partiellement vendu et chacune des trois soeurs ne possède plus que l'équivalent d'un appartement et elles cohabite avec les autres locataires mais avec un léger décalage tout de même, celui qui existe entre le monde moderne et celui de leur splendeur passée.

Noémie, l'aînée, « gardienne du passé » rêve de racheter les appartements vendus mais un chagrin d'amour la plonge dans une mélancolie passive. Sa soeur Maddalena, très libérée et portée sur le sexe, ne parvient pas à avoir d‘enfant et la plus jeune soeur surnommée comtesse de Ricotta (en raison de son côté rêveur et maladroit) élève seule son fils étrange, Carlino.

Milena Agus brosse avec beaucoup de délicatesse le portait de trois femmes attachante, fragiles et désenchantées, mais solidaires et complices.

Il y a dans ce court roman un charmant mélange de douceur, sensualité, drôlerie et émotion mais je n'ai quand même pas été particulièrement touchée. Je crois que je suis restée assez hermétique à cette ambiance où les personnages sont fragiles et toujours sur le fil du rasoir.
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Parce que j'avais aimé Mal de Pierres et Quand le requin dort, je pensais également aimer celui-ci sans problèmes mais non, ce n'est pas aussi simple et je n'ai pas retrouvé cette fois le même plaisir de lecture.
Cette fois encore l'histoire se déroule en Sardaigne, dans un palais ancien, sur les hauteurs de Cagliari. Y vivent toujours les trois dernières descendantes de la famille patricienne d'autrefois, trois soeurs, obligées de vendre les autres appartements pour survivre. Elles sont très différentes mais aucune n'est heureuse. Chacune étant en manque de ce qui pourrait enfin transformer sa vie.
Noémie, l'aînée, une magistrate, sévère, coincée, revêche, attend l'amour idéal, tout en niant farouchement un tel besoin. Elle aimerait redonner à la demeure familiale son faste d'antan.
Maddalena, elle, vit un amour très passionné et sensuel avec son époux mais seul l'intéresse l'enfant qui tarde à venir.
Quant à la dernière, la Comtesse de Ricotta, elle vit seule avec son enfant de cinq ans qui semble en retard dans son développement bien que très doué pour le piano. Elle vit de remplacements dans les écoles qu'elle ne termine jamais tant elle a peu d'autorité. Très généreuse, elle paraît cependant fragile, molle et maladroite.
Les trois soeurs frôlent constamment la dépression et même le suicide tant leur vie est malchanceuse et leurs amours peu satisfaisantes. Elles s'aiment pourtant et cherchent à s'entraider sans véritablement y arriver.
Mon problème a été de ne pouvoir m'attacher à aucune d'entre elles. Je ne les ai pas vraiment comprises. Chacune, tour à tour, m'a semblé trop caricaturale ou trop excessive. Serait-ce l'effet d'un style que j'ai trouvé trop sec, du style résumé ou du genre de la "nouvelle", me maintenant sans cesse à distance des personnages? .Peut-être!
Toujours est-il que ce dernier livre de Milena Agus a été pour moi un rendez-vous raté.
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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C'est beau, tendre, poétique, cruel aussi. L'auteur a le chic pour nous entraîner dans un univers qui lui est propre mais qui sent bon la chaleur italienne, aussi bien la température que l'atmosphère. On est vite attaché aux personnages le temps de ce court récit qui les capte juste pour une tranche de vie. Il n'y a pas franchement de début et pas de fin non plus.
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Avec son style si particulier, Milena Agus nous invite une fois encore à partager le quotidien d'une famille sarde. Et quelle famille! Trois soeurs réunies dans leur palazzo qui tombe en ruines.
Trois personnalités différentes, originales et hors du temps..
Bien sûr, sont omniprésents la mer et les paysages sardes qui font tant rêver.
Et quel régal que ces expressions en sarde , cette langue si particulière.
Un très bon moment de lecture .
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[...]Pour le coup, la Comtesse de Ricotta a moins bien fonctionné. Je pense que c'est parce que, contrairement à ses romans précédents, les héroïnes ne se battent pas réellement pour changer leur destin. Et qu'elles sont trop nombreuses, trop problématiques. J'ai d'ailleurs commencé par confondre les trois soeurs et, à l'arrivée de la nounou, ça a presque fait un ras-le-bol. Presque, hein, parce qu'au final j'ai été jusqu'au bout et je ne le regrette pas. Mais je pense que j'aurais préféré qu'on se concentre sur l'une seule des héroïnes[..]
Lien : http://www.readingintherain...
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Léger, poétique & caustique
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